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Pour ou contre l'adoption par des couples homosexuels

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Sujet de la discussion Pour ou contre l'adoption par des couples homosexuels
Voilà, le débat est lancé.
Pour ma part, je n'y vois pas d'inconvénient.
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Ce qui est évident c'est que pour les couples de femmes la question se pose différemment. A partir du moment où elles peuvent avoir biologiquement un enfant, par insémination artificielle ou avec l'aide d'un pote, si elles l'élèvent ensemble c'est quand même scandaleux que l'autre conjointe n'ait aucun droit. Qu'on ne me parle pas du coup du bien être de l'enfant. Si la mère biologique meurt, et bien le gamin il n'a plus aucun lien légal avec son autre mère.

Quand à l'adoption tout court, a partir du moment ou l'on permet aux célibataires d'adopter, il n'y aucune raison que l'on empêche des couples homos de le faire.
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En fait, je trouve que ce débat met en exergue les préjugés encore bien ancrés des français hétéros sur les couples homo ou même les homo en général.

J'ai l'impression que pour beaucoup homo ça veut dire tapette, tafiole, drag queen, village people, vincent mac doom
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Pour la province, oui, c'est un peu ça. C'est vrai qu'à Paris et dans les grandes villes, on ne se pose pas les mêmes questions. Du coup les homos montent à Paris pour ne pas subir de discrimination, ce qui fait qu'il y a proportionnelement encore moins d'homo en province. C'est un cercle vicieux, si j'ose dire.
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Y en a pourtant, je pense pas que cela identique dans toute les régions de france. Par chez moi il y a une communauté homo assez importante ( quoique j'ai pas de point de comparaison). Les préjugés, la où ils sont le plus génant c'est surtout à l'assemblée national...
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Tu sais à mon avis les politiques évoluent quand même pas mal sur le sujet, même la droite (pour que je dise ça, hein), le problème c'est leur électorat. En même temps je comprends qu'un petit agriculteur dans la creuse doit regarder avec circonspection la gay parade. Sans compter les catholiques, qui existent encore dans ce pays.
Mais c'est étonnant de comparer un pays comme l'espagne, très catho, latin et un peu macho, et de voir qu'en fait ils ont été bien plus rapide que nous.
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T'as l'air d'avoir une drole de vision de la province. :bravo:

je vais aller voir comment c'est en espagne.
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Citation : T'as l'air d'avoir une drole de vision de la province

:mdr:
Bah oui, c'est connu, j'ai une posture bobo/cynico/parisienne
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Tu sais on a des walkman autoreverse, des minitel, des fuego tuning toussa quoi
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Bon kloug +1000

En fait j'étais plutot pour idéologiquement, par progressisme classique. Mais en fait ("my life with a psy"), c'est beaucoup plus pervers que ça.

La plupart des couples homos, notamment lesbiens, nient l'existence du père. C'est leur gosse à eux qui leur appartient, leur gosse a deux maman, et pas de papa. L'image du père est nécessaire à la construction d'un gosse. De l'avis généralement adopté par les spécialistes (en général, je me range à l'avis des gens compétent), l'adoption par un couple homo est dangereuse pour la construction du gosse.

Bien sûr qu'il y en a qui feraient ça bien. Mais la plupart des adoptés ont besoin de retrouver leur géniteur ou du moins s'en faire une idée en allant dans le pays d'ou ils sont originaires, la plupart des gosses nés de père inconnu cherchent à savoir qui il est. ça prouve bien que même absent physiquement, l'image du père ou de la mère ou des deux est vitale à la construction d'une identitée.

Donc contre si c'est pas TRES encadré.
Pour ça fera un paquet de client à ma copine qui sera super riche et que je roulerai en porsche.
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Citation : Pour la province, oui, c'est un peu ça


En effet, tu fais honneur à ton naturel parigocentriste. Faudrait voir à une distinction entre cambrouse catholique profonde qui comprend pas l'homosexualité (et là encore, c'est une généralité plus que grossière) et les villes "normales" de province.

J'ai 2/3 copains homos (qui ne se connaissent pas et donc qui ne sont pas dans le même milieu social), et ils sont loins de se sentir mal à l'aise en société, ils le lvivent même le plus naturellement du monde. Et ils habitent pas à Paris.
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Cylindrecacahuet>l'agrément pour l'adoption est très encadré et ne s'obtient qu'après plusieur entretien avec des travailleurs sociaux et des psychologues. le dossier à fournir pour la commission d'adoption n'est pas qu'une formalité.

C'est sur qu'un enfant adopté cherchera à savoir ce qu'il en est de ses géniteurs et qu'en étant élevé par des parents homos ou un seul parent il n'aura pas le modèle classique de la famille française. Mais un enfant dans une famille naturelle (avec ses parent biologique) n'aura pas forcément un bon modèle non plus, les parent alcolo, violence familiale toussa quoi...

Quand on dit que les chiens font pas des chats, je pense qu'il s'agit plus de l'éducation que des gènes transmis...

De plus les adoptants ont avec eux une famille qui seront autant de cousins, cousines, oncles et tantes pour quelqu'un qui n'en aurait jamais eu.
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Pluche : bien évidemment, m'enfin tu ne m'enlèveras pas de l'idée que c'est plus difficile à vivre en province. Ne serait-ce que pour trouver l'âme soeur.
Et puis bon, quand tu vois qu'un département comme la marne vote à plus de 20% Front National alors qu'il n'y a pas un noir ou un arabe, tu m'excuseras de croire que les préjugés en milieu rural ont la vie plus longue.

Piston : mouais bof, tous les spécialistes ne sont pas d'accord. Et puis ça ne tiens pas dedout, l'histoire de la recherche du père etc. Dans ce cas, tu empêches aussi les hétéros d'adopter.
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Je donnais l'exemple de la recherche du parent pour etayer le discours. J'ai un seul cousin germain, il est rebeu et n'a jamais cherché sa famille biologique. On ne peut pas faire de généralité.

Simplement pour un enfant en bas age (et kloug a prouvé une fois de plus qu'il était très friant de psycho), il ne peut pas se construire sans repères immuables. Que tes parents soient alcoolos, absent ou même inexistant n'empêche pas le fait qu'il existe dans ton imaginaire. Un gosse ça a un papa et une maman. Apres tu peux varier, mais l'identité d'un enfant (et tu vas être en premiere ligne) se construit par rapport à ça. Typiquement, un gosse à toujours en fonction de son age une préférence pour un de ces deux parents. Et bizarement, en général, les petit garçons collent maman, les petites filles papa. C'est comme ça.

leninox-> je parlais de l'apres adoption, l'avant je ne doute pas que ça soit bien fait.
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Citation : Dans le doute, je me dis que les priorités de l'enfant se doivent de dépasser les désirs de paternité les adultes.

+1000
(et les positions idéologiques aussi)
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Piston, alors pourquoi permet-on aux célibataires d'adopter?
ça veut dire qu'on présuppose qu'ils vont un jour se trouver un conjoint?
En fait je ne vois pas ou tu veux en venir, rien n'empêche les couples homos de nommer le père ou la mère biologique. Et faut pas croire que toutes les lesbiennes sont des feministes camionneuses en puissance.
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Justement, je pense pas que l'adoption par les célibataires soit une bone idée
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:mdr: bien sûr, je fréquente de temps à autres des lesbiennes, qui sont au contraire plutot féminines. Surtout une que j'appelle betty boop, donc non non, c'est pas ce que je voulais dire.

L'adoption par un parent seul l'obilge à répondre aux question du gosse type "pourquoi j'ai pas de papa/maman", et la réponse est si 'tu en as un, comme tout le monde'. Le(s) parent(s) n'est pas nié, il existe, quelque part, même mort. Le gosse sait qu'il est né de DEUX parents de sexe différent.

Effectivement que rien n'ampêche les couples homo de parler du père par exemple pour les couple lesbiens. Mais certains parents ont idée très possessive de leur enfants, d'ou mon histoire de suivi. C'est jouable, mais y'a intéret à suivre et encadrer, sinon c'est un coup à embrouiller le gosse à vie.
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Pour en finir ma vindicte de provincial, je te ferais remarquer que tu as employé le terme "rural" qui me semble pas trop convenir à Bordeaux, Toulouse, Lyon, Lille, Strasbourg, ou même les plus petites villes. De plus en Marne c'est possible, mais ça reste un département du Nord :mrg:
C'est sûr qu'après il doit y avoir "plus de choix" à Paris, mais j'en connais un qui arrive à se trouver des hommes sur le Bassin d'Arcachon alors...
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Tu connais pascal obispo?! :oo:
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Il faudrait arrêter de faire des lois en fonction d'un penchant idéologique et suivre un peut plus le bon sens et les corps de métiers concernés.

Pourquoi on ne fait pas un essai sur une centaine de couple homo afin de juger l'épanouissement de leurs enfants avant de se tâter pour ou contre une loi ?

Je pense aussi que les droits de l'enfant ne doivent pas servir de prétexte pour prouver la non-ségrégation des homos.
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Citation : Que tes parents soient alcoolos, absent ou même inexistant n'empêche pas le fait qu'il existe dans ton imaginaire

:?!:
je vois pas trop ce que tu veux dire

Citation : il ne peut pas se construire sans repères immuables

je connais plein de gens qui n'ont pas eu un père et une mère pour les élever et qui vont très bien maintenant
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Les orphelins que j'ai connu, on ne peut pas dire que se soient des "gens qui vont bien".
Loin de là !
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L'adoption oui, la procréation assistée, non.

Comme le dit Jules, je ne comprends pas pourquoi un célib' peut adopter et pas un/une homo. Et une famille unie sera toujours moins perturbante qu'un orphelinat. Si l'enfant est aimé, il se développera correctement, non sans quelques difficultés particulières dûes à l'homoséxualité des parents, je parlerais alors plutôt de tuteurs, ce qui simplifierait la relation extérieure.


Par contre, et là je rejoins Cécile Fion, je suis contre la procréation assistée pour les homos (in vitro, mère porteuse ...). Je veux pas passer pour un moraliste, et encore une fois, comme je le dis au-dessus, je crois au fait que des parents homo peuvent être mieux que certains parents hétéros. Mais, pour moi, les techniques d'assistance sont là pour combler un manque de capacité naturelle (impuissance, ovulation difficile, bref les raisons qui font qu'une femme et un homme ne réussissent pas procréer, qu'on peut rapprocher à une maladie). Or, l'homosexualité n'est pas une maladie.
Et si la Nature (qui fait normalement assez bien les choses) n'a pas fait l'humain comme les escargots, à savoir hermaphrodite, c'est que c'est pas fait pour, point. Ce n'est pas de la morale, c'est de la biologie. Contrecarrer cette logique bio, ça tient effectivement du caprice !

Mais sur l'adoption, je répète, je suis pour, avec le bémol "tuteurs" au lieu de "parents".

Edith. J'oubliais le cas des lesbiennes, qui se font encloquer en loucedé. Saloooooooooooooopes.


Ce qu'il y a de bien dans le Jazz, c'est qu'il n'y pas de fausse note : pourvu qu'elle soit jouée avec suffisamment de conviction.

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Non, mais d'abord, il y a un truc que vous semblez oublier, l'homoparentalité existe ! Et les enfants d'homos sont tout à fait normaux ! A l'heure ou le droit civil accorde de plus en plus de droit au conjoint du parent hétérosexuel, pourquoi n'accorde-t-on pas les même droit à celui homo?
Ensuite pour l'adoption en tant que projet de couple, bon, il faut savoir qu'en france il n'y a pas assez d'enfant à adopter, il faut aller à l'étranger. Alors entre laisser un gamin croupir dans un orphelinat d'afrique et le laisser se faire adopter par un couple homo, je ne crois pas qu'il y ait photo.
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Les gens que je connais ne vont pas tous bien non plus, orphelins ou pas