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Test de l’Akai APC Key 25 - Une APC à jouer

6/10

Voici donc l’autre appareil que nous testons dans la série des APC nouvelle mouture d’Akai, après l'APC40 MKII.

Pour rappel, le sigle « APC » signi­fie « Able­ton Perfor­mance Control­ler ». S’il fait évidem­ment ouver­te­ment réfé­rence à « MPC », le sigle phare de la marque, il signi­fie avant tout que l’ap­pa­reil ainsi dési­gné servira à pilo­ter le séquen­ceur « Able­ton Live », en l’oc­cur­rence à partir de la version 9.1.3.

L’APC40 MKII ne nous ayant, il faut bien le dire, pas emballé outre mesure, voyons si le petit clavier ici présent, vendu moins de 130 euros, saura trou­ver meilleure grâce à nos yeux que son collègue.

Débal­lage

Tout comme ses deux consœurs APC Mini et APC40 mkII, le Key 25 est livré avec, dans sa boîte, un tout petit mode d’em­ploi, un câble USB ainsi qu’une carte réca­pi­tu­lant la marche à suivre pour télé­char­ger le bundle logi­ciel, qui se compose ici d’Able­ton Live Lite 9, des synthés Hybrid 3 et Twist 2.0 et de banques de sons de chez Tool­room.  Le boîtier lui-même mesure 31 cm de large, 19,5 cm de profon­deur et 4,5 cm de haut, potards compris.

Akai APC Key 25

Toute la partie supé­rieure gauche de la face avant est occu­pée par la tradi­tion­nelle matrice de clips 8×5 des APCs, à laquelle s’ajoutent des pous­soirs en colonne à sa droite, et en ligne en dessous. La partie supé­rieure droite de la face avant est quant à elle occu­pée par un groupe de huit potards à butée, surplom­bant un groupe de six boutons regrou­pant les fonc­tions de trans­port (« play/pause » et « rec »), de chan­ge­ment d’oc­tave, de « sustain », ainsi que la touche « shift » pour acti­ver des fonc­tions alter­na­tives.

Et tout ceci surplombe un clavier de 25 mini-touches de 8,5 cm de long, sensibles à la vélo­cité, mais pas à l’af­ter­touch. À noter toute­fois que celles-ci se laissent très agréa­ble­ment jouer. Comme pour les autres machines de la gamme, l’en­semble inspire plutôt confiance, sans plus.

Matriçage

Comme je le faisais déjà savoir dans le test de la MKII, le format 8×5 ne m’a jamais vrai­ment plu sur les APC. Ici toute­fois, la présence du clavier destine l’ap­pa­reil à être plus un outil de compo­si­tion nomade que de lance­ment fréné­tique de clips. Les lignes manquantes pour faire une belle matrice 8×8 ne sont donc pas aussi handi­ca­pantes ici que sur la MKII. Les pads sont multi­co­lores, mais, par contre — et comme sur la Mini — ils ne reprennent pas les couleurs des clips de Live, et se contentent de propo­ser le code-couleur habi­tuel : orange pour un clip présent, vert pour un clip en lecture et rouge pour un clip en enre­gis­tre­ment. On regrette toujours l’ab­sence de fonc­tions plus pous­sées de contrôle des clips (copie et suppres­sion notam­ment), ou de step-séquen­ceur. La présence du clavier rend toute­fois l’ab­sence de mode de jeu sur les pads bien moins gênante que sur les autres APC.

Akai APC Key 25

Nous retrou­vons comme pour les autres appa­reils de la gamme les boutons de lance­ment de scènes sur la droite ainsi que celui d’ar­rêt géné­ral des clips. Tout comme pour la Mini, ces boutons peuvent égale­ment servir à défi­nir, via la touche « shift », la fonc­tion des boutons du bas. À savoir que ces derniers peuvent, au choix, servir à stop­per le clip sur la piste concer­née, mettre celle-ci en solo, l’ar­mer pour l’en­re­gis­tre­ment, la muter ou la sélec­tion­ner.

Dans cette même ligne du bas, les quatre boutons de droite peuvent à leur tour, toujours via la touche « shift », défi­nir le rôle qui sera affecté aux potards de droite, à savoir le contrôle des niveaux, des pano­ra­miques, des sends ou des para­mètres d’un plug-in. Il est à noter que, tout comme pour la Mini, la sélec­tion dudit plug-in ne peut se faire via le contrô­leur et néces­si­tera l’em­ploi de la souris. Les quatre boutons de gauche, quant à eux, vont servir à se dépla­cer dans la matrice. Tout comme pour la Mini, on ne peut malheu­reu­se­ment pas se dépla­cer direc­te­ment d’écran en écran, mais une fois de plus, c’est un peu moins gênant sur un contrô­leur destiné plus à la compo peinarde qu’au lance­ment de clips. Comme sur la Mini, cette archi­tec­ture « en cascade » des fonc­tions affec­tées aux boutons s’avère, malgré une appa­rente complexité, assez intui­tive dans les faits.

Contrô­lage

Les petits poten­tio­mètres répondent bien et sont agréables à utili­ser malgré leur petite taille. Mais du fait qu’ils ne sont pas « sans fin », il faudra se méfier des sauts de valeur si l’on n’a pas enclen­ché la fonc­tion « rejoindre » dans les préfé­rences MIDI de Live.

Akai APC Key 25

En ce qui concerne les boutons situés sous les potards, on notera parti­cu­liè­re­ment la présence de la touche « sustain ». Ayant décou­vert la chose sur le petit clavier X-Key de CME derniè­re­ment, je dirais que si cela repré­sente une nouvelle tendance dans le design des petits claviers maîtres USB, j’ap­plau­di­rais des deux mains en ce qui me concerne. On a égale­ment le plai­sir de trou­ver des touches de trans­port. Mais on aurait toute­fois aimé y trou­ver une touche d’en­re­gis­tre­ment de session. Le Key 25 ne prend aucu­ne­ment en charge les fonc­tions avan­cées de Live 9, rendant inex­pli­cable sa non-compa­ti­bi­lité avec des versions anté­rieures de Live. Enfin, on regrette, pour le Key 25 comme pour son confrère, l’ab­sence de mode « user » qui aurait permis d’al­ter­ner aisé­ment entre les fonc­tions par défauts des contrô­leurs et des affec­ta­tions person­nelles.

Rien à dire de parti­cu­lier sur le bundle logi­ciel, si ce n’est que les synthés virtuels Hybrid 3 et Twist 2.0 sont réel­le­ment d’ex­cel­lente facture et que le clavier de l’ap­pa­reil permet­tra d’en profi­ter immé­dia­te­ment, à l’in­verse des autres APC — ce qui rend l’ab­sence de mode de jeu encore plus prégnante sur ces contrô­leurs-là. 

Enfin, et comme pour le reste de la gamme, rien n’est prévu pour accé­der aux para­mètres MIDI, ce qui aurait permis d’aug­men­ter la poly­va­lence de l’ap­pa­reil. 

Conclu­sion

Comme je le disais en intro­duc­tion, c’est peu dire que je n’étais pas convaincu par cette nouvelle série d’APC. L’ab­sence de fonc­tions pous­sées de mani­pu­la­tion de clips, de step-séquen­ceur, mais surtout de mode « user » me semble assez incom­pré­hen­sible sur des appa­reils desti­nés au contrôle d’Able­ton Live sortant en 2014. Si l’on retrouve ces défauts sur le Key 25 (129€), ils sont compen­sés par la présence du clavier. Celui-ci, malgré sa petite taille et l’ab­sence d’af­ter­touch, est plutôt agréable à jouer, et la touche « sustain » est plutôt astu­cieuse. La présence du clavier rend par ailleurs l’ap­pa­reil plus poly­va­lent que les autres produits de la gamme. On dispose ainsi d’une vraie petite unité de compo­si­tion nomade, auto­ri­sant à la fois le jeu, le mixage et le contrôle de plugs. La présence des excel­lents synthés Hybrid 3 et Twist 2.0 fait d’ailleurs ici plus sens que sur l’APC40 MKII dépour­vue de mode de jeu.

  • Akai APC Key 25
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  • Akai APC Key 25

 

Notre avis : 6/10

  • Fabrication correcte
  • Clavier agréable malgré sa petite taille
  • Touche « sustain »
  • Architecture en cascade des fonctions plus agréable à utiliser qu’il n’y paraît
  • Touches de transport
  • Absence de bouton d’enregistrement de session
  • Rien qui ne justifie la non-compatibilité avec les versions antérieures de Live
  • Absence de fonctions poussées de contrôles de clips
  • Absence de mode user
  • Pas d’accès aux paramètres MIDI de la bête

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