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réactions à la news Compos Inspirées saison n°82

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LaGuibole

2998

Squatteur·euse d’AF

Membre depuis 19 ans

Sujet de la discussion Posté le 26/10/2024 à 17:26:00

Vous souhaitez participer à notre concours presque mensuel de composition associée à une image. Rien de plus simple …

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LaGuibole

2998

Squatteur·euse d’AF

Membre depuis 19 ans

41 Posté le 31/10/2024 à 19:17:53

Patrick: l’entrée en matière est quelque peu inquiétante, avec ces violons celles qui impriment un arrière plan angoissant. Puis ces sons percussions que j’ai associé à ces corps fragiles exposés aux éléments et à l’espace que sont nos plagistes … la rencontre entre le vaste et la dînette, le transcendant et l’ordinaire … l’immuable et le fourmillement anecdotique

Kalak: on est déjà plus léger que chez Patrick, ça sonne comme une journée à la plage, une ambiance lounge sableuse avec des panoramiques larges, une attention distendue, un temps ralenti par l’effet du soleil, et une redondance fixée par le vague qui viennent et deviennent … c’est bien fait, bien mixé et très agréable … je m’y suis retrouvé

Doc: j’adore le côté fanfare entre ambiance Nouvelle Orléanaise et cortège de deuil au début et jazz band au final. Pour le texte et le flow … toujours bien senti, posé au cordeau … une belle ambiance, un beau texte

Yoshed: c’est toujours une vague d’émotion qui est en mouvement, un mouvement de roulis s’auto-alimentant à chaque mesure … piano nickel et cordes parfaites

Shalako : j’aime la gestion des reverbs qui renvoient aux espaces infinis et perpendiculaires de la plages et de la mer. Il y a des vagues, des paquebots qui retentissent, il y a des mouettes, il y a presque des baleines …belle ambiance

Neveud: un drôle de côté far west au tout début, qui glisse sur une ambiance qui accompagnerait volontiers la voix de Joe Dassin … on imagine parfaitement le beau gosse entamer un couplet sur ce morceau … cette ambiance variété 70’s n’est pas pour me déplaire … et visuellement un couple en patte def’ marchant main dans la main sur une plage avec un floue à la David Hamilton

Moustakette : un peu comme Neveud, c’est très 70’s avec ce côté expérimental et presque psychédélique … un feu sur la plage, quelques substances diluant la réalité dans un kaleidoscope et on voit danser les convives de passages … c’est un super morceau hyper riche et les solos de synthé lead qui jouent les trompettes sont d’enfer … avec les voix à 5’ 40’’ c’est vraiment super, j’ai adoré… un grand bravo

Lou Zern: toujours très esthétique, le mixage est bon et l’intervention des voix est bien vu. Peut être un côté trop linéaire et léger en rapport avec le film évoqué … film qui n’a pas un rapport ni direct ni indirect avec l’image (c’est un film qui évoque la contamination de la population par un gaz mortel qui monte en hauteur dans une ville)

MUSIC_MAKER_001

241

Posteur·euse AFfiné·e

Membre depuis 3 ans

42 Posté le 01/11/2024 à 07:39:08

Patrick_G : like bugs in front of waves
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves

Citation :

Je ne suis pas sûr que ça serve ici à qui que ce soit, ce petit déballage.

En tout cas, moi, je l'ai bien apprécié, ce "déballage" technique sur les secrets de production de ton morceau. D'autant plus que j'ai été à la fois intrigué et emballé par ton morceau, en ce sens que l'on y perçoit comme une inclinaison de ta part à aller vers quelque chose d'un peu moins "architectural" et d'un peu plus "pictural" - d'où ce soin apporté aux timbres choisis afin de conférer la "couleur" recherchée au morceau. Bon, peut-être que je me fais des idées, en tout cas, je t'invite , pour te paraphraser, à te souvenir de comment tu as fait, car c'est un sillon qui mériterait d'être creusé... :clin:

Neveud

6203

Je poste, donc je suis

Membre depuis 4 ans

43 Posté le 01/11/2024 à 10:58:18

Lou Zern - Brume Écarlate
Jolis sons, bel équilibre de mix. J'aime bien la basse. Il y aurait peut-être plus à faire sur l'évolution, la narration du morceau. sympa.

Les solitudes essaimées - Yoshed
Toujours de beaux sons de cordes, le piano infiniment doux. Jamais je n'atteinds ce genre de douceur avec des plugins!
Une montée calibrée, et on reconnait aussi ta façon dans les arrangements.
Très bien réalisé.

Brumaire - Shalako
Pour commencer, le contresens du titre (voulu?) est marrant vu que c'est un mois froid chez les révolutionnaires.
Le son: belle évocation de la brume et de la granularité du sable, de l'air qui vibre sous la chaleur. C'est un tableau sonore statique, qui évacue la notion de temps. Et tu restes sur le concept sans feinter en collant "autre chose", en restant dans ce cadre 2mn pour exposer l'idée.
C'est intéressant et pertinent!

Moustakette - Les Adeptes
Celui-là est trop cool, les 4 ou 5 sons qui composent le morceau sont supers, le long chant du synthé oriental est très bien. Vraiment cool.
J'espère que tu as apprécié CAN, par ailleurs !

Doctor Sticko: La Journée des Oubliés
C'est toujours difficile de parler de tes morceaux, car cette voix est l'évidence, n'appelle pas au commentaire. Elle existe, c'est le morceau, c'est comme une voix hypnotique à la radio qui oblige (non péjoratif!) à l'écoute.
Du coup j'aurais même une critique sur le mix: il y a certains cuivres/vents qui rentrent en concurence avec la voix par moment. (autour de 1.25, 2.06), et qui devraient rester derrière.
Comment fais-tu tes instrus? Ce sont des plugins?

Patrick_G : like bugs in front of waves
petite appréhension au lancement d'un morceau de Patrick - il va falloir rester concentré!
Belle introduction, instruments en approche au loin, pizzi synthétiques, le violoncelle corne de brume. Des plans sonores bien définis qui renvoient à l'image de Myrrhhiam. Les boucles de pizzi qui évoquent la foule indifférenciée.
Je le rapprocherait du morceau de Shalako, à savoir 2mn qui encapsulent une idée, sans s'éparpiller.
Ecriture impeccable.

Merci pour vos retours aussi! Ce petit flok/country c'était beaucoup dû au plaisir de jouer les parties de guitare et de piano, tout bêtement.

Citation :

Très jolies prises de guitare, c'est quoi ton AKG ? Un 414 ? Attention je vais être jaloux.

414, j'aimerais bien! c'est le micro de rêve pour ma pratique.
Là c'est un P120 entrée de gamme "à tout faire", mais qui marche mieux que mon Iphone ahah.
https://fr.audiofanzine.com/le-pub-inclassable/forums/t.442782,crise-de-g-a-s-confiez-vous-ici-parlez-librement,post.11944186.html

Citation :

A propos de la musique, j'aime beaucoup ces progressions d'accords

c'est une boucle (sauf la dernière partie) c'est vrai que je m'embête à trouver une boucle (altérée ça et là) qui, quand elle reprend, fait penser à une nouvelle partie - alors que c'est la même. Qu'il y ait une sorte de modulation entre le dernier accord de la boucle et le premier quand ça reprend, qui relance le truc à chaque fois.

Alain Souchon n'est pas un film

[ Dernière édition du message le 01/11/2024 à 11:40:22 ]

patrick_g75

8682

Je poste, donc je suis

Membre depuis 17 ans

44 Posté le 01/11/2024 à 11:47:15

Citation de Yoshed :

Yoshed - Les solitudes essaimées
https://soundcloud.com/yoshed/les-solitudes-essaimees

Je venais de signaler à quel point le titre d'une œuvre peut être, pour moi, partie intégrante de l'œuvre. Et là, les solitudes essaimées !
C'est déjà, avant même l'ecoute de la première note, une trouvaille authentiquement poétique.
Cependant, un titre si expressif (qui, d'ailleurs, dit de façon si fulgurante la vérité de la scène captée par Myrrhiam), un tel titre peut être à double tranchant : il ne faut pas que l'œuvre qu'il annonce soit décevante... :clin:

Bon, faut le dire : avec Yoshed, je n'étais quand même pas trop inquiet.
:bravo:

Chacun de nous a ses formes de prédilection. L'exposition, méditative, au piano, bientôt relayée par le chant solo du violoncelle, plus charnel, et puis enfin l'élargissement "orchestral" de toutes les perspectives : on voit souvent cette structure opérer dans les pièces proposées par Yoshed. Évidemment, ce n'est là qu'une structure, globale : un type de relations, assez générales, entre les parties. Cela n'empêche en rien le renouvellement des figurations particulières, à chaque nouveau morceau.

Je dois dire que, à mon sens, la façon dont chaque séquence semble ici naître, nécessairement des précédentes, est assez merveilleuse. Ce n'est pas une simple juxtaposition d'épisodes. C'est bien comme un seul souffle tout du long...
:bravo:

Une chose assez curieuse, mais alors très, très subjective : la thématique proprement musicale (mélodico-harmonique) me semble "exprimer", intimement, une réalité, sentimentale, qui est désignée par ce titre : les solitudes essaimées. Tout un essaim de solitudes...
Je dis que c'est une chose pour moi assez curieuse, parce que (pour moi), la musique ne peut jamais exprimer (par elle-même) le moindre sentiment.
Mais, elle en provoque !

Il y aurait encore bien d'autres choses à dire, à propos de ce morceau. :8)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

[ Dernière édition du message le 01/11/2024 à 11:50:28 ]

Neveud

6203

Je poste, donc je suis

Membre depuis 4 ans

45 Posté le 01/11/2024 à 11:50:27

The Intimate Ocean
KALAK
De belles sonorité légères et flottantes, qui ne s'imposent pas. Vision ensoleillée, débarassée de l'angoisse que certains ont vu dans l'image... C'est une gaze qui flotte au vent.

Alain Souchon n'est pas un film

Shalako

1064

AFicionado·a

Membre depuis 17 ans

46 Posté le 01/11/2024 à 12:28:10

Merci La Guibole ! :clin:

Il y a effectivement deux sons de grosses cornes de brume qui pourraient sonner comme des paquebots. C'est une des banques gratuites de Spitfire pour Labs, Foghorns… :humm:

patrick_g75

8682

Je poste, donc je suis

Membre depuis 17 ans

47 Posté le 02/11/2024 à 13:00:34

Citation de MUSIC_MAKER_001 :

Patrick_G : like bugs in front of waves
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves

Citation :
Je ne suis pas sûr que ça serve ici à qui que ce soit, ce petit déballage.

En tout cas, moi, je l'ai bien apprécié, ce "déballage" technique sur les secrets de production de ton morceau. D'autant plus que j'ai été à la fois intrigué et emballé par ton morceau, en ce sens que l'on y perçoit comme une inclinaison de ta part à aller vers quelque chose d'un peu moins "architectural" et d'un peu plus "pictural" - d'où ce soin apporté aux timbres choisis afin de conférer la "couleur" recherchée au morceau. Bon, peut-être que je me fais des idées, en tout cas, je t'invite , pour te paraphraser, à te souvenir de comment tu as fait, car c'est un sillon qui mériterait d'être creusé...

Bon, ben, s'il s'en trouve au moins un, un seul, pour y trouver quelque chose qui l'intéresse... :oops:

Quant au "sillon du son dessiné à dessein", j'avoue : la tentation de le suivre me reprend assez régulièrement depuis quelques temps. Je souris un moment au tentateur, et puis, et puis... je reviens à mes amours anciennes - qui ne sont pas, toutes, tout épuisées.
C'est que je trouve encore, et toujours plus, de choses à découvrir du côté des 'notes'.

Quand je dis "à découvrir", c'est pour bien marquer que je ne prétends pas faire des choses qui n'ont jamais été faites ! C'est juste pour dire que je pense que des choses existent déjà, quelque part, dont je n'ai pas encore connaissance.
Soit dit en passant, la notion de 'notes' inclut le 'son'. On appelait ça, au siècle dernier encore, du temps de mes études : le 'timbre'.
Et il est évident que nos ancêtres les plus lointains devaient déjà avoir l'oreille très fine, et discriminante, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
Bref, le 'son', on en connaissait tout, bien avant le sound design.
Ce qui fait la différence avec notre époque, c'est que les moyens (mécaniques) pour produire du son étaient nettement plus limités que maintenant.
Donc, oui, c'est bien, d'être attentif aux possibilités offertes par nos bécanes, de disposer d'une palette de "sons" quasi infinies. Dans le sens : "dont on ne voit pas la fin".
Il est aussi évident que, de s'engager dans un chemin dont on ne voit pas la fin, ce peut être excitant, mais jamais sans risque.
Chacun en jugera pour ce qui le concerne.
...
Il n'empêche que, au nombre des 'formants des notes', avec le "timbre", on trouve : hauteur, durée et intensité. Et rien que les combinaisons de toutes les possibles variations de ces trois paramètres sont déjà, pour le coup, illimitées, si considérées d'un point de vue humain.
Et, c'est bien l'humain, qui nous intéresse ?
...
Je reviens à cette notion, classique, du "timbre". Je suis d'accord : elle ne recouvre pas vraiment notre actuelle notion du "son".
Le "timbre", c'était essentiellement ce qui distinguait un instrument, une voix, des autres.
Et nous savons bien que, rien que de changer d'octave, ça change le timbre, et qu'une note brève, staccato, de tel instrument, elle ne donne pas la même couleur de son que la même note tenue par le même instrument - et sans parler de ce que ça lui fait, à son timbre, selon qu'on lui tape dessus comme un sourd, ou qu'on le caresse du bout des doigts...
Mais, on sait tout ça ici.
J'enfonce des portes ouvertes.

*
Quoiqu'il en soit, Didier, j'ai bien reçu ta suggestion de me laisser plus aller, à ce que tu dis

Citation :

une inclinaison de (ma) part à aller vers quelque chose d'un peu moins "architectural" et d'un peu plus "pictural"

La référence au pictural me parle tout particulièrement. Elle me touche au vif, en fait.
Mais, elle risque d'être, pour ce que tu sembles en attendre (?), plutôt improductive. Je crois comprendre que tu assimiles "pictural" à coloré - et "architectural" à graphique ?
Mais, c'est justement ma pratique de la peinture qui m'a appris à voir que la "couleur" n'agit que par le "dessin". La puissance de la tache (colorée) est fonction de ses contours, de ses dimensions, de sa situation dans le plan, etc.

Idem dans la musique.

*
Au point où j'en suis : côté déballage technique, je pouvais aussi parler de ça : j'aime beaucoup scinder les deux voies d'une piste pour en traiter une différemment de l'autre.
Si je peux y trouver un intérêt, une signification musicale.

Par exemple, dans cette confrontation des insectes aux vagues, je pensais pratiquer une progressive déformation de la partie "insectes" pour qu'elle finisse par se confondre avec la partie "vagues".
Ce n'était pas inaccessible, mais, tel que je l'entendais, ça exigeait un certain labeur... et je n'étais pas sûr que le jeu en valait la chandelle.
Cependant, j'ai quand même donné, à la toute fin de la partie "insectes", une petite touche, pouf, du bout du pinceau, une tite touche de réverb sur une seule des voies, une touche minuscule, sur les trois ou quatre dernières secondes. Mais ça suffit (pour moi) à déformer le son de cette piste, et pour que l'insecte se fonde, se confonde, finalement, avec la vague...
C'est assez subliminal, j'avoue.

Fin de causerie ?
:8)