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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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6041
J'ai terminé 1Q84 de Murakami.
C'te purge!icon_facepalm.gif

J'ai attaqué La Ballade de l'Impossible. Version longue d'une nouvelle parue plus tard dans Saules aveugles Femme Endormie. La nouvelle était pas mal, vraiment, dans une sorte de nostalgie de fin d'adolescence.
Mais là, je me demande si je vais terminer.
J'en reviens pas que cet auteur soit sur le fil du rasoir du Nobel depuis plusieurs années, d'après l'incipit.
Quelque chose doit m'échapper...
Quelquefois même c'est mal écrit (ou mal traduit?). Des tournure syntaxiques à faire jaillir Littré de sa tombe...

Pourtant les nouvelles sont très bonnes, enfin je trouve...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Kumo : marrant pas le terme.
Je vois Berque, je vois Islam, monde arabe, Maghreb, Méditerranée..

Pavlov + 'cule un mouton = les japonaiseries du fils m'ont surpris.
6043
Oedipe ça s'appelle :oops2:
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Dans ce court ouvrage mêlant récit de voyage et essai,Sébastien Raizer, auteur de polar, nous raconte un voyage qui commence en Asie du Sud-Est où il découvre le bouddhisme au quotidien puis quelques jours plus tard le zen au Japon, par le biais d'une visite qui se révèle comme une évidence. Il découvre alors la "spiritualité des samouraïs". Il ne rentrera en France que le temps de régler des formalités administratives, vendre sa voiture, libérer son appartement et s'installer ensuite à Kyoto où il apprend à faire zazen (méditation assise) pratique ensuite l'art du sabre japonais.

J'ai trouvé l'ouvrage un peu décousu. Il y a bien un fil conducteur mais je n'ai pas adhéré à la façon dont l'auteur tisse ce fil. Je crois avoir ressenti un certain déséquilibre entre la qualité de ses voyages et la manière dont il les raconte et de fait, ça ne m'a pas embarqué. La partie que j'ai préféré est la dernière dans laquelle il raconte avec un certain lyrisme sa découverte des temples et jardins de Kyoto et leurs histoires. Là j'ai ressenti quelque chose de vrai dans l'expression. Pour moi le livre commençait à peine.

Pour ce qui est du zen, je n'y ai rien découvert mais c'est je trouve assez bien amené. N'y connaissant rien de particulier, il le découvre par quelques petites expériences. Le livre peut être alors vu comme un excellent marche-pied pour qui ne veut pas aborder cette discipline d'une façon trop abrupte ni pour l'esprit, ni pour le portefeuille puisqu'il est fait partie de l'excellent collection 2€.

Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu du temps à lire ce livre mais ça n'a pas non plus été un grand moment de lecture.
6046
J'ai abandonné La Ballade de l'Impossible de Murakami.
Disons que j'ai pas les codes: Impossible de me passionner pour les allées et venues de ces personnages indécis dans des quartiers japonais aux noms (pour eux) pittoresques...
On sent ce que j'appellerais "une sorte de vague poésie de la résignation", que j'ai parfois retrouvé dans le cinéma japonais méditatif, mais ça ne me touche nullement. Je trouve juste ça pénible et maniéré, et je m'ennuie terriblement.
La comparaison du roman est intéressante avec la nouvelle condensée qu'il en a tiré plus tard dans le recueil Saules Aveugles, Femme Endormie: En évitant se s'étaler sans fin sur des détails (genre le menu du resto, la préparation d'un plat à la maison, les divagations d'un esprit désoeuvré ou la description d'un intérieur ordinaire), cette sorte de poésie mélancolique du presque rien se ramasse et atteint le niveau existentiel... tout d'un coup, la même histoire devient une sorte de parabole assez puissante sur l'expérience humaine au sens large, et je me sens concerné.
Mon esprit occidental trouve ça bien meilleur.
On peut d'ailleurs se demander ce qui l'a motivé à retravailler ce récit sous cette forme ramassée: Murakami a passé pas mal de temps en Occident avant de rentrer au Japon. Il est visiblement nourri de littérature et d'esprit Européen (il a vécu plusieurs années en Grèce). Il a su saisir et mettre efficacement en exergue dans cette histoire ce qui précisément (me semble-t-il) parle à l'esprit occidental...
Est-ce là le signe d'un effort pour se rapprocher de ses modèles littéraires occidentaux?
Un cheminement transculturel pour mettre ce récit, apparemment partiellement autobiographique et qui représente peut-être pour lui un moment important de sa vie, à la portée de l'occident?
Ou bien est-ce simplement le signe qu'ayant atteint à un niveau littéraire supérieur ces dernières années, Murakami parvient réellement à dégager des éléments sémantiques communs à toutes les cultures, toutes les sensibilités, signe qu'il est vraiment un très grand écrivain, et que ses prochains travaux nous raviront?

Que penses-tu de tout ceci, Kumo Boy, toi qui as une bonne culture de la littérature orientale?

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Ben je n'en pense pas grand chose parce que je n'ai pratiquement rien lu de cet auteur, mis à part le recueil de nouvelles "Après le tremblement de terre" il y a bien longtemps et que j'avais bien aimé. De fait je n'ai aucune vision en perspective de ses écrits depuis le premier roman jusqu'à aujourd'hui.

Pour ce qui concerne la littérature orientale, japonaise pour être précis, j'en ai une certaine culture, mais elle se restreint à quelques auteurs nés entre la fin du XIXème et les années 30.
À part les étonnantes Yoko Ogawa et Aki Shimazaki, je n'ai lu aucun auteur(e) contemporain(e). Difficile de répondre comme ça mais je vais y réfléchir. J'en dirai probablement plus après mes lectures du moment sur certains aspects de la culture japonaise.
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Parmi les quelques Haruki Murakami que j’ai lus, c’est surtout « Les Chroniques de l’oiseau à ressort » que j’ai trouvé génial.
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+1 mais ma femme a pas supporté, avec une explication comme orygen. Faut dire les 30 premières pages c'est l'auteur qui mange un plat de pates icon_mdr.gif

J'ai lu celui là et kafka sur le rivage.

Plus drole, jeune je m'étais planté a la fnac en achetant Ryu Murakami, les bébés de la consigne automatique : paye ton bouquin rock and roll, c'est trash comme pas deux, j'ai tout de suite compris mon erreur. Maisj'ai kiffé et ai été traumatisé avec plaisir.

6050
Oui « Les Bébés » ont bonne réputation, faudra que je le lise.

Bon de fait, Murakami c’est un prénom.

Murakami Ryu c’est à l’ occidentale.
Haruki Murakami c’est à la japonaise.