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Tombeau de Godard à écouter (Bach inside).

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Sujet de la discussion Tombeau de Godard à écouter (Bach inside).
Oyez Oyez,

Dans la série Tombeaux pour les oreilles, faisant suite à Malraux et Cage, voici le
Tombeau de Godard, avec la participation exclusive et délicieuse de Johan Sebastian Bach (salut à toi).
Pour tous les fans et les autres, rendez vous sur mon briefcase, pour des aventures sonores extraordinaires, où l'ermite de Rolle vous chuchotera des choses au coin de votre oreille (écoute au casque conseillée) :

http://fr.briefcase.yahoo.com/
Login : zuhandeneit
pass : tsingtao

a +, pour vos commentaires, toujours bienvenus...
2
Quel bateleur !

J'aime beaucoup ça. Ecouté en boucle, 8 rotations au moins. Les boucles dans le morceau dans la boucle de l'écoute forment le mécanisme du projecteur de cinéma ; on entend même le bruit de la mécanique en action, qui projette quoi ? Une histoire sur laquelle des scénarii flottent (Daney), disjoints, au gré du son ("la vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas" ). Et c'est Bach qui redresse tout ça, la linéarité du faisceau lumineux, comme à rebours, le film qui voudrait revenir dans la camera obscura, rentrer à la maison (Godard/Bach : Go Back) mais qui ne peut rien contre le temps puisqu'il est temps.

Cage + Godard, il ne faudrait pas tomber dans la recette, les procédés de montage répétés.
Réticence quant à Manset.
Préférence pour le début, avant Manset justement.
3
Wahouawaou c bien ca j'en ai un peu marre des samples de voix de francais illustres , mais sinon c bien , yaurait cette batterie a contenir si je me permets juste , c le seul moment ou la réalité revient trop brusquemet , mais l'atmosphere est prenante wahouawaou
4
Quand j'entends Godard, je vois le visage de M. Youn en train de l'imiter, c'est inévitable.

Inculte va.

Et sinon l'ambiance est plutôt intéressante, mais je dois avouer que j'ai pas eu la patience de l'écouter jusqu'au bout.

Le genre de morceau qui nécessite certaines prédispositions, comme un état d'esprit bien particulier au moment de l'écouter.

Je retente ce soir...
5
Très fort. Ce troisième tombeau déplie beaucoup de choses et ne le replie/re-froisse pas toutes. Certaines restent. L’ouverture, « l’exposition » effectivement très dans la ligne des deux premiers (Malraux surtout), avec là plus d’hésitations, de repentirs, des paroles arrêtées dans ou par la bouche, et c’est la bouche qu’on entend jusqu’au bout. La partie centrale déraille à point nommé, déplace, désaccorde puis désinstalle ce fond de machine sourde, les bulles sous la langue, et pour le coup fait rentrer « en fraude » un peu de monde – Manset, je le trouve bien là, bizarre mais bien (s’il n’y avait pas la chanson, saurait-il qu’il a une histoire, celui-là ?). Idem de ces syncopes batterie/piano, de ces deux vers d’Allemand (je devrais tourner ce qui suit en question, mais je n’y arrive pas, il est tard), que je vois bien incarner autrement, ailleurs, comme des chutes de montages, des points de références secrètes ; une appropriation ? Est-ce la part du monteur, Godard dans ton histoire, ton histoire dans la machine ? Après, JLG qui finit ses phrases, sa liste, qui recompte ses doigts, Bach inside (c’est écrit dessus), et l’irrésolution tenue jusqu’au bout – la toute fin est vraiment belle.
Déjà dit : je vois bien une série, et redoute peu la formule. Ca a déjà pas mal bougé.
6
Stavro / Sojac > Go back, c'est parfait, Bach c'est la ritournelle, la stèle nécessaire qui clôt, couvre les trois. Procédé ? Oui, car j'aimerais une unité pour ces tombeaux, et ceux à venir peut-être : un principe assez simple que j'aimerais perçu, c'est qu'il y a à chaque fois, un motif qui sert de fil d'Ariane, qui est toujours un résidu du matériau de départ. Ici, c'est le tchictchictchic issu de la salivation, qui revient comme le bruit du projo (tout à fait stavro).

Mochil / Stavro > le décalage central fait rupture, peut-être trop effectivement. je le voyais comme un souvenir vague, un flash-back mal "cuté". La voix de Godard, ça reste affectif, comme celle de Malraux et de Cage. C'est donc cette voix que je veux entendre, résonée, spatialisée, mais toujours intelligible. Une sorte de docu-fiction...

Stavro > "la vie est faite de morceau qui ne se joignent pas" : j'ai entendu ça en boucle dans une chanson de Jean Bart.
7

Citation : c'est le tchictchictchic issu de la salivation



ah oui ca g adoré c tres bien fait !
8
"La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas" c'est tiré de "les 2 anglaises et le continent" le film de Truffaut (que j'aime). Et peut-être du livre de Roché (pas lu). Et samplé par Jean Bart en effet...
Le bruit de bouche, aussi avec Malraux. J'aime bien ça, la parole suspendue, bla bla bla...
La voix de JLG, inoubliable c'est vrai... et son sourire de gosse aussi.
J'y pense, Rolle c'est pas loin de chez toi.
9
Effectivement, tu passes le Léman, c'est entre Genève et Lausanne : un ami y était pour des vendanges, avec la pensée de tomber peut-être sur lui dans le bar du coin. Mais je crois qu'il n'y est pas souvent. Je n'y suis jamais allé, mais les plans du Lac dans les films récents, montrent assez que c'est un coin sublime.
10
Hop hop, y a du monde...