réactions au dossier Qu’est-ce que le Gear Acquisition Syndrome ? D'où vient-il ? Comment lutter contre ?
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Los Teignos
9709
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BBmiX
7677
Je poste, donc je suis
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Hors sujet :
Citation :un peu Olympien...
(-; Be Funky ;-)
*Seed*
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Drogué·e à l’AFéine
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Alex Plosion
1393
AFicionado·a
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bigVince
163
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 17 ans
Pour ma part je considère l’acquisition de matériel comme une composante intrinsèque à l’apprentissage de la guitare et constitutive aussi du cheminement artistique.
J’adorerais partager tout ce que le matériel m’a appris ces 30 dernières années. Ce que j’ai appris sur le guitar sound design et sur moi aussi…
L’important me semble de ne jamais considérer le matériel comme une finalité mais comme un moyen. Et de prendre autant de plaisir à découvrir un nouveau matériel qu’à le faire découvrir à un nouveau propriétaire quand on le revend.
Donc plus que des cycles, je perçois plutôt le chemin parcouru comme une progression par étapes. Et oui, c’est un jeu qui comporte des risques si l’on est pas millionnaire. Donc il faut se fixer certaines règles strictes et s’y soumettre.
Le guitariste en moi est né en 1990 j’avais 16 ans. 2000, après 10 ans de pratique sur une guitare, un ampli et une wha, je m’ouvre progressivement aux subtilités des différences de lutherie et d’électronique en même temps que je me diversifie musicalement. Jazz bibop au conservatoire, Funky family avec les copains, Indie Pop et punk à la maison. Je cherche mon son dans chaque style. Je me constitue lentement un collection à raison d’une gratte d’occasion par an souvent HS que je retape et optimise. En moyenne je consacre au max 2000 € (10% démon revenu annuel moyen) par an à la musique sur 15 ans. Guitares, bidules et pedales compris. Le cheptel s’étoffant, l’entretien chez un luthier n’est plus possible, je me forme à la guitartech puis au bases de l’électronique audio et de la lutherie (en autodidacte avec l’aide distante de mon luthier d’alors). Chaque nouvelle acquisition est motivée par la recherche d’un son manquant pour un projet, ou en mode veille continue.
2015 : je gèle le budget. J’ai alors une quinzaine de guitares de standings très différents, 4 amplis et une trentaine de pedales. Rien n’est acquis neuf, c’est un principe général chez moi. Le neuf uniquement si pas d’occasion dispo. A l’exception de commandes custom (micros boutiques notamment…) ou des composants électroniques, mais on trouve aussi des trucs cools sur le Boncoin. Depuis, chaque nouvel achat est financé par une vente équivalente. C’est une règle impérative.
2019 : chômage, Covid… musique et lutherie à mi temps en // de reprise d’études. Constitution d’un atelier guitar tech semi-pro au sous-sol.
2022 : la vie file. 50 ans dans 2 ans. J’ai l’occasion d’adopter une Jazzmaster US. Je craque. Ma première Jazzmaster. La gratte de ma Life peut-être…15 ans que j’attends une telle pièce et bingo c’est le match parfait entre nous.
Depuis je revends tout ce qui peut l’être car mon voyage est terminé. Je sais maintenant qui je suis, tour à tour Firebird, Sg, Jaguar, Tele, Jassmaster. Le reste s’en ira au gré dès besoin de trésorerie pour l’atelier. Je viens d’acheter deux épaves de Squier comme CrashTestDumies pour apprendre le refinish, refrettage et autres remplacements de touches et travaux à risques.
Un jour je devrais tout revendre, quand je ne pourrais plus jouer. Mais c’est pas encore l’heure.
Donc je suis pas certain de savoir ce qu’est le GAS au delà de la blaguounette qui dit que le bon nombre de bidules pour un gratteux c’est l’actuel plus 1. Une caricature qui colle à la peau. Elle est peut-être vraie pour certains. Mais je doute qu’on soient majoritairement atteints. Gamin on s’échangeait des billes ou des stickers paninis. Aujourd’hui ce sont des appareils bizarroïdes qui font du bruit. Je peine pas y voir un travers à corriger ou de quoi me sentir coupable.
Achat compulsif. Démence consumériste. Transfert de frustration. Comportement finalement rationnel de collectionneur passionné… Tout existe à mon avis.
J´ai jamais roulé sur l’or et j’ai du coup rarement transgressé mes règles. Mais j’ai aussi ressenti le truc grisant d’acheter plein de pedales géniales après avoir vendu des guitares. Je reste dans le capital dédié. Pas de dérapage.
Il est certain que si on ne se fixe pas ces règles strictes et si l’on est pas extrêmement patient, ma méthode est risquée. Si on perd pieds on peut se foutre dans une merde pas possible.
Mais 30 ans après ma première gratte, je suis assez satisfait de la balade. J’ai pris le temps de déguster proud de 50 guitares de toutes marques et plus de 100 pedales sur une dizaine d’amplis. J’ai acquis une connaissance du hardware que je n’aurais jamais eu sans cela. Je vais d’ailleurs tacher de partager ça d’une façon ou d’une autre. Et j’ai aussi beaucoup appris sur moi.
Enfin, je n’ai jamais cessé de jouer, tous les jours, autant que possible.
PS : je dors 4 a 5 h par nuit par nature. J’ai toujours le temps de bosser, de jouer ensuite et de chasser quelques heures les infos, les guides méthodologiques ou le matos
J’adorerais partager tout ce que le matériel m’a appris ces 30 dernières années. Ce que j’ai appris sur le guitar sound design et sur moi aussi…
L’important me semble de ne jamais considérer le matériel comme une finalité mais comme un moyen. Et de prendre autant de plaisir à découvrir un nouveau matériel qu’à le faire découvrir à un nouveau propriétaire quand on le revend.
Donc plus que des cycles, je perçois plutôt le chemin parcouru comme une progression par étapes. Et oui, c’est un jeu qui comporte des risques si l’on est pas millionnaire. Donc il faut se fixer certaines règles strictes et s’y soumettre.
Le guitariste en moi est né en 1990 j’avais 16 ans. 2000, après 10 ans de pratique sur une guitare, un ampli et une wha, je m’ouvre progressivement aux subtilités des différences de lutherie et d’électronique en même temps que je me diversifie musicalement. Jazz bibop au conservatoire, Funky family avec les copains, Indie Pop et punk à la maison. Je cherche mon son dans chaque style. Je me constitue lentement un collection à raison d’une gratte d’occasion par an souvent HS que je retape et optimise. En moyenne je consacre au max 2000 € (10% démon revenu annuel moyen) par an à la musique sur 15 ans. Guitares, bidules et pedales compris. Le cheptel s’étoffant, l’entretien chez un luthier n’est plus possible, je me forme à la guitartech puis au bases de l’électronique audio et de la lutherie (en autodidacte avec l’aide distante de mon luthier d’alors). Chaque nouvelle acquisition est motivée par la recherche d’un son manquant pour un projet, ou en mode veille continue.
2015 : je gèle le budget. J’ai alors une quinzaine de guitares de standings très différents, 4 amplis et une trentaine de pedales. Rien n’est acquis neuf, c’est un principe général chez moi. Le neuf uniquement si pas d’occasion dispo. A l’exception de commandes custom (micros boutiques notamment…) ou des composants électroniques, mais on trouve aussi des trucs cools sur le Boncoin. Depuis, chaque nouvel achat est financé par une vente équivalente. C’est une règle impérative.
2019 : chômage, Covid… musique et lutherie à mi temps en // de reprise d’études. Constitution d’un atelier guitar tech semi-pro au sous-sol.
2022 : la vie file. 50 ans dans 2 ans. J’ai l’occasion d’adopter une Jazzmaster US. Je craque. Ma première Jazzmaster. La gratte de ma Life peut-être…15 ans que j’attends une telle pièce et bingo c’est le match parfait entre nous.
Depuis je revends tout ce qui peut l’être car mon voyage est terminé. Je sais maintenant qui je suis, tour à tour Firebird, Sg, Jaguar, Tele, Jassmaster. Le reste s’en ira au gré dès besoin de trésorerie pour l’atelier. Je viens d’acheter deux épaves de Squier comme CrashTestDumies pour apprendre le refinish, refrettage et autres remplacements de touches et travaux à risques.
Un jour je devrais tout revendre, quand je ne pourrais plus jouer. Mais c’est pas encore l’heure.
Donc je suis pas certain de savoir ce qu’est le GAS au delà de la blaguounette qui dit que le bon nombre de bidules pour un gratteux c’est l’actuel plus 1. Une caricature qui colle à la peau. Elle est peut-être vraie pour certains. Mais je doute qu’on soient majoritairement atteints. Gamin on s’échangeait des billes ou des stickers paninis. Aujourd’hui ce sont des appareils bizarroïdes qui font du bruit. Je peine pas y voir un travers à corriger ou de quoi me sentir coupable.
Achat compulsif. Démence consumériste. Transfert de frustration. Comportement finalement rationnel de collectionneur passionné… Tout existe à mon avis.
J´ai jamais roulé sur l’or et j’ai du coup rarement transgressé mes règles. Mais j’ai aussi ressenti le truc grisant d’acheter plein de pedales géniales après avoir vendu des guitares. Je reste dans le capital dédié. Pas de dérapage.
Il est certain que si on ne se fixe pas ces règles strictes et si l’on est pas extrêmement patient, ma méthode est risquée. Si on perd pieds on peut se foutre dans une merde pas possible.
Mais 30 ans après ma première gratte, je suis assez satisfait de la balade. J’ai pris le temps de déguster proud de 50 guitares de toutes marques et plus de 100 pedales sur une dizaine d’amplis. J’ai acquis une connaissance du hardware que je n’aurais jamais eu sans cela. Je vais d’ailleurs tacher de partager ça d’une façon ou d’une autre. Et j’ai aussi beaucoup appris sur moi.
Enfin, je n’ai jamais cessé de jouer, tous les jours, autant que possible.
PS : je dors 4 a 5 h par nuit par nature. J’ai toujours le temps de bosser, de jouer ensuite et de chasser quelques heures les infos, les guides méthodologiques ou le matos
V
[ Dernière édition du message le 04/03/2023 à 00:24:06 ]
Calagan
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