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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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6051
Han, au prochain Michel houellebecq, j'achète un Michel leeb.
6052
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Quatrième de couverture:

Citation :
Tout nous parle de nuit, car nous sommes au Japon. Que l'on consulte les astrologues ; que l'on s'endorme dans le métro ; que s’entrouvre la terre qui laisse passer démons, esprits en colère, ou fantômes délicieux ; que s’allument les lanternes ou que brillent les lucioles, les frontières entre la nuit et le jour s’estompent et le monde des morts n’est séparé de celui des vivants que par un seul pont.

Les illusions effacent un réel resurgissant dans des rituels qui, grâce à des pratiques du corps, des psalmodies, des théâtres, solidifient le monde pour un moment. Une explication surgit, aussitôt bousculée par une autre. Les ruses pour tromper les êtres dangereux ou s’approcher des dieux s’épanouissent, juridiques, rituelles ou ludiques. Jaillit, toujours recommencé, un mélange saisissant de religions et de concepts, de la Pénitence aux trois mille prosternations jusqu’aux humbles offrandes, bateaux de papier ou de paille.

Cet auteur au savoir étourdissant conte en un style inventif et charnel le chant des crapauds, l’œil de Baku, le palais des rêves ou les calendriers subtils. Depuis des millénaires, empereurs, poètes, et tout un peuple, inventent ensemble les ombres et la lumière dans la nuit.


On trouve vraiment des livres sur tout ! Et même si je n'ai rien contre le jour, j'aime beaucoup la nuit. La rencontre entre la thématique de la nuit et de la culture japonaise ne pouvait donc que me titiller.

Mis à part une forme "d'académisme" dans le style, dépouillant la forme d'une certaine poésie, cette dernière est pourtant bien présente dans les innombrables anecdotes. Car bien que la nuit ait, je crois, à peu près les mêmes symboliques dans les mythes et cultures autour du monde, la nuit japonaise a ses singularités et on les découvre avec plaisir à travers ce que Laurence Caillet nous rapporte du comportement des humains, d'une foultitude de monstres bienveillants ou non, dieux et autres bouddhas, une fois la nuit survenue et que tout ce monde, ou plutôt "ces mondes" se croisent, s'interpénètrent à l'avantage ou au détriment de l'un ou l'autre.

La structure du livre est également bien faite puisqu'on commence avec la nuit pour les humains pour ensuite explorer celles des monstres et des points de rencontre des deux mondes.

Plusieurs photos et peintures pertinentes sont reproduit(e)s pour illustrer l'ouvrage.

Vrai travail d'anthropologue accessible à tou(te)s pour seulement 12€, je recommande vivement ce livre pour ceux qui s"intéressent au Japon, à la nuit ou aux deux.

L'ouvrage fait partie d'une série dédiée à la nuit, sobrement nommée "Anthropologie de la nuit"
http://www.lcdpu.fr/collections/?collection_id=1467

[ Dernière édition du message le 06/11/2018 à 11:51:02 ]

6053

Ayé j'ai fini les Bienveillantes de Littell, ennooorme pavé d'une densité rare. Franchement ça vaut le coup d'aller au bout, même si l'avant dernier chapitre est too much dans le délire sexo-scato-hallucinations.

6054
même petite réserve que toi sur ce livre.
6055
J'avais beaucoup aimé l'ambiance, et la densité de la forme.
Mais je dois dire que je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris.

Même impression grosso modo à la lecture d'Ulysse de Joyce.

Après: Est-il si important de tout comprendre intellectuellement, dès l'instant qu'à l'évidence l'oeuvre agit directement sur votre sensibilité dans le langage non-articulé qu'émane sa forme?

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6056
Citation :
Même impression grosso modo à la lecture d'Ulysse de Joyce.

T'as fini la "dernière phrase" ? :-D
6057
Oui Môssieur. J'ai tout fini.
Deux fois.:oops2:

Franchement, on peut trouver ça relou par rapport à... je sais pas, moi... Virginie Despentes par exemple:-D
Mais ça reste un de mes plus grands souvenirs de lecture.
Juste derrière l'oeuvre complet de Faulkner.:bave:

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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J'ai jamais su si j'avais trouvé ça génial ou débile mais ça m'a marqué. Heureusement quand je l'ai commencé je n'avais aucune idée dans quoi je m'aventurais et j'avais 3 mois de vacances... :-D
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j'en avais entrepris la lecture, assez jeune, après avoir contemplé les "illustrations" qu'en avait fait Matisse à l'époque.
Je m'étais dit "tiens, ça doit être bien, ça".
Je dois dire que tomber sur ce texte à 22 ans, c'est assez stupéfiant!:fou:

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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je vais tenter tiens, c'est vraiment ardu ? Dans le genre décousu, je suis dans "et quelque fois j'ai comme une grande idée". Paye ton bazar, ça saute en permanence du Je au Il, de la subjection d'un personnage à un autre dans le même paragraphe, le tout dans un joyeux bazar. Ceci dit ça sert complètement le propos d'une bande de personnages particulièrement secoués. Pas autant amusé de personnages chelou depuis "la conjuration des imbéciles" (dans mon top 3 de tous les temps je crois).