Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Mackie Onyx 400F
Photos
1/43

Test de l'Onyx 400-F

Interface audio FireWire de la marque Mackie appartenant à la série Onyx

Test écrit
Toute l'Onyx dans un rack

De la console FireWire à l’interface audionumérique pur jus, il n’y a qu’un pas. Ce pas, Mackie l’a franchi avec l’Onyx 400-F qui reprend, dans un rack 1U, l’essentiel de ce qui a fait le succès des consoles du même nom, faders exceptés.

De la console Fire­Wire à l’in­ter­face audio­nu­mé­rique pur jus, il n’y a qu’un pas. Ce pas, Mackie l’a fran­chi avec l’Onyx 400-F qui reprend, dans un rack 1U, l’es­sen­tiel de ce qui a fait le succès des consoles du même nom, faders excep­tés.


C’est en 2004 que Mackie a lancé une petite bombe sur le marché de l’au­dio avec la série des consoles Onyx. Pensées avant tout pour la sono­ri­sa­tion et l’en­re­gis­tre­ment de petits « live », ces dernières ont reçu un accueil des plus chaleu­reux, grâce notam­ment à leurs préam­plis et EQ de très bonne facture, et leur inté­gra­tion d’une inter­face numé­rique. Une option Fire­Wire permet en effet à ces consoles de commu­niquer direc­te­ment avec un ordi­na­teur.

Mackie Onyx 400-F


Avec l’ONYX 400-F, Mackie conti­nue sur sa lancée et s’at­taque désor­mais au marché très encom­bré des inter­faces Fire­wire, où des marques recon­nues comme PreSo­nus, M-Audio ou MOTU sont déjà instal­lées avec succès. Un pari pour le moins ambi­tieux…

Pour ce faire, Mackie nous propose sur sa 400-F :

  • Une fréquence d’échan­tillon­nage maxi­mum de 192 KHz.
  • 8 entrées analo­giques (dont 4 préam­pli­fiées et dispo­sant d’un insert)
  • 8 sorties analo­giques, ainsi qu’une sortie « Control Room » dédiée.
  • Une entrée/sortie numé­rique S/PDIF.
  • Une paire de connec­teurs MIDI.
  • La gestion du Word­Clock.

Jusque là, rien que du très clas­sique, mais la 400-F dispose dans son jeu de plusieurs atouts d’im­por­tance :

  • La présence des fameux préam­plis ONYX, recon­nus depuis la sortie des consoles du même nom pour être l’un des meilleurs rapports qualité/prix du marché.
  • L’in­ter­face Fire­Wire et la section DSP 64 bits (console virtuelle) signées ECHO, dont les compé­tences dans ce domaine ne sont plus à prou­ver.
  • La possi­bi­lité d’uti­li­ser l’in­ter­face en mode auto­nome (stand alone) sans devoir la bran­cher sur le PC.
  • 2 sorties casque distinctes, avec contrôle du volume séparé.
  • L’ex­cellent logi­ciel Track­tion 2 livré en bundle.

Tout cela à l’air vrai­ment plai­sant. Voyons donc si ces promesses allé­chantes sont tenues !

En avant…

Dès le débal­lage, l’in­ter­face respire la qualité de construc­tion : avec son châs­sis entiè­re­ment métal­lique et ses connec­teurs robustes, la 400-F semble construite pour durer… et endu­rer !
Face avant de l'Onyx 400-F de Mackie

La face avant en alumi­nium brossé est claire et lisible. Elle regroupe les diffé­rents indi­ca­teurs de statut de l’in­ter­face : source de l’hor­loge (interne, Word Clock ou SP/DIF), état de la connexion Fire­Wire et, ce qui est plus rare chez les concur­rents, témoins d’ac­ti­vité MIDI (IN et OUT).

Vient ensuite la section dédiée au moni­to­ring, qui rassemble le potar de volume des sorties dédiées « control room », les 2 prises casques avec leurs potars de contrôle indé­pen­dants et le bouton permet­tant de four­nir l’ali­men­ta­tion fantôme 48 volts aux 4 entrées préam­pli­fiées.

Des LEDs efficaces sur la Mackie Onyx 400-F


Les contrôles des 4 voix préam­pli­fiés sont très logique­ment dispo­sés en face avant : un potar de gain et un VU-mètre de 4 LEDs par entrée. Les entrées 1 et 2 disposent chacune d’un connec­teur Jack instru­ment à haute impé­dance, commu­tables par un switch dédié sur chaque entrée.

Petit défaut commun à de nombreuses inter­faces de ce type, l’ali­men­ta­tion fantôme 48volts est commune aux 4 canaux. Soit les 4 canaux la reçoivent, soit aucun.

Or, même si des micros dyna­miques en bon état ne risquent pas d’être endom­ma­gés s’ils reçoivent du 48 volts, je suis person­nel­le­ment toujours très nerveux à l’idée d’en­voyer une alimen­ta­tion à tout ce qui est bran­ché sur les connec­teurs XLR. De plus, et même si c’est un cas très spéci­fique, ce type de confi­gu­ra­tion ne permet pas d’uti­li­ser un micro statique et un micro à ruban en même temps (ces derniers étant irré­mé­dia­ble­ment endom­ma­gés s’ils reçoivent une alimen­ta­tion fantôme).

 

…et en arrière

En face arrière, on trouve tout d’abord la prise d’ali­men­ta­tion. Il est inté­res­sant de noter que celle-ci est univer­selle et supporte indif­fé­rem­ment des tensions de 100 à 240V et une fréquence de 50 à 60Hz : pas de soucis donc pour l’em­me­ner à l’étran­ger. Muni du câble d’ali­men­ta­tion adéquat, vous pour­rez aller enre­gis­trer un groupe de coun­try à Nash­ville avec votre 400-F.

Face arrière de l'Onyx 400-F de Mackie

Viennent ensuite les entrées/sorties S/PDIF (au format coaxial), la paire de prises MIDI, les 2 connec­teurs Fire­Wire, les embases Word­clock et les entrées/sorties analo­giques.

Connecteurs Combo Jack/XLR sur la Mackie Onyx 400-F

Les sorties « Contrôle Room », les huit sorties analo­giques et les entrées 5 à 8 sont toutes au format Jack symé­trique. Les entrées 1 à 4 utilisent en revanche des connec­teurs Neutrik de type « Combo » XLR/Jack symé­trique (respec­ti­ve­ment pour les niveaux micro et ligne).

Ces 4 entrées disposent d’un insert asymé­trique, post gain et pré conver­sion, permet­tant d’in­sé­rer vos effets préfé­rés dans la chaîne audio. Ils  peuvent égale­ment faire fonc­tion de sortie directe des préam­plis.

Le pilote dans l’avion

L’ins­tal­la­tion sous Windows XP SP2 se passe de façon conven­tion­nelle et sans accrocs. Pour le test, j’ai télé­chargé la dernière version du driver dispo­nible sur le site Mackie : la 1.05.
Simple et efficace : le pilote de la Mackie Onyx 400-F

Étant utili­sa­teur PC unique­ment, je n’ai pas pu tester l’in­ter­face sur Mac, mais Mackie affirme qu’à la condi­tion d’uti­li­ser Mac 0S 10.3.9 ou supé­rieur, la 400-F est immé­dia­te­ment recon­nue et ne néces­site aucune instal­la­tion parti­cu­lière

Le logi­ciel de contrôle de la 400-F est stable et bien conçu. Il permet 2 types d’uti­li­sa­tion :

  • Si on désac­tive la console virtuelle, les entrées/sorties de l’in­ter­face doivent être gérées par votre logi­ciel hôte, et la 400-F devient une inter­face 10 entrées / 10 sorties
  • Utili­ser la console virtuelle (et donc le DSP) permet de travailler sans latence, avec un routing très flexible : toutes les entrées peuvent être routées sur toutes les sorties.

 

Echo signe la pertie logicielle de la Mackie Onyx 400-F : une belle référence...

On recon­naît la patte des concep­teurs d’ECHO dans l’er­go­no­mie de cette console : celle-ci est en fait une matrice 10*10, présen­tée sous la forme de 5 « pages » corres­pon­dant aux 5 paires de sorties de la 400-F (4 paires analo­giques et 1 paire numé­rique). A chacune de ces paires de sorties, on peut affec­ter tout ou partie des entrées de la carte, via des contrôles clas­siques d’une console, soit pour chaque entrée : Fader de niveau, Mute, Pano­ra­mique et Solo.

Il est aussi possible de router les sorties de votre logi­ciel hôte vers les sorties physiques de la carte à la conve­nance de chacun. Chaque voix d’en­trée peut être nommée, et tous vos réglages sont suscep­tibles d’être sauve­gar­dés sur l’or­di­na­teur sous forme de presets.

Lorsqu’on ferme la console virtuelle, les réglages en cours sont auto­ma­tique­ment sauve­gar­dés pour une utili­sa­tion sans ordi­na­teur. Par contre, contrai­re­ment aux dernières inter­faces Fire­Wire de MOTU par exemple, on ne peut pas rappe­ler ou modi­fier un preset sans avoir recours à l’or­di­na­teur.

À l’usage l’er­go­no­mie de cette console est simple, effi­cace et permet une grande flexi­bi­lité. Seul regret, les sorties « control room » et les 2 sorties casque sont consi­dé­rées comme des « miroirs » des sorties 1 & 2 ou 7 & 8 et ne peuvent donc pas rece­voir un mix indé­pen­dant, pour enre­gis­trer 2 musi­ciens simul­ta­né­ment par exemple.

En situa­tion

Surprise désa­gréable à l’al­lu­mage : Même avec tous les gains et volumes à 0 (confor­mé­ment aux recom­man­da­tions du manuel), un « pop » très audible fait frémir les enceintes ! Atten­tion donc à l’ordre d’al­lu­ma­ge…

Mis à part ce défaut, la 400-F est très agréable à utili­ser : les potars sont précis, les LEDs des VU-mètres réac­tives et lisibles. Les perfor­mances du driver ASIO sont quant à elle hono­rables et compa­rables à ce qu’on trouve sur d’autres inter­faces que j’ai pu tester : pas de craque­ments percep­tibles sur un projet chargé (Cubase SX3, Reason 3 en ReWire et quelques plug-ins) avec un buffer de 256 samples à une réso­lu­tion de 24 bits et une fréquence d’échan­tillon­nage de 48 Khz. Là encore, le savoir-faire d’Echo est percep­tible.

Mes logi­ciels habi­tuels utili­sant exclu­si­ve­ment des drivers ASIO, je n’ai pas pu véri­fier si les drivers WDM sont aussi perfor­mants autre­ment que par utili­sa­tion de Windows Media Player, qui ne m’a révélé aucun problème.

 

Qualité audio

C’est là que le savoir-faire de Mackie dans le domaine des signaux analo­giques prend toute son ampleur : les préam­plis ONYX, les mêmes que ceux qui équipent les consoles du même nom, sont toujours d’ex­cel­lente qualité : clairs, trans­pa­rents, avec un haut très détaillé et précis. Ils n’ont pas de couleur sonore parti­cu­lière, ce qui est selon moi un vrai avan­tage sur ce type de maté­riel destiné à une utili­sa­tion poly­va­lente. Ils sont ainsi extrê­me­ment respec­tueux de la source, et convien­dront à tous types de micros. C’est pour moi le point fort de cette 400-F.

Convertisseur AKM sur la Mackie Onyx 400-F

Cette qualité analo­gique est suivie d’une conver­sion vers le numé­rique perfor­mante. Les conver­tis­seurs utili­sés sont des AKM® 5385 et 4358, que l’on retrouve dans la console Digi­tal X Bus de la marque. Bien sûr, la qualité de la conver­sion dépend aussi en grande partie de l’hor­loge utili­sée. Celle qui est inté­grée à la 400-F est tout à fait hono­rable, avec un « Jitter » imper­cep­tible qui n’en­dom­mage pas le signal. De son côté, la conver­sion du numé­rique vers l’ana­lo­gique est égale­ment de bonne facture, très claire et très ouverte dans le haut.

Les quali­tés sonores des préam­plis ONYX se retrouvent aussi dans l’en­re­gis­tre­ment direct des instru­ments, via les connec­teurs dédiés. Faire passer une guitare ou une basse par ces entrées permet de profi­ter d’un son riche et ample : un régal à travailler dans un mix !0

Parmi les très bonne surprise, notons que les compé­tences audio des concep­teurs de Mackie se retrouvent aussi dans les sorties casque. Contrai­re­ment à ce qu’on voit sur nombre d’in­ter­faces audio, ces dernières ne sont pas ici le parent pauvre. Dyna­miques, précises et dépour­vues de bruits de fond désa­gréables, elle sont idéale pour véri­fier un mix au casque et, bien évidem­ment, pour moni­to­rer une prise. Pour un usage inten­sif, c’est très appré­ciable !

Conclu­sion

La 400-F à certes quelques petits défauts, mais ceux-ci se font vite oublier face à d’in­con­tes­tables quali­tés audio. Je suis person­nel­le­ment très convaincu par les préam­plis ONYX, que je consi­dère comme étant les meilleurs sur cette gamme de prix. Pour avoir vrai­ment mieux, il faut mettre beau­coup plus cher !

Au chapitre des regrets, on déplo­rera surtout le manque d’évo­lu­ti­vité de la belle. Il est dommage, par exemple, de ne pas dispo­ser d’une entrée/sortie ADAT comme sur certaines concur­rentes, ce qui aurait été très utile pour adjoindre, par exemple, un octuple préam­pli comme le 800R du même construc­teur. Ce point pourra toute­fois être en partie résolu par la possi­bi­lité de chaî­ner 2 inter­faces 400-F (déjà dispo­nible sur Mac, ce chaî­nage sera pris en charge sur PC dans la prochaine version des drivers).

Et Mackie ne compte pas s’ar­rê­ter là, car la présence du DSP embarqué nous promet de nouvelles fonc­tion­na­li­tés. Sur certains forums outre-Atlan­tique, de fortes rumeurs circulent sur des déve­lop­pe­ments futurs : trans­for­mer la console virtuelle en une véri­table table de mixage numé­rique, avec compres­sion, EQ et effets, le tout contrô­lable en mode « stand alone » grâce à une inté­gra­tion totale avec la surface de contrôle Mackie Control Univer­sal. Rien de tout cela n’est confirmé offi­ciel­le­ment par Mackie, mais il n’en reste pas moins sûr que ce produit, parfai­te­ment utili­sable dans son état actuel, n’a pas encore atteint son plein poten­tiel.

Située, côté prix, entre une MOTU Trave­ler et une PreSo­nus Fire­pod, elle a pour prin­ci­paux argu­ments son  indé­niable qualité sonore et une gestion virtuelle du routing simple et effi­cace. Si on ajoute à cela un bundle inté­grant le très appré­cié logi­ciel Track­tion 2, la 400-F a, c’est sûr, de quoi trou­ver son public !

Points forts
  • Qualité des préamplis Onyx en prise micro ou via les entrées instrument
  • Qualité audio des sorties casque
  • Ergonomie et possibilités de la console virtuelle
  • Prix correct
Points faibles
  • "Plop" à l’allumage
  • Pas de possibilité d’avoir un mix indépendant sur les sorties casque
  • Pas de connexions ADAT
  • Alimentation fantôme commune aux 4 canaux
Soyez le premier à réagir à cet article

    Vous souhaitez réagir à cet article ?

    Se connecter
    Devenir membre