Le pub du photographe
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Dr Pouet
Après le pub du graphiste, je crois que nous avions besoin de ce thread !
Pour des questions sur le choix d'un appareil, merci de poster de préférence dans ce sujet : Quelqu'un s'y connaît en photo (APN un peu classe ?)
... où figurent déjà pas mal de réponses.
A signaler aussi le magnifique thread de VFred vos photos de vacances
[edité par bb aka Will Zégal avec l'accord de l'auteur ;) ]
Message de modération :
Re-edit : il est interdit de poster des photos en grand format. Ça ne sert à rien parce que le forum les redimensionne et ça alourdit considérablement le chargement des pages pour ceux qui ont un faible débit ou consultent en mobile.
Ne poster que des photos en résolution écran de moins de 400 Ko (ce qui est déjà beaucoup dans 99% des cas). Les photos dépassant ce poids pourront être modérées sans préavis.
Si vous voulez montrer des photos dans une résolution supérieure, rien n'empêche de rajouter un lien vers la photo en haute def.
Anonyme
J'aime bien cette photo, même si on l'a vue mille fois
tout pareil exactement
c'est un sujet tellement vu et revu que c'est presque impossible d'avoir une approche originale du truc. c'est pour ça que j'en fais jamais .
[ Dernière édition du message le 09/07/2019 à 07:33:45 ]
Will Zégal
La Rainbow Family, ce sont des gens qui se rassemblent (un peu partout dans le monde) pour se retrouver en connexion avec la nature et avec les autres. Pas de règles sauf l'absence de technologies plus avancées qu'un hamac ou un couteau. Sinon, les "règles" de vie sont édictées sur place, ensemble, par consensus. Ensuite, on vit, tout simplement. Nu ou habillé, en couple ou en groupe, ou les deux... Visiblement, c'est un moment d'intense liberté. C'est du baba cool du 21 ème siècle, quoi.
Bouvet, qui est plutôt technophile, voire un peu geek comme beaucoup de photographes, urbain, dans la modernité, etc, semblait avoir été pas mal secoué par ce moment d'anarchisme dans la nature et hors du temps. Il disait d'ailleurs qu'il y retournerait et pas forcément comme photographe.
A la vue du reportage (sur papier, dans un magasine), je n'ai pas eu cette impression de narcissisme. Mais je n'avais pas non plus tiqué sur l'uniformité des couleurs de peau alors qu'on est au Brézil.
Je suis partagé sur cette impression. Est-ce la sérénité qui se dégage des gens qui nous heurte, nous qui sommes pris dans nos carcans de vie contemporaine et sociale ? Est-ce la présence (non cachée) du photographe qui apporte un petit poil de pose aux photos et leur donne ce côté ? Ou a t-on vraiment affaire à des gens qui se regardent ? Je ne suis pas sur au vu de ce que je sais et de ce que Bouvet racontais que ça soit la dernière hypothèse qui soit juste.
De même quand je parlais plus haut des petits blancs qui jouent les Robinsons écolos pendant que les bronzés luttent pour leur survie, je n'accuse en rien ces gens. En occident, nous sommes nombreux à être plein de bonne intentions, conscients du monde, à faire tout ce qu'on peut dans notre vie pour le rendre plus juste et plus en paix, y compris militer activement pour ça. Cela n'empêche en rien que tout braves gens que nous puissions être, nous restons collectivement des salauds qui bousillons la planète, exploitons les ressources des pays pauvres, soutenons, voire frayons avec des gens peu recommandables, vendons des armes pour faire la guerre, allons nous même la faire quand nos intérêts sont en jeu, etc.
[ Dernière édition du message le 09/07/2019 à 09:05:20 ]
Nick Zefish
Il y a un coté hipster dans le reportage, qui peut résulter de l'esthétique des photos, mais aussi d'un simple aspect statistique. Je ne suis jamais allé au Brésil, mais les potes qui y sont allés sont assez unanimes: les gens sont beaux (en tous cas selon des critères dominants en Europe). J'avais eu ce même ressenti à Cuba, en particulier à Santiago, où la population est franchement pauvre, et pourtant c'est truffé de métisses athlétiques, avec des visages fins, le tout aidé par une répartition de la population très jeune.
[ Dernière édition du message le 09/07/2019 à 11:29:18 ]
patrick_g75
C'est marrant l'analyse de Patrick, parce que ce n'est pas du tout ce qui ressortait du compte rendu de Bouvet sur ce reportage.
A vrai dire, ce que je proposais n’était pas, pour moi, à proprement parler une ‘analyse’.
Plutôt un ressenti épidermique. Comme lorsque, rencontrant une personne pour la première fois, je me dis… que sa tête me revient pas ! C’est tout à fait irrationnel, sans doute.
Ou alors, si j’ai une haute opinion de mes capacités, je peux me dire que mes capteurs ultra-rapides ont fonctionné à plein, ainsi que mes paranormales capacités de traitement de l’information ainsi reçue.
Bon, sérieusement : ici, je n’ai pas analysé – comme je peux analyser un discours, un exposé, etc.
Le discours, il est ici transmis par Will : « La Rainbow Family, ce sont des gens qui se rassemblent (un peu partout dans le monde) pour se retrouver en connexion avec la nature et avec les autres. Pas de règles sauf l'absence de technologies plus avancées qu'un hamac ou un couteau. Etc. »
Et je ne vois rien que j’ai envie de contester – a priori – dans ce mode de vie. C’est d’ailleurs, peut-être, celui dont j’avais rêvé, il y a… quelques dizaines d’années !
Mais, d’ailleurs, même si j’y trouvais quelque chose de contestable – a posteriori –, ce ne serait vraiment pas le lieu ici, je crois, de m’étaler sur le sujet.
Ici, nous ne parlons que de la photographie, de ses pouvoirs et de ses limites propres.
Et ici en particulier, de la photographie en action dans le ‘portrait’.
C’est toujours fascinant, les portraits, non ? Tous ces aspects si directement visibles, tout en évidence (un regard, un rictus, un port de tête, etc.), souvent tout près, à les toucher… et puis, l’intuition immédiate que, derrière cette évidence de façade, il y a des mondes insondables, que la personne portraiturée, elle-même, ne soupçonne pas.
Bref, le portrait.
Donc, quand je dis que je suis saisi, devant les portraits de ces jeunes gens, par ce que j’y « intuitionne » de narcissisme, de contentement de soi, tout en quiétude satisfaite… ce n’est en rien quelque chose qui s’oppose aux termes d’un discours, d’un programme, d’une idéologie. C’est juste le comment je ressens, moi, qu’ils sont, « existentiellement », et non pas une critique (politique, sociologique) de comment ils disent, eux, qu’ils pensent être.
…
Et alors, comme je parcours les autres séries de ce photographe, Eric Bouvet, je ne peux pas ne pas remarquer qu’il n’adopte pas la même « position photographiante », si je peux dire, selon les personnes dont il fait les portraits. Et c’est cela qui me fait penser que, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une œuvre de photographe qui me semble aussi importante. Mais, je ne connais pas grand-chose à la photographie…
Bref, ce n’est pas, d’abord, très « raisonné ».
Ensuite, oui, je peux analyser.
Mais, je ne crois pas que le compte rendu de mon analyse serait vraiment très intéressant. Et ce n’est pas ici la modestie qui me fait parler ! C’est seulement que tout ce dont il y serait vraiment question, c’est visible, rien que du visible par tout un chacun ici : c’est ‘de la photo’. Et la photo, ce n’est rien d’autre que ce qui est visible dans la photo. Le reste, ce sont nos perceptions personnelles, nos discours, etc. Toutes sortes de choses qui peuvent être très intéressantes… mais « par ailleurs » : toutes sortes de choses qui ne sont pas de la photo.
Pour en revenir à la photographie photographique, donc, je cite ici, trois images d’Eric Bouvet, prises dans trois séries différentes :
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Will Zégal
Je ne suis jamais allé au Brésil, mais les potes qui y sont allés sont assez unanimes: les gens sont beaux (en tous cas selon des critères dominants en Europe). J'avais eu ce même ressenti à Cuba, en particulier à Santiago, où la population est franchement pauvre, et pourtant c'est truffé de métisses athlétiques, avec des visages fins, le tout aidé par une répartition de la population très jeune.
On a ici aussi majoritairement affaire à des gens jeunes.
Il y a aussi autre chose : pour pas mal fréquenter les milieux "alter", je trouve que souvent, les gens y sont beaux. Plus beaux que la moyenne, à mon avis.
Les raisons probables sont assez simples : des gens qui reprennent le contrôle sur leurs vies, qui subissent beaucoup moins ou en tous cas, dont les choses qu'il subissent sont les fruits de leurs choix assumés.
Si on ajoute souvent une hygiène de vie, notamment alimentaire...
Enfin, l'action, le militantisme peuvent apporter beaucoup de bonheur, notamment de partage et d'entraide. Cela se voit jusque dans les attitudes corporelles, rendant les gens beaux indépendamment de leurs traits ou de leur plastique corporelle.
zekragash
[ Dernière édition du message le 09/07/2019 à 13:23:41 ]
patrick_g75
Intéressant la comparaison des trois séries. Surtout l'ambiance qui se dégage de Burning Man sensé être aussi un grand moment de liberté et celle du couple de la Rainbow Family.
.........
En fait, ce sont, je crois, toutes ses séries qui peuvent être mises en regard les unes des autres. Bien sûr, chacun peut aller y voir par lui-même. Là, c'était juste pour l'exemple.
À la réflexion, ma citation du portrait du mineur de fond, elle était ici un peu trop démonstrative. Hors concours. De même toutes les séries sur les situations violentes. (Quand on se fout sur la gueule et qu'il faut d'abord savoir plonger au bon moment pour échapper à une rafale de kalachnikov, on a d'autres préoccupations que de se mirer dans l'objectif tendu par le photographe.)
Par contre, la confrontation de 'Peace' avec les deux séries 'Burning Man', elle est vraiment parlante, à mon sens.
Laissons de côté l'aspect 'libertaire' (idéologique donc) et ne voyons que l'aspect 'narcissique' - le seul vraiment photogénique.
Les 'Burning' sont évidemment dans l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes... Et grandiosement, superlativement ! Mais c'est un exhibitionnisme revendiqué, militant. Une des formes possibles de l'ACTION. (En quelque sorte, ils "se montrent" sans pour autant "se regarder".)
Et cela est rendu visible, pour moi, par la photographie telle que pratiquée ici par Bouvet.
Ce que j'ai ressenti, de la Rainbow Family, par les photographies du même Bouvet, c'est un exhibitionnisme... comment dire... un peu faux-jeton ; un qui veut surtout ne pas se donner l'air de ce qu'il est - à l'image. Mais, ce qui est montré, c'est aussitôt vu.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
chapolin
Will Zégal
Mouais c'est pas celle ci que tu captes sur la pellicule ... faut un peu connaître les gens pour percevoir une beauté subjective. .
Non, non. Je parle d'une vraie beauté visible et photographiable, celle due à une bonne santé physique, mais aussi morale : une tenue du corps, une liberté et une fluidité des mouvements (ça se capte, si si), des traits apaisés et détendus, voire rayonnants, des ports de tête, des regards...
Le même genre de chose qui fait qu'un homme ou une femme amoureux.se est beau ou belle et attirant.e.
chapolin
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