réactions à la news Compos Inspirées saison n°82
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C'est exactement ce que j'ai souhaité faire : un retour à la réalité.
Merci
Un des synonymes attribués à "ritournelle" est "rengaine". Ce qui n'est pas très positif ?
J'ai bien vu aussi la définition que tu donnes ici : "air à couplets répétés". Ce qui, sans autre explication, est un peu court.
La notion de couplet s'applique aux paroles d'une chanson, non ? Différentes paroles sur la même musique.
Le refrain désignant alors le retour des mêmes paroles sur une même musique. On connait ça.
Est-ce à dire une chanson sans refrain ? Ou bien, où il n'y aurait plus que les refrains ? Ou bien seulement les couplets ?
Comme ton morceau ne comprend pas de paroles, et que ta présentation est, ouf !, plutôt versatile que rengaine (
), alors, moi, j'apparente plutôt The Intimate Ocean à un thème et variation. Concept admirablement accueillant aux expériences musicales les plus diverses.
Il existe aussi - pour "ritournelle" - une définition plus technique : "Phrase musicale jouée à la fin de chaque couplet."
Mais, elle ne s'applique pas ici.
...
Ah, la cloche a sonné... L'école est finie !
Merci Aeterna, pour tes vues pénétrantes, qui vont au-delà des apparences immédiates.
En dehors même de cette appariement que tu fais sur ces deux morceaux, sans doute touches-tu à ce qui fait que, Doc Sticko et moi, nous nous retrouvions si souvent à co-élaborer...
(Il y aurait tout un travail à faire sur la façon dont les collaborations se font ici.
Je dis ça pour les chercheurs en quête de sujet de thèse...
Pour ce qui me concerne en tout cas, ces potentielles collaborations musicales sont ce qui me retient le plus sur ce forum, juste après le rapport à l'imagerie.)
Je sais que certains d'entre nous font volontiers un petit topo technique sur les morceaux qu'ils publient. Ce que je trouve tout à fait légitime.
Cependant, de mon côté, ce n'est pas dans ma pratique.
Cela tient surtout au fait que... je ne suis pas du tout un "technicien". En tous les cas, pas dans le sens habituel ici, du côté "ingénierie du son".
Bien sûr, il me plaît, parfois, de dire deux ou trois mots de la nature de mon inspiration. Elle se trouve d'ailleurs souvent marquée dans le titre, comme ici :
like bugs in front of waves.
Ce titre, c'est pour marquer assez nettement une confrontation entre des êtres (humains), que je vois ici 'comme' s'ils étaient des insectes, et... les vagues ?
Mais les vagues ne sont ici qu'une figuration, anecdotique, de la nature, la Nature à majuscule : celle qui est proprement in-humaine.
C'est-à-dire, ce qui était déjà, avant l'apparition de l'humanité, et qui restera encore, quand celle-ci aura disparue.
*
Pour moi, le titre fait partie de l'œuvre. Mais j'accepte évidemment les conceptions différentes. Ici, l'usage de l'anglais me permettait d'utiliser l'expression 'bug', dont on connaît l'origine.
Et j'aime bien aussi le double sens de waves, les vagues, donc, mais aussi : les ondes, sonores, et, par extension, la musique.
Et, comme je crois (c'est une croyance !) que c'est par la musique, aussi civilisée soit-elle, que nous maintenons, nous les humains, notre relation à la Nature...
*
Je me suis égaré, sans retenue, dans le bavardage idéologique. Reprenons le chemin du studio.
En fait, ce détour, poétique, était nécessaire pour aborder le côté technique - le second étant insignifiant en l'absence du premier.
Les insectes / les vagues : une opposition. Il fallait donc un 'son' qui soit un double son.
1) Pour les insectes, un motif rudimentaire de quatre notes : do si ré do. Ce que l'on appelle une "broderrie". Avec, parfois, pour faire le petit écart qui permet de respirer, un mi.
Ces quatre notes en valeurs égales. Là, c'est le choix du tempo qui devient primordial. Ce qui fait que ça "sonne". Alors, parfois, on voit que ce qui "sonne" à 50 ne "sonne" pas à 45. Je n'apprends rien à personne, ici.
Et puis, pour exposer toutes sortes de variations possibles de cet motif en broderie : seulement deux "instruments" : les pizzicati du violoncelle (banque Ircam UVI), et des "percussions de synthés" (toujours merci UVI) prises à un M SUBSEQUENT 37.
2) Pour les vagues : là aussi seulement deux instruments : le même violoncelle, mais à l'archet, non vibrato, et puis un autre "son de synthé" : pris à un BEHRINGER DeepMind 12. (toujours la même banque de sons)
Le figures musicales, pratiquement arythmiques, elles, tournant sur les mêmes notes : si, do, ré, et un peu mi.
Je passe sur les petits trafics classiques dans tous les mixages : réverb, filtrage, et re réverb, etc.
Juste à signaler, là, dans le registre 'sound design' à proprement parler : une piste 'insecte' à l'envers, très en arrière fond, pour obtenir des "chuchotements" incessants, et qui propose comme un état intermédiaire entre les insectes jacassant et les vagues déroulant...
Il n'y a pas de contrebasse, mais juste, parfois, des transpositions à l'octave inférieure (de la partie de violoncelle).
Voilà. Je ne suis pas sûr que ça serve ici à qui que ce soit, ce petit déballage.
Mais, pour moi, c'est, comme je me dis : "descendre de vélo pour se regarder pédaler".
C'est pas tant pour 'mieux' pédaler plus tard. C'est pour me souvenir de comment j'ai fait, si je pense que je dois refaire.
C'est que, spontanément, j'oublie ce que je viens de faire à une vitesse fulgurante...
Je venais de signaler à quel point le titre d'une œuvre peut être, pour moi, partie intégrante de l'œuvre. Et là, les solitudes essaimées !
C'est déjà, avant même l'ecoute de la première note, une trouvaille authentiquement poétique.
Cependant, un titre si expressif (qui, d'ailleurs, dit de façon si fulgurante la vérité de la scène captée par Myrrhiam), un tel titre peut être à double tranchant : il ne faut pas que l'œuvre qu'il annonce soit décevante...
Bon, faut le dire : avec Yoshed, je n'étais quand même pas trop inquiet.
Chacun de nous a ses formes de prédilection. L'exposition, méditative, au piano, bientôt relayée par le chant solo du violoncelle, plus charnel, et puis enfin l'élargissement "orchestral" de toutes les perspectives : on voit souvent cette structure opérer dans les pièces proposées par Yoshed. Évidemment, ce n'est là qu'une structure, globale : un type de relations, assez générales, entre les parties. Cela n'empêche en rien le renouvellement des figurations particulières, à chaque nouveau morceau.
Je dois dire que, à mon sens, la façon dont chaque séquence semble ici naître, nécessairement des précédentes, est assez merveilleuse. Ce n'est pas une simple juxtaposition d'épisodes. C'est bien comme un seul souffle tout du long...
Une chose assez curieuse, mais alors très, très subjective : la thématique proprement musicale (mélodico-harmonique) me semble "exprimer", intimement, une réalité, sentimentale, qui est désignée par ce titre : les solitudes essaimées. Tout un essaim de solitudes...
Je dis que c'est une chose pour moi assez curieuse, parce que (pour moi), la musique ne peut jamais exprimer (par elle-même) le moindre sentiment.
Mais, elle en provoque !
Il y aurait encore bien d'autres choses à dire, à propos de ce morceau.
Bon, ben, s'il s'en trouve au moins un, un seul, pour y trouver quelque chose qui l'intéresse...
Quant au "sillon du son dessiné à dessein", j'avoue : la tentation de le suivre me reprend assez régulièrement depuis quelques temps. Je souris un moment au tentateur, et puis, et puis... je reviens à mes amours anciennes - qui ne sont pas, toutes, tout épuisées.
C'est que je trouve encore, et toujours plus, de choses à découvrir du côté des 'notes'.
Quand je dis "à découvrir", c'est pour bien marquer que je ne prétends pas faire des choses qui n'ont jamais été faites ! C'est juste pour dire que je pense que des choses existent déjà, quelque part, dont je n'ai pas encore connaissance.
Soit dit en passant, la notion de 'notes' inclut le 'son'. On appelait ça, au siècle dernier encore, du temps de mes études : le 'timbre'.
Et il est évident que nos ancêtres les plus lointains devaient déjà avoir l'oreille très fine, et discriminante, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
Bref, le 'son', on en connaissait tout, bien avant le sound design.
Ce qui fait la différence avec notre époque, c'est que les moyens (mécaniques) pour produire du son étaient nettement plus limités que maintenant.
Donc, oui, c'est bien, d'être attentif aux possibilités offertes par nos bécanes, de disposer d'une palette de "sons" quasi infinies. Dans le sens : "dont on ne voit pas la fin".
Il est aussi évident que, de s'engager dans un chemin dont on ne voit pas la fin, ce peut être excitant, mais jamais sans risque.
Chacun en jugera pour ce qui le concerne.
...
Il n'empêche que, au nombre des 'formants des notes', avec le "timbre", on trouve : hauteur, durée et intensité. Et rien que les combinaisons de toutes les possibles variations de ces trois paramètres sont déjà, pour le coup, illimitées, si considérées d'un point de vue humain.
Et, c'est bien l'humain, qui nous intéresse ?
...
Je reviens à cette notion, classique, du "timbre". Je suis d'accord : elle ne recouvre pas vraiment notre actuelle notion du "son".
Le "timbre", c'était essentiellement ce qui distinguait un instrument, une voix, des autres.
Et nous savons bien que, rien que de changer d'octave, ça change le timbre, et qu'une note brève, staccato, de tel instrument, elle ne donne pas la même couleur de son que la même note tenue par le même instrument - et sans parler de ce que ça lui fait, à son timbre, selon qu'on lui tape dessus comme un sourd, ou qu'on le caresse du bout des doigts...
Mais, on sait tout ça ici.
J'enfonce des portes ouvertes.
*
Quoiqu'il en soit, Didier, j'ai bien reçu ta suggestion de me laisser plus aller, à ce que tu dis
La référence au pictural me parle tout particulièrement. Elle me touche au vif, en fait.
Mais, elle risque d'être, pour ce que tu sembles en attendre (?), plutôt improductive. Je crois comprendre que tu assimiles "pictural" à coloré - et "architectural" à graphique ?
Mais, c'est justement ma pratique de la peinture qui m'a appris à voir que la "couleur" n'agit que par le "dessin". La puissance de la tache (colorée) est fonction de ses contours, de ses dimensions, de sa situation dans le plan, etc.
Idem dans la musique.
*
Au point où j'en suis : côté déballage technique, je pouvais aussi parler de ça : j'aime beaucoup scinder les deux voies d'une piste pour en traiter une différemment de l'autre.
Si je peux y trouver un intérêt, une signification musicale.
Par exemple, dans cette confrontation des insectes aux vagues, je pensais pratiquer une progressive déformation de la partie "insectes" pour qu'elle finisse par se confondre avec la partie "vagues".
Ce n'était pas inaccessible, mais, tel que je l'entendais, ça exigeait un certain labeur... et je n'étais pas sûr que le jeu en valait la chandelle.
Cependant, j'ai quand même donné, à la toute fin de la partie "insectes", une petite touche, pouf, du bout du pinceau, une tite touche de réverb sur une seule des voies, une touche minuscule, sur les trois ou quatre dernières secondes. Mais ça suffit (pour moi) à déformer le son de cette piste, et pour que l'insecte se fonde, se confonde, finalement, avec la vague...
C'est assez subliminal, j'avoue.
Fin de causerie ?
Shalako
1565
AFicionado·a
Membre depuis 18 ans
Citation de Myrrhiam :
[les mouettes] Avec du recul je me dis qu'elles jouent le rôle de retour à la réalité
C'est exactement ce que j'ai souhaité faire : un retour à la réalité.
Merci
patrick_g75
9446
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Patrick_G : like bugs in front of waves
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves
(Oui, l'image est assez librement interprétée ; c'est qu'elle est ainsi - à mon sens - dans la 'couleur' de l'inspiration musicale provoquée, de mon côté, par l'image, originale, proposée par Myrrhiam.)
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves
(Oui, l'image est assez librement interprétée ; c'est qu'elle est ainsi - à mon sens - dans la 'couleur' de l'inspiration musicale provoquée, de mon côté, par l'image, originale, proposée par Myrrhiam.)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 30/10/2024 à 18:50:34 ]
Shalako
1565
AFicionado·a
Membre depuis 18 ans
J'ai marché à 100% avec cette contrebasse à l'archet envoûtant flottant dans un espace libéré et l'arrivée de l'industrieuse population avec ce pattern répétitif comme je les aime. On sent l'amour que tu porte à la texture de ces sons de cordes, frottées ou frappées. Et puis tu fais aussi du sound design cher Patrick avec le passage en stéréo écartée de cette flottante contrebasse vers la fin surprend par sa beauté. Bravo ! Multi bravo ! 
patrick_g75
9446
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Merci Shalako, pour ton écoute sympathisante.
De fait, pour le coup, nos univers, ou plus modestement quelques planètes, de nos univers respectifs, se sont comme croisées, en cette saison.
Il y a en effet du design sonore, en plus de quelques variations sur 3 notes, 3 et demi....
Je ferais un petit topo technique, sans doute, plus tard...
De fait, pour le coup, nos univers, ou plus modestement quelques planètes, de nos univers respectifs, se sont comme croisées, en cette saison.
Il y a en effet du design sonore, en plus de quelques variations sur 3 notes, 3 et demi....
Je ferais un petit topo technique, sans doute, plus tard...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Doc Sticko
1851
AFicionado·a
Membre depuis 10 ans
À la réception de la proposition de Patrick, hier soir, je me disais: "Tiens, la saison 82 prend son essor!"
Au petit matin, j'étais toujours aussi content... et je commence maintenant à comprendre comment une simple image peut engendrer un tel élan de créativité...
Un élan qui fait, qu'au premier regard, un zikos se met aussitôt à compoter.
Un élan, qui n'est pas sans rappeler une certaine forme d'addiction et qui pourrait nous faire passer pour de grands malades!
Dieu merci, on se porte tous très bien!
Mais à cette heure matinale, j'ai dans la tête la demi douzaine de propositions de mes camarades et… le titre de l'essai de ce cher Jacques Monod:
Le Hasard et la Nécessité
Rien à voir avec la biologie, mais question phénoménologie de la création, je pense que cette saison 82 s'annonce comme un sommet!
Au petit matin, j'étais toujours aussi content... et je commence maintenant à comprendre comment une simple image peut engendrer un tel élan de créativité...
Un élan qui fait, qu'au premier regard, un zikos se met aussitôt à compoter.
Un élan, qui n'est pas sans rappeler une certaine forme d'addiction et qui pourrait nous faire passer pour de grands malades!
Dieu merci, on se porte tous très bien!
Mais à cette heure matinale, j'ai dans la tête la demi douzaine de propositions de mes camarades et… le titre de l'essai de ce cher Jacques Monod:
Le Hasard et la Nécessité
Rien à voir avec la biologie, mais question phénoménologie de la création, je pense que cette saison 82 s'annonce comme un sommet!
https://soundcloud.com/viventlesmusiques
https://doctorsticko.bandcamp.com/album/des-peaux-et-des-mots-kitusai-meets-sticko-at-la-bergerie
[ Dernière édition du message le 31/10/2024 à 03:53:48 ]
MUSIC_MAKER_001
289
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 4 ans
Shalako
1565
AFicionado·a
Membre depuis 18 ans
J'étais bien sûr, avant même de lancer la lecture, de passer un bon moment en compagnie d'une livraison bien tournée comme à ton habitude. Ni une ni deux, c'est bien ce qui s'est passé avec une musique plus ensoleillée que l'image, dégageant une forme de bien-être comme celui qui nous accompagne quand on va au marché pendant l'été, le panier sous le bras. On pourrait lancer comme sujet d'analyse la manière dont on utilise la répétition en composition. C'est fou combien chacun à sa façon de faire. Ici, elle roule sans souci et jamais on ne se pose la question de l'usure du motif : une vraie réussite, musicale et lumineuse dans sa simplicité.
Aeterna
680
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 13 ans
Aeterna
680
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 13 ans
patrick_g75
9446
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
KALAK : The Intimate Ocean
https://soundcloud.com/didier-le-bail-75451732/the-intimate-ocean
Comme je suis très flemmard ce matin, et que Shalako vient de parfaitement formuler, dans le fond comme dans la forme, ce que je pouvais avoir à dire du morceau de Kalak, ni une ni deux : je copie je colle !
C'est vrai que c'est terriblement... balnéaire !
Terriblement, c'est-à-dire : délicieusement.
Je mesure alors les écarts qui se font jour entre nos réceptions respectives de l'image. (Pour ceux qui décident de s'appuyer sur quelques choses dans l'image telle qu'elle est.)
Bien entendu, ce sont ces écarts qui rendent l'exercice intéressant. Je l'ai déjà radoté : une musique ne peut pas "coller" à une image - comme, par exemple, une traduction peut, éventuellement coller à la version originale. Si tel était le cas, nous aurions tous à faire la même musique inspirée d'une même image. Pas marrant...
Donc, Kalak nous donne à voir une plage ensoleillée, où, effectivement il fait bon être - là où j'ai vu un paysage sinistre, à proprement parler sinistre : annonçant des événements funestes.
Cela ne m'empêche en rien de goûter, de déguster, toutes les sensations procurées par cet Intimate Ocean.
Je suis partant pour une analyse des différentes façons dont la notion de la répétition est active dans la musique - dans toute l'histoire de la musique !
Bon, on pourrait commencer, modestement, par ce qu'il en est dans nos pratiques personnelles...
https://soundcloud.com/didier-le-bail-75451732/the-intimate-ocean
Citation de Shalako :
...une musique plus ensoleillée que l'image, dégageant une forme de bien-être comme celui qui nous accompagne quand on va au marché pendant l'été, le panier sous le bras. On pourrait lancer comme sujet d'analyse la manière dont on utilise la répétition en composition. C'est fou combien chacun à sa façon de faire. Ici, elle roule sans souci et jamais on ne se pose la question de l'usure du motif : une vraie réussite, musicale et lumineuse dans sa simplicité.
Comme je suis très flemmard ce matin, et que Shalako vient de parfaitement formuler, dans le fond comme dans la forme, ce que je pouvais avoir à dire du morceau de Kalak, ni une ni deux : je copie je colle !
C'est vrai que c'est terriblement... balnéaire !
Terriblement, c'est-à-dire : délicieusement.
Je mesure alors les écarts qui se font jour entre nos réceptions respectives de l'image. (Pour ceux qui décident de s'appuyer sur quelques choses dans l'image telle qu'elle est.)
Bien entendu, ce sont ces écarts qui rendent l'exercice intéressant. Je l'ai déjà radoté : une musique ne peut pas "coller" à une image - comme, par exemple, une traduction peut, éventuellement coller à la version originale. Si tel était le cas, nous aurions tous à faire la même musique inspirée d'une même image. Pas marrant...
Donc, Kalak nous donne à voir une plage ensoleillée, où, effectivement il fait bon être - là où j'ai vu un paysage sinistre, à proprement parler sinistre : annonçant des événements funestes.
Cela ne m'empêche en rien de goûter, de déguster, toutes les sensations procurées par cet Intimate Ocean.
Je suis partant pour une analyse des différentes façons dont la notion de la répétition est active dans la musique - dans toute l'histoire de la musique !
Bon, on pourrait commencer, modestement, par ce qu'il en est dans nos pratiques personnelles...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 31/10/2024 à 12:30:56 ]
MUSIC_MAKER_001
289
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 4 ans
patrick_g75
9446
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Citation de MUSIC_MAKER_001 :
Merci à Shalako et Patrick pour leur feedback.
Musicalement parlant, The Intimate Ocean s'apparente à une ritournelle, autrement dit à un "air à couplets répétés"...
Un des synonymes attribués à "ritournelle" est "rengaine". Ce qui n'est pas très positif ?
J'ai bien vu aussi la définition que tu donnes ici : "air à couplets répétés". Ce qui, sans autre explication, est un peu court.
La notion de couplet s'applique aux paroles d'une chanson, non ? Différentes paroles sur la même musique.
Le refrain désignant alors le retour des mêmes paroles sur une même musique. On connait ça.
Est-ce à dire une chanson sans refrain ? Ou bien, où il n'y aurait plus que les refrains ? Ou bien seulement les couplets ?
Comme ton morceau ne comprend pas de paroles, et que ta présentation est, ouf !, plutôt versatile que rengaine (
), alors, moi, j'apparente plutôt The Intimate Ocean à un thème et variation. Concept admirablement accueillant aux expériences musicales les plus diverses.Il existe aussi - pour "ritournelle" - une définition plus technique : "Phrase musicale jouée à la fin de chaque couplet."
Mais, elle ne s'applique pas ici.
...
Ah, la cloche a sonné... L'école est finie !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 31/10/2024 à 15:28:01 ]
patrick_g75
9446
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Citation de Aeterna :
Citation :Patrick_G : like bugs in front of waves
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves
C'est étrange ou peut être pas tant que ça, la proximité a noter entre La journée des Oubliées et Like bugs in front of waves. Non par la forme, la structure mais par sonorité absolue, une résonance arrivée au bout des pontons. Ce qui est évoqué, raconté, c'est un même film déroulé sous une étrange tristesse dont on ne sortira jamais. un air répété dont on se souvient encore alors que la journée s'achève sur nos plages
Merci Aeterna, pour tes vues pénétrantes, qui vont au-delà des apparences immédiates.
En dehors même de cette appariement que tu fais sur ces deux morceaux, sans doute touches-tu à ce qui fait que, Doc Sticko et moi, nous nous retrouvions si souvent à co-élaborer...
(Il y aurait tout un travail à faire sur la façon dont les collaborations se font ici.
Je dis ça pour les chercheurs en quête de sujet de thèse...
Pour ce qui me concerne en tout cas, ces potentielles collaborations musicales sont ce qui me retient le plus sur ce forum, juste après le rapport à l'imagerie.)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Aeterna
680
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 13 ans
patrick_g75
9446
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Citation :
Merci Shalako, pour ton écoute sympathisante.
...
Il y a en effet du design sonore, en plus de quelques variations sur 3 notes, 3 et demi....
Je ferais un petit topo technique, sans doute, plus tard...
Je sais que certains d'entre nous font volontiers un petit topo technique sur les morceaux qu'ils publient. Ce que je trouve tout à fait légitime.
Cependant, de mon côté, ce n'est pas dans ma pratique.
Cela tient surtout au fait que... je ne suis pas du tout un "technicien". En tous les cas, pas dans le sens habituel ici, du côté "ingénierie du son".
Bien sûr, il me plaît, parfois, de dire deux ou trois mots de la nature de mon inspiration. Elle se trouve d'ailleurs souvent marquée dans le titre, comme ici :
like bugs in front of waves.
Ce titre, c'est pour marquer assez nettement une confrontation entre des êtres (humains), que je vois ici 'comme' s'ils étaient des insectes, et... les vagues ?
Mais les vagues ne sont ici qu'une figuration, anecdotique, de la nature, la Nature à majuscule : celle qui est proprement in-humaine.
C'est-à-dire, ce qui était déjà, avant l'apparition de l'humanité, et qui restera encore, quand celle-ci aura disparue.
*
Pour moi, le titre fait partie de l'œuvre. Mais j'accepte évidemment les conceptions différentes. Ici, l'usage de l'anglais me permettait d'utiliser l'expression 'bug', dont on connaît l'origine.
Et j'aime bien aussi le double sens de waves, les vagues, donc, mais aussi : les ondes, sonores, et, par extension, la musique.
Et, comme je crois (c'est une croyance !) que c'est par la musique, aussi civilisée soit-elle, que nous maintenons, nous les humains, notre relation à la Nature...
*
Je me suis égaré, sans retenue, dans le bavardage idéologique. Reprenons le chemin du studio.
En fait, ce détour, poétique, était nécessaire pour aborder le côté technique - le second étant insignifiant en l'absence du premier.
Les insectes / les vagues : une opposition. Il fallait donc un 'son' qui soit un double son.
1) Pour les insectes, un motif rudimentaire de quatre notes : do si ré do. Ce que l'on appelle une "broderrie". Avec, parfois, pour faire le petit écart qui permet de respirer, un mi.
Ces quatre notes en valeurs égales. Là, c'est le choix du tempo qui devient primordial. Ce qui fait que ça "sonne". Alors, parfois, on voit que ce qui "sonne" à 50 ne "sonne" pas à 45. Je n'apprends rien à personne, ici.
Et puis, pour exposer toutes sortes de variations possibles de cet motif en broderie : seulement deux "instruments" : les pizzicati du violoncelle (banque Ircam UVI), et des "percussions de synthés" (toujours merci UVI) prises à un M SUBSEQUENT 37.
2) Pour les vagues : là aussi seulement deux instruments : le même violoncelle, mais à l'archet, non vibrato, et puis un autre "son de synthé" : pris à un BEHRINGER DeepMind 12. (toujours la même banque de sons)
Le figures musicales, pratiquement arythmiques, elles, tournant sur les mêmes notes : si, do, ré, et un peu mi.
Je passe sur les petits trafics classiques dans tous les mixages : réverb, filtrage, et re réverb, etc.
Juste à signaler, là, dans le registre 'sound design' à proprement parler : une piste 'insecte' à l'envers, très en arrière fond, pour obtenir des "chuchotements" incessants, et qui propose comme un état intermédiaire entre les insectes jacassant et les vagues déroulant...
Il n'y a pas de contrebasse, mais juste, parfois, des transpositions à l'octave inférieure (de la partie de violoncelle).
Voilà. Je ne suis pas sûr que ça serve ici à qui que ce soit, ce petit déballage.
Mais, pour moi, c'est, comme je me dis : "descendre de vélo pour se regarder pédaler".
C'est pas tant pour 'mieux' pédaler plus tard. C'est pour me souvenir de comment j'ai fait, si je pense que je dois refaire.
C'est que, spontanément, j'oublie ce que je viens de faire à une vitesse fulgurante...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
LaGuibole
3214
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
MUSIC_MAKER_001
289
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 4 ans
Patrick_G : like bugs in front of waves
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves
En tout cas, moi, je l'ai bien apprécié, ce "déballage" technique sur les secrets de production de ton morceau. D'autant plus que j'ai été à la fois intrigué et emballé par ton morceau, en ce sens que l'on y perçoit comme une inclinaison de ta part à aller vers quelque chose d'un peu moins "architectural" et d'un peu plus "pictural" - d'où ce soin apporté aux timbres choisis afin de conférer la "couleur" recherchée au morceau. Bon, peut-être que je me fais des idées, en tout cas, je t'invite , pour te paraphraser, à te souvenir de comment tu as fait, car c'est un sillon qui mériterait d'être creusé...
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves
Citation :
Je ne suis pas sûr que ça serve ici à qui que ce soit, ce petit déballage.
En tout cas, moi, je l'ai bien apprécié, ce "déballage" technique sur les secrets de production de ton morceau. D'autant plus que j'ai été à la fois intrigué et emballé par ton morceau, en ce sens que l'on y perçoit comme une inclinaison de ta part à aller vers quelque chose d'un peu moins "architectural" et d'un peu plus "pictural" - d'où ce soin apporté aux timbres choisis afin de conférer la "couleur" recherchée au morceau. Bon, peut-être que je me fais des idées, en tout cas, je t'invite , pour te paraphraser, à te souvenir de comment tu as fait, car c'est un sillon qui mériterait d'être creusé...
Neveud
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patrick_g75
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Citation de Yoshed :
Yoshed - Les solitudes essaimées
https://soundcloud.com/yoshed/les-solitudes-essaimees
Je venais de signaler à quel point le titre d'une œuvre peut être, pour moi, partie intégrante de l'œuvre. Et là, les solitudes essaimées !
C'est déjà, avant même l'ecoute de la première note, une trouvaille authentiquement poétique.
Cependant, un titre si expressif (qui, d'ailleurs, dit de façon si fulgurante la vérité de la scène captée par Myrrhiam), un tel titre peut être à double tranchant : il ne faut pas que l'œuvre qu'il annonce soit décevante...
Bon, faut le dire : avec Yoshed, je n'étais quand même pas trop inquiet.
Chacun de nous a ses formes de prédilection. L'exposition, méditative, au piano, bientôt relayée par le chant solo du violoncelle, plus charnel, et puis enfin l'élargissement "orchestral" de toutes les perspectives : on voit souvent cette structure opérer dans les pièces proposées par Yoshed. Évidemment, ce n'est là qu'une structure, globale : un type de relations, assez générales, entre les parties. Cela n'empêche en rien le renouvellement des figurations particulières, à chaque nouveau morceau.
Je dois dire que, à mon sens, la façon dont chaque séquence semble ici naître, nécessairement des précédentes, est assez merveilleuse. Ce n'est pas une simple juxtaposition d'épisodes. C'est bien comme un seul souffle tout du long...
Une chose assez curieuse, mais alors très, très subjective : la thématique proprement musicale (mélodico-harmonique) me semble "exprimer", intimement, une réalité, sentimentale, qui est désignée par ce titre : les solitudes essaimées. Tout un essaim de solitudes...
Je dis que c'est une chose pour moi assez curieuse, parce que (pour moi), la musique ne peut jamais exprimer (par elle-même) le moindre sentiment.
Mais, elle en provoque !
Il y aurait encore bien d'autres choses à dire, à propos de ce morceau.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 01/11/2024 à 11:50:28 ]
Neveud
8319
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Shalako
1565
AFicionado·a
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Merci La Guibole ! Il y a effectivement deux sons de grosses cornes de brume qui pourraient sonner comme des paquebots. C'est une des banques gratuites de Spitfire pour Labs, Foghorns… 
Il y a effectivement deux sons de grosses cornes de brume qui pourraient sonner comme des paquebots. C'est une des banques gratuites de Spitfire pour Labs, Foghorns… patrick_g75
9446
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Citation de MUSIC_MAKER_001 :
Patrick_G : like bugs in front of waves
https://patrickg.bandcamp.com/track/like-bugs-in-front-of-waves
Citation :Je ne suis pas sûr que ça serve ici à qui que ce soit, ce petit déballage.
En tout cas, moi, je l'ai bien apprécié, ce "déballage" technique sur les secrets de production de ton morceau. D'autant plus que j'ai été à la fois intrigué et emballé par ton morceau, en ce sens que l'on y perçoit comme une inclinaison de ta part à aller vers quelque chose d'un peu moins "architectural" et d'un peu plus "pictural" - d'où ce soin apporté aux timbres choisis afin de conférer la "couleur" recherchée au morceau. Bon, peut-être que je me fais des idées, en tout cas, je t'invite , pour te paraphraser, à te souvenir de comment tu as fait, car c'est un sillon qui mériterait d'être creusé...
Bon, ben, s'il s'en trouve au moins un, un seul, pour y trouver quelque chose qui l'intéresse...
Quant au "sillon du son dessiné à dessein", j'avoue : la tentation de le suivre me reprend assez régulièrement depuis quelques temps. Je souris un moment au tentateur, et puis, et puis... je reviens à mes amours anciennes - qui ne sont pas, toutes, tout épuisées.
C'est que je trouve encore, et toujours plus, de choses à découvrir du côté des 'notes'.
Quand je dis "à découvrir", c'est pour bien marquer que je ne prétends pas faire des choses qui n'ont jamais été faites ! C'est juste pour dire que je pense que des choses existent déjà, quelque part, dont je n'ai pas encore connaissance.
Soit dit en passant, la notion de 'notes' inclut le 'son'. On appelait ça, au siècle dernier encore, du temps de mes études : le 'timbre'.
Et il est évident que nos ancêtres les plus lointains devaient déjà avoir l'oreille très fine, et discriminante, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
Bref, le 'son', on en connaissait tout, bien avant le sound design.
Ce qui fait la différence avec notre époque, c'est que les moyens (mécaniques) pour produire du son étaient nettement plus limités que maintenant.
Donc, oui, c'est bien, d'être attentif aux possibilités offertes par nos bécanes, de disposer d'une palette de "sons" quasi infinies. Dans le sens : "dont on ne voit pas la fin".
Il est aussi évident que, de s'engager dans un chemin dont on ne voit pas la fin, ce peut être excitant, mais jamais sans risque.
Chacun en jugera pour ce qui le concerne.
...
Il n'empêche que, au nombre des 'formants des notes', avec le "timbre", on trouve : hauteur, durée et intensité. Et rien que les combinaisons de toutes les possibles variations de ces trois paramètres sont déjà, pour le coup, illimitées, si considérées d'un point de vue humain.
Et, c'est bien l'humain, qui nous intéresse ?
...
Je reviens à cette notion, classique, du "timbre". Je suis d'accord : elle ne recouvre pas vraiment notre actuelle notion du "son".
Le "timbre", c'était essentiellement ce qui distinguait un instrument, une voix, des autres.
Et nous savons bien que, rien que de changer d'octave, ça change le timbre, et qu'une note brève, staccato, de tel instrument, elle ne donne pas la même couleur de son que la même note tenue par le même instrument - et sans parler de ce que ça lui fait, à son timbre, selon qu'on lui tape dessus comme un sourd, ou qu'on le caresse du bout des doigts...
Mais, on sait tout ça ici.
J'enfonce des portes ouvertes.
*
Quoiqu'il en soit, Didier, j'ai bien reçu ta suggestion de me laisser plus aller, à ce que tu dis
Citation :
une inclinaison de (ma) part à aller vers quelque chose d'un peu moins "architectural" et d'un peu plus "pictural"
La référence au pictural me parle tout particulièrement. Elle me touche au vif, en fait.
Mais, elle risque d'être, pour ce que tu sembles en attendre (?), plutôt improductive. Je crois comprendre que tu assimiles "pictural" à coloré - et "architectural" à graphique ?
Mais, c'est justement ma pratique de la peinture qui m'a appris à voir que la "couleur" n'agit que par le "dessin". La puissance de la tache (colorée) est fonction de ses contours, de ses dimensions, de sa situation dans le plan, etc.
Idem dans la musique.
*
Au point où j'en suis : côté déballage technique, je pouvais aussi parler de ça : j'aime beaucoup scinder les deux voies d'une piste pour en traiter une différemment de l'autre.
Si je peux y trouver un intérêt, une signification musicale.
Par exemple, dans cette confrontation des insectes aux vagues, je pensais pratiquer une progressive déformation de la partie "insectes" pour qu'elle finisse par se confondre avec la partie "vagues".
Ce n'était pas inaccessible, mais, tel que je l'entendais, ça exigeait un certain labeur... et je n'étais pas sûr que le jeu en valait la chandelle.
Cependant, j'ai quand même donné, à la toute fin de la partie "insectes", une petite touche, pouf, du bout du pinceau, une tite touche de réverb sur une seule des voies, une touche minuscule, sur les trois ou quatre dernières secondes. Mais ça suffit (pour moi) à déformer le son de cette piste, et pour que l'insecte se fonde, se confonde, finalement, avec la vague...
C'est assez subliminal, j'avoue.
Fin de causerie ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 02/11/2024 à 13:05:25 ]
Celest1
5635
Je poste, donc je suis
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ça bouge bien par ici 
j'écouterai toutes vos compos demain 
j'écouterai toutes vos compos demain 101112
Celest1
5635
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Membre depuis 9 ans
Dites.. ? J'avais pas fait un son la semaine dernière ? 
101112
Celest1
5635
Je poste, donc je suis
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Mais si ! 
Celest1 - " la Plage"
En rapport au film La plage avec Dicaprio .. à Deauville peut être ..
Celest1 - " la Plage"
En rapport au film La plage avec Dicaprio .. à Deauville peut être ..
101112
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