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Compos inspirées

réactions à la news Compos Inspirées saison n°82

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Sujet de la discussion Compos Inspirées saison n°82
1223.jpg
Vous souhaitez participer à notre concours presque mensuel de composition associée à une image. Rien de plus simple …


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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51
Citation de Celest1 :
Dites.. ? J'avais pas fait un son la semaine dernière ? :?!:

Le 26 octobre, Speedy Celestin a publié :
Citation de Celest1 :
Ma participation
Celest1 - "La plage"
https://soundcloud.com/user-492344134/la-plage

*
Comme j'étais allez voir, je suis tombé sur cette remarque, la dernière de l'échange, qui m'avait échappé :

Citation de Shalako :
Citation de patrick_g75 :

Ce qui est assez fascinant, dans le "dessin de sons", c'est l'infinité des possibilités de relations, relativement à la limitation des relations strictement harmoniques, même si elles sont basées sur des échelles à plus de 7 sons par octave...
C'est aussi, cette "infinité", son risque.
La forme a horreur de l'infini. :8)

J'ai remarqué que l'abstraction exige souvent des formes "simplifiées", du moins dans mon esprit… :lol: Plus le langage musical est sophistiqué, plus il "dirige". Je ne sais pas si je me fais comprendre. :?!:
Ah il faut rejoindre le nouveau thread. :oops:


Et voilà, ben, voilà...
Je comprends bien comment la recherche de l'abstraction peut conduire à simplifier les formes.
Comme on sait, "abstraire" signifie "retirer, enlever". La figure 'abstraite' est ce qui reste quand on a assez 'extrait'. Etc.

Par contre, j'avoue ne pas avoir bien compris ce que tu veux dire par la formule :
plus le langage musical est sophistiqué, plus il "dirige".
Si tu repasses dans le coin, et que tu veux bien m'éclairer sur la façon dont ça se passe, là, pour toi ?
:bravo:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 03/11/2024 à 12:09:59 ]

52
Oui ce n'est pas tout à fait clair dans la formulation. Je ressens l'ambient comme une musique qui ne donne pas trop de repères comme une grille harmonique, une suite d'accords par exemple qui "conduit" la réception. Le simple choix d'une gamme majeure ou mineure influe sur les sensations de l'auditeur. Si on n'utilise pas trop ces repères évidents, on participe mieux à une abstraction voulue. Une musique élaborée de façon classique ou académique doit normalement "guider" voire même façonner des sentiments ou aider l'auditeur à pointer vers une "région de sentiments". Le Dixit Dominus d'Haendel n'inspire pas les mêmes réactions que l'Adagio d'Albinoni. Une musique ambient se trouve comme une mer à l'étal entre marée montante et descendante laissant celui qui écoute dans un flottement sans réelle attente ni direction… Une forme méditative en quelque sorte.

[ Dernière édition du message le 03/11/2024 à 15:35:42 ]

53
Je vous écouterai plus attentivement la semaine prochaine parsque le soleil n'étant pas sorti depuis un an j'ai eu envie de prendre l'air :clin:

Citation :
Speedy Celestin
je fais que de courir en ce moment.. C'est vrai même la musique je la fais à la vitesse d'un thermoformage :facepalm:

Big up !

101112

54
Je profite de ta petite sortie au soleil, pour remercier ceux qui m'ont signaler les débordements concernant "La Journée des Oubliés".
Après quelques heures au frais: chacun à sa place!
:bravo:
https://soundcloud.com/viventlesmusiques/la-journee-des-oublies
55
Citation :
Si on n'utilise pas trop ces repères évidents, on participe mieux à une abstraction voulue. Une musique élaborée de façon classique ou académique doit normalement "guider" voire même façonner des sentiments ou aider l'auditeur à pointer vers une "région de sentiments".

Paradoxalement, l'ambient music pour être parfaitement synchronisée à son espace et à la temporalité se doit d'intégrer les codes pour l'essentiel classiques sans jamais déroger aux formes convenues, pour ne pas créer d'éléments discussifs qui imposeraient une écoute objective critique dans le sens de "Mais que se passe t'il ?" Il faut oublier. L'ambient music est en forme de madeleine et c'est lorsque elle fond au souvenir de Proust qu'elle détient sa seule vérité. C'est un "ici" qui s'étend à l'infini. L'expérimentation; les biais sonores ne peuvent etre pris en compte, ils sont antinomiques. Mais le classicissme de l'écriture est également son plus grand ennemi, Ce n'est pas un joli accord sur de la lenteur placés dans un "cadre exquis" qui donne à entendre. C'est bien plus compliqué que cela. Voilà pourquoi, il y a peu d'ambient music vraiment intéressante, par ce que c'est une musique extrement délicate, difficile à écrire pour qui veut s'extraire de tous les poncifs en la matière. De mon côté, j'ai abandonné !!
56
Citation :

J'ai remarqué que l'abstraction exige souvent des formes "simplifiées", du moins dans mon esprit… :lol: Plus le langage musical est sophistiqué, plus il "dirige".
....
Je ressens l'ambient comme une musique qui ne donne pas trop de repères comme une grille harmonique, une suite d'accords par exemple qui "conduit" la réception. Le simple choix d'une gamme majeure ou mineure influe sur les sensations de l'auditeur. Si on n'utilise pas trop ces repères évidents, on participe mieux à une abstraction voulue. Une musique élaborée de façon classique ou académique doit normalement "guider" voire même façonner des sentiments ou aider l'auditeur à pointer vers une "région de sentiments".
...
Une musique ambient se trouve comme une mer à l'étal entre marée montante et descendante laissant celui qui écoute dans un flottement sans réelle attente ni direction… Une forme méditative en quelque sorte.


Merci Shalako, d'avoir pris la peine de répondre de façon aussi circonstanciée, surtout que le sujet n'est pas facile à cerner : nous y sommes à la merci d'une sortie de route à chaque fluctuation lexicale...

Je crois maintenant mieux comprendre ce que tu veux marquer comme opposition entre la musique que tu nommes "classique" et celle que tu identifies comme "ambient".

Il y a bien, sans doute, des formes qui visent à diriger la réception, dans le sens où elles sont produites de façon à provoquent telle attente particulière chez celui qui les reçoit.
Une attente ne pouvant être que celle d'une forme préalablement connue, enregistrée dans la mémoire du récepteur, en quelque sorte.
Parmi ces formes préalablement connues, dans la musique, il y a effectivement les modes (majeur / mineur) que tu cites, mais surtout, au-delà, il y a toutes les relations tonales, dont on ne va pas faire ici l'inventaire.
Ce qui est ici désigné comme "classique" étant le style, déterminé historiquement entre Bach et Mozart (pour résumer), et esthétiquement comme : "le système tonal". Qui s'est figé, ici et là, en académisme, effectivement.
Cette "attente", dont tu parles, est d'autant plus évidente dans ce système que la provocation de tensions (et de résolutions) est son fond de commerce, si je peux dire.
Dans le même ordre idée, on peut dire aussi que c'est une esthétique qui vise à figurer des évolutions dans le temps, qui doivent aller, qui ont vocation à aller, chacune, entre commencement et achèvement, ressentis, et goûtés, comme tels.
(Ce système, dit "tonal", a bougé, depuis cette époque, jusqu'à devenir même "atonal", et il a connu toutes sortes de dérivation "modales", exotiques ou non, mais, au delà de ces mutations, est demeuré cette orientation : la succession de tensions et de détentes, inscrites dans un "temps qui passe"...)
*
Maintenant, la musique "ambient"...
Je suis vraiment très curieux de ses expressions.
Par l'intermédiaire de mon compte bandcamp, j'en découvre de nouvelles quasiment chaque semaine (*).
Alors, est-ce que, comme tu le dis de façon très imagée, "une musique ambient se trouve comme une mer à l'étal entre marée montante et descendante laissant celui qui écoute dans un flottement sans réelle attente ni direction… Une forme méditative en quelque sorte" ?

D'une certaine façon, ta description est non seulement imagée, mais elle serait juste. Extérieurement.
Cette musique peut être souvent aussi ennuyeuse qu'une mer à l'étal (pour les raisons signalées par Aeterna...)
Mais, ce qui est bien avec l'étal, c'est qu'il ne dure qu'un assez court moment. C'est juste une pause après la tension dans le flot montant, et une respiration avant qu'il se retire, une suspension entre deux mouvements, dont chacun va à son aboutissement, en son temps propre.
C'est très, très "temporel", ce moment de l'étal.

Dans la musique ambient, je trouve rarement que la forme elle-même soit "méditative". D'ailleurs, peut-elle l'être ? C'est celui qui la reçoit, qui doit être méditatif.
Mais, quand il se trouve l'être, alors, oui. Quelque chose advient. Et ce n'est pas tant la forme musicale qui évolue (formellement) que l'état de l'auditeur, qui peut éprouver une sorte de mutation (existentiellement).

J'ai beaucoup apprécié ça :
https://seraphitus-seraphita.bandcamp.com/album/glacier


Sinon, le sound design, qui était le sujet au départ de l'échange, ne se résume pas à son usage dans l'ambient ?

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 03/11/2024 à 21:15:49 ]

57
]Non mais puisque l ambient est détaché des formes habituelles d écriture musicale il est donc primordial .
Une « chanson «  avec un son moyen sera toujours écoutable et plaisante si elle est bien écrite , ici le narratif est plus guidé par le sound design .
Enfin je crois . Peut être est ce juste une excuse pour éviter le solfège :mrg:
Thom'
58
On a toujours rangé les compositeurs entre les architectes (comme Bach qui ajoute le génie) ou les coloristes comme Vivaldi. AUjourd'hui les compositeurs ambient se rattachent plus à la branche coloriste, le sound design étant leur palette et les couleurs avec le rôle d'instruments !!! Avec les progrès phénoménaux et la démocratisation des outils informatiques, nous avons tous accès à des possibilités de sound design impensables il y a encore 20 ans et ce, dans tous les styles. La stylisation dans l'efficacité qui se loge dans les sons de kick et de basse dans la techno EDM par exemple de spécialisation ultime qui va jusqu'à définir la réussite d'une compo sur les pistes de danse.:D:

L'exemple donné par Patrick, Seraphitus, est un autre cas extrême, une stylisation qui va jusqu'à étaler le même drone pendant plusieurs minutes ! Les espaces glaciaires des pôles en tant qu'inspiration a été à la mode (si on peut dire) il y a plus d'une dizaine d'années. Je préfère néanmoins Netherworld.

Eno qui a inventé le concept d'ambient, préconisait une musique d'ascenseur, mais cela a donné quelques perles et beaucoup de fainéantises roupilleuses qui ont rapidement fini par me faire fuir.

Le concept de mer à l'étal s'étend dans une durée irréelle. Mais on arrive aussi à remodeler le retour d'une certaine poésie en musique, depuis les rêveuses Gymnopédies de Satie à un poète comme Harold Budd, résolument pianiste (écoutez The Pearl avec Eno ou ses œuvres avec Robin Guthrie). A côté, les grands espaces de Biosphere (Geir Jensen) sont des créations qui font jouer une certaine forme de bruitisme (Cirque, Substrata…) dans une autre évocation poétique qui laisse beaucoup de place à celui qui "entend" plus qu'il n'écoute. En effet il faut accueillir ce genre de principe, avoir une disponibilité, un goût pour une forme d'exotisme au sens premier du terme pour être un récepteur. Ces créations créent de plus grands espaces plutôt que de remplir celui de notre attention.

J'ai bien conscience que "nous sommes à la merci d'une sortie de route à chaque fluctuation lexicale", une définition fine et pertinente de Patrick :boire:

[ Dernière édition du message le 04/11/2024 à 12:52:49 ]

59
Tout d'abord merci, Shalako, pour toutes ces références, qui me sont encore inconnues, et que je suis impatient d'aller explorer - puisque j'ai décidé qu'il était temps, pour moi, d'aller y voir de plus près.
Ce n'est pas par curiosité intellectuelle (qui serait d'ailleurs une raison suffisante), mais parce que je suis résolu à y mettre mes mains.
Bon, avec la musique à l'ordinateur, l'aspect manuel peut sembler un peu éloigné. Et pourtant... Ce sont parfois, sinon les mains elles-mêmes, mais les représentations mentales qu'elles seules nous donnent, qui sont agissantes, dans la composition.
Bref, j'ai commencé un truc ce matin, dans cette direction.
On verra.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

60
Sinon, Shalako, ta dernière intervention ouvre plein de pistes de réflexion, en général. Sur lesquelles nous nous retrouverons certainement, incessamment sous peu ? :bravo:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/