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Test Hoontech DSP24 + ADDA2000 / DSP2000 C-Port - Test Hoontech DSP24 + ADDA2000 / DSP2000 C-Port

Hoontech a développé deux branches, la première grand public et portant son nom, la seconde orientée plus professionnelle, et ayant comme nom ST Audio. Leur modèle, le STAudio DSP 2000 C-port, a fait grand bruit puisque, du moins sur le papier, il affiche des caractéristiques des plus intéressantes pour un prix vraiment attractif. Voyons ce qu'il en est réellement.

Hoontech DSP24 + ADDA2000 / DSP2000 C-Port
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Hoontech DSP24 + ADDA2000 / DSP2000 C-Port
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Rack ADDDA2000 et carte STA La boîte pèse son poids, ce que l’on comprend lorsque l’on découvre le rack (d’un joli bleu) : La DSP 2000 C-port se compose à la fois d’une carte PCI interne, d’une carte fille et d’un rack 19 pouces compre­nant la plupart des entrées-sorties.

Une connec­tique à double usage

La carte fille sert unique­ment à trans­por­ter les signaux numé­riques AES/EBU et S/PDIF. A cet effet, on trouve sur celle-ci des entrées sorties coaxiales et optiques (pour le S/PDIF) et seule­ment des mini jacks pour l’AES/EBU.

Carte ST Audio DSP 24La carte prin­ci­pale regroupe un grand connec­teur qui permet de la relier au rack, ainsi que trois mini jacks permet­tant, sans passer par le rack, de four­nir une entrée micro, une entrée et une sortie ligne de qualité « carte son multi­mé­dia de base ».

Sur la carte même, on trouve une multi­tude de connec­teurs. Ceux-ci permettent la connexion de cette carte sur la carte fille, sur un câble MIDI option­nel (enten­dez par là l’équi­valent d’une autre carte fille four­nis­sant la connec­tique de prises MIDI). Enfin, les derniers connec­teurs internes permettent d’uti­li­ser en plus de la DSP 24 la carte « Sound­Track Digi­tal Audio », de connec­ter le lecteur de CD-ROM en numé­rique et analo­gique, de bran­cher une source externe quel­conque (une sortie audio TV, par exemple, dixit le manuel), ou encore la XG DB I (la carte fille propo­sant les entrées sorties numé­riques).

Enfin, le rack lui-même – sans doute le plus inté­res­sant pour les musi­ciens que nous sommes – est plutôt complet : en face avant se trouvent les 8 entrées analo­giques asymé­triques, dont deux peuvent être désac­ti­vées au profit de deux autres, symé­triques quant à elles. Ces dernières, au format XLR, peuvent être alimen­tées en Phan­tom pour les micros compa­tibles. Enfin, on trouve une prise casque avec un poten­tio­mètre pour régler le volume.

C’est « déjà » fini ? Eh bien non, il reste l’ar­rière du rack, qui ressemble à la face avant : 8 sorties asymé­triques en jack 6"35 et 2 symé­triques en XLR. Le rack ADDA 2000 fait aussi dans le MIDI, avec un IN et 2 OUT, pour un total de 32 canaux en sortie. Point impor­tant concer­nant l’évo­lu­ti­vité de la carte : sur cette même face arrière, outre la prise sub D qui permet de connec­ter le rack à la carte prin­ci­pale, se trouve une seconde prise sub D pour chaî­ner un second rack (et ce jusqu’à 4).

Vous l’avez compris après cette longue énumé­ra­tion, STAu­dio n’a pas fait dans la demi-mesure, et a pensé sa carte comme un bon compro­mis entre la carte son multi­me­dia de base et la carte son profes­sion­nelle. Certains puristes rétorque­ront qu’il vaut encore mieux avoir une Sound Blas­ter de base à côté de la carte son pro plutôt que de mélan­ger les deux types au sein même de la carte (je pense en parti­cu­lier aux petites prises jack de la carte prin­ci­pale et à leur rapport signal bruit rela­ti­ve­ment faible). D’autres y trou­ve­ront leur bonheur : une carte qui rassemble tout ce dont ils ont besoin. Enfin, toutes ces options et fonc­tion­na­li­tés poten­tielles rassurent : on se dit que l’on pourra certai­ne­ment faire évoluer sa carte en fonc­tion de ses besoins.

Instal­la­tion

Le manuel en français est un peu moins dense que ses confrères asia­tique et anglo­phone. Il reste néan­moins suffi­sam­ment détaillé pour apprendre à utili­ser la carte correc­te­ment.

Au niveau maté­riel, l’ins­tal­la­tion est des plus simples. Le rack se branche sur la carte prin­ci­pale via un câble blindé assez long, la carte fille en interne via un petit câble. A ce propos, pensez qu’il vous faudra deux empla­ce­ments libres au niveau du boîtier, un pour la carte prin­ci­pale, un pour la carte fille.

L’ins­tal­la­tion des drivers se fait sans trop de déboires, malgré un début diffi­cile sous Windows 2000. Sous Windows 98, en revanche, aucun problème ne se pose et la carte est rapi­de­ment opéra­tion­nelle. Le panneau de confi­gu­ra­tion s’ins­talle égale­ment sans problème. Nous allons d’ailleurs le décou­vrir tout de suite.

Panneau de confi­gu­ra­tion & routing

l'"External Links" de la carte DSP24Lors du lance­ment de l’« Exter­nal Link », le logi­ciel qui permet le routing des entrées et sorties, on se dit a priori que tout ceci va être un jeu d’en­fant, lorsque l’on voit l’in­ter­face graphique qui permet de relier les entrées aux sorties en un clic. Après coup, des diffi­cul­tés appa­raissent. On a beau tritu­rer les entrées et sorties, les câbles virtuels entre le rack et la carte, réus­sir à faire marcher le rack s’avère labo­rieux et moins intui­tif qu’il n’y paraît. Le plus dur étant le routing des entrées, on arrive rapi­de­ment, après avoir jeté un coup d’oeil au manuel, à affec­ter les 8 sorties du rack à des bus sépa­rés de Cubase, de telle sorte que 4 pistes stéréos jouent sur les 8 sorties jack 6"35. Cepen­dant, je pense que certains vont se tirer les cheveux avant d’ar­ri­ver à bien saisir comment confi­gu­rer la carte : là où d’autres cartes audio sont très intui­tives et trans­pa­rentes (on branche, on installe, tout fonc­tionne dès le premier instant), la DSP2000 C-port donne un peu de fil à retordre. Un exemple très simple est le jeu d’un son dans Sound Forge : on veut router vers une sortie analo­gique ? Aller dans Options > Prefe­rences > Wave et choi­sir la sortie ne suffit pas, selon la confi­gu­ra­tion de l’Ex­ter­nal Links.

Comme le dit le manuel, « La compré­hen­sion de ce programme [l’Ex­ter­nal Links] est essen­tielle à la bonne utili­sa­tion du système ». Vous serez prévenu, sans lui, rien ne pourra être fait. Avis aux pares­seux qui n’aiment pas lire les manuels et se creu­ser la tête…

Inter­nal et Exter­nal mixers

 

l'External mixer permet de contrôler le rack ADDA2000
L'internal Mixer permet de contrôler la carte DSP 24

 

Les tables de mixage interne et externe permettent d’ac­cé­der respec­ti­ve­ment aux connec­tiques de la carte prin­ci­pale et du rack externe. Le beau design de ces tables a une contre­par­tie, celle de prendre de la place sur l’écran, et on regret­tera que l’ex­ter­nal mixer ne soit tota­le­ment affi­chable qu’à partir d’une réso­lu­tion de 1152*864 pixels, petit détail que STAu­dio s’em­pres­sera certai­ne­ment de corri­ger dans la prochaine version des pilotes.

On accède aux fonc­tions prin­ci­pales par ces deux tables, et on dispose notam­ment de mute et de solo sur chaque piste, ainsi que de bargraphs par canal.

Enre­gis­tre­ment

Toutes les entrées VST activées dans Cunbase, la Hoontech permet d'utiliser jusqu'à 10 entrées simultanéesLe rack possède 8 entrées analo­giques, dont deux sont commu­tables vers des entrées XLR (plutôt que jack), et dont la sensi­bi­lité peut se régler via des poten­tio­mètres en face avant. Il est ainsi possible d’en­re­gis­trer deux micros simul­ta­né­ment. Notez cepen­dant que dans certains cas, la sensi­bi­lité des entrées sera un peu juste pour certain micros. Enfin, les micros peuvent être alimen­tés en 48 V phan­tom.

Notez que Cubase a repéré à la fois les entrées du rack (8 analo­giques), de la carte prin­ci­pale (2 numé­riques), ainsi que l’en­trée virtuelle du digi­tal Mixer, qui mixe l’en­semble des entrées. Au total, cela fait 10 entrées physiques sépa­rées enre­gis­trables simul­ta­né­ment.

Latence

Dans Cubase, le jeu de 5 instru­ments VST ajou­tés à 2 pistes audio stéréos a été possible avec une latence réglée à 8 ms, sans avoir de clics ou de craque­ments. C’est une latence très faible et quasi inau­dible. Grâce à ses drivers GSIF, la STAu­dio est compa­tible avec Giga­sam­pler / Gigas­tu­dio et affiche égale­ment de faibles latences.

Offre logi­cielle

On est agréa­ble­ment surpris par l’offre logi­cielle, qui possède un atout de poids : Logic Audio d’Ema­gic, version complète spéci­fique à cette carte son. Les moins fortu­nés verront ainsi dans le pack proposé par ST Audio un ensemble maté­riel + logi­ciel inté­res­sant, sans se ruiner.

Exten­sions

Il est possible de cumu­ler jusqu’à 4 cartes Hoon­tech DSP 24, pour un total de 32 entrées / sorties analo­giques. Cepen­dant, au niveau du routing, des limites inter­vien­dront : par exemple, si l’on utilise deux racks en série, router la sortie interne 1&2 sur la sortie externe 1&2 aura pour effet d’en­voyer le signal sur les deux racks et par consé­quent de jouer le son sur les sorties 1&2 des deux racks. Les 4 cartes pour­ront en outre se parta­ger un seul IRQ – une bonne nouvelle pour nos PC dont les IRQ sont de moins en moins dispo­nibles.

Avis person­nel

Une carte plutôt promet­teuse pour beau­coup de musi­ciens qui ont des besoins proches de ceux d’une petite table de mixage : plusieurs entrées analo­giques, un préam­pli inté­gré, une entrée / sortie numé­rique, une inter­face MIDI… tout cela à un prix plutôt abor­dable. Les puristes (dont je fais peut-être partie, fina­le­ment) regret­te­ront que le mélange « grand public / profes­sion­nel » alour­disse la gestion des entrées sorties tout en n’ap­por­tant pas grand chose au musi­cien averti (qui, n’est ce pas, n’uti­lise pas son PC musique pour faire des jeux ?), sachant que, si l’on achète une carte son à ce prix, on n’a, a priori, pas besoin de prises « type Sound Blas­ter » sur la carte même. Ne pas avoir ces entrées sorties aurait peut-être rendu la gestion des E/S tota­le­ment intui­tive et directe.

Fiche tech­nique et bilan

Nombre total d’E/S : 10 entrées, 10 sorties 24-bit/96kHz Full-Duplex
Entrées analo­giques : 2 entrées XLR symé­triques avec
- préam­pli inté­gré (-24 à +50 dB)
- alimen­ta­tion phan­tom 48 V commu­table
8 entrées asymé­triques Jack 6"35
Sorties analo­giques : 2 sorties symé­triques XLR
8 sorties asymé­triques Jack 6"35
Entrées / sorties numé­riques : S/PDIF coaxiales et optiques / AES/EBU
Autres sorties analo­giques : Sortie casque en face avant avec poten­tio­mètre sur le rack
MIDI : 2 OUT (32 canaux MIDI), 1 IN
Cumul de cartes : Jusqu’à 4 cartes peuvent être mises en série, pour un total de 40 pistes audio
Synchro­ni­sa­tion numé­rique : interne / externe sur S/PDIF ou AES/EBU
Fréquences d’échan­tillon­nage : 22 à 99 kHz
Direct moni­to­ring: supporté (latence nulle en cas de reco­pie des entrées sur les sorties)
Routing : Via le panneau de confi­gu­ra­tion
Logi­ciels four­nis : Emagic Logic Sound­track 24 (compa­tible 24 bit / 96 kHz)
Plate­formes : Windows 9x, ME, NT, 2000
Drivers spéci­fiques: ASIO 2.0 (latence mini­male : 2 ms)
GSIF (Giga­sam­pler / Gigas­tu­dio)

  • Le prix très serré
  • Le préampli intégré, l'alimentation phantom 48 V
  • L'offre logicielle
  • Le forum d'aide sur le site, très actif (en anglais)

  • Routing et utilisation peu intuitifs
  • Le cumul des racks n'aboutit pas à 32 pistes indépendantes
  • Sorties AES / EBU branchées sur du mini jack
  • Sensibilité faible des entrées XLR lors de l'utilisation d'un micro
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