Conception du Midnight TubeMic !!!!!
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offenbach

Fort du succès rencontré par le Midnight MicPre, dont l'abord pédagogique a suscité de nombreux retours positifs, et vu l'intérêt croissant des DIYer concernant les micros, je vous propose de démarrer un vaste sujet sur la conception de A à Z d'un micro à lampe, avec le même angle d'attaque, en essayant d'être compréhensible par le plus grand nombre.
Le projet n'est pas encore définitif et prémédité dans ma tête, la recherche et la conception va se faire au fur et à mesure...
Encore une fois je dis et redis qu'il ne s'agit pas ici de faire un traité exhaustif ou un cours encyclopédique sur le sujet. Je souhaite simplement rendre accessible ce que j'ai appris, et vais continuer à apprendre, en partageant ainsi ma faible expérience dans le domaine.
Voici, en gros, comment je vais aborder les choses :
1. Un microphone, comment ça marche ?
2. Le cas du micro à lampe : petite rétrospectives des différents modèles qui ont marqué l'histoire...
3. Etude et conception électronique du micro (capsule, lampe....)
4. Etude et conception de l'alimentation
5. Considérations mécanique (la mise en boîte

Au final nous arriverons peut être à un projet sous forme de KIT si des demandes assez nombreuses se manifestent, mais il y a quand même un peu de travail avant cela


A suivre....
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Anonyme



Archion


philrud

Je passe par là et grand merci Offenbach ! Ca fait longtemps que j'avais pas vu ça et ça fait un grand bien de le revoir ! (ah , la mémoire ...)Tant que j'y suis et en parlant tube ,grand merci aussi à berl et aux afiens qui partagent les montages tubes
Mon soundcloud Good times !

Pygmee999

http://www.trioda.com/tools/triode.html
[ Dernière édition du message le 19/02/2015 à 11:27:17 ]

Eynkel



ben_silicate

L'Elam est un micro que j'affectionne beaucoup.
A 13732€ moi aussi je l'affectionne beaucoup !
http://www.global-audio-store.fr/fr/5632-telefunken-ela-m250-diamond-serie.html?gclid=CjwKEAiAxfu1BRDF2cfnoPyB9jESJADF-MdJJEw_zZSC4o3wlkjmELSLy3GyjD8OuHNDflKLIaQeChoCzZjw_wcB

offenbach

Bon j'ai eu pas mal de chose qui m'ont empêcher de continuer ce sujet passionnant sur les micros à tubes....
Je le regrette bien d'ailleurs... Mais rien n'est perdu, car C'est partit on relance la machine !
Je sais bien que j'ai un autre projet sur le feu avec le Midnight Comp (compresseur optique) https://fr.audiofanzine.com/les-mains-dans-le-cambouis/forums/t.624708,conception-pedagogique-d-un-compresseur-pour-pas-cher-du-tout.html
Mais j'arrive au bout de la conception, il reste la finalisation (PCB, derniers ajustements, conception mécaniques, façades, fournisseurs...) mais c'est sur les rails.
Je vais donc continuer à alimenter ici ce sujet sur la conception de zéro d'un micro à lampe. Je ne vais peut être pas révolutionner et inventer un nouveau U47




Je vous invite à relire tout ce que j'avais déjà posté dans les 5/6 pages précédentes, car il y a déjà pas mal de matière :
- exposé du plan
- rétrospective des "grands" micros à lampes
- tour d'horizon des capsules
- principe de fonctionnement de la lampe en Triode amplificatrice.
Il s'agit donc maintenant de concevoir le micro lui-même, et encore une fois il va falloir faire des choix. C'est le propre de la conception. Ce qui fait la pertinence d'un nouvel appareil est la succession des choix qui ont été fait... Il y a donc toujours une démarche personnelle et quasi artistique dans ces choix de création.
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offenbach


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offenbach

A+ est la haute tension continue.
Ra est la résistance d'anode, et celle ci "convertie" en tension le courant qui la traverse.
Il faut noter tout de suite des petites choses imporatntes :
- la tension de grille doit être négative pour que l'amplification fonctionne (il suffit de se référer aux doc des lampes, la tension de grille doit toujours être négative). Alors oui négative, mais par rapport à quoi ?
En fait c'est par rapport à la cathode que cela importe. Le potentiel appliqué sur la grille doit être inférieur à celui appliqué sur la cathode. Hors la cathode est à la masse, il faut donc une tension réellement négative pour que cela fonctionne.
Bon avoir une tension négative Ug n'est pas très pratique. En revanche si on décalait le potentiel de la cathode pour qu'il soit un peu plus positif que la masse, on pourrait conserver une tension positive (mais faible) sur la grille, et le Tube pourrait fonctionner correctement. Pour se faire, rien de plus simple ! il suffit d'ajouter une résistance entre la cathode et la masse :

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offenbach

- la tension aux borne de Ra
- la tension aux bornex de la lampe (Cathode/Anode)
- la tension aux bornes de Rc (on note aussi Rk)
Si on se débrouille pour choisir Rc correctement, on peut avoir à ses bornes quelques chose comme 2V ou 3V... Ainsi le signal de grille qui oscille autour de 0 (masse) sur une amplitude on va dire de +-1V sera toujours vu négativement par la cathode, même dans ses occurrences positives !
Il y a pourtant un autre problème si on creuse un peu plus... En effet la triode va moduler le courant qui la traverse en fonction de la tension de grille, donc Ia va varier au grès des oscillations du signal d'entrée Ug. Cela a pour conséquence immédiate (loi d'ohm U=R.I) que la tension aux bornes de Ra, mais aussi de Rc va varier de même...
Et cela signifie que notre référence qu'on avait bien calibré avec Rc va changer en fonction du signal d'entrée ! Il faudrait donc réussir à maintenir la cathode à un potentiel fixe, sinon on observera une forte baisse du niveau, et peu ou pas d'amplification...
Il y a une chose simple à faire : ajouter un condensateur en // avec Rk. En effet celui-ci sera "passant" pour les tensions alternatives (au dessus de sa fréquence de coupure... il faudra donc bien choisir sa valeur qui aura un impact sur la réponse du grave du micro...). Il va donc aider fortement à maintenir le potentiel de cathode constant. Voici le schéma mis à jour :

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[ Dernière édition du message le 12/08/2016 à 23:53:49 ]

offenbach

Voyons ce qu'il nous manque !
En tout premier lieu : La capsule, le plus important pour capter le signal acoustique !
Nous avons expliqué précédement que la capsule constituait un condensateur dont la capacité variait (à cause de la variation de la distance entre la membrane et la backplate fixe). Et que pour obtenir une tension vairable, il fallait appliquer une tension continue fixe sur les électrode du condensateur (de la capsule donc....). Il y a plusieurs manières de faire cela, et ça peut changer des choses au niveau du rendu du micro.... Voyons en détail...
Le premier problème qui se pose est que si on applique par exemple 80V à la capsule pour la polariser, le signal utile, vairable, sera superposé à cette tension continue. Il faut donc trouver un moyen de séparer la polarisation et le signal "utile" alternatif... Voici quelques topologies possibles :

- configuration A. La membrane est portée au potentiel de polarisation, et il faut un condensateur pour éliminer la tension continue et ne garder que le signal utile avant l'amplification par la lampe. Ce condensateur de liaison jouera un rôle important dans le rendu du micro.
- configuration B. Ici la membrane est référencée à la masse. La résistance R évite que son potentiel soit nul, sinon ça sert pas à grand chose.... mais au moins pas besoin de découplage avant d'attaquer la lampe, on a donc un couplage direct entre la capsule et la lampe.
A noter que R fixe l'impédance d'entrée sur la grille. Si sa valeur est faible, le faible courant produit par la capsule sera "consommé" par la résistance et le signal sera fortement dégradé avant même d'être amplifié. Il faudra donc un grande valeur, voire une très très grande valeur... En fait dans les plus grande valeur possible. On utilisait autre fois des résistances de l'ordre de plusieurs centaines de MegaOhm (Elam par exemple...), mais à présent on peut facilement trouver des résistance de 1GigaOhm....
Dans le cas A je n'ai pas représneté de résistance, mais il y en aura aussi une juste après le condensateur, et aussi de très forte valeur pour la même raison.
Dans le cas représenté, la directivité du micro sera définie par l’acoustique de la capsule. Si celle-ci est cardio le micro le sera aussi. Nous verrons un peu plus tard comment basculer facilement entre cardio/omni si besoin...
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offenbach

Rien de bien compliqué pour cela :
Le signal sera prélevé dans le circuit anodique de la lampe grâce à la résistance R&, qui, je rappelle, convertie en tension le courant qui la traverse, lui-même modulé par la tension de grille, qui provient directement de la capsule. Encore une fois, le signal utile est superposé à une tension continue, ici la haute tension A+. Il nous faut donc un condensateur pour couper la partie continue et ne garder que la partie alternative qui constitue notre signal audio amplifié.
Pour la symétrisation, le plus simple reste de loin le transformateur. En effet, il a les avantage suivants :
- isolation galvanique entre les hautes tensions et la sortie du micro. On évite donc tout risque pour le matériel en bout de chaine en cas de défaillance dans le micro.
- symétrie parfaite par construction du transformateur
- faible impédance de sortie (donc signal bien résistant pour être véhiculé sur un long câble) en choisissant bien le ratio.
L'inconvénient du transfo, c'est son prix, et sa limitation en réponse en fréquences. Cela peut être un avantage pour certains, puisque cela apporte une grande partie de la couleur du micro.... Mais les bons transfos sont capable d'être respectueux du signal qui les traverse....
Pour terminer il nous faudra ajouter quelques petites touches dans le schéma pour :
- envoyer la bonne tension de polarisation dans la capsule, en fonction de notre haute tension qui sert à faire marcher la lampe.
- utiliser quelques condensateurs pour filtrer la tension continues à différents point du montage, afin de garantir que le courant nécessaire sera bien présent lors des crêtes du signal, et que ces appels de courant subit ne débordent pas d'un endroit sur un autre... au risque de détériorer les performances du micro.
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offenbach


Il ne reste plus qu'à déterminer toutes les valeurs des composants, choisir le modèle de tube, de capsule, de transformateur, son ratio, les tensions A+ pour l'anode, et celle pour polariser la capsule, la tension de chauffage pour le filament.... Concevoir une alim capable de gérer tout ça, de mettre en boitier, et hop, voilà un beau micro à lampe




La suite pour très vite !
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Anonyme





Vévé


offenbach

Dom, tu as prévu de dormir un peu, tout de même?

C'est plus fort que moi je ne peux pas m'empêcher de venir poster des choses icihttp://91.68.209.8/bmi/img.audiofanzine.com/images/audiofanzine/interface/smileys/icon_facepalm.gif
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[ Dernière édition du message le 13/08/2016 à 18:22:58 ]

Vévé




Anonyme




ElVicente


La série de l'été continue !


offenbach



Je reprend les hostilités ce soir... J'ai un prototype déjà monté que je vous ferai bientôt écouter.
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offenbach

et une petite chansonnette vite fait.. avec un poil de réverb et le Midnight comp aussi


Bon vous pardonnerez ma voix je ne suis pas chanteur....
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Nounoutt'


respect.

offenbach

D'abord il faut choisir la lampe avec laquelle nous travaillerons. Après pas mal de réflexion, je suis partit sur une 6AU6, nommée aussi 6136, qui est une lampe bon marché, et reste accessible même lorsqu'elle est d'une marque réputée (la telefunken doit se trouver dans les 30$ sur Ebay en NOS...). Elle est aussi nommée EF94.
A la base c'est une pentode, c'est à dire qu'il y a 2 grilles de plus que la triode, et cela permet, entre autre, d'augmenter le gain d'amplification.... Dans notre cas, nous neutraliserons les 2 grilles supplémentaire pour l'utiliser comme une simple triode. Il existe beaucoup de modèle de lampe... j'ai aussi fait ce choix parce que j'avais sous la main quelques exemplaires de ce modèle...
Voici le lien de la datasheet, qui indique tous les éléments qui nous serons nécessaire : http://www.goldenmiddle.com/files/EF94.pdf
Il faut commencer par se pencher sur les caractéristiques de la lampe et aller voir ce que le constructeur indique lorsqu'elle est câblée en triode :

On reconnait la caractéristique de base d'une triode : C'est un ensemble de courbes, une par tension de grille, indiquant la variation de Ia (courant d’anode) vs Variation Ua (tension anode).
On voit bien que si Ug=0 (tension de grille nulle), la caractéristique est plus ou moins une ligne droite : la lampe se comporte comme une simple résistance. Plus la tension de grille va devenir négative, plus la caractéristique va être arrondie...
C'est à partir de ces courbes que nous allons déterminer les valeurs des composants. Oui il y a un peu de calcul, mais tout de même ça reste accessible.... Go on y va !
Il nous faut en 1er lieu choisir un point de fonctionnement "au repos", c'est à dire lorsqu'il n'y a pas de signal à amplifier. Il y a pour ça 2 paramètres à choisir. Il s'agit d'un choix "empirique"... On pourrait choisir d'autres valeurs, de cela découlerait un autre micro... C'est donc un choix capital mais qui est basé sur l'expérience, l'intuition, le flair, et les habitudes qu'on peut avoir...
En gros il s'agit de savoir comment on va faire travailler la lampe, à quel régime...
On a vu que grâce à une résistance on pouvait "rendre la grille négative", en tout cas vue de la cathode...
Il faut donc savoir de combien....
Je propose de partir sur 1V. Cela veut dire que la grille sera au potentiel zéro, la cathode à 1V. Ainsi la cathode "voit" la grille à -1V. En procédant ainsi le signal oscillera autour de -1V (toujours vu de la cathode...). Cela est le premier élément que l'on choisi pour démarrer.
Le 2eme élément qu'il faut se fixer c'est le courant de repos qui traverse la lampe. Le fameux Ia, courant anodique. Vu les courbes on pourrait travailler avec des courants de plusieurs dizaines de mA, mais cela necessite des tension de plusieurs centaines de volt... On va donc rester raisonnable, et je propose de partir sur une valeur de base de Ia = 2 mA.
Voilà, ça c'est un choix que je fait :
Vg = -1V et Ia = 2mA.
Reprenons le schéma et voyons ce qu'on peut déjà facilement déterminer....

- puisque Vg=-1V (par rapport à la cathode...) il faut fixer R4 de façon à avoir 1V à ses bornes. On sait que le courant qui traverse cette résistance est Ia=2mA. La loi d'Ohm nous permet de calculer directement la valeur de R4 :
U = R.I => R = U/I
R4 = 1/0.002 = 500 ohms. On pourra prendre une valeur normalisée proche, par exemple 560 ohms.
Bon avance


- Essayons de déterminer R5, qui est la résistance d'anode, souvent notée Ra :

Notre tension d'alimentation A§ est de 160V (encore une chose choisie... Mais là il faut choisir une valeur qui permette au tube de fonctionner comme on veut... On aurait pu prendre 120, 200 ou 250V... Cela aurait une répercution sur les valeurs des composants, mais aussi un peu sur la sonorité du micro... 160V est un bon choix de départ.
On voit sur le schéma ci dessus que cette tension A+ est la somme de 3 tensions :
- aux bornes de la résistance de cathode (celle du bas) qu'on a fixé à 1V tout là l'heure, donc Uk=1V.
- la lampe elle même dont la valeur est Ua (on verra comment on la détermine très bientôt....)
- aux bornes de la résistance Ra (celle d'en haut), qui est celle qu'on veut déterminer.
On comprend donc bien que A+ = Uk + Ua + URa. On connait déjà certaines valeurs :
160 = 1 + Ua + URa.
Il nous faudrait connaitre Ua, la tension au borne de la lampe..... Comment faire ? Simple = il suffit d'aller lire graphiquement sur les courbes les valeurs qui nous intéressent...
Voici comment faire :

Le courant est fixé à 2 mA. C'est la droite rouge.
La tension de grille à -1V.
On lit donc une valeur de Ua = 62V environ.
En reprenant notre équation on peut donc écrire :
URa = 160 - 1 - 62 = 97V.
En appliquant la loi d'ohm U = R.I, on peut facilement déterminer la valeur de Ra :
Ra = Ua/Ia = 97/0.002 = 48500 ohms. On prendra là aussi une valeur proche normalisée, comme 47K.
Les autres composants sont moins déterminants dans le fonctionnement de la lampe. C2 doit être assez grand pour ne pas atténuer le grave du micro, une valeur comme 22uF sera parfait.
R3 est la résistance de "très grande valeur" dont j'ai parlé un peu plus haut... Afin de fixer l'impédance d'entrée de la lampe, et de référencer la grille à la masse. On prendra ici, comme dans 99% des micros à lampes...., une valeur de 1 GigaOhms.
R1 et R2 forment un diviseur de tension afin de polariser la capsule. Si R1 = R2, alors à leur jonction on aura la moitié de A+ c'est à dire 160V/2 = 80 V. C'est une bonne tension pour polariser la capsule et avoir un signal exploitable en sortie de la membrane.
Là aussi traditionnellement on prend des valeurs de l'ordre du Mégaohm. Donc on fera R1 = R2 = 1 Mo.
Il nous reste 4 condensateurs à déterminer : C1, C3, C4, C5.
C4 est le le condensateur de liaison en sortie d'anode, avant le transfo. Il faut un modèle de très haute qualité, non polarisé. Donc pas de chimique. Les SCR au polypropylène sont très bien, mais on peut trouver toute sorte de marque qui iront très bien aussi...
La valeur impacte aussi sur le rendu. Si la valeur est trop faible, la fréquence de coupure est dans l'audible et le micro manquera de grave... 2u2 est une bonne valeur. A titre d'info de mémoire on doit trouver des valeurs autour de 1u, 2u... sur tous les micros à lampes.
C5 sert à filtrer l'alimentation dès sont entrée dans le micro, et réalise une "réserve" d'énergie locale... 10uF sera suffisant pour cette tâche. Il faut bien voir que la valeur n'a pas un grand impact sur le micro. C'est l'ordre de grandeur qui compte ici... Si il n'y a pas le condensateur, le micro risque d'avoir une dynamique un peu écrasée, et manquer d'énergie dans les transitoires... Si on met une valeur beaucoup plus grosse genre 1000uF ca marchera aussi très bien.... mais c'est comme prévoir une citerne d'eau au lieu d'une bouteille pour partir en pique nique....

C1 réalise un filtrage de la tension de polarisation de la capsule, un petit 100nF sera parfait (comme un filtrage local aux bornes d'un AOP par exemple....).
Quant à C3, c'est un composant qui va permettre de filtrer les hautes fréquences pour "nettoyer" si on peut dire le signal. Sa valeur doit être assez petite pour que le filtrage ne déborde pas sur la bande audible, ou alors de façon volontaire pour "adoucir" le micro... ou pour rééquilibrer une capsule....
Je suis partie d'une valeur de 220pF, et par essais successif, je me suis fixé à 560pF.
Reste le transformateur de sortie... Question épineuse, parce que c'est souvent la partie la plus chère (avec la capsule...).
Il fallait trouver un transfo de qualité, mais abordable... L'avantage dans un micro est que le niveau est relativement petit (en comparaison à un niveau ligne....) donc le transfo saturera difficilement... On a de la marge quoi, même avec un petit transfo.
J'ai choisi d'utiliser un transfo Neutrik le NTE10-3.
Il n'est pas cher (10-15€ de mémoire) facile à trouver (thomann par exemple...) et il est de très bonne qualité. On peut le câbler en différent ratio. Et ici j'ai choisi (pas de façon arbitraire, aussi par expérience et à l'oreille....) un ratio classique de 10:1. Oui on va diviser par 10 le signal en sortie de la lampe.... Bon la bonne nouvelle c'est qu'on aura divisé par 100 (10 au carré) l'impédance de sortie. Et on pourra ainsi avoir un signal bien solide à faible impédance en sortie du transfo, sur la XLR du micro.
Finalement il n'y a pas énormément de chose... Et surtout peu de choses coûteuses... La lampe se trouve pour 10-15€ maximum, les composants on va dire dans les 15€ en prenant du super top. le transfo de sortie à 15€, reste la capsule où il faudra une bonne centaine d'euro pour avoir une capsule de qualité.
A ce propos j'ai monté une RK-12 de microphone part sur le prototype. Excellentissime rapport Q/P.
reste le boitier (hum hum.... ça c'est la partie la plus compliquée...), et surtout l'alimentation. Mais on garde ça pour un peu plus tard !!
Pour conclure je voudrai insister sur une petite chose. Un micro c'est un schéma, avec des composants particuliers, mais c'est aussi une organisation mécanique des composants. Dans un micro, les impédances sont tellement élevées que le moindre détail peut avoir son importance. Les longueurs de fils par exemple, ou leur section...
La réalisation mécanique du micro a donc une importance capitale, tout comme la grille et la forme de la tête qui entoure la capsule... Nous reparlerons de cela plus tard....
Allé cette fois je vais dormir !
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offenbach






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