Le Bitstream 3x, par son aspect, ses possibilités MIDI et les fonctions originales qu'il propose, se pose comme répondant à de larges besoins pour des utilisateurs exigeants à un prix relativement contenu. Pari réussi ? C'est ce que nous allons voir…
Le Bitstream 3x, par son aspect, ses possibilités MIDI et les fonctions originales qu’il propose, se pose comme répondant à de larges besoins pour des utilisateurs exigeants à un prix relativement contenu. Pari réussi ? C’est ce que nous allons voir…
Le Bitstream 3X a été pensé et conçu par WaveIdea, une société française. Il est fabriqué et distribué par CME, une entreprise chinoise et importée en France par Arbiter France.
Concept du produit
La disposition est claire. On voit l’alignement imparfait des cabochons des faders. |
L’idée qui a apparemment présidé à la conception du Bitstream 3X est d’avoir un appareil offrant des contrôles nombreux et variés plus quelques fonctions originales pour répondre à un maximum de besoins, puis de le faire évoluer en fonction des demandes des utilisateurs.
Le résultat est prometteur. Inutile de vous remettre ici la liste des contrôleurs et fonctions puisqu’on la trouve en français sur le site de WaveIdea. On notera simplement la profusion et la variété des contrôleurs. On retrouve les classiques 8 faders surmontés chacun de quatre potentiomètres rotatifs (hélas, pas de potards sans fin), et des boutons poussoir à quoi s’ajoutent outre d’autres potards, un contrôleur à ruban, un crossfader et un joystick deux axes. Il y a de quoi faire !
Notons aussi tout de suite un élément à ma connaissance inédit dans des produits de cette gamme de prix : les automations. Il s’agit de trois fonctions : un LFO (Low Frequency Oscilator ou oscillateur basse fréquence), un arpégiateur et une fonction ‘motion sampler’ permettant d’enregistrer des séquences de mouvements des contrôleurs pour les restituer en live. Si l’on ajoute que le Bitstream 3x comporte de très nombreuses mémoires et cinq modes de fonctionnement, dont un mode Reason et les émulations Logic Control et Mackie Control, on sent qu’on est armé pour affronter les sets MIDI les plus exigeants.
Esthétique
Un look plutôt classe malgré une sériegraphie un peu chargée. |
L’appareil se présente dans un boîtier métallique noir d’assez petite taille puisque sa surface correspond à un peu plus de la moitié d’un notebook pour une hauteur de 4–5 cm. Le tout respire une certaine élégance et fait pro.
On remarque cependant des détails de finition perfectibles et c’est bien dommage sur un tel produit : la hauteur des boutons-poussoirs n’est pas uniforme, l’écran LCD est légèrement de travers dans sa découpe et les cabochons des sliders sont un peu de guingois les uns par rapport aux autres. Ajoutons que le joystick, dans ses positions extrêmes, laisse apparaître un jour qui n’est pas du plus bel effet.
La sérigraphie est-elle aussi perfectible. Proprement réalisée et esthétique, elle est un peu trop chargée et pas toujours adaptée. On eût préféré qu’elle permette de mieux différencier les contrôles au premier coup d’œil. Quant aux écritures d’un gris neutre élégant, elles sont bien peu visibles en faible lumière.
Les leds, elles, sont visibles et leurs couleurs jaunes et orangées sont réussies. Quant à l’écran LCD d’assez bonne taille, il offre un excellent contraste (réglable par une micro vis) et est très lisible. Sa teinte bleue est aussi du plus bel effet.
Bref, le produit ne fait, à l’inverse de beaucoup de contrôleurs MIDI, ni jouet, ni triste accessoire informatique, ni sapin de Noël ‘jackytouch’. On est plutôt dans une atmosphère pro, à l’aspect évoquant presque un synthé de qualité et donnant envie de poser ses doigts dessus pour en jouer, ce qui rend d’autant plus dommage les défauts de finition incohérents avec un tel produit.
Documentation
En bel alu avec une sérigraphie propre, la malette en série limitée représente une belle promo pour les musiciens de live. |
Le manuel que j’ai eu avec la machine était la version anglaise. Apparemment, on aurait oublié de me joindre la traduction française. Il comporte 80 pages A4 et est plutôt bien fait, assez clair, détaillé et exhaustif (jusqu’à des tableaux d’implémentation MIDI). Il manque peut-être un peu de pédagogie avec des résumés ou des exemples pas à pas, mais reste largement compréhensible.
Ce manuel concerne la version 1.2 du firmware. Il en est de même pour les versions en anglais en téléchargement chez CME comme chez WaveIdea. Or, le firmware en est à la version 1.6…
Il est bon de constater que le firmware évolue de toute évidence assez vite, apportant de nouvelles fonctions (d’ailleurs, le responsable de WaveIdea joint par téléphone annonce que la version 1.7 est en bêta test). Mais il est dommage qu’il manque ainsi quelques informations, dont les nouveautés souvent bien intéressantes. Espérons que les mises à jour du manuel seront régulières.
Toucher et ergonomie
Potards, faders, crossfader et boutons sont tous très précis et leur manipulation est agréable, tant du point de vue du contact physique que de l’envoi des données. Difficile d’exprimer clairement la sensation, mais on n’a pas l’espèce de flou qu’on ressent parfois avec les contrôleurs plus d’entrée de gamme. Là, on a bel et bien l’impression que nos doigts sont directement reliés au paramètre contrôlé, comme sur un synthé hardware. C’est vraiment très plaisant et ça pousse à passer des heures à triturer les sons de ses instruments virtuels. Les petits défauts de finition faisaient un peu craindre le choix de composants cheap, mais ce n’est apparemment pas le cas.
Le joystick est un peu plus discutable. S’il est facile à manipuler et son contact plaisant, je le trouve un peu trop léger (manquant un peu de résistance). Et lorsqu’il est utilisé à fond (sur les bords), il renvoie une sensation de frottement assez désagréable.
Le modèle qui m’a été fourni fait partie de la première série de 1000 exemplaires produits et les suivants auraient bénéficié de quelques petits changements, notamment avec une amélioration de la finition et un joystick plus agréable (mais laissant tout de même apparaître ce trou évoqué plus haut).
Les boutons poussoirs ne sortent pas tous de la même façons de la façade. Pas dérangeant à l’usage, mais dommage visuellement. |
Le ruban m’a laissé un peu sceptique. Très enfoncé dans la carcasse, il exige une pression assez franche pour qu’il réponde. Une simple molette type modulation aurait été aussi bien si le ruban n’offrait pas une possibilité intéressante : on dispose d’un bouton ‘hold’ qui permet de conserver le réglage après relâchement. Le ruban peut donc se comporter au choix comme une molette à ressort type pitch bend ou comme une molette de modulation restant en position.
Quant à l’encodeur sans fin cranté avec fonction push qui sert notamment à tout ce qui est menus et paramétrages de la machine, il se montre parfaitement réactif et très précis.
Le Bitstream 3x s’avère donc un vrai plaisir à manipuler, nous sortant presque du monde de l’instrument virtuel pour retrouver la sensation d’instruments hardware. Malgré son faible encombrement amenant une certaine concentration des contrôles, il n’y a aucune gêne dans la manipulation de ces derniers.
Connectique
De ce côté, c’est plutôt complet. En plus de la prise USB pour la connexion à l’ordinateur, on a une entrée et deux sorties MIDI, un MIDI Thru, une connexion Sync24 pour contrôler du hardware ancien d’avant le MIDI (comme une TB303) et un port d’extension. Ce dernier permettra de rajouter des contrôles externes et son protocole propriétaire est à disposition de qui veut et en cas de création intéressante, CME la fabriquera en série. Avis donc aux bidouilleurs de génie et autres électroniciens.
En USB, le Bistream offre deux ports dans l’ordinateur. Ce qui permet de contrôler deux instruments virtuels différents, ou d’affecter une partie des contrôles à un hôte tandis que les autres seront dévolus aux plug-ins. La paire MIDI sur prises 5 broches permet de contrôler des appareils externes. Petit inconvénient : ports USB et ports hardwares sont liés. Ainsi, un contrôleur sortant sur le port 2 se retrouvera à la fois sur le port informatique 2 ET sur le port MIDI 2, mais pas l’un OU l’autre. Cette possibilité sera cependant implémentée par WaveIdea si un utilisateur la demande.
La prise MIDI in permet de connecter n’importe quelle source MIDI. Cela peut être un clavier maître, mais aussi un séquenceur ou une BAR qui pourra ainsi donner l’horloge et le tempo maître au Bitstream (rappelons que ce dernier peut générer horloge et tempo). Le MIDI entrant peut être mélangé (merge) avec les commandes du Bitstream et être renvoyé au choix sur les différents ports.
Utilisation
Les canaux sont tout simplement le canal MIDI principal de l’appareil. Fonction intéressante : celui-ci peut être outrepassé avec la touche shift pour envoyer le canal spécifique du contrôle manipulé. Ainsi, un même contrôle peut émettre alternativement sur deux canaux : le sien ou un canal général. Les groupes sont des banques de mémoires des paramètres de l’ensemble des contrôles. On dispose de 21 groupes (00 à 20) souvent appelés ‘presets’ sur d’autres contrôleurs. Les mémoires de scènes ou snapshot sont des mémorisations complètes de l’état de tous les contrôleurs. On dispose de 100 emplacements-mémoires qui peuvent être rappelés et envoyés par MIDI/USB à tout moment.
Le Bitstream 3X comporte cinq modes selon le genre de logiciel (ou hardware) que l’on souhaite contrôler.
Mode standard
La plupart des instruments virtuels disposent désormais du MIDI learn qui permet d’affecter en un clin d’œil un contrôle hardware à un paramètre de l’instrument. Avec ces plug-ins, le Bitstream 3x s’avère presque immédiatement fonctionnel grâce à son mode ‘standard’ qui envoie des CC classiques. On peut modifier quelques paramètres, mais globalement, ce mode est figé, pensé pour utiliser le Bitstream sans paramétrage, justement. C’est le mode pour une utilisation immédiate ou pour ceux qui ne veulent pas ou ne savent pas paramétrer un contrôleur MIDI.
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Mode Reason
Ce mode spécifique permet au logiciel phare de PropellerHead de reconnaître notre joujou comme un copain de discussion. Une fois ceci fait par la manœuvre que connaissent bien les utilisateurs de Reason, tout roule tout seul et l’on peut contrôler son logiciel au doigt et à l’œil, que ce soit un module ou le mixeur.
Modes Mackie Control & Logic Control
Ces deux modes émulent la fameuse Mackie Control et sa version spéciale Logic. Je n’ai pas pu tester cette dernière, n’ayant pas Logic, mais il y a à dire sur le mode Mackie. Celui-ci est loin d’être parfait et il manque pas mal de fonctions. Ceci devrait être amélioré sur une prochaine version du firmware, mais dans l’état actuel, ce mode reste très limité et comporte même certaines incohérences qui le rendent peu exploitable, même s’il peut rendre quelques services à la personne non munie d’une surface compatible MC. D’autant qu’il y a quelques points positifs comme le potard sans fin habituellement dédié à la navigation dans les menus, mais qui sert ici de jog wheel. Il suffit de le maintenir appuyé lorsqu’on le tourne et on se déplace ainsi aisément dans son projet. On dispose également des touches de transport (start, stop, etc.). Sachant que de toutes façon, un Bitstream 3X, comme tout contrôleur non motorisé, ne remplacera jamais une surface de contrôle motorisée pour du mixage et est plutôt dédié au contrôle d’instruments.
Mode User
Dans ce mode, tous les contrôles (sauf ceux dédiés au paramétrage de la machine elle-même évidemment) sont paramétrables et la liberté est immense. Non seulement il semble qu’on couvre la totalité de la norme MIDI (bien qu’il serait prétentieux de ma part de déclarer connaître celle-ci intégralement), mais de nombreuses fonctions intelligentes que nous évoquerons plus loin sont implémentées.
Les automations
L’écran de réglage du LFO. Les « carrés » LCD ne sont pas si visibles en vrai et l’écran est agréable. |
Sous ce nom, WaveIdea a regroupé trois fonctions peu courantes sur une surface de contrôle MIDI. LFO signifie Low Frequency Oscillator ou oscillateur à basse fréquence en français. Un LFO envoie un signal qui varie plus ou moins fort et plus ou moins vite, en suivant une courbe ou forme d’onde choisie, ce qui permet de faire varier un paramètre dans le temps. En fait, un LFO est comme un bouton qui tournerait automatiquement selon les réglages de l’utilisateur. Les LFO donnent notamment de la vie aux sons. Disposer d’un LFO sur un contrôleur MIDI présente de nombreux intérêts. Notamment, on peut décider librement à quoi l’affecter. Les possibilités sonores sont énormes. Par exemple, on peut l’attribuer au nombre de répétitions d’un délai. Ainsi, pendant que l’on joue, la profondeur du délai va varier dans le temps. Si l’on travaille avec un synthétiseur basé sur des formes d’ondes, on peut faire changer celles-ci par le LFO et on obtient ainsi un son dont le timbre se modifie continuellement.
Le LFO du Bitstream 3X peut être synchronisé sur l’horloge interne ou externe. Il comporte les réglages suivants :
- Forme d’onde
- Amplitude
- Fréquence
- Offset
Tout ceci est accessible directement par les trois boutons rotatifs et le bouton-poussoir dédié aux ‘automations’. Le reste (canal, CC# etc.) se paramétrant dans les menus.
L’arpégiateur
Dès qu’on touche un contrôle, l’écran s’adapte. Ici le joystick deux axes. |
C’est, comme son nom l’indique, un générateur d’arpèges. Il permet aussi, sur des sons percussifs, de générer des rythmiques. À l’instar de beaucoup d’arpégiateurs, celui du Bitstream n’offre pas la possibilité de définir ses propres arpèges de A à Z, mais utilise des banques internes dans lesquelles on pioche et que l’on peut régler. Les contrôles disponibles sont :
- Rythme (4 banques de 128)
- Accent (4 banques de 128)
- Gate : agit sur la longueur des notes
- Melody : la ‘séquence’ (suite de notes) de l’arpège (quand celui-ci n’est pas basé sur un accord). On dispose d’une unique banque.
- Transpose
- Range : nombre de notes qui sont extraites de la ‘Melody’ pour composer l’arpège.
- Résolution : 6 résolutions, de la triple croche à la noire.
- Direction : détermine l’ordre des notes composant l’arpège : ascendant, descendant, les deux alternativement ou aléatoire, custom 1 et 2
Ces réglages, à l’exception de la résolution qui nécessite de rentrer dans le menu de paramétrage, sont directement accessibles sur les boutons d’automation éventuellement en conjonction avec la touche shift. Par ailleurs, l’arpégiateur a différents modes de déclenchement, peut travailler à partir d’une note unique ou d’un accord, etc. On peut aussi choisir sur quel canal MIDI il est émis, sur quel(s) port(s) de sortie, etc. Comme on le voit, les possibilités sont vastes !
Motion sampler
Littéralement : sampleur de mouvements. C’est ce point qui mérite vraiment le terme d’automation. En effet, il ne s’agit rien de moins que d’enregistrer une suite de variations des contrôles pour pouvoir ensuite la faire jouer automatiquement par le Bitstream, ce qui permet d’avoir les mains libres pour autre chose. Les fonctionnalités sont importantes :
- On peut enregistrer les mouvements de tout contrôle du Bitstream
- On dispose de 8 ‘pistes’ d’enregistrement. Hélas, on ne peut enregistrer les mouvements que d’un seul contrôle par piste
- les 8 pistes peuvent être rejouées ensemble (mais il faut les démarrer une par une)
- la longueur des samples est réglable de ½ à 4 mesures
- les pistes peuvent être bouclées
Comme on le voit, ces fonctions ‘d’automation’ apportent un réel plus au Bitstream 3X par rapport à un contrôleur MIDI classique et en font, plus qu’un objet utilitaire, une véritable extension de l’instrument contrôlé au service de la créativité.
Le logiciel de paramétrage
Comme tout bon contrôleur MIDI, le Bitstream 3X est fourni avec un logiciel Windows et Mac pour le paramétrer. Ce dernier est plutôt déroutant au premier abord. Ainsi, on aurait pu avoir des fenêtres différentes selon le mode que l’on souhaite paramétrer (standard, MC, User, etc.) Au lieu de cela, ce sont des onglets que l’on trouve sous la représentation du panneau du Bitstream. On sélectionne le contrôle que l’on veut modifier et ses réglages apparaissent dans l’onglet où on les modifie à sa guise. Ce système a l’avantage de permettre de sélectionner plusieurs contrôles pour régler simultanément leurs caractéristiques communes. Vu le nombre de contrôles qu’il y a à paramétrer, c’est plutôt bienvenu !
Le programme permet des paramétrages très poussés. En fait, selon mes connaissances dans ce domaine, je n’ai pas décelé de limites dans le cadre de la norme MIDI. De plus, il apporte de grandes facilités : on dispose d’une banque très fournie de logiciels et hardwares. Une fois l’un de ces produits sélectionnés, on va pécher directement dans sa banque les paramètres et contrôles lui correspondant. Cette banque devrait s’étendre avec le temps et les utilisateurs sont invités à l’alimenter.
Au final, une fois qu’on a compris son approche un peu déroutante, ce logiciel s’avère fonctionnel et surtout très puissant.
Quelques fonctions intéressantes
Le Bitstream comporte une foule de ‘petites’ choses et de fonctions bien pensées qui peuvent apporter beaucoup. En voici quelques-unes :
Hook
Ce mode permet d’éviter ou de limiter les sauts de paramètres que l’on rencontre généralement avec les contrôleurs non motorisés. En fait, dans ce mode, un contrôleur n’envoie aucune information MIDI tant que ça position physique ne correspond pas à sa valeur MIDI. Dès qu’on le bouge, une flèche sur l’écran indique si la valeur à atteindre est au dessus ou au dessous de la position actuelle. Très pratique, même si ceci est perfectible en ajoutant la valeur cible ou une représentation graphique de la bonne position du contrôle. Cette suggestion semble avoir retenu l’attention de mon interlocuteur chez WaveIdea.
La sélection du paramètre remplit automatiquement les champs. L’édition est ainsi enfantine pour peu que son équipement figure dans la liste. |
Touche Shift
La touche Shift permet quasiment de doubler le nombre de contrôleurs du bitstream : elle permet d’avoir deux contrôles par bouton-poussoir ou pour ceux dédiés à l’automation. Pour les encodeurs, elle permet de passer du canal MIDI général au canal spécifique de l’encodeur.
Tempo
On peut contrôler le tempo à partir du Bitstream qui émet alors un message d’horloge. L’accès à ce réglage est très facile. On a le choix entre deux modes de modification du tempo : par saut ou continu. En mode par saut, lorsqu’on passe en modification de tempo, le message de changement de tempo n’est envoyé que lorsqu’on relâche la touche de réglage. En mode continu, la variation du tempo est émise au fur et à mesure qu’on la règle, ce qui permet de faire des accélération ou ralentissements.
Courbes de réponse
On peut régler la courbe de réponse de chaque contrôleur. Celle-ci peut être linéaire, inversée, logarithmique, exponentielle, aléatoire ou selon deux courbes définies par l’utilisateur.
Chaînage de contrôles
On peut chaîner entre eux des contrôles. Ainsi, un mouvement de fader peut contrôler un ou plusieurs autres faders (ou potards). Mieux, la réponse peut être inversée, permettant de créer des crossfades.
Notons aussi que l’afficheur LCD affiche le numéro de contrôleur correspondant au contrôle que l’on bouge et sa valeur. Mais on peut tout aussi bien nommer le contrôle et par exemple, l’appeler ‘vol master’.
Conclusion
En bel alu avec une sérigraphie propre, la malette en série limitée représente une belle promo pour les musiciens de live. |
Avec sa profusion de contrôles sur une surface compacte, son look et ses fonctionnalités pros, le plaisir qu’il offre au regard et au toucher et ses fonctions d’automation, je ne me suis jamais senti aussi proche de la sensation apportée par le hardware. Encore plus qu’avec le PCR-800 qui m’a récemment enthousiasmé. Bien que déjà bien équipé (PCR-800, BCR et BCF2000 et Mackie Control) je pense craquer pour un Bitstream à qui je pardonne volontiers ses petits défauts de finition.
Toutes ces qualités, il nous les fait payer. Par son prix plus élevé que bien des produits du marché (justifié par ses fonctions), mais aussi par un abord pas si évident qui nécessitera un minimum d’apprentissage (raisonnable tout de même) pour un habitué du MIDI et le met probablement hors du raisonnable pour un débutant dans ce domaine. En bref, une belle réalisation.