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réactions à la news Saison 51 des ‘Compositions Inspirées’

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Sujet de la discussion Saison 51 des ‘Compositions Inspirées’
compos-inspirees-1223.jpg
Vous avez envie de composer un morceau inspiré par une image ? (parce qu'AF ne sert pas qu'à échanger autour du matériel...)


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Zone piégée +++ mais Ô combien intéressante et enrichissante. Je déballe un peu le fil de ma pensée sans être expert en quoi que ce soit ( sciences cognitives, musicologie, etc.) donc il y a forcément un moment où ça coince et où les propos des uns et des autres viennent compléter les facettes d'un prisme bien plus grand qu'on ne pouvait l'imaginer au tout début. Là où je m'interroge c'est sur la nature même des émotions. Tu dis, Yoshed, que la musique stimule des parties du cerveaux n'ayant pas de rapport avec la sémantique. C'est un point central à mon sens. Car qu'est ce qui définit le sentiment de tristesse, de joie, de colère, de sérénité ? Est-ce quelque chose d'inné ? Quelque chose de commun à toute forme de vie ? Les animaux aussi ( sans tomber dans l'anthropomorphisme) ont des émotions. Est-ce là la caractéristique principale des êtres dits sensibles ? Franchement, je n'ai aucune réponse à ce sujet, c'est quelque chose de bien mystérieux sur le fond en ce qui me concerne. Je serais tenté de dire qu'une des explications ( parmi d'autres à n'en pas douter) c'est que nous définissons nos sentiments par l'expérience que nous faisons du monde. Et cette expérience commence dès la naissance. Principalement par l'éducation, les codes qui nous sont imposés ou les réflexes ( un chaton malaxe le ventre de sa mère pour favoriser la montée de lait et par la suite associe cette action à quelque chose d'agréable). Attention, je ne veux surtout pas rendre tout ça froid et mécanique car je sais que ça pourrait sembler réducteur mais les plus belles choses naissent parfois de choses qui le sont moins ( dans l'idée ou dans la pratique d'ailleurs: un rat femelle va bien manger sa progéniture malade ou blessée pour optimiser les chances de survie du reste de la portée). Sans aller trop loin non plus,et pour ne pas m'égarer, les techniques de rééducation s'appuient souvent sur des stratégies visant à favoriser la stimulation de telle ou telle zone du cerveau. On peut se demander alors si l'activation de ces zones au cours de notre existence ne relèvent pas prioritairement de notre éducation puis de l'expérience que nous faisons du monde. Combien de gens vont voir des psy car envahis d'émotions générées par un traumatisme, le stress au travail, une rupture, etc. Si monsieur A ira consulter suite à l'infidélité de son épouse, monsieur B lui se contentera de tourner la page malgré une expérience similaire. Nous n'activerons pas tous les mêmes zones cérébrales. La musique activera sans doute une zone commune à tous ( je suppose) mais je doute que cela se résume à ça. On peut pleurer en écoutant une musique qui nous rappelle un souvenir. Ou hurler de colère. Plus j'écris et plus je me rend compte à quel point tout se chevauche : la musique nous fait vibrer, nous les êtres sensibles humains et animaux. A un autre niveau, les plantes et le minéral interagissent également avec ces vibrations. Quand nous écoutons de la musique, elle déclenche chez nous des sensations. Et ces sensations s'amplifient, ont du sens, activent des émotions qui ne sont pas neutres au regard de nos expériences. La musique crée de nouvelles expériences. C'est en ce sens que le langage ( et je resterai volontairement plus large sur la notion de langage cette fois) est indissociable de la musique car à eux deux ils complexifient l'expérience que nous vivons et la rend certainement plus riche à tous les niveaux ( principalement émotionnellement). Bon, je m'arrête car je sens que je vais commencer à dire des inepties. C'est que je commence à me sentir dépassé par le sujet:pong: Si ça se trouve, demain je vais dire tout le contraire de ce que j'ai écrit ce soir:surpris: Me connaissant c'est pas impossible :fou:

Les bons contes font les bons adultes

 

https://soundcloud.com/panse-b-te

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Flag
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Citation de jensouniev :
Citation de patrick_g75 :
Citation de jensouniev :
Citation de patrick_g75 :
Il ne s’agit pas d’imposer une œuvre uniforme à toutes les cultures ( ce qui serait du totalitarisme ) mais de réussir à réaliser une synthèse fédératrice entre elles.


Ce n'est pas bien grave mais, cette phrase m'est ici attribuée à tort...


Si, si. C'est là : https://fr.audiofanzine.com/compos-inspirees/forums/t.742090,commentaires-sur-la-news-saison-51-des-compositions-inspirees,post.10788212.html

Mais comme tu dis, ce n'est pas grave. On cause entre gens bien élevés et j'adore ça. Cette conversation m'est infiniment délectable. :boire:


Délectable, certes.
Mais la phrase est de Ose music !
:mdr:

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Citation de Panse-bête :
Zone piégée +++ mais Ô combien intéressante et enrichissante. Je déballe un peu le fil de ma pensée sans être expert en quoi que ce soit ( sciences cognitives, musicologie, etc.) donc il y a forcément un moment où ça coince et où les propos des uns et des autres viennent compléter les facettes d'un prisme bien plus grand qu'on ne pouvait l'imaginer au tout début. Là où je m'interroge c'est sur la nature même des émotions. Tu dis, Yoshed, que la musique stimule des parties du cerveaux n'ayant pas de rapport avec la sémantique. C'est un point central à mon sens. Car qu'est ce qui définit le sentiment de tristesse, de joie, de colère, de sérénité ? Est-ce quelque chose d'inné ? Quelque chose de commun à toute forme de vie ? Les animaux aussi ( sans tomber dans l'anthropomorphisme) ont des émotions. Est-ce là la caractéristique principale des êtres dits sensibles ? Franchement, je n'ai aucune réponse à ce sujet, c'est quelque chose de bien mystérieux sur le fond en ce qui me concerne. Je serais tenté de dire qu'une des explications ( parmi d'autres à n'en pas douter) c'est que nous définissons nos sentiments par l'expérience que nous faisons du monde. Et cette expérience commence dès la naissance. Principalement par l'éducation, les codes qui nous sont imposés ou les réflexes ( un chaton malaxe le ventre de sa mère pour favoriser la montée de lait et par la suite associe cette action à quelque chose d'agréable). Attention, je ne veux surtout pas rendre tout ça froid et mécanique car je sais que ça pourrait sembler réducteur mais les plus belles choses naissent parfois de choses qui le sont moins ( dans l'idée ou dans la pratique d'ailleurs: un rat femelle va bien manger sa progéniture malade ou blessée pour optimiser les chances de survie du reste de la portée). Sans aller trop loin non plus,et pour ne pas m'égarer, les techniques de rééducation s'appuient souvent sur des stratégies visant à favoriser la stimulation de telle ou telle zone du cerveau. On peut se demander alors si l'activation de ces zones au cours de notre existence ne relèvent pas prioritairement de notre éducation puis de l'expérience que nous faisons du monde. Combien de gens vont voir des psy car envahis d'émotions générées par un traumatisme, le stress au travail, une rupture, etc. Si monsieur A ira consulter suite à l'infidélité de son épouse, monsieur B lui se contentera de tourner la page malgré une expérience similaire. Nous n'activerons pas tous les mêmes zones cérébrales. La musique activera sans doute une zone commune à tous ( je suppose) mais je doute que cela se résume à ça. On peut pleurer en écoutant une musique qui nous rappelle un souvenir. Ou hurler de colère. Plus j'écris et plus je me rend compte à quel point tout se chevauche : la musique nous fait vibrer, nous les êtres sensibles humains et animaux. A un autre niveau, les plantes et le minéral interagissent également avec ces vibrations. Quand nous écoutons de la musique, elle déclenche chez nous des sensations. Et ces sensations s'amplifient, ont du sens, activent des émotions qui ne sont pas neutres au regard de nos expériences. La musique crée de nouvelles expériences. C'est en ce sens que le langage ( et je resterai volontairement plus large sur la notion de langage cette fois) est indissociable de la musique car à eux deux ils complexifient l'expérience que nous vivons et la rend certainement plus riche à tous les niveaux ( principalement émotionnellement). Bon, je m'arrête car je sens que je vais commencer à dire des inepties. C'est que je commence à me sentir dépassé par le sujet:pong: Si ça se trouve, demain je vais dire tout le contraire de ce que j'ai écrit ce soir:surpris: Me connaissant c'est pas impossible :fou:


Attention à ne pas confondre sentiment et émotion. Autant nous pouvons dire maintes choses sur les émotions sur le plan de la neurobiologie, autant c'est beaucoup plus difficile pour les sentiments ; l'émotion, par définition, induit une réaction organique, ce qui n'est pas toujours le cas du sentiment. Cela vaut également en ce qui concerne le règne animal, sensible pour une part à la musique. Je précise de suite que le vocable sensible ne signifie pas nécessairement donner un sens (c'est une différence fondamentale avec le langage) ou être conscient de ; "sensible" peut autant signifier capable de ressentir des stimuli que capable de s'émouvoir ; c'est donc un mot à utiliser avec précaution (pour ma part, je le relie uniquement dans ce contexte à la faculté de ressentir des stimuli). Car faire une expérience n'induit pas foncièrement une mise en mots. La mise en mots formalise l'expérience pour la transformer en donnée transmissible. Le savoir expérientiel est transformé en un savoir théorique, transmissible. Il est alors déconnecté du vécu subjectif qui lui ne peut pas se transmettre (il faut faire soi-même l'expérience de pour appréhender le vécu). Le langage peut ainsi rendre compte du vécu mais en aucun cas le transmettre. Qu'en est-il de la musique ?

Cela dit, il est vrai qu'une étude récente (2020) de l'Inserm (https://academic.oup.com/brain/article/143/12/3850/5998326) tend à démontrer que la reconnaissance des émotions se construit avec le langage. Mais c'est une position constructiviste qui met l'accent sur la reconnaissance de l'émotion et non sur sa genèse. D'autres études démontrent l'universalité quant à la perception d'émotions basiques (peur, joie, colère, tristesse...) même si elles peuvent s'exprimer différemment d'une culture à une autre.

Il n'est ainsi à mon avis pas nécessaire de passer par la connexion au langage pour comprendre les ressorts de la musique voire des arts en général. Même si la musique génère une émotion justement construite de part sa conceptualisation, ce qu'éprouve l'auditeur n'est pas intrinsèquement relié à cette conceptualisation. Si l'on s'en réfère à l'imagerie cérébrale, on constate d'ailleurs que le langage est traité plus spécifiquement dans l'hémisphère gauche alors que la musique dans le droit (https://science.sciencemag.org/content/367/6481/1043).

Tout ça pour redire que l'étude de la perception de la musique est très complexe et qu'il faut à mon humble avis bien se garder de ne pas verser dans des idées simplificatrices ou empruntes de certitudes fondées sur une expérience purement subjective. Les sciences cognitives, si elles tentent d'élucider le comment sur un plan biologique, ne disent rien du comment sur un plan phénoménologique et encore moins du pourquoi. En ce qui me concerne, sur le plan philosophique, je ne verse pas dans une approche métaphysique de la question mais dialectique.

[ Dernière édition du message le 13/06/2021 à 03:05:42 ]

130
Wow, ça chauffe dans les cafetières .
Je lis tout ça très vite.
131
Ça chauffe mais ça donne tout de même un excellent café ! Je trouve ces échanges passionnants. C'est marrant car au final ça me fait penser à la théorie de la relativité et à la mécanique quantique. Les physiciens trouvent des lois invariables sur le fonctionnement de l'univers à grande échelle ( vision universelle) mais sont complétement largués dès qu'il s'agit de plonger dans l'infiniment petit ( vision aléatoire). Je vais me pencher sur la différence entre émotions et sentiments, différence sur laquelle j'avoue avoir manqué de vigilance mais que je perçois complétement.

Les bons contes font les bons adultes

 

https://soundcloud.com/panse-b-te

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Excellente clarification sur les émotions, sensations, sentiments et ça rejoint beaucoup de choses qui ont été dites :
https://apprendreaeduquer.fr/abecedaire-emotionnel-difference-entre-emotions-sensations-sentiment-humeur/

Les bons contes font les bons adultes

 

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[ Dernière édition du message le 13/06/2021 à 09:14:45 ]

133
Beaucoup d'aperçus très intéressants, au fil de cet échange...
:bravo:

Sans doute, comme souvent dans ce genre de contexte, les propos des uns et des autres partent un peu dans tous les sens, passé un certain temps... Mais, ce n'est pas bien grave : c'est le signe d'une certaine vitalité !
Cependant, comme nous pouvons en arriver à donner des réponses, en ayant tout à fait oublié les questions, cela peut finir par diluer leurs intérêts ?

Donc, moi-je, je me suis ressenti le besoin de savoir quelles questions, précisément, je me posais, ici...
Il me semble que beaucoup sont tournés d'abord vers la question "Que nous fait la musique ?"
Question parfaitement légitime, bien sûr !
Mais je m'aperçois que celle que je me poserais, préalablement, est la suivante : "De quoi la musique est-elle faite ?"

Il est possible que l'on m'oppose que je devrais d'abord me demander "Qu'appelle-t-on musique ?"
A quoi certains répondent, ici : "C'est cela qui provoque en moi telles sensations, émotions, sentiments."

On confond ainsi la nature d'une cause avec celle de ses effets.
D'où le risque de tourner en rond.

Je m'en tiendrai donc, pour moi (une fois décrété que "la musique est cela que je nomme musique"), à la question :
De quoi est faite la musique ?

Ce qui peut inclure la question : Comment est faite la musique ?
Étant entendu que la réponse "avec des sons" est juste, tout autant que parfaitement insuffisante.

À suivre.

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134
« Avec des sons » et des silences…
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Citation de Over :
« Avec des sons » et des silences…


Comme, de mon point de vue, je range les silences dans les "sons", que je les considère, avec respect, comme des sons particuliers, nous voilà, Over Kraft, bien en phase !
:bravo:

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136
Citation de patrick_g75 :
Délectable, certes.
Mais la phrase est de Ose music !
:mdr:


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Citation de patrick_g75 :
Mais je m'aperçois que celle que je me poserais, préalablement, est la suivante : "De quoi la musique est-elle faite ?"

Il est possible que l'on m'oppose que je devrais d'abord me demander "Qu'appelle-t-on musique ?"
A quoi certains répondent, ici : "C'est cela qui provoque en moi telles sensations, émotions, sentiments."

On confond ainsi la nature d'une cause avec celle de ses effets.
D'où le risque de tourner en rond.

Je m'en tiendrai donc, pour moi (une fois décrété que "la musique est cela que je nomme musique"), à la question :
De quoi est faite la musique ?

Ce qui peut inclure la question : Comment est faite la musique ?
Étant entendu que la réponse "avec des sons" est juste, tout autant que parfaitement insuffisante.

À suivre.


J'avais une définition toute prête. "La musique, c'est du son organisé".

Si je fais tomber, accidentellement, un taille crayon sur ma table et qu'il rebondie une ou deux fois, les sons doivent tous à l'incident, sans aucune volonté de ma part, et la seule implication venant de moi dans ce phénomène sonore est ma maladresse.
Maintenant, si je lâche ce taille crayon de manière périodique, je peux très bien reproduire le rythme de mission impossible. Ce sera le même son, mais ma volonté d'être "à peu près conscient" organise les chocs pour qu'ils correspondent à mon idée de départ.

Dans des installations sonores, par exemple à base de balles de ping-pong rebondissant de manière aléatoire sur une cymbale, on peut parler de musique car la dose de hasard est voulue par le "compositeur".

[ Dernière édition du message le 13/06/2021 à 17:20:32 ]

138
Une définition que j'ai trouvée :
Citation :
activité humaine visant l’organisation dans le temps de phénomènes sonores (sons et bruits) et de silences, en vue de créer une composition structurée (même de façon aléatoire) caractérisée notamment par les paramètres suivants : vitesse, rythmes, nuances, organisation des hauteurs (type de gamme ou d’échelle), mode d’attaque et timbres.


Pour la lire dans son contexte c'est ici : https://www.symphozik.info/qu-est-ce-que-la-musique,642,dossier.html

Les bons contes font les bons adultes

 

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[ Dernière édition du message le 13/06/2021 à 17:46:09 ]

139
La musique comme "son organisé"...
Certes.
C'est une définition minimum.

Disons : nécessaire mais pas suffisante.

Des quantités d'objets de toutes les natures possibles (dont les sons, entre autres) sont mis ensemble de façon "organisée" (et volontaire, donc).
Mais qu'en est-il des principes d'organisation ?
"De quoi est fait la musique ?", c'est, pour moi, questionner le pour quoi je veux les organiser de cette façon-là ?





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140
Pour quoi ? Pour remplir le cahier des charges d’une activité culturelle.
141
Citation de patrick_g75 :
La musique comme "son organisé"...
Certes.
C'est une définition minimum.

Disons : nécessaire mais pas suffisante.

Des quantités d'objets de toutes les natures possibles (dont les sons, entre autres) sont mis ensemble de façon "organisée" (et volontaire, donc).
Mais qu'en est-il des principes d'organisation ?
"De quoi est fait la musique ?", c'est, pour moi, questionner le pour quoi je veux les organiser de cette façon-là ?


Je pense pouvoir apporter quelques réponses à tes questions tout au moins dans une approche spécifique puisque cela concerne une large part du travail que je réalise actuellement. Mais comme celui-ci n'est pas terminé et que tu risques être concerné par mes recherches comme tu le sais déjà, je suis obligé de n'en rien dire malgré mon envie de partager. Rendez-vous dans deux ou trois ans pour une réponse moins énigmatique...
142
Citation de Over :
Pour quoi ? Pour remplir le cahier des charges d’une activité culturelle.


:mdr:
:bravo:

Bon, évidemment, il faudrait remplacer "culturelle" par quelque autre chose qui serait moins... culturelle ?
Et "cahier des charges" est un poil trop bureaucratique, peut-être ?
Sinon, oui, ce doit être quelque chose comme ça : une convocation de tous ses moyens disponibles, pour répondre à une nécessité intérieure ?

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[ Dernière édition du message le 13/06/2021 à 23:11:40 ]

143
Je sens qu'on va pas tarder à reparler de 4:33

Le même questionnement peut se faire aussi pour la peinture ("carré blanc sur fond blanc"), pour la sculpture (urinoir ou marteau emballé), pour la littérature (un livre sans un seul [e]), le théâtre (valeur du mime ?), le cirque, la gastronomie...

On s'achemine tout doucement vers la question de la nature de l'art en général. Et celle de la limite entre art/sport/artisanat... Il y a déjà eu des débat sur ça dans des threads voisins. Il en ressortait, si je me souviens bien, que l'art procède de l'intention. Que in fine il est l'intention, celle-ci primant sur la qualité de la réalisation. Mais il apparaissait aussi que ce qui donne sa valeur à l'art c'est, non pas l'avis, mais le jugement de celui qui consomme, paie, écoute, expose chez lui, va au musée : le public.
144
Citation :
"La musique, c'est du son organisé".


Oui et c’est le même principe de fonctionnement de la vie. Alors que la tendance en physique est l’entropie et le désordre, la vie n’a pu apparaître que par l’ordre, l’organisation des molécules entre elles.
Nous touchons donc avec la musique à un mécanisme essentiel ( en tous cas pour ce qui vit ).

Je lis le reste très vite, j’ai du retard ;)
145
Citation de Yoshed :
...Rendez-vous dans deux ou trois ans pour une réponse moins énigmatique...


Ça va. On a le temps. :mrg:

[ Dernière édition du message le 14/06/2021 à 12:25:24 ]

146
Citation de jensouniev :

...
Il y a déjà eu des débat sur ça dans des threads voisins.
...
ce qui donne sa valeur à l'art c'est, non pas l'avis, mais le jugement de celui qui consomme, paie, écoute, expose chez lui, va au musée : le public.


Il y a débats "sur l'Art" ici, ailleurs, derrière et devant et autour. Et Untel a dit ça et TelAutre en a dit le contraire... Bien entendu.
Mais ce qui nous intéresse, c'est ce que nous pouvons en dire par nous-mêmes, pour nous-mêmes...
Du moins, c'est ce qui m'intéresse, moi...
:clin:

Sans aucun doute, si la question est celle de la valeur, de l'objet d'art, le seul qui y apporte une réponse en quelque sorte mesurable, sinon objective, est le public, tel que tu le décris.
Ceci dit, ce qui nous intéresse ici, c'est peut-être plus le processus de "création", de "production" du moins, que la façon dont le produit est consommé ?
Du moins, c'est ce qui m'intéresse, moi...
:)

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[ Dernière édition du message le 14/06/2021 à 23:44:03 ]

147
Citation de Yoshed :
Citation de patrick_g75 :

...
"De quoi est fait la musique ?", c'est, pour moi, questionner le pour quoi je veux les organiser de cette façon-là ?


Je pense pouvoir apporter quelques réponses à tes questions tout au moins dans une approche spécifique puisque cela concerne une large part du travail que je réalise actuellement. ........ Rendez-vous dans deux ou trois ans pour une réponse moins énigmatique...

:bravo:
Et bien, Yoshed, rendez-vous dans deux, ou trois, ans...
Cependant, j'espère que nous n'attendrons pas tout ce temps pour avoir quelques échanges préalables sur ces questions ?
:lol:
J'ai besoin, de temps à autre, de 'descendre de vélo pour me regarder pédaler'... mais c'est mieux de pas être tout seul dans ces moments périlleux.
:clin:

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148
Citation de patrick_g75 :
...Ceci dit, ce qui nous intéresse ici, c'est peut-être plus le processus de "création", de "production" du moins, que la façon dont le produit est consommé ?...


Certainement. C'était juste une parenthèse que tu as raison de vouloir vite refermer. Revenons à la musique.
149
Citation de Ose :
Citation :
"La musique, c'est du son organisé".


Oui et c’est le même principe de fonctionnement de la vie........
la vie n’a pu apparaître que par l’ordre, l’organisation des molécules entre elles.
Nous touchons donc avec la musique à un mécanisme essentiel ( en tous cas pour ce qui vit ).


C'est peut-être un peu expéditif, de rapporter ainsi ce qui, dans la musique, serait le résultat d'une "organisation" (pensée et effectuée par un individu, ou un groupe d'individus, rattachés à une même culture consciente d'elle-même), à ce que l'on sait des mécanismes de l'apparition de la vie, et de son fonctionnement.
Tout d'abord parce que, pour le dire de façon sans doute peu scientifique :clin:, l'apparition et les manifestations de la vie semblent surtout le produit d'un bordel prolongé... dans lequel aucune initiative singulière n'est décidée par quelque "volonté" identifiable...
Ça part dans tous les sens !
C'est le souk à tous les étages. Du grand n'importe quoi comme ça se présente. De la mutation à jet continu.
Après, les trucs qui fonctionnent : autorisés à continuer cette expérimentation débridée. Et les trucs qui ne fonctionnent pas, ou pas assez vite : poubelle !

Ce n'est pas exactement ce que j'appelle de la bonne organisation...
:lol:

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[ Dernière édition du message le 16/06/2021 à 18:07:14 ]

150
Citation de jensouniev :
Citation de patrick_g75 :
...Ceci dit, ce qui nous intéresse ici, c'est peut-être plus le processus de "création", de "production" du moins, que la façon dont le produit est consommé ?...


Certainement. C'était juste une parenthèse que tu as raison de vouloir vite refermer. Revenons à la musique.


Mais, comme j'ai un peu le goût du débat - quitte à me contredire moi-même... - je me suis dit que, tout de même, faire notre musique dans la journée ne nous empêchait pas d'écouter celle des autres le soir...
:clin:
Et puis, je me suis demandé : est-ce que, moi qui fait ma musique, cela me fait entendre celle des autres différemment que ceux qui n'en font pas (de leur musique) ?

Enfin : je suis, dans les moments mêmes où je compose, l'auditeur de ma musique. Ou, plus exactement, l'auditeur d'une musique en train de se faire...
(Ce qui n'est pas la même expérience que celle de l'écoute d'une musique déclarée achevée, fût-elle la mienne.)

Et ça, c'est un truc qui me titille... à titre privé. Mais qui pourrait aussi être (je ne sais pas) un possible centre d'intérêt pour mes collègues ?

Je me suis souvent retrouvé, après trois ou quatre heures passées à composer sans arrêt, dans une forme d'état second.
Il y a bien sûr les effets classiques d'une activité trop polarisée... Mais je crois aussi que cela tient à des effets spécifiques de la composition musicale, et du genre d'écoute très particulière qui va avec.

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