Sonible revient avec la seconde mouture de smart:reverb qui pousse le bouchon de l'assistant intelligent un peu plus loin encore. Voilà qui promet !
S’il n’est guère compliqué en ces temps Vallhaliens de disposer de processeurs de réverbe sonnant très bien même à bas prix, force est de constater que c’est plus sur le terrain de l’ergonomie et des fonctionnalités que les différences se font désormais… Déjà parce qu’il y a un réel enjeu à simplifier l’interface d’un des effets audio des plus complexes qui soient, mais surtout parce qu’il y a encore plus d’enjeu à simplifier cette étape du mixage pour laquelle on recourt à une réverbe : la spatialisation.
Avec le niveau, le panoramique et l’égalisation, voire le delay, la réverbe est en effet ce qui va permettre de placer une source audio dans l’espace du mix. Plus cette dernière est loin de l’auditeur, par exemple, plus son volume est faible, moins on perçoit ses aigus et plus sa réverbération dans la pièce se fait présente… Il revient donc au mixeur de jouer sur plusieurs paramètres en même temps pour gérer le relief sonore du mix. Or, c’est précisément à cela qu’entend s’attaquer sonible avec smart:reverb 2, non à fournir un énième excellent plug-in de réverbération comme il en existe déjà des douzaines, mais à proposer un outil qui simplifie la vie du mixeur à l’heure de la spatialisation…
Smart is beautiful
De fait, ce n’est donc pas une réverbe qu’on mettra sur un bus auxiliaire mais en insert de chaque piste à traiter, lesquelles apparaîtront dans l’interface de chaque instance du plug-in. Cette dernière s’organise en trois parties principales. À gauche, un pad X/Y permet de naviguer entre quatre types d’algo bien connus : room, hall, spring et plate. De quoi obtenir des ambiances plus ou moins réalistes et colorées d’autant que le système permet de mêler les saveurs. Au centre, une bande permet de définir la proximité de la source par rapport à l’auditeur, ce qui va non seulement jouer sur le dosage des réverbes appliquées à chaque source (dry/wet) mais aussi sur l’égalisation : plus la source est reculée dans l’espace, moins ses aigus sont perceptibles. Sur le droite enfin s’affichent les détails du traitement des pistes.
Repenser la réverbe
Même si ce n’est pas forcément le propos premier du plug-in, on notera en outre que le sound design n’a pas été oublié puisqu’en marge du mode Normal, il est possible de passer la réverb en mode Reverse, Infinite ou Bounce, un mode dans lequel reverbe inversée et normale sont mixés… On appréciera aussi de disposer d’un auto-gain s’assurant que l’amplitude du signal traité soit conforme à celle de ce dernier.
En termes de reproches, on n’aura pas grand chose à consigner si ce n’est l’ambiguïté du pad x/y servant à interpoler les quatre algos et dont il est dur de se départir de l’idée qu’il sert à distribuer les sources dans l’espace stéréo. On aimerait sans nul doute qu’un autre pad x/y serve à cela et gère le panoramique et le volume en conjonction avec la réverbe et l’égalisation…
