Téléchargement : première condamnation
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Zero
Citation : Téléchargement: enseignant condamné, appel d'artistes à l'arrêt des poursuites
CERGY (AFP) - Un enseignant a été condamné mercredi à 10.200 euros de dommages-intérêts pour le téléchargement illégal de musique sur internet, alors qu'au même moment des musiciens et des chanteurs appelaient à l'arrêt des poursuites contre les internautes pirates.
Agé de 28 ans, l'enseignant était accusé devant le tribunal correctionnel de Pontoise (Val d'Oise) d'avoir téléchargé sur internet et mis à disposition d'autres internautes, via le logiciel d'échange +direct connect+, 30 giga-octets de musique, soit l'équivalent de 614 albums ou 10.000 chansons.
Si la peine prononcée par le tribunal reste légère, 3.000 euros avec sursis, l'enseignant devra verser un total de 10.200 euros au titre des dommages-intérêts à des sociétés de défense des ayants droit qui s'étaient constituées parties civiles et qui avaient demandé 28.366 euros.
Le tribunal a également ordonné la publication de la décision dans deux quotidiens -Libération et l'édition Val-d'Oise du Parisien- ainsi que la confiscation du matériel informatique de l'enseignant.
Lors de l'audience en décembre, l'enseignant avait tenté de convaincre le tribunal qu'il ne partageait pas les fichiers téléchargés avec les autres internautes, une circonstance souvent aggravante dans ce type d'affaire.
Le ministère public avait rétorqué en indiquant au tribunal que l'enseignant avait été arrêté par les gendarmes "parce qu'il était celui qui partageait le plus".
Intitulé "Libérez la musique", l'appel à l'arrêt des poursuites contre les internautes pirates, à paraître jeudi dans Le Nouvel Observateur, compte parmi ses 70 signataires des artistes comme Jean-Louis Aubert, Manu Chao, Dominique A, et Benabar ainsi que des universitaires, des associations professionnelles ou des politiciens.
Figurent ainsi les signatures de Ségolène Royal, de l'Adami (société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes), et du député PS Christian Paul.
"Comme 8 millions de Français au moins, nous avons nous aussi téléchargé un jour de la musique en ligne et sommes donc des délinquants en puissance. Nous demandons l'arrêt de ces poursuites absurdes", dit le texte de l'appel.
L'industrie du disque, qui attribue la crise des ventes qu'elle connaît actuellement au téléchargement pirate, a multiplié en 2004 les poursuites contre les utilisateurs de plates-formes d'échange P2P (d'ordinateur à ordinateur), en France comme à l'étranger.
En France, les internautes ayant téléchargé illégalement de la musique sur internet sont poursuivis pour "contrefaçons" et encourent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende.
L'enseignant condamné avait été arrêté le 18 août 2004 après avoir fait l'objet de plusieurs mois de surveillance par les gendarmes de la brigade anti-cybercriminalité de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Face à ce type de condamnation, les signataires de l'appel proposent "l'ouverture d'un large débat public impliquant le gouvernement, tous les acteurs de l'industrie musicale, tous les artistes, afin de parvenir à une meilleure défense du droit d'auteur, mais aussi les consommateurs, afin de trouver ensemble des réponses équitables et surtout adaptées à notre époque".
La Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF) s'est félicitée dans un communiqué "du caractère proportionné et exemplaire du jugement".
La SACEM, également partie civile, a réaffirmé pour sa part "son engagement pour le téléchargement légal".
zéro degré | melatonine | MWTE
Anonyme
FatalError
Citation : ca y est, j'ai réussi à capter un stream. Par contre, pas moyen de rechercher un morceau sur toutes les radios, je me demande si ce n'est pas réservé à la version 'registered'.
Il ne reste plus qu'à la cracker...
Jules Joffrin
Crabe
Citation : En France, la loi dispose que les ayants droits d’une chanson ne peuvent interdire « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective ». En plus clair, les auteurs, artistes et producteurs ne peuvent pas vous interdire de copier la musique qui est diffusée à la radio pourvu que vous soyez le seul bénéficiaire de cet enregistrement.
On peut toujours se planter dans un article, n'est-ce pas, mais je crois bien me souvenir (mes vieux cours de droit) avoir déjà entendu ça.
Anonyme
debaser
Citation : ...ne peuvent pas vous interdire de copier la musique qui est diffusée à la radio pourvu que vous soyez le seul bénéficiaire de cet enregistrement.
Et depuis quelque temps, il me semblait que ce qui était puni était bien l'upload, et donc le partage. Mais ce qui semble avoir changé dans le procés de l'enseignant, ( ou être une erreur ? ), c'est que le téléchargement seul a été explictement considéré comme un acte de contrefaçon par le juge. Que pensez, c'est vraiment le bordel Est ce que ça va faire jurisprudence ?
nonconforme
Citation :
Alors que les maisons de disques et leurs représentants viennent d’annoncer la semaine dernière la poursuite de 50 internautes présumés contrefacteurs (Christine Riefa, “Peer-to-peer - la chasse aux consommateurs est ouverte", Juriscom.net, 13 octobre 2004), un homme de 22 ans, poursuivi pour avoir détenu 488 films téléchargés sur Internet ou copiés à partir de DVD empruntés, a été relaxé [lemonde.fr] mercredi 13 octobre 2004 par le Tribunal correctionnel de Rodez.
Les juges auraient décidé de relaxer l’internaute en retenant l’argument de la défense consistant à dire que les films téléchargés ou reproduits à partir de DVD empruntés n’étaient réservés qu’à son usage privé et non destinés à une utilisation collective (Guillaume Champeau, “488 films copiés, et le “pirate” est relaxé !”, Ratiatum, 13 octobre 2004). En somme, le jeune homme aurait tout simplement exercé sa possibilité de réaliser des copies privées comme le lui permet l’article L. 122-5 du Code de la propriété intellectuelle.
Cette décision relance la question du bénéfice de la copie privée et, plus spécialement, celle de savoir si le copiste doit détenir ou non l’original pour effectuer des copies privées en toute légalité. En effet, le jeune internaute a été relaxé concernant les copies de DVD empruntés. Ce qui revient à conclure que, bien que le copiste ne détienne pas les originaux, l’exception de copie privée joue. Or, cette solution pourrait être transposable aux téléchargements sur Internet de fichiers où le copiste ne détient pas les originaux, et c’est semble-t-il le raisonnement qu’ont eu les juges de Rodez.
Gardons-nous cependant, faute de publicité de la décision, de tirer des conclusions trop hâtives. D'autant que ce jugement est susceptible d’appel et qu'il ne peut, à lui seul, faire jurisprudence. Aussi, nous ne savons pas encore si les juges ont relaxé l’internaute parce qu’il ne mettait pas à disposition des fichiers (upload) et ne faisait qu’en télécharger (download), ou si les juges ont fait fi de la mise à disposition des fichiers. N'oublions pas que la plupart des logiciels peer-to-peer permettant le téléchargement rapide de fichiers vidéos oblige à partager les données du fichier que l'on est en train d'enregistrer sur son disque dur.
Source : http://juriscom.net/actu/visu.php?ID=581
Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering
Anonyme
Citation : 614 albums ou 10.000 chansons.
wouah... faut trouver le temps de les ecouler... heu les ecouter.. 10.000 * 5 mns .. ça fait 1 mois pour ecouter tout ca?? comme ça au pif.. .. y a qu'un instit pour avoir le temps d'ecouter tout ça... ou alors il les revendait à ces eleves...
Crabe
Citation : La copie privée de 1 c'est une tolerance que beaucoup souhaitent voir tomber, de deux ça n'exempte pas des droits de diffusion ou d'auteur tant que tu ne t'en es pas acquitté. je suis pas sur que legalement ça tienne debout, surtout si la copie n'est pas dégradée...
Non ce n'est pas une tolérance, sil, c'est un droit. Voici l'article L.122-5-5 du code de la propriété intellectuelle :
Citation : Lorsque l'oeuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
1º Les représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille ;
2º Les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l'exception des copies des oeuvres d'art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l'oeuvre originale a été créée et des copies d'un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l'article L. 122-6-1 ainsi que des copies ou des reproductions d'une base de données électronique;
S'agissant des droits de diffusion, normalement, c'est la radio qui les paye. Si cette radio ne les paye pas, effectivement, elle est en infraction.
Quant à la dégradation de la copie, ça n'a rien à voir du tout avec le problème.
debaser
i2p : http://www.i2p.net/home
J'ai hâte de voir l'évolution de tout ça
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