Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
1 réaction

Test de la gamme de pédales Tone Core de Line 6 - Line 6 pied au plancher

Avec la gamme Tone Core, la firme au haricot rouge s'attaque au domaine qui lui échappait depuis la sortie du POD en 1998 : pédales compactes. Résultats : 6 modèles qui que la technologie à modélisation de Line 6 en a sous pied…

Line 6 décline sa tech­no­lo­gie de modé­li­sa­tion d’am­plis et d’ef­fets depuis la sortie de ses premiers amplis et de l’om­ni­pré­sent POD (en 1998) qui permet­tait d’em­me­ner virtuel­le­ment 70 tonnes de maté­riel dans un hari­cot rouge. Cepen­dant, un dernier bastion lui échap­pait : les pédales d’ef­fets dites compactes. Ce ne sont donc pas moins de six modèles que Line 6 nous propose sous le terme géné­rique Tone Core : un compres­seur, un over­drive, une distor­sion, un tremolo, un chorus et un délai, tous exploi­tant la tech­no­lo­gie de modé­li­sa­tion qui a fait le succès de la marque.

Line 6 Tone Core : une solidité à toute épreuve...

Commençons par les points communs de ces pédales qui s’en­gouffrent sur un marché bien encom­bré. Ce qui frappe en premier lieu est leur poids : c’est de métal et c’est du solide ! Pas de risque de les voir s’en­vo­ler sur scène.

Elles peuvent être alimen­tées par une pile 9 volts ou par un trans­for­ma­teur simi­laire à ceux qui alimentent les pédales de type BOSS ou Ibanez. Le rempla­ce­ment de la pile se fait de façon très ingé­nieuse sans vis ni tour­ne­vis. Il suffit d’ap­puyer sur les bords de la pédale pour qu’elle s’ouvre : simple et effi­cace, on se demande pourquoi cela n’a pas été fait avant !

Le poids des Line 6 Tone Core devrait les empêcher de glisser...

Ces pédales étant numé­riques, on peut s’at­tendre à une consom­ma­tion de piles non négli­geable : testées avec un trans­for­ma­teur Line 6 et un de marque BOSS comme avec une alimen­ta­tion multi pédales CIOKS, elles se sont très bien compor­tées. Elles s’in­té­gre­ront sans problème dans un système exis­tant. Atten­tion cepen­dant pour ceux d’entre vous qui intègrent leurs pédales dans un péda­lier custom, les pédales Line 6 Tone Core sont un peu plus grandes et hautes que la moyenne.

Les noms des pédales sont plutôt colo­rés : le compres­seur s’ap­pelle Constric­tor, l’over­drive Crunch­tone, la distor­sion Über­Me­tal, le tremolo Tap Tremolo, le chorus Space Chorus et le délai Echo Park. Chacune d’entre elles comporte un petit commu­ta­teur à trois posi­tions qui permet de chan­ger le «  modèle  » de la pédale (la «  circui­te­rie virtuelle  ») : on peut donc parler en terme de carac­té­ris­tiques sonores de pédales trois en un.

Connexion mono ou stéréo en entrée comme en sortie selon les modèles (Line 6 Tone Core)

Les trois premières pédales sont mono et les trois suivantes (le tremolo, le chorus et le délai) sont stéréo en entrée comme en sortie. Une diode permet de savoir si l’ef­fet est enclen­ché (c’est la moindre des choses). Dans le cas des tremolo, chorus et délai, cette diode clignote en rythme avec la fréquence de pulsa­tion de l’ef­fet. Elle est verte si l’ef­fet est enclen­ché et ambre si l’ef­fet est désac­tivé. C’est un petit peu éner­vant car il faut d’une part attendre que l’ef­fet clignote et d’autre part inter­pré­ter la couleur pour déter­mi­ner si l’ef­fet est enclen­ché : dans le feu de l’ac­tion, cela peut s’avé­rer peu pratique. Puisqu’on en est aux pédales de modu­la­tion ou d’écho, signa­lons que celles-ci sont stéréo et disposent d’une fonc­tion Tap Tempo. En appuyant légè­re­ment deux fois de suite, on change immé­dia­te­ment la fréquence de pulsa­tion. C’est très bien fait car l’ap­pui fort ou léger est bien déter­miné.

Un mot sur les manuels qui sont, comme d’ha­bi­tude avec Line 6, plutôt drôles et bien écrits… en version anglaise ! La version française laisse en effet un peu à dési­rer : sans atteindre les niveaux des docs de boîtes à rythmes japo­naises des années 80 (regar­dez un manuel de TR707, c’est vrai­ment très drôle), on pourra regret­ter certains choix de traduc­tion comme «  contourné  » pour bypass (et pourquoi pas rocade ou péri­phé­rique ??).

On ne trouve trois exemples de réglages par pédale, on aurait pu s’at­tendre à plus mais le résul­tat final est telle­ment dépen­dant du reste de la chaîne (guitare, ampli, autres effets) qu’au­cun réglage type n’est jamais vrai­ment satis­fai­sant. Une dernière préci­sion, ces pédales ne sont pas program­mables, on ne peut donc sauve­gar­der de presets comme pour la série de pédales haut de gamme de Line 6.

Maté­riel de test…

Les pédales Tone Core ont été testées au moyen d’un véri­table Vox AC 30, d’un Pod première géné­ra­tion ou bran­chées en direct dans le simu­la­teur de Marshall JCM 900 proposé par les plugins VST Simu­lA­na­log (ils sont gratuits, si vous ne les avez pas déjà, je vous conseille d’es­sayer !).

Les exemples sonores dissé­mi­nés sur ces pages ont été réali­sés au moyen de diverses guitares (une strat custom shop avec des micros Kinman, une gibson SG 61 reis­sue, et une Lag The Beast). Le Vox AC-30 a été repris avec un SM-57 et un préam­pli Art Tube MP. Il convient de préci­ser que les enre­gis­tre­ments ont été faits à un niveau sonore d’ap­par­te­ment, pour se faire expul­ser, un AC-30, c’est parfait ! En bout de chaine, une Cream­ware Luna II et Cubase SX 3 ont servi de magné­to­phone numé­rique. Les seuls effets éven­tuel­le­ment ajou­tés après coup sont une réverb (livrée avec Cubase) et un noise gate. La couleur de mon slip le jour de l’en­re… hmm, non, je ne crois pas que ce détail soit indis­pen­sable.

 

Constric­tor : compres­seur musclé

La Tone Core Constrictor, le compresseur format pédale selon Line 6

De couleur jaune, la Constric­tor est un compres­seur dont les réglages sont simplis­simes : level (volume de sortie), sustain (taux de compres­sion) et gate (noise gate, très bonne idée !!). Trois modèles diffé­rents sont acces­sibles : compact s’ins­pire des compres­seurs des années 70 et booste un peu les médiums. Squeeze prend modèle sur les compres­seurs des années 80 et booste un peu les aigus. Pour finir, Mellow repro­duit le son d’un compres­seur optique avec une réponse en fréquence plate. A l’uti­li­sa­tion, ce qui frappe du premier abord est la réserve de volume en sortie, atten­tion, ça sort très fort, il faut y aller molo sur le potard de level !

Les modèles sonores sont conformes à ce qui est annoncé dans le manuel et s’adapte à la musique des décen­nies dont ils s’ins­pirent. Le compact et le squeeze sont plutôt adap­tés à la ryth­mique (fonky, vous avez dit fonky ?). Le modèle mellow est un plai­sir pour soloer (néolo­gisme bien­tôt dans le Robert) en son clair, très chaud. Avec sa réserve de volume, le Constric­tor est aussi utile pour boos­ter une over­drive.

Je l’ai comparé à l’ar­rière-grand père des compres­seurs, j’ai nommé le MXR Dyna­comp (un modèle reis­sue en écri­ture capi­tal et non script pour les puristes) : Le Constric­tor a plus de réserve de volume, est plus versa­tile et moins bruyant (grâce au gate). Cepen­dant, il n’imite pas exac­te­ment le son du MXR, même en mode compact. Là ou le MXR brille, c’est quand on l’uti­lise pour boos­ter une fuzz (un truc abon­dam­ment utilisé par David Gilmour) comme la Big Muff. Et là, le constric­tor n’offre pas un son aussi rond même si, pour résu­mer, le Constric­tor est un compres­seur des plus poly­va­lents.

[+] la réserve de volume.
[+] le mode mellow, excellent pour les solos en son clair.
[+] le noise gate.

[-] on ne retrouve pas le son du clas­sique Dyna­Comp (pour certains, ce sera un plus).

 

E   x   e   m   p   l   e   s        A   u   d   i   o
Une strat dans le constric­tor (modèle compact) puis direct dans Cubase via le modèle JCM 900 de simu­la­na­log. L’ef­fet n’est enclen­ché que dans la deuxième partie de l’échan­tillon
Une strat dans le Constric­tor (modèle squeeze) puis direct dans Cubase via le modèle JCM 900 de simu­la­na­log. L’ef­fet n’est enclen­ché que dans la deuxième partie de l’échan­tillon. Le modèle squeeze est le plus funky proposé par le constric­tor
Une strat dans le Constric­tor (modèle mellow) puis direct dans Cubase via le modèle JCM 900 de simu­la­na­log. L’ef­fet n’est enclen­ché que dans la deuxième partie de l’échan­tillon. Le modèle mellow est très chaud.
Compa­rai­son entre un MXR Dyna­comp et le Constri­cor pour boos­ter une fuzz de type Big Muff. La guitare utili­sée est une strat et la big muff passe par l’Echo Park puis un pod (modèle Vox AC-30 en son clair) avant de rentrer dans la carte son. L’échan­tillon est divisé en 4 : big muff sans compres­seur puis dyna­comp enclen­ché puis deux modèles du Consc­tric­tor. Le Dyna­comp sonne ici plus natu­rel et ajoute plus de rondeur à la Big Muff que le Constric­tor.

 

Crunch­tone : l’over­drive qui crous­tille

Tone Core Crunchtone, la pédale d'overdrive de Line 6

Toute de rouge vêtue, la Crunch­tone est l’over­drive de la bande. Elle dispose d’un poten­tio­mètre de gain, d’une égali­sa­tion à deux bandes (potards bass et treble) et d’un volume de sortie. Comme la Constric­tor et la Über Metal, la Crunch­tone dispose de grosses réserves de volume de sortie, ça surprend au premier abord mais permet une utili­sa­tion en boos­ter d’autres pédales ou d’un ampli de façon assez effi­cace.

Trois «  modèles  » sonores sont propo­sés et l’on se dit à leur évoca­tion qu’un simu­la­teur d’am­plis s’est invité dans cette over­drive. «  blues  » imite la distor­tion légère d’un ampli à base de lampes 6L6 (mais qu’est-ce que ça peut bien être, une marque qui commence par Fen et finit par Der peut-être).  » pop «  tente de s’ap­pro­cher de l’over­drive d’un ampli de classe A des années 60 (je vous aide, Brian May en a 12 sur scène et moi un dans mon appar­te­ment). Pour finir, » crunch " est dévolu à la repro­duc­tion de la distor­sion d’am­pli 2 corps à fond (à l’an­glaise si vous voyez de quoi je parle). Enfin, un noise gate à 2 niveaux complète l’en­semble – je me demande pourquoi l’on ne trouve pas plus de pédales de distor­sion ou d’over­drive avec un noise gate, c’est dingue.

Line 6 Tone Core Crunchtone

Je dois avouer que j’étais assez excité par cette pédale d’over­drive dispo­sant de 3 voix distinctes, surtout au vu de la qualité de modé­li­sa­tion que l’on connaît à Line 6. Au chapitre des points posi­tifs, les trois modèles sont très diffé­rents et la person­na­lité des guitares utili­sées est complè­te­ment respec­tée, une strat sonnera complè­te­ment diffé­re­ment d’une SG. Cepen­dant, tous les réglages ne sont pas probants et le résul­tat, comme pour beau­coup de pédale de distor­sion ou d’over­drive, sera très dépen­dant de l’am­pli utilisé et des réglages d’éga­li­sa­tion (il me fût très diffi­cile d’ôter ce résidu de son tran­sis­to­risé avec mon AC-30).

Le modèle blues, avec un drive léger, est un plai­sir à utili­ser avec une strat, ambiance Stevie Ray. Le modèle pop est à mon avis le moins convain­cant du lot et pas très utili­sable avec le drive au dessus des ¾. Il est cepen­dant sympa sur des accords type Brit Pop. Enfin, le modèle crunch est mon préféré avec le drive à fond. Utilisé avec des double bobi­nages, on obtient une évoca­tion clapto-hendrixo-ACDCienne des années 60/70 plutôt convain­cante. Cette pédale réagit bien à la dyna­mique du jeu ce qui ne gâche rien. Comparé à une over­drive clas­sique type Tube Screa­mer, la Crunch­tone sera plus poly­va­lente grâce à ses modèles. Reste que si c’est LE son de la tube screa­mer qui vous inté­resse, je ne pense pas que la Crunch­tone vous conten­tera même si le modèle Blues tape dans cette gamme de sono­ri­tés.

[+] le noise gate.
[+] le mode blues avec peu de gain.
[+] le mode crunch avec plus de gain.

[-] le modèle pop.
[-] un soupçon de tran­sis­tor dans le son tout de même sur certains amplis.

 

E   x   e   m   p   l   e   s        A   u   d   i   o
Strat dans la Crunch­tone (modèle blues) puis direct dans Cubase via le modèle JCM 900 de simu­la­na­log. L’ef­fet n’est enclen­ché que dans la deuxième partie de l’échan­tillon. La crunch­tone s’en sort très bien sur les sons légè­re­ment crunch.
Strat dans la Crunch­tone (modèle pop) puis direct dans Cubase via le modèle JCM 900 de simu­la­na­log. L’ef­fet n’est enclen­ché que dans la deuxième partie de l’échan­tillon. Ambiance brit­pop…
Gibson SG Reis­sue 61 dans la Crunch­tone (modèle crunch) puis dans l’Echo Park puis direct dans Cubase via le modèle JCM 900 de simu­la­na­log. On entend bien le passage du micro aigu au micro grave qui est beau­coup plus crèmeux (crea­meux plutôt peut-être).
Gibson SG Reis­sue 61 dans la Crunch­tone (modèle crunch) puis direct dans un Vox AC-30 repris par un SM-57. L’ef­fet n’est enclen­ché que dans la deuxième partie de l’échan­tillon. Le Vox est à bas volume (admi­rez la ronflette) et on sent qu’il faudrait ouvrir le volume un petit peu pour que ça sonne. Le modèle crunch sonne assez «  vieux marshall  ».
Gibson SG Reis­sue 61 dans la Crunch­tone (modèle pop) puis direct dans un Vox AC-30 repris par un SM-57. L’ef­fet n’est enclen­ché que dans la deuxième partie de l’échan­tillon. Voyage gratuit à Manches­ter.
Gibson SG Reis­sue 61 dans la Crunch­tone (modèle crunch) puis dans l’Echo Park dans un Vox AC-30 repris par un SM-57. Le Vox est à bas volume (admi­rez toujours la ronflette) et, comme précé­dem­ment, on sent qu’il faudrait ouvrir un petit peu pour que ça sonne. Le gros son crunch de la crunch­tone est encore grossi par l’écho, ça sonne assez vintage.
Strat dans Crunch­tone en mode blues avec peu de gain. La Constric­tor la booste dans des propor­tions fara­mi­neuses. L’Echo Park finit d’ajou­ter la touche «  beckienne  » au son final.

 

Über Metal : Metal über alles

Tone Core Über Metal de Line 6

Planquez les fillettes, la Über Metal, c’est pour les poilus ! Dans une livrée noire et une séri­gra­phie rouge, la Über Metal est la distor­sion du gang Tone Core. Et quand je dis distor­sion, il s’agit de beau­coup mais alors beau­coup de distor­tion. Elle est dotée de 6 réglages : level (niveau de sortie), drive (gain), basse, aigu et deux potards pour les mediums (scoop qui permet de choi­sir la fréquence que l’on booste ou dimi­nue et mid qui agit sur la dite fréquence). Le mode «  metal  » est clas­sique avec beau­coup de gain. Son copain «  pulve­rize  » tente de s’ap­pro­cher du son d’un ampli à lampes…a­vec beau­coup de gain. Enfin, le mode «  insane  » a plus de gain que beau­coup de gain soit énor­mé­ment de gain. Comme pour la Crunch­tone, on appré­cie le noise gate inté­gré à deux niveaux (surtout avec tout ce gain).

La Über Metal comme ses acolytes Constric­tor et Crunch­tone dispose d’un gros volume de sortie, vous serez sûr de ne pas en manquer ! Les trois modèles diffèrent plus «  subti­le­ment  » que dans le cas de la Crunch­tone.

Päramètres de la Tone Core Über Metal de Line 6

En règle géné­rale, la Über Metal est l’aise dans les grosses distor­tions en partant des shred­ders des années 80 pour aller vers les groupes metal les plus actuels. Bizar­re­ment, les pédales à très gros gain sont beau­coup moins nombreuses sur le marché que les over­drive ou distor­tion clas­siques (Un exemple célèbre est la BOSS Metal Zone sortie dans les années 90).

La Über Metal peut, je pense, deve­nir une nouvelle réfé­rence. Le son est gros et dyna­mique et l’éga­li­sa­tion effi­cace. Les harmo­niques fusent, c’est un plai­sir. Comme pour la Crunch­tone, il n’a pas été évident avec mon AC-30 de suppri­mer tota­le­ment un côté un peu tran­sis­tor, il ne faut pas hési­ter à la tester avec votre ou vos amplis. Le carac­tère fonda­men­tale de la guitare utili­sée trans­pa­raît mais on préfè­rera un modèle équipé de humbu­ckers. Line 6 prétend que le mode Insane offre un niveau de gain jamais égalé, et je suis assez porté à les croi­re…


[+] tous les modèles sont excel­lents.
[+] son énorme mais précis à la fois.
[+] le noise gate.
[+] aussi bien en ryth­mique qu’en solo.

[-] aucun.

E   x   e   m   p   l   e   s        A   u   d   i   o
Gibson SG Reis­sue 61 dans Über Metal (modèle metal) direct dans un Vox AC-30 à faible volume (admi­rez la ronflette de ce vieux monsieur). Un tout petit peu de réverb ajouté au niveau de Cubase. Gros son et c’est le mode le plus gentil de l’Über Metal.
Gibson SG Reis­sue 61 dans Über Metal (modèle pulve­rize) direct dans un Vox AC-30 à faible volume (admi­rez toujours la ronflette de ce vieux monsieur). Un peu de réverb ajouté au niveau de Cubase. Très Gros son (euphé­misme).
Gibson SG Reis­sue 61 dans Über Metal (modèle insane) direct dans un Vox AC-30 à faible volume (et toujours la ronflette de ce vieux monsieur). Un peu de réverb ajouté au niveau de Cubase. Comme on peut l’en­tendre, le modèle insane a un gain énaurme ! La fin de l’échan­tillon montre auelques-une des possi­bi­li­tés de l’éga­li­seur.
Lag The Beast dans Über Metal (modèle metal) dand Echo Park puis dans un Vox AC-30 à faible volume (qui ronfle). Le son de l’Über Metal peut aussi être chaud et expres­sif en solo.

 

Tap Tremolo, très très molo

Tone Core Tap Tremolo de Line 6

On ne peux pas dire que le tremolo soit un effet très à la mode mais on remarque un retour en grâce de cet effet. Je rappelle que le tremolo est un effet qui fait varier le volume du signal entrant en suivant une pulsa­tion. Le Tap Tremolo, de couleur marron, propose un réglage de vitesse («  speed  »), de profon­deurs («  depth  ») et un poten­tio­mètre permet­tant de faire varier la courbe de pulsa­tion d’une sinu­soide vers un signal carré avec toutes les nuances entre les deux. Enfin, un poten­tio­mètre nommé «  peak  » a un rôle simple mais pas facile à expliquer. Disons que plus il est tourné vers la droite, plus la vitesse de pulsa­tion augmen­tera avec la dureté de votre attaque ou autre­ment dit avec le volume du signal entrant, un peu comme un «  enve­loppe follo­wer  ».

Comme pour le reste des pédales de la série Tone Core, trois modèles sont dispo­nibles : «  Opto  », simi­laire au tremolo des amplis améri­cains des années 60, «  Bias  » (qui penche plutôt de l’autre côté de l’at­lan­tique) et «  Pan  » qui prend tout son sens en stéréo puisqu’il fait «  tour­ner  » le son de droite à gauche (avec une entré mono, il sonnera comme un trémolo). La fonc­tion de Tap Tempo décrite en intro­duc­tion permet de modi­fier la fréquence de pulsa­tion à la volée. Disons le tout de suite, je ne suis pas un grand spécia­liste du tremolo mais j’ai trouvé le Tap Tremolo très versa­tile, entre les modèles et le réglage de shape. Il répond de surcroît à la dyna­mique grâce à la fonc­tion peak. Je l’ai peut-être trouvé un peu froid sur les bords. En tout cas, si vous êtes à la recherche d’un tremolo, essayez-le, vous y trou­ve­rez peut-être votre bonheur.

[+] trois modèles utili­sables.
[+] stéréo.

[-] un peu moins exci­tante que ses copines.
[-] pas toujours très chaud.

E   x   e   m   p   l   e   s        A   u   d   i   o
Strat dans Tap Tremolo (modèle bias) puis direct dans Cubase via le modèle Twin de simu­la­na­log.
Strat dans Tap Tremolo (modèle opto) puis direct dans Cubase via le modèle Twin de simu­la­na­log.
Strat dans Tap Tremolo (modèle pan) puis direct dans Cubase via le modèle Twin de simu­la­na­log. Pano­ra­mique stéréo extrême !

 

Space Chorus, au coeur de l’es­pa­ce…

Bleue comme la nuit, la Space Chorus est un… Chorus (incroyable, non ?) stéréo en entrée comme en sortie. D’une utili­sa­tion très simple il comporte trois poten­tio­mètres de réglages : speed (vitesse), depth (profon­deur de l’ef­fet) et color (espèce d’éga­li­sa­tion).

Tone Core Space Chorus de Line 6

Le premier modèle proposé est simple­ment dénommé «  chorus  ». Il couvre le spectre des sons de chorus clas­siques modernes et vintage. Le deuxième modèle,"tri", s’ins­pire d’un chorus de studio très haut de gamme que l’on trou­vait dans les racks des cheve­lus fusion­neurs de Los Angeles dans les années 80. Ce modèle était déjà dispo­nible dans d’autres produits Line 6 comme la pédale program­mable MM4. Enfin, le modèle Vibrato est destiné à produire un son glou­glou­tant plus amusant qu’autre chose. Au sujet des capa­ci­tés stéréo de cette pédale, le manuel ne cite expli­ci­te­ment que le mode chorus. Si on lui présente une source mono, la sortie gauche propo­sera un son chorusé et la sortie droite un son sans effet. Si au contraire, on utilise une source stéréo (au moyen des deux entrées jack) les deux côtés seront trai­tés.

A l’uti­li­sa­tion, le modèle chorus nous emmène des années 70 à nos jours, le poten­tio­mètre color étant très effi­cace, on est au niveau des très bonnes pédales de chorus du marché. Le modèle tri sonne très gros et mérite que l’on s’y attarde, c’est un type de son que l’on aura beau­coup plus de diffi­cul­tés à trou­ver dans une pédale clas­sique. Enfin, je trouve le modèle vibrato plus anec­do­tique quoiqu’amu­sant… Entre le modèle chorus et le modèle tri, on a une bonne palette de chorus à dispo­si­tion à l’aise sur les sons clairs (chorus) comme les distor­sions (tri). En stéréo, ça sonne encore plus gros, testé avec une source stéréo (un Pod) et le modèle tri, les résul­tats se sont avérés excel­lents, c’est large et spacieux ! A noter que la fonc­tion Tap Tempo décrite en intro­duc­tion permet de chan­ger la fréquence de pulsa­tion à la volée.


[+] le modèle tri (on se croi­rait à LA en 86).
[+] les couleurs dispo­nibles.
[+] le son énorme en stéréo.

[-] le mode vibrato

E   x   e   m   p   l   e   s        A   u   d   i   o
Strat dans Space Chorus (modèle chorus) puis dans un pod (modèle Vox AC-30 en son clair) puis direct dans la carte son. Un son de chorus clas­sique et assez brillant..
Strat dans Space Chorus (modèle tri) puis dans un pod (modèle Vox AC-30 en son clair) puis direct dans la carte son. Le modèle tri est plutôt large et précis.
Strat dans Space Chorus (modèle vibrato) puis dans un pod (modèle Vox AC-30 en son clair) puis direct dans la carte son. On peut arri­ver à des choses amusantes.
Lag «  The Beast  » (espèce de strat hot roddée avec Humbu­cker Di Marzio Tone Zone) dans une blues driver modi­fiée par Robert Keeley (www.robert­kee­ley.com) dans un pod (modèle Vox AC-30 en son clair, tous effets désac­ti­vés). Le pod est ensuite bran­ché en stéréo dans le Space Chorus (modèle tri) puis l’Echo Park (modèle digi­tal). Le son est large et ample, un plai­sir !

 

Echo Park, delay

L’Echo Park, le délai de la bande, est le modèle la plus sophis­tiquée du lot en terme de réglages. On trouve tout d’abord le trio mix (mixage entre le signal sec et le signal non traité), «  repeat  » (nombre de répé­ti­tions) et time (espa­ce­ment entre les répé­ti­tions, jusqu’à 2,5 secondes !). Un quatrième poten­tio­mètre, mod, permet d’in­tro­duire une modu­la­tion dans le signal répété, c’est une fonc­tion­na­lité que l’on trouve dans certaines unités de délai (comme la série Korg SDD des années 80 ou certains modèles Elec­tro-Harmo­nix).

Tone Core Echo Park de Line 6

Cette modu­la­tion est diffé­rente selon le modèle sélec­tionné. Le premier modèle, « tape » est basé sur un echo à bandes, chaque répé­ti­tion est moins brillante que le son de base. Le bouton de modu­la­tion intro­duit un effet de wow and flut­ter «  (je pense que l’on peut lancer un jeu concours sur la traduc­tion correcte de ce terme). Le deuxième modèle, » digi­tal «, propose une repro­duc­tion fidèle du signal. C’est le type de délai que l’on trouve sur les pédales numé­riques, légions sur le marché. La modu­la­tion asso­ciée au modèle digi­tal est un chorus. Enfin, le modèle  » analog «  présentes des répé­ti­tions  » crades " avec un peu de distor­tion comme les délais analo­giques de la fin des années 70 ou du début des années 80. Pour tous ces modèles, la fonc­tion de Tap Tempo de la pédale permet de modi­fier à la volée l’es­pa­ce­ment entre les répé­ti­tions, très effi­cace pour se caler sur un tempo.

C’est avec l’Echo Park que cette fonc­tion de Tap Tempo prends toute sa dimen­sion même si son utili­sa­tion demande un peu de pratique. Ques­tion réglages, cela n’est pas fini ! Un dernier poten­tio­mètre permet de choi­sir des fonc­tions addi­tion­nelles. Certaines sont d’ordre ryth­mique (répé­ti­tion à la croche ou au trio­let) d’autres d’ordre pure­ment sonore : «  ducking  » supprime les répé­ti­tions tant qu’un signal entre mais réac­tive en quelque sorte les répé­ti­tions lorsque l’on ne joue plus, «  swell  » gomme les attaques, «  reverse  » joue les répé­ti­tions à l’en­vers (ambiance Jimi…), «  slap  » donne un effet d’echo slap back (ambiance elvis), «  sweep  » ajoute un effet de filtre, «  ping pong  » fait alter­ner les répé­ti­tions à droite et à gauche…

Enfin, grâce au dernier petit switch nommé «  trails  », les répé­ti­tions conti­nuent même quand l’ef­fet est désac­tivé pour adou­cir la tran­si­tion entre «  on  » et «  off  ». Avec tout cela, l’Echo Park est extrê­ment souple ! A l’uti­li­sa­tion, les trois modèles sont utili­sables. Digi­tal ressemble assez aux omni­pré­sents Digi­tal Delay de BOSS. Tape et analog m’on semblé plutôt réalistes et apporte une touche de chaleur (surtout dans le cas de tape) qui manque cruel­le­ment aux délais numé­riques. On peut aller avec l’Echo Park du délai numé­rique le plus froid à l’ef­fet analo­gique le plus sixties, en mono comme en stéréo, très versa­tile.

[+] Les trois modes sont utili­sables.
[+] La chaleur des modèles analog et tape.
[+] Les fonc­tions prédé­fi­nies.

[-] C’est le modèle de pédale Tone Core sur laquelle la program­ma­tion manque le plus.

E   x   e   m   p   l   e   s        A   u   d   i   o
Strat dans over­drive (Blues driver modi­fiée par Robert Keeley) puis Echo Park (modèle digi­tal) puis dans pod (modèle Vox AC-30 en son clair) puis direct dans la carte son. Le modèle digi­tal propose des répé­ti­tions précises.
Strat dans over­drive (Blues driver modi­fiée par Robert Keeley) puis Echo Park (modèle analog) puis dans pod (modèle Vox AC-30 en son clair) puis direct dans la carte son. Avec le modèle analog, les répé­ti­tions sont «  crades  » et distor­dues comme au début des années 80.
Strat dans over­drive (Blues driver modi­fiée par Robert Keeley) puis Echo Park (modèle tape) puis dans pod (modèle Vox AC-30 en son clair) puis direct dans la carte son. Avec le modèle tape, les répé­ti­tions perdent en préci­sion mais gagnent en chaleur.
Strat dans over­drive (Blues driver modi­fiée par Robert Keeley) puis Echo Park (modèle analog et fonc­tion ducking enclen­chée) puis dans pod (modèle Vox AC-30 en son clair) puis direct dans la carte son. La fonc­tion ducking fait «  taire  » les répé­ti­tions pendant le jeu puis les réta­blit lorsque l’on ne joue plus, on la trouve rare­ment dans une pédale.

 

Conclu­sion

Le mot qui revient le plus à l’es­prit après avoir essayé les pédales de la série Tone Core, c’est « versa­ti­lité ». Chacune des pédales propose des sons clas­siques plus d’autres moins conve­nus grâce aux trois modèles inté­grés qui changent complè­te­ment le son et le compor­te­ment de l’ef­fet.

Les pédales Tone Core s’ins­pirent de pédales exis­tantes mais on ne peut pas dire qu’elles les copient exac­te­ment (ce qui change un peu des modé­li­sa­teurs d’am­plis clas­siques). En plus d’être versa­tiles, elles ont donc une certaine origi­na­lité. La Crunch­tone, par exemple, ne prétend pas copier une Tube Screa­mer mais fourni trois over­drive diffé­rents et parti­cu­liers. De la même façon, la Constric­tor ne cherche pas à repro­duire un MXR Dyna­comp. On pour­rait conti­nuer comme cela pour toutes les pédales. Cela signi­fie que si c’est le son d’une Tube Screa­mer ou d’un Dyna­comp que vous voulez, vous aurez mieux fait de vous procu­rer l’ori­gi­nal… mais vous n’au­rez qu’un son bien parti­cu­lier.

Sur les six, je trouve person­nel­le­ment que l’Über Metal (peut-être un nouveau stan­dard ?), le Space Chorus (ah le tri chorus) et l’Echo Park sortent du lot. Les trois autres m’ont moins impres­sionné, ce qui ne veut pas dire qu’elles sont inin­té­res­santes, loin de là. Une chose est sûre en tous cas : il ne faudra pas hési­ter à les essayer pour vous faire votre propre opinion.

Préci­sons que la plupart des pédales Tone Core offrent une lati­tude certaine dans les réglages, ce qui laisse présa­ger d’heures d’amu­se­ment en pers­pec­tive. Et j’ai gardé le meilleur pour la fin : les pédales de la série Tone Core vous déles­te­ront de 109€ (Über Metal ou Crunch­tone), 119€ (Constric­tor), 129€ (Space Chorus ou Tap Tremolo) et enfin 159€ pour l’Echo Park. Le bloc d’ali­men­ta­tion DC-1 vous en coûtera, lui, 18€. Des prix rela­ti­ve­ment agres­sifs en regard de la qualité et de la versa­ti­lité des trai­te­ments propo­sés… Bref, une réus­site de plus à mettre à l’ac­tif de Line 6.

 

Photo de famille pour la gamme Tone Core de Line 6

  • la réserve de volume.
  • le mode mellow, excellent pour les solos en son clair.
  • le noise gate.
  • le noise gate.
  • le mode blues avec peu de gain.
  • le mode crunch avec plus de gain.
  • tous les modèles sont excellents.
  • son énorme mais précis à la fois.
  • le noise gate.
  • aussi bien en rythmique qu'en solo.
  • trois modèles utilisables.
  • stéréo.
  • le modèle tri (on se croirait à LA en 86).
  • les couleurs disponibles.
  • le son énorme en stéréo.
  • Les trois modes sont utilisables.
  • La chaleur des modèles analog et tape.
  • Les fonctions prédéfinies.
  • on ne retrouve pas le son du classique DynaComp (pour certains, ce sera un plus).
  • le modèle pop.
  • un soupçon de transistor dans le son tout de même sur certains amplis.
  • aucun.
  • un peu moins excitante que ses copines.
  • pas toujours très chaud.
  • le mode vibrato
  • C'est le modèle de pédale Tone Core sur laquelle la programmation manque le plus.
  • mzidm 100 posts au compteur
    mzidm
    Posteur·euse AFfiné·e
    Posté le 21/02/2015 à 10:21:40
    Les liens vers les mp3 ne fonctionnent pas !

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
On en parle dans les forums voir tous les sujets