réactions à la news Compos Inspirées _ Saison 60

Parfois (toujours !), je lis les mots introductifs de l'auteur, quand il n'y en a pas trop, avant l'écoute.
Et là, je vois "UVI World Suite"... alors, comme je suis un pratiquant de ce produit, et que, d'ailleurs, mon morceau en préparation sur cette saison va y puiser particulièrement... je suis curieux !

Bien entendu - oui, maintenant que bien 'entendu', mon intérêt pour ton morceau va au-delà de cette circonstance.

On parle, pour les vins, de leur "longueur en bouche". Et bien là, je dirais : une très belle longueur en oreille, de ta musique.
Évidemment, cela peut tenir à sa 'longueur', à sa durée à elle : en ses 6 minutes et quelques, et d'un seul tenant pour ainsi dire, elle trouve le temps de bien s'installer jusqu'au tréfonds de nos neurones !

Mais, c'est pas le tout, pour la musique, d'être longue ! Encore faut-il que l'attention qu'on lui accorde soit de même dimension. Et là, pour moi, ça a bien fonctionné. J'ai tout bien goûté, écouté ! jusqu'à la dernière goutte...
Ça doit tenir à sa "matière" ?
Et là, je repense à la façon dont on déguste un vin ; à la façon dont on appréhende tous ses composants, les caractéristiques de sa matière - dont je ne vais pas, ici, faire la liste !
Donc, pour dire la chose rapidement, la "matière" de ta musique est somptueuse, de partout.
Et c'est un plaisir d'en découvrir tous les aspects... goûteux.

Après, il y a évidemment une différence - essentielle - entre un vin et une musique : le temps.
D'accord : on peut (on doit !) 'prendre le temps' pour bien déguster un bon vin. Mais, sa dégustation n'est pas faite, elle-même, de la matière du temps.
La musique, si : elle est, non seulement faite de temps calculés et calculables (brèves et longues, tempi, pulsations...), mais aussi, et avant tout, faite de toutes les façons, diverses et emmêlées, dont nous la ressentons, dans le temps. Elle est faite, elle-même, pratiquement parlant, du temps qui passe, mais c'est pour devenir ensuite, pour nous, psychiquement parlant, comme un morceau de notre temps d'existence.

(Je sais : ici, j'enfonce des portes déjà ouvertes. )

Tout ça pour dire que, écoutant ce Flying my Life, je suis comme suspendu entre deux natures du Temps... comme Aladin sur son tapis volant ?

D'un côté, je suis resté dans le temps de la succession orientée de moments, succession composée pour provoquer l'attente d'une évolution, d'un à venir... qui ne vient pas, puisque, en effet, il était déjà présent tout entier dès l'origine !
Et, d'un autre côté, mon attention est comme absorbée dans chacun de ces instants, et d'ailleurs, il n'y a pas d'autre moyen, pour sortir ici de cette "absorption", que ce fade-out conventionnel. Mais, c'est comme un sur-place délicieux, qui pourrait se prolonger, encore et encore...

L'exercice du commentaire est, pour moi, la continuation de la composition, par d'autres moyens.
Ne me remercie pas.

Prodd :

Citation :

...
On entend l'idée d'un thème très sympathique, qui donne envie d'être développé et mis en avant

Merci pour tes beaux commentaires élogieux. Qu’entends-tu par « développer un thème » ?

Pour ce qui est de la World Suite d’UVI, .......... Le seul souci que je rencontre est la tessiture parfois limitée des instruments.

"qu'attendre des contraintes, au regard de notre créa­ti­vité ?"

leur tessiture limitée est d'origine. Il faut prendre le luthier avec le luth