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Control freak
9/10
Award Valeur sûre 2018
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Marre des raccourcis clavier poulpesques et contradictoires d'un logiciel à l'autre ? Et si on vous disait qu'à moins de 150 euros, vous pouvez mettre la main sur un clavier de 15 touches complètement programmables et dotées d'un écran ?

Test du Elgato Stream Deck : Control freak

Pour une fois, ce n’est pas un outil stric­te­ment musi­cal que nous allons tester aujour­d’hui. Mais avouez-le : au cours de vos séances de produc­tion musi­cale, n’avez-vous jamais rêvé de pouvoir contrô­ler l’en­semble de votre confi­gu­ra­tion infor­ma­tique du bout des doigts, sans ne plus avoir à recou­rir à des raccour­cis clavier parfois fort acro­ba­tiques ? C’est ce que nous propose la société alle­mande Elgato avec le Stream Deck, un petit boîtier program­mable prévu pour nous offrir le contrôle de (quasi­ment) toutes les fonc­tion­na­li­tés de notre confi­gu­ra­tion infor­ma­tique et vendu en deux versions, l’une mini à 6 boutons vendue autour de 100 euros et l’autre à 15 boutons propo­sée à un tarif d’en­vi­ron 145 euros.

C’est à cette dernière que nous allons nous inté­res­ser aujour­d’hui, non sans avoir fait préa­la­ble­ment plus amples connais­sances avec son construc­teur. Elgato est une entre­prise alle­mande créée en 1992 et rache­tée depuis le mois de juin 2018 par Corsair, le fabri­cant de RAM améri­cain bien connu. Elle s’est spécia­li­sée d’une part dans le domaine des produits connec­tés et de la domo­tique avec son système « Eve », et d’autre part dans celui de la capture et de la diffu­sion vidéo grâce notam­ment à sa gamme de cartes, de boîtiers d’ac­qui­si­tion et de fonds verts. C’est grâce à cette seconde spécia­lité que les Alle­mands se sont taillé une excel­lente répu­ta­tion dans le milieu du strea­ming, et c’est en premier lieu à ce public que s’adresse le produit qui fait l’objet du banc d’es­sai d’aujour­d’hui.

Mais nous allons voir que le Stream Deck peut large­ment dépas­ser ce cadre d’uti­li­sa­tion.

Prise de Deck

Ce qui frappe en premier lieu lorsque l’on découvre le Stream Deck, c’est sa petite taille. Si l’on regret­tera que le câble USB 2 ne soit pas indé­pen­dant du contrô­leur, l’ap­pa­reil ne mesure que 118 × 84 × 21 mm pour un poids de 190g malgré la présence de quinze boutons. Ces derniers sont en plas­tique trans­pa­rent afin de pouvoir visua­li­ser les icônes qui s’af­fichent dans chacun d’eux lorsque l’ap­pa­reil est en usage. Et à ce stade-là de la décou­verte du Stream Deck, on est en droit de s’in­ter­ro­ger : comment les Alle­mands d’El­gato ont-ils fait pour propo­ser un affi­chage indé­pen­dant pour 15 boutons diffé­rents à un tarif aussi bas ? Tout simple­ment parce qu’il ne s’agit pas ici de 15 affi­chages diffé­rents, mais d’un seul et unique « grand » écran disposé sous la matrice de boutons et subdi­visé en 15 cases. Extrê­me­ment malin !

stand downstand upSur sa face infé­rieure, le boîtier dispose de quatre petits plots anti­dé­ra­pants. Quatre autres plots de même nature équipent le petit stand livré avec l’ap­pa­reil, lequel permet de pencher le Stream Deck avec une incli­nai­son forte ou faible. Chacune de ces deux posi­tions béné­fi­cie à son tour de micro-réglages, mais ceux-ci n’ap­portent pas de chan­ge­ment réel­le­ment signi­fi­ca­tifs.

Ceci étant dit, l’en­semble dégage une sensa­tion de qualité et de soli­dité. Voyons ce qu’il en est de son utili­sa­tion.

Le contrôle en action

On ne va pas faire durer le suspens plus long­temps : je vous avoue tout de suite que j’ai été plei­ne­ment conquis par l’ap­pa­reil, et ce pour plusieurs raisons que nous allons passer en revue ensemble. Tout d’abord, d’un point de vue pure­ment ergo­no­mique, son poids légè­re­ment marqué et ses patins anti­dé­ra­pants très effi­caces le rendent éton­nam­ment stable. On peut appuyer ferme­ment sur les boutons sans craindre de voir l’ap­pa­reil valdin­guer à l’autre bout – et possi­ble­ment hors – du bureau. Et puisque l’on parle des boutons, ceux-ci ont une réponse bien franche qui ne laisse aucun doute sur le fait de les avoir action­nés, sans comp­ter que l’ac­tion nous est égale­ment confir­mée par une réduc­tion visuelle de l’icône affi­chée sous le bouton activé.

L’af­fi­chage en ques­tion est quant à lui de très bonne qualité. L’écran est parti­cu­liè­re­ment lumi­neux et l’on ne note aucun effet de moirage en fonc­tion de l’angle de vue. Seule l’épais­seur un peu proémi­nente des boutons pourra éven­tuel­le­ment entra­ver la parfaite lisi­bi­lité des icônes selon ce même angle de vue. Cela s’avère toute­fois à l’usage un incon­vé­nient tout à fait mineur, voire insi­gni­fiant.

musiqueMais ce qui m’a prin­ci­pa­le­ment séduit, c’est le tout nouvel espace de contrôle que l’ap­pa­reil m’a offert sur ma confi­gu­ra­tion infor­ma­tique. Bien évidem­ment, les logi­ciels musi­caux étant mes prin­ci­paux outils, ils ont été les premiers à béné­fi­cier d’une program­ma­tion de profils. Je me suis ainsi attelé à réali­ser des presets de contrôle indé­pen­dants pour Maschine, Biwig, FL Studio et bien entendu mon cher Able­ton Live. Dans chacun des cas, j’ai choisi d’af­fec­ter au Stream Deck des fonc­tions qui ne sont pas forcé­ment gérées par les contrô­leurs dédiés à ces logi­ciels. Ainsi, en ce qui concerne Able­ton Live, j’ai entre autres affecté au Stream Deck les commandes d’ou­ver­ture du brow­ser, de la fenêtre des options ou encore de celle des affec­ta­tions MIDI.

Ce qui fait toute­fois la grande force de ce contrô­leur, c’est qu’au-delà des affec­ta­tions à des logi­ciels spéci­fiques, les profils peuvent égale­ment être créés en fonc­tion des contextes, ce qui peut être parti­cu­liè­re­ment inté­res­sant si votre ordi­na­teur ne vous sert pas exclu­si­ve­ment à faire de la musique. Vous pour­rez ainsi vous créer par exemple un profil de navi­ga­tion inter­net, un profil de bureau­tique, un profil de jeu, etc. En ce qui me concerne, j’ai créé ainsi par exemple un profil « édition » qui me rend parti­cu­liè­re­ment service dans le cadre de mon acti­vité de rédac­teur pour Audio­fan­zine, en me permet­tant notam­ment d’en­chaî­ner très rapi­de­ment les lance­ments d’Open office, de GIMP et de Sibe­lius et d’ac­cé­der en un clin d’oeil à leurs prin­ci­pales fonc­tions, ce qui me fait gagner beau­coup de temps lors de la rédac­tion des articles péda­go­giques d’har­mo­nie entre autres.

Enfin, je salue ici parti­cu­liè­re­ment le design géné­ral de l’ap­pa­reil : les 15 boutons sont suffi­sam­ment nombreux pour pouvoir béné­fi­cier d’un nombre consé­quent de commandes direc­te­ment acces­sibles sous les doigts, tout en main­te­nant l’en­semble dans le domaine du raison­nable. La version « 6 boutons » de l’ap­pa­reil en revanche me semble un poil congrue.

Mais il s’agit main­te­nant de voir plus en détail quelles sont les possi­bi­li­tés concrètes que nous offre le Stream Deck pour atteindre l’objec­tif de contrôle absolu et simpli­fié de notre maté­riel infor­ma­tique. Et pour trou­ver le véri­table cœur du Stream Deck, c’est natu­rel­le­ment vers son logi­ciel de para­mé­trage qu’il nous faut nous tour­ner.

Le contrôle du contrôle

configurationLe logi­ciel porte en lui-même ce qui fait la philo­so­phie de tout le système, à savoir la simpli­cité et le côté très intui­tif de son utili­sa­tion. Je n’ai abso­lu­ment pas eu besoin de consul­ter le mode d’em­ploi une seule fois pour comprendre comment réali­ser ce que je souhai­tais. Cela tient essen­tiel­le­ment à la grande clarté de l’in­ter­face. Nous avons ainsi une repré­sen­ta­tion graphique des quinze boutons du Stream Deck sur lesquels on peut faire glis­ser diffé­rents items. Ceux-ci sont issus d’une liste à la droite de la matrice, liste elle-même divi­sée en sous-caté­go­ries selon les contextes prééta­blis et les logi­ciels nati­ve­ment compa­tibles avec le Stream Deck.

Ici, je me vois obligé de préci­ser un aspect très impor­tant du fonc­tion­ne­ment de l’ap­pa­reil. Le Stream Deck est en effet prévu pour fonc­tion­ner nati­ve­ment avec certains logi­ciels et plate­formes orien­tés « strea­ming », comme  Game Capture  des mêmes concep­teurs, Stream­labs OBS, OBS Studio, Tipeees­tream, Twitch, Twit­ter, XSplit et YouTube. Cela signi­fie que les items leur corres­pon­dant dans la liste sont liés direc­te­ment aux prin­ci­pales fonc­tion­na­li­tés de ces logi­ciels et plate­formes, et que lesdites fonc­tion­na­li­tés seront toujours acces­sibles, que les logi­ciels ou plate­formes concer­nés soient au premier plan de votre système d’ex­ploi­ta­tion ou non.

Pour ce qui est des logi­ciels non nati­ve­ment compa­tibles, on devra passer par des items géné­riques, et leurs fonc­tion­na­li­tés asso­ciées ne seront acti­vables que si le logi­ciel concerné est au premier plan. Les items géné­riques en ques­tion sont les suivants : « raccourci » pour la repro­duc­tion des raccour­cis-clavier, « multi-raccour­cis » pour bascu­ler entre deux raccour­cis d’une simple pres­sion sur l’une des touches du Stream Deck, « ouvrir » pour le lance­ment d’une appli­ca­tion, « site web » pour accé­der direc­te­ment à un site inter­net, « texte » pour entrer auto­ma­tique­ment un texte préa­la­ble­ment défini par l’uti­li­sa­teur (telle­ment pratique pour ne plus avoir à rentrer manuel­le­ment ses mots de passe web sans pour autant les enre­gis­trer dans son navi­ga­teur…), « multi­me­dia » pour accé­der à des fonc­tions de lecture et d’avance et de retour rapide, « multi-actions » pour program­mer toute une série d’ac­tions consé­cu­tives à la manière d’une macro, et enfin « dossier » pour créer des dossiers de raccour­cis et macros au sein de la matrice, . Quand je vous disais que l’uti­li­sa­tion du logi­ciel était parti­cu­liè­re­ment évidente, je ne vous mentais pas !

Je termi­ne­rai le descrip­tif des possi­bi­li­tés offertes par le logi­ciel en vous citant l’item « minu­teur » qui peut, après un temps défini par l’uti­li­sa­teur, faire reten­tir une alarme sonore ou unique­ment visuelle via une anima­tion sur le bouton du Stream Deck concerné. Origi­nal et poten­tiel­le­ment très pratique.

multi-actionMais à titre person­nel, c’est l’item « multi-actions » qui remporte chez moi la palme de l’uti­lité, permet­tant notam­ment de lancer de multiples appli­ca­tions à la fois ou d’exé­cu­ter des chaînes d’ac­tions complexes ou répé­ti­tives. Cet item s’avère égale­ment parti­cu­liè­re­ment pratique pour accé­der à certaines fonc­tion­na­li­tés cachées dans des sous-menus et qui ne disposent pas forcé­ment de raccourci-clavier dédié. Il suffit alors de program­mer toute la séquence de touches néces­saire en empi­lant au sein de la macro autant d’items de type « raccourci » qu’il le faut pour atteindre la fonc­tion­na­lité dési­rée. C’est très simple et telle­ment pratique au quoti­dien !

On peut créer autant de profils de confi­gu­ra­tion que l’on souhaite, et ces derniers peuvent être expor­tés vers d’autres ordi­na­teurs ou des unités de stockage externes. Mais deux points parti­cu­liers rendent ces profils parti­cu­liè­re­ment inté­res­sants. Tout d’abord, on peut prévoir un bouton sur la matrice pour les acti­ver manuel­le­ment si néces­saire. Mais surtout ils peuvent être program­més pour s’ac­ti­ver auto­ma­tique­ment au char­ge­ment d’une appli­ca­tion spéci­fique (exemple : le profil « Able­ton Live » chez moi qui s’ac­tive dès que l’ap­pli­ca­tion du même nom se retrouve au premier plan sur mon ordi­na­teur.). Juste génial.

De fait, le para­mé­trage est telle­ment simple qu’il ne faut pas hési­ter même à se créer des raccour­cis et des confi­gu­ra­tions tempo­raires du Stream Deck pour d’éven­tuels besoins ponc­tuels. Ainsi par exemple, je me crée régu­liè­re­ment des raccour­cis directs vers les articles que je suis en train de rédi­ger ou vers les projets sur lesquels je suis en train de travailler au sein de ma STAN.

Enfin, chaque bouton est non seule­ment confi­gu­rable à volonté, mais on peut égale­ment lui attri­buer l’as­pect visuel que l’on souhaite, comme nous allons le voir immé­dia­te­ment.

Contrô­ler son image

création d'icônesElgato nous propose en effet une appli­ca­tion dédiée à la créa­tion d’icônes desti­nées à habiller les boutons de l’ap­pa­reil. Cette dernière se présente sous la forme d’une page web dédiée inscrite sur un magni­fique fond bleu. Elle nous permet d’uti­li­ser et de modi­fier des fichiers graphiques person­nels ou des icônes pré-exis­tantes et de mélan­ger soit les deux caté­go­ries, soit les icônes seules entre elles, sachant qu’on peut même employer des gifs animés. Enfin, on peut créer des images indi­vi­duelles pour chaque bouton ou bien des « fonds d’écran » s’éta­lant sur l’en­semble de la matrice. Bref, c’est une palette assez large de possi­bi­li­tés créa­tives qui s’ouvre à nous.

L’in­ter­face de l’ap­pli­ca­tion de créa­tion graphique est divi­sée en quatre parties . On accède ainsi à la surface de créa­tion elle-même, à un réca­pi­tu­la­tif des calques appe­lés ici « layers », et à un « inspec­teur » permet­tant de gérer la couleur, la police de carac­tères, l’angle, la posi­tion, la taille et l’échelle de chaque calque, tout en nous offrant la possi­bi­lité d’adap­ter auto­ma­tique­ment la largeur et/ou la hauteur de chaque élément aux dimen­sions de l’image complète.

Mais la partie qui occupe visuel­le­ment le plus grand espace demeure la gale­rie d’icônes pré-établies. Si cette dernière peut sembler très riche­ment four­nie au premier abord, on se rend toute­fois rapi­de­ment compte de deux choses. Tout d’abord, il s’agit bien souvent de versions diffé­rem­ment colo­ri­sées d’un même motif. Mais surtout, il s’avère que ces icônes couvrent à de rares excep­tions près exclu­si­ve­ment le champ du strea­ming sur inter­net, avec les logos et les symboles se rappor­tant aux prin­ci­pales fonc­tion­na­li­tés de Youtube, Twitch, OBS, Tipeee, etc. Si vous souhai­tez béné­fi­cier d’icônes corres­pon­dant à d’autres domaines d’ap­pli­ca­tion, il vous faudra soit les dessi­ner vous-même, soit partir à la chasse à travers les gale­ries d’icônes gratuites (ou pas) sur inter­net.

Pour un contrôle étendu

Ce dernier point traduit bien le prin­ci­pal reproche que l’on pour­rait faire pour l’ins­tant au Stream Deck. En effet il trahit l’orien­ta­tion « strea­ming » qu’El­gato a voulu donner à son produit et s’avère certes perti­nente si l’on consi­dère le public habi­tuel de la marque. Mais à travers l’in­tro­duc­tion des items géné­riques que j’ai décrit plus haut, Elgato a ouvert la porte vers un univers d’ap­pli­ca­tions autre­ment plus vaste ! Et en tant que MAOiste, j’es­père vrai­ment que la marque alle­mande se penchera spéci­fique­ment sur notre cas pour rendre nos STANs préfé­rées nati­ve­ment compa­tibles avec son contrô­leur, afin de permettre notam­ment de conti­nuer à les pilo­ter via le Stream Deck, même lorsqu’elles ne sont pas au premier plan du système d’ex­ploi­ta­tion.

  • principal
  • stand down
  • musique
  • stand up
  • création d'icônes
  • multi-action
  • configuration

Conclu­sion

Je pense qu’il est clair à la lecture de ce test que je suis complè­te­ment fan de ce produit. La qualité de fabri­ca­tion de l’ap­pa­reil en géné­ral et de l’af­fi­chage de l’écran en parti­cu­lier, mais surtout la simpli­cité et la profon­deur du para­mé­trage, le tout pour un tarif très raison­nable en regard des possi­bi­li­tés offertes, font du Stream­Deck un péri­phé­rique que l’on pour­rait imagi­ner deve­nir rapi­de­ment presque aussi indis­pen­sable que la souris.

On peut simple­ment espé­rer qu’El­gato améliore encore l’in­ter­ac­tion déjà très déve­lop­pée de son contrô­leur avec des logi­ciels situés en-dehors de la sphère du « strea­ming », cepen­dant qu’on n’aura rien à regret­ter d’autres que le fait que le câble USB soit soudé à la machine. Mais les possi­bi­li­tés prodi­gieuses déjà offertes par le Stream Deck m’ont rendu doré­na­vant inca­pable de me passer de cet appa­reil. Succom­be­rez-vous égale­ment ?

9/10
Award Valeur sûre 2018
Points forts
  • Le concept
  • Le rapport qualité/prix
  • L'augmentation significative du workflow dans tous les domaines
  • La qualité de fabrication
  • La qualité de l'écran intégré
  • La simplicité et la profondeur du paramétrage
Points faibles
  • On attend une interaction encore plus poussée avec les logiciels en-dehors de la sphère du « streaming »
  • Câble USB 2 soudé à l'appareil

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