réactions à la news Saison 51 des ‘Compositions Inspirées’
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patrick_g75

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"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

patrick_g75

L'écriture réduit le message d'origine. Ce n'est pas pour rien si plusieurs compositeurs/chercheurs contemporains (y compris Pierre Schaeffer précédemment cité) ont essayé de trouver une autre manière d'écrire la musique car la partition musicale 'classique' est de loin insuffisante : aucun notion de timbre, par exemple.
On pourrait dire que le temps nous a appris que l'écrit est un bon outil d'archivage... mais pas forcément de transcription.
Donc, en gros, on conserve plus longtemps un message potentiellement faussé/tronqué.
La question était :
"maintenant que la parole et la musique ont trouvé des moyens efficaces de s'écrire, ce que cela apporte (ou retire ?) à l'une et à l'autre..."
Ta réponse, si je comprends bien, est que - l'écriture de la musique n'est pas si efficace !

Du moins juges-tu que "l'écriture musicale 'classique' est de loin insuffisante : aucun notion de timbre, par exemple."
Je reste circonspect devant ce "par exemple" - qui signifie que l'insuffisance de cette écriture (classique) concerne encore d'autres domaines que celui du timbre ?
Mais restons-en au "timbre".
En fait, l'écriture de la musique a toujours évolué en suivant d'assez près la "pensée" musicale.
J'ai souvent expliqué ça à beaucoup de mes élèves : le solfège a été mis au point par des gens qui étaient essentiellement aussi paresseux que vous, mais sûrement aussi intelligents, et qui, en conséquence, étaient comme vous à la recherche du maximum de rendement pour le minimum d'effort.

Donc, le timbre.
Tant que les compositeurs ne songeaient pas à composer "avec des timbres", ils n'avaient aucune raison de les noter.
La désinvolture de certains, à certaines époques, pouvaient même les conduire à écrire la même partition (à quelques aménagements près) pour des ensembles très hétéroclites... J'ai travaillé une certaine pièce de JSB qui avait été publiée, à son époque même, pour violon, ou luth, ou orgue ! (au choix)
Je ne vais pas ainsi parcourir l'histoire de la musique, jusqu'à... maintenant.
(Ou, d'ailleurs, le souci de "tout" noter a vite conduit à rendre les partitions illisibles pour les interprètes.
Parce que, bien sûr, il y a l'écriture utile pour le compositeur d'un côté, et l'écriture utile pour l'interprète...
Inutile de dire que les besoins des premiers et des seconds sont parfois divergents...)
L'écriture de la musique correspond donc, à chaque fois, à la musique que l'on compose. Du moins, elle essaie, l'écriture, de suivre, le mouvement.
Parfois, poussivement - mais ce n'est pas d'être 'classique' ou 'moderne', ou 'contemporaine' qui la fait aller moins, ou plus, vite.
Ma question reste : que m'apporte le fait d'écrire - quand je compose ?
Ou bien : quand je compose, qu'est-ce que le fait d'écrire peut "empêcher" ?
C'est ma question ; j'admets qu'elle peut n'intéresser que moi.
...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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LaGuibole

Étonnement l’avènement du tracker, fin des 80’s debut 90’ permettait “ d’écrire “ la musique (c’est le même système que le papier poinçonné d’un orgue de barbarie) … donc une écriture concrète mais pas un langage pour évoquer les choses avec un autre musicien.
Les sampler, puis les DAW sont des outils d’écriture … mais pas des langages.

patrick_g75


J'y reviendrai au plus tôt.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Anonyme

Par contre, avec autant de pistes pour chaque paramètre, la seule entité capable de lire ça, c'est un ordinateur. Ça risque d'être un peu figé d'une exécution (sans somation) à l'autre. Autant mettre un disque. Moins le compositeur donne d'indications, plus l’interprète peut faire librement et artistiquement son boulot : interpréter. (du latin classique interpres, -etis « agent entre deux parties, intermédiaire; celui qui explique »).

Yoshed

L'écriture permet de fixer les idées quant à la structure globale de l'oeuvre, de mieux appréhender l'ensemble d'une production et les transitions. Cela permet également de communiquer, de transmettre, et de collaborer y compris en improvisation, notamment via les grilles harmoniques.
Les dispositifs actuels propres à la MAO permettent aujourd'hui de pouvoir faire autrement notamment via la transmission de données midi. L'écriture n'est donc qu'un outil qui n'est pas une fin en soit.
L'écriture, par l'utilisation de signifiant, a un effet de circonscription par la forme et peut brider (mais pas nécessairement) de facto les effets de polysémie et la créativité en inhibant la résonance émotionnelle (Théorie de Lubart).
Yoshed (Soundcloud - Facebook - Website - Bandcamp)
[ Dernière édition du message le 22/06/2021 à 00:09:11 ]

Anonyme

Donc bien avant l'écriture voire même le langage.
Je ne demande donc bien comme on a pu dater ça.
Mais le musique est elle vraiment le propre de l’homme ?
Que dire du chant des oiseaux ( utilisé ici même dans la pièce de kalak ) ? Ce ne serait pas de la musique parce que pas réfléchi selon nos critères d’intelligence ?
Et le bruit de l’eau d’une rivière ?
Je me baladais hier en forêt et j’entendais tout ça.
La nature est la plus grande artiste et nous n’avons pas l'exclusivité de l’organisation des sons.
Il y a une partition générique qui remonte plus loin que l’apparition des petites bêtes tâtonnantes et souvent stupides que nous sommes.

KaeRZed

Ta réponse, si je comprends bien, est que - l'écriture de la musique n'est pas si efficace !
Du moins juges-tu que "l'écriture musicale 'classique' est de loin insuffisante : aucun notion de timbre, par exemple."
Je reste circonspect devant ce "par exemple" - qui signifie que l'insuffisance de cette écriture (classique) concerne encore d'autres domaines que celui du timbre ?
Je me contente d'exprimer une modeste opinion personnelle : je n'ai pas la prétention de faire le jugement de quoi que ce soit. Et plutôt que "pas efficace", je considérerais l'écriture musicale classique comme "pas toujours suffisante". J'ai fait quelques années de solfège (quand j'étais jeune et que je faisais mes premières armes sur le piano de l'école de musique municipale -dont je garde un excellent souvenir- ) et je n'y suis absolument pas réfractaire, au contraire.
Mais, dans le cadre de musiques plus orientées contemporaines et/ou électroniques, je trouve que la partition peut ne pas être exhaustive (même si je suis loin d'être un expert dans le domaine, j'en suis conscient. c'est pour cela qu'il est agréable d'échanger ici-même... ).
Je parle de manquement d'informations au niveau du timbre. Peut-être que le besoin (ou l'envie.. ou les deux...) pour le compositeur d'écrire le timbre s'est développé avec la multiplication des timbres accessibles aux interprètes ? Entre l'utilisation d'objets sonores en musique concrète ou tout simplement le développement des générateur sonores multiples et variés (dont le synthétiseur), les possibilités ont explosé en quelques décennies... Une des conséquences est que pas mal de pièces musicales contemporaines et/ou "électroniques" se retrouvent parfois très appauvries une fois "réduites" en partitions classiques (genre un série de "Do" en boucles sur les kilomètres de mesures....) alors que, à l'écoute, la richesse et l'intérêt du morceau proviennent de l'évolution sonore et non harmonique. Ne peut-on pas considérer que, lorsqu'il y a perte d'information lors de la phase d'écriture, ladite écriture est au mieux insuffisante ?
De même, au delà du timbre, la notion de Coda (vague souvenir de ma tendre jeunesse) est-elle suffisante pour transcrire efficacement les musiques organisées par enchaînement de motifs (ou patterns) ?
Y a-t-il possibilité sur une partition d'introduire de l'aléatoire dans l'interprétation autrement que par le "Ad Libitum" qui, dans mes souvenirs, reste tout de même assez vague sur les intentions transmises à l'interprète par le compositeur ? Par exemple : le compositeur peut-il dire "tu interprètes tel motif rythmique et tu choisis tes notes selon ton bon plaisir parmi celles-ci" ?
Les microtonalités peuvent-elles prises en compte ?
Encore une fois, mon propos n'est pas de juger mais juste d'exprimer mes interrogations inspirées par ta propre question...


Anonyme

Ce que je peux dire c’est que la technique de la musique ( solfège, harmonie ) est nécessaire pour affiner son expression comme le vocabulaire l’est pour s’exprimer ou écrire des récits.
On peut cependant aussi s’exprimer joliment avec peu de mots.
Mais si la musique a des techniques ( et on sait que la musique peut utiliser des techniques extrêmement compliquées) , elle ne doit pas avoir de règles. « Toute licence en art » disait André Breton et, je suis 100% d’accord avec lui ( licence veut dire liberté dans le cas présent ).
Sinon je continue à marteler sur mon cheval de bataille : l’objectif d’une synthèse des musiques culturelles en une seule universelle.
C’est une tendance qui ne date pas d’hier comme par exemple cette main tendue du groupe « Yamasuki » vers la musique culturelle japonaise. Les « Yamasuki » étaient belges...
[ Dernière édition du message le 22/06/2021 à 11:29:23 ]

KaeRZed

Je ne comprends pas tout au débat entre Patrick et Kaerzed.

la technique de la musique ( solfège, harmonie ) est nécessaire pour affiner son expression comme le vocabulaire l’est pour s’exprimer ou écrire des récits


patrick_g75

Je ne comprends pas tout au débat entre Patrick et Kaerzed.
...
Ne t'inquiète pas ! Ce n'est qu'un échange sur la façon dont nous comprenons, chacun de notre côté, certains éléments d'un lexique. Donc, ce n'est pas à proprement parler un "débat", dans le sens d'une opposition de deux conceptions de ce qui doit, ou devrait, être.
Comme souvent, une fois que la façon dont chacun comprend, entend, le sens des mots employés est partagée, je m'aperçois qu'il n'y a pas d'opposition réelle, pratiquement.
En d'autres termes : une fois d'accord "sur les mots", nous serons d'accord "sur les idée " - pour l'essentiel.
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[ Dernière édition du message le 22/06/2021 à 13:00:06 ]

patrick_g75

je considérerais l'écriture musicale classique comme "pas toujours suffisante". ...
Mais, dans le cadre de musiques plus orientées contemporaines et/ou électroniques, je trouve que la partition peut ne pas être exhaustive (même si je suis loin d'être un expert dans le domaine, j'en suis conscient. c'est pour cela qu'il est agréable d'échanger ici-même... ).
Je parle de manquement d'informations au niveau du timbre. Peut-être que le besoin (ou l'envie.. ou les deux...) pour le compositeur d'écrire le timbre s'est développé avec la multiplication des timbres accessibles aux interprètes ? Entre l'utilisation d'objets sonores en musique concrète ou tout simplement le développement des générateur sonores multiples et variés (dont le synthétiseur), les possibilités ont explosé en quelques décennies... Une des conséquences est que pas mal de pièces musicales contemporaines et/ou "électroniques" se retrouvent parfois très appauvries une fois "réduites" en partitions classiques (genre un série de "Do" en boucles sur les kilomètres de mesures....) alors que, à l'écoute, la richesse et l'intérêt du morceau proviennent de l'évolution sonore et non harmonique. Ne peut-on pas considérer que, lorsqu'il y a perte d'information lors de la phase d'écriture, ladite écriture est au mieux insuffisante ?
De même, au delà du timbre, la notion de Coda (vague souvenir de ma tendre jeunesse) est-elle suffisante pour transcrire efficacement les musiques organisées par enchaînement de motifs (ou patterns) ?
Y a-t-il possibilité sur une partition d'introduire de l'aléatoire dans l'interprétation autrement que par le "Ad Libitum" qui, dans mes souvenirs, reste tout de même assez vague sur les intentions transmises à l'interprète par le compositeur ? Par exemple : le compositeur peut-il dire "tu interprètes tel motif rythmique et tu choisis tes notes selon ton bon plaisir parmi celles-ci" ?
Les microtonalités peuvent-elles prises en compte ?
Oui, pour les microtonalités. Elles peuvent être notées, dans une certaine mesure.
Ceci dit, l'écriture "classique" a été pensée, je l'ai dit, pour la musique "classique". Qui est essentiellement tonale, comment chacun sait. Et elle, cette écriture, est déjà peu pratique quand il s'agit de compositions "dodécaphoniques"... Alors, son adaptation aux quarts de ton...

Les compositeurs qui ont recherché du côté des formes "aléatoires" ont bien sûr développé des quantités d'astuces typographiques pour faire que.
Ça donne, par exemple chez Boulez et Boucourechliev, des partitions très... colorées !
Encore une fois : l'écriture est le reflet de la pensée à l'œuvre dans la composition.
Mais, reflet dans un miroir pas forcément très bien poli, ou propre !

Je n'ai pas compris la question sur la Coda....
La question sur le timbre est de loin la plus intéressante ici.
Quand Debussy au début de "Jeux" fait une mixture (inouïe !) entre harmoniques de harpe et staccato de cor bouchés, il ne fait rien d'autre que écrire un timbre.
Mais là, ça marche parce que des conventions de notation sont partagées.
Le problème (réel !) avec les musiques actuelles jouant sur l'évolution du timbre, c'est qu'il n'y a plus aucune de ces conventions d'écriture, de notation, qui soient disponibles.
Et alors ?
Et bien, c'est aux musiciens de ces musique-là de s'inventer de nouvelles écritures, puisqu'ils inventent une nouvelle musique !
Comme l'on fait toutes les générations de "nouveaux" musiciens qui les ont précédés au cours des temps...

Au boulot les gars !
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MUSIC_MAKER_001


MUSIC_MAKER_001

SAPIENS, ET LA MUSIQUE FUT
Depuis quelques années, préhistoriens, archéologues et musicologues tentent de retrouver le moment où la musique est née. L'art de nos ancêtres est longtemps passé pour exclusivement visuel. Mais des découvertes ont ébranlé ces représentations, notamment celle d'os d'oiseaux perforés ressemblant furieusement à des flûtes, vieux de plus de 35 000 ans, retrouvés par l'archéologue Suzanne Münzel au cours des années 1990 dans le Jura allemand. Explorant les grottes "avec les oreilles", des acousticiens ont aussi établi des liens entre l'emplacement des peintures pariétales et la résonance des parois. Autant d'avancées qui incitent à reconsidérer certains objets préhistoriques. Vus comme des pilons à céréales, des cylindres venus de Côte d'Ivoire, rebaptisés depuis "lithophones", produisent ainsi une pluie de notes cristallines.
ECHOS DE L'ANTIQUITE
La musique, sacrée et profane, fut omniprésente dans les civilisations grecque, égyptienne et romaine de l'Antiquité, comme en attestent de fragiles vestiges retrouvés sur le pourtour de la Méditerranée. Mais les chants, les rythmes, les mélodies ont sombré dans l'oubli. Depuis trente ans, grâce à l'apport des nouvelles technologies numériques, une discipline en plein essor, l'archéologie musicale, ressuscite des fragments de ce continent sonore englouti. Dans les pas de différents chercheurs, ce documentaire fait résonner ces sonorités retrouvées à partir d'indices parcellaires, des cités grecques d'Anatolie au temple égyptien de Dendérah, de Delphes à Pompéi. Par exemple, un papyrus oublié dans une réserve du Louvre s'avère être la partition d'un chant qu'Alexandre le Grand a peut-être entendu.

Anonyme

d'os d'oiseaux perforés ressemblant furieusement à des flûtes, vieux de plus de 35 000 ans
Tout cela semble bien intéressant.
Avant la flûte il y a sans doute eu le fait d’entrechoquer des pierres ensemble et ça c’est difficile à en connaître la date.
Peut-être était-ce une première étape pour déchiffrer une mélodie plus complexe ?
-Il faudrait au moins pouvoir écrire une nano tonalité et une nano partie du temps de la noire pour exprimer vraiment sur papier ce que l’on veut montrer comme émotion dans une pièce musicale. En ce sens, c’est vrai que la notation musicale classique est au moins à améliorer.
[ Dernière édition du message le 22/06/2021 à 13:52:35 ]

patrick_g75

De mon côté, je ne connais rien en solfège … je n’en fais ni une gloriole ni un symptôme et je reconnais volontiers que cela m’ampute de quelques clés de compréhension. Je resterai donc dans dans une forme naïve de saisie de la musique. … mais il y a y a mille écritures de la musique.
Étonnement l’avènement du tracker, fin des 80’s debut 90’ permettait “ d’écrire “ la musique (c’est le même système que le papier poinçonné d’un orgue de barbarie) … donc une écriture concrète mais pas un langage pour évoquer les choses avec un autre musicien.
Les sampler, puis les DAW sont des outils d’écriture … mais pas des langages.
Je suis, on le devine, un fervent promoteur de l'apprentissage raisonné de tout ce qui est à apprendre de tous les aspects théoriques dans la musique.
Pour une raison de principe assez simple : petit investissement, gros bénéfice.
Cependant il est évident que l'on peut produire une musique superbe sans rien en savoir. Question d'imagination - et d'oreille !
Je suis épaté, LaGuibole, que tu fasses toutes tes belles musiques sans "rien connaître au solfège", mais pas étonné. Cf. raisons dites plus haut.
Quant aux "écritures" de la musique, elles ne sont pas des langages mais des codes.
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Anonyme

Je suis, on le devine, un fervent promoteur de l'apprentissage raisonné de tout ce qui est à apprendre de tous les aspects théoriques dans la musique.
Pour une raison de principe assez simple : petit investissement, gros bénéfice.
Petit investissement, petit investissement...
Pour un gros cerveau alors.
La théorie de la musique est tout de même assez compliquée.
Par ailleurs le solfège est rebutant dans la façon dont il est enseigné au lycée ( sauf dans celui de Jensouniev ). La musique y était, à mon époque en tous cas, dévalorisée. Je me souviens encore d’une de mes profs de musique qui tentait de nous enseigner seulement les notes de la gamme majeure dans un bordel innommable. Je l’ai même vue pleurer et c’est resté gravé dans ma tête.
Tout le monde s’en foutait, ça comptait pas ou peu pour le moyenne générale.
Si on voulait apprendre la musique fallait aller au conservatoire et à 15 ans on préférait enfourcher la 104 Peugeot jaune selle biplace avec une copine derrière.
Une autre chose rebutait aussi : ceux qui faisaient le conservatoire ne savait souvent que lire une partition, sans elle, ils ne pouvaient rien sortir de leur instrument comme si toute leur attention était prise par le déchiffrage; alors que les autodidactes jouaient à l’oreille, relax, de la guitare comme Neil Young sur la pelouse.
Donc la théorie de la musique et le solfège c’est bien mais c’est dur.
J’ai seulement fait une année d'école de jazz à Paris, juste assez pour savoir que je ne savais rien.
NB : pour celles et ceux que ça intéresse, voici un ouvrage sur la théorie de la musique, très complet, que j’apprécie :
Théorie de la musique, Claude Abromont
[ Dernière édition du message le 23/06/2021 à 08:42:30 ]

LaGuibole

Je suis, on le devine, un fervent promoteur de l'apprentissage raisonné de tout ce qui est à apprendre de tous les aspects théoriques dans la musique.
Pour une raison de principe assez simple : petit investissement, gros bénéfice.
Cependant il est évident que l'on peut produire une musique superbe sans rien en savoir. Question d'imagination - et d'oreille !
Je suis épaté, LaGuibole, que tu fasses toutes tes belles musiques sans "rien connaître au solfège", mais pas étonné. Cf. raisons dites plus haut.
Quant aux "écritures" de la musique, elles ne sont pas des langages mais des codes.
En fait, je ne sais ni lire ni écrire la musique. devant une partition je suis comme une poule devant un couteau ...

Cela ne veut pas dire que sur la base d'un piano, les accords, les renversements, les diverses incrémentations ou dégradations que l'on peut opérer .... me sont étrangers. Je peux raisonnablement discuter de la mise en place de morceau avec des gens qui ont un bagage académique conséquent. Par contre ma mémoire va être sacrément mise en jeu .... il faut que je me souvienne de tout ce qui a été convenu sur chaque morceau .... etc ...
Sur l'écriture c'est différent. L'écriture "académique", c'est à dire qui suppose des concepts, des règles, des articulations, des références (donc un apprentissage) ... je suis convaincu que c'est, comme tout cadre formel ... un vecteur de maitrise donc de liberté (et non le contraire).
Il faut d'ailleurs se garder de penser que celui qui n'a pas ce cadre va aller dans des endroits incongrues de la création ... quand j'avance au doigt mouillé, à force de temps et de pugnacité ... j'arrive dans des endroits qui ont été dialectisé par d'autres (il n'y a pas d'inédit ou de découverte, il n'y a que la mise en forme plus ou moins élégante de l'existant)... le concept, le symbole, le code, ... rendent compte d'un réel et si vous utilisez une guitare ou un piano, vous resterez, même sans le savoir, dans le champs de possibilités de ce réel, possibilités qui ont été dialectisés par d'autres avant vous.
l'"Oreille" c'est différent ... j'ai vu des gens qui jouait très bien en lisant une partition, mais qui était incapable de trouver une suite d'accord à l'oreille, et encore plus incapable de s'en extraire pour trouver des interstices où loger quelques fioriture musicales. Il se trouve que l'expérience me fait dire que j'ai cette qualité et qu'à priori, je peux m'accaparer un morceau en l'entendant quelques secondes. J'apprends à ma fille à repérer en une seconde la gamme des morceaux qu'elle entend pour savoir d'emblée où peuvent se jouer des petites improvisations au piano.
Ne pas savoir nommer les choses n'induit pas que ces choses n'ont pas de nom. Cela veut juste dire qu'il faudra retrouver ces choses sans pouvoir lire les panneaux sur les bord du chemin. Au final, on marche plus ...
[ Dernière édition du message le 23/06/2021 à 09:10:48 ]

Panse-bête

1) quand on lit un roman, on se met automatiquement dans un rôle d'interprète. Un personnage parle et nous nous projetons sur lui à travers notre imagination. Il y a aussi cette idée de recette de cuisine où on nous donne des indications sur la durée, les ingrédients, etc. On pourrait pousser jusqu'à la comparaison avec une fiche technique, quelque chose de plus froid et moins savoureux mais plus précis sur certains mécanismes mis en jeu. L'écriture musicale est soit un type d'écrit particulier, soit une méthode s'apparentant à un mélange de types d'écrits.
2) l'écriture musicale c'est la mémoire. Au même titre que les griots. A moins d'un autodafé, d'un cataclysme ou autre, c'est une des bases essentielles de la transmission culturelle et de la lutte contre l'oubli. Sans écriture, nous serions orphelins de nombreuses musiques. Tout du moins dans nos sociétés occidentales.
3) l'écriture musicale c'est surtout un outil comme ça a déjà été dit. Pour celui qui compose. Pour celui qui se lance dans une interprétation et qui aura besoin d'un support pour transcender cette écriture, se l'approprier et y mettre une part de soi inattendue pour les auditeurs. En ce sens, l'écriture musicale n'est que prétexte à des explorations et interprétations infinies puisque nous y mettons nos propres émotions.
4) l'écriture se renouvelle par nécessité et n'est pas figée pour pouvoir s'adapter aux différentes époques. L'avènement de l'enregistrement, de l'électronique puis de l'informatique ont chamboulé les pratiques et les représentations. Les recherches et découvertes scientifiques en musique ont aussi inspirées bon nombre de compositeurs et donc l'écriture.
5) Pour autant, tout comme il n'est pas nécessaire de savoir lire pour être un bon conteur ou pour inventer des histoires, il n'est pas nécessaire de savoir lire une partition pour être un excellent musicien ( interprète, compositeur, etc.). L'erreur serait de croire que l'on se prive de quelque chose en ne pouvant accéder à l'écriture. Car la musique n'est pas une langue morte mais une langue vivante et chacun exprimera simplement sa singularité et partagera son "moi musical" avec les outils qu'il aura choisi. Je n'irai pas jusqu'à dire que seul le résultat compte mais pas loin. Tout dépend de l'utilité qu'on attribuera à l'écriture.

Anonyme

j'ai vu des gens qui jouait très bien en lisant une partition, mais qui était incapable de trouver une suite d'accord à l'oreille,
C’est apparemment souvent le cas de gens qui ont suivi une formation « académique ».
Nous venons d’intégrer dans notre groupe une violoniste qui a fait 11 années de conservatoire. Elle a du mal à repérer les harmonies sans partition, du mal à improviser, se laisser aller. C’est un peu le problème.
Connaître les techniques, les modes, les harmonies, les gammes c’est long et chiant à apprendre et surtout à retenir mais ça évite de se cantonner toujours aux quelques trucs que l’on connaît, de finir par tourner en rond.
Ceci dit, la formation académique semble s’essouffler un peu. Il n’est plus nécessaire par exemple de fournir la partition papier à la SACEM pour enregistrer chez eux un morceau, une bande son suffit.
Est-ce un bien ou un mal ?
Je suis mitigé même si c’est plus pratique.
Comme pour le respect de la grammaire et de l’orthographe, j’aurais tendance à peut-être penser comme un vieux conformiste : il faut préserver ça au lieu de s’exprimer et d’écrire seulement comme on l’entend.
Ceci dit, des gens comme Peter Gabriel et bien d’autres ne connaîtraient pas le solfège et ça ne les empêche pas de faire de la (bonne) musique; comme un certain Laguibole.
[ Dernière édition du message le 23/06/2021 à 10:21:26 ]

THOMAS charette

 
 
Anonyme

 .
.Donc oui, Laguibole, quand tu passeras chez Naguy, n’oublie pas les copains

* sur Arte
[ Dernière édition du message le 23/06/2021 à 10:57:35 ]

LaGuibole

Par contre si la fortune (pécuniaire j'entends) venait à survenir ... je privilégiai le château (ou du moins la vielle pierre quelque part en France) plutôt que la rencontre avec Naguy ...

Anonyme

[ Dernière édition du message le 23/06/2021 à 15:06:49 ]

patrick_g75

https://metapop.com/patrick-guillot/tracks/un-temple-au-loin-pierre-marchand-38-patrick-g/193865
En fait, le titre complet est celui-ci :
Un temple au loin flotte entre les nuages
Sous la Lune obsédant la nuit
Toutes les rumeurs de la jungle à l’entour
Mais, évidemment, c'est un peu long, comme titre, même à la mode des poèmes très courts...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 23/06/2021 à 19:13:50 ]

Anonyme

Relevé au 23 juin 2021 à 21h59, des 12 morceaux publiés à ce jour.
1
Panse bête : Moon of tranquility
https://soundcloud.com/panse-b-te/moon-of-tranquility
2
Celestin : The dark side of the moon
https://soundcloud.com/user-492344134/the-dark-side-of-the-moon
3
Yoshed : Le secret de Kasugayama
https://soundcloud.com/yoshed/le-secret-de-kasugayama
4
prolifere19 : AFCI51
https://soundcloud.com/prolifere19/prolifere19-afci51
5
Ose music : Rendez-vous au Paradis
https://soundcloud.com/ose-music/rendez-vous-au-paradis
6
Stef59 : Lune solaire
https://soundcloud.com/stefvande/lune-solaire
7
Patrick_G75 : Yoru no györetsu
https://metapop.com/patrick-guillot/tracks/yoru-no-gyretsu-/192417
8
Bernard Tomate : Under The Moonlight
https://soundcloud.com/user-921728909/under-the-moonlight
9
KaeRZed : Ombres
https://soundcloud.com/dominique-voegele/ombres?in=dominique-voegele/sets/compos-inspirees
10
Philrud : L'île mystérieuse
https://fr.audiofanzine.com/romantique/compos/a.play,t.20420.html
11
KALAK : Enchanted Forest
https://soundcloud.com/didier-le-bail-75451732/enchanted-forest
12
Pierre Marchand & Patrick G. : UN TEMPLE AU LOIN...
https://metapop.com/patrick-guillot/tracks/un-temple-au-loin-pierre-marchand-38-patrick-g/193865
[ Dernière édition du message le 23/06/2021 à 22:05:30 ]
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