Philosophie sur le zinc !
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Anonyme
Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît…
Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,
Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,
Tu passes ton bac,
Que tu sois camusien ou sartien,
Prends une chaise et un verre ….
[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]
Anonyme
Tout à fait. Et il me semble qu'il y a des pays où la législation est beaucoup plus souple (?
Chez les belges..
[ Dernière édition du message le 09/12/2013 à 20:26:52 ]
Simon De Talbert
j'y vais de mon petit point de vue éclairé par la psychanalyse: le problème c'est pas le droit au suicide; c'est plutôt la légalisation de la désignation d'un assistant de la mort comme il peut être question actuellement de légaliser des assistants sexuels pour les personnes handicapées qui ont un "besoin" de sexualité (Ha Thanatos et Eros ).
qu'on le veuille ou non, on met en jeu la pulsion de mort chez celui qui est désigné comme agent de l'euthanasie, avec toutes les dérives inconscientes que le cadre légal ne peut pas baliser (les faits divers nous ont abreuvé de ces histoires d'archange de la mort, de braves personnes qui en toute bonne fois voulait faire le bien, abréger les souffrances de leur proche ou de leur prochain jusqu'à adopter une propension malsaine à vouloir zigouiller celui qui ne l'avait pas clairement demandé).
est-ce que le droit à la médecine palliative ne suffit pas?: on sait que des calmants, des sédatifs à haute dose abrègent la vie, mais on soigne alors la souffrance en la priorisant par rapport à la durée de vie.
voilà, difficile dans un débat sérieux de ne pas faire référence aussi à la psychanalyse ; et ça va être difficile de zigouiller les psychanalystes ici; même en admettant qu'ils le demandent, le cadre légal n'est pas là
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN
Anonyme
le problème c'est pas le droit au suicide; c'est plutôt la légalisation de la désignation d'un assistant de la mort comme
En même temps... Dans le cas d'une personne qui demande à mourir, dans l'intention, elle est dans une démarche de suicide ( acte délibéré de mettre fin à sa propre vie ) le problème, évidemment, c'est qu'elle a besoin d'autrui pour le faire. C'est l'entrée de l'Autre dans l'équation qui pose un problème.
On peut jouer sur les mots, jouer avec les terminologies... Simplement, une personne veut mourir et a besoin des autres pour mourir. Qu'est-ce qu'on fait ? Et si on fait, comment ?
[ Dernière édition du message le 09/12/2013 à 21:32:14 ]
Traumax
un débat imposé sur l'euthanasie n'est ni moral ni éthique (enfin c'est mon avis)
surtout dans le contexte actuel.
Imposé par qui ? Personne te force à en débattre. Et quel contexte ?
Tu as souvent des assertions trop vagues, c'est pas sain je trouve.
difficile dans un débat sérieux de ne pas faire référence aussi à la psychanalyse
Pourquoi ? j'ai deja plein de discussion très sérieuses sur plein de sujets très sérieux avec diverses personnes, la psychanalyse est entrée dans la ronde très peu souvent.
Ca va te paraitre dingue, mais on peut tout à fait penser notre existence en se passant totalement de cette référence.
Anonyme
L'expression « aide au suicide » (ou « suicide assisté ») désigne l'acte de fournir un environnement et des moyens nécessaires à une personne pour qu'elle se suicide.Contrairement à l'euthanasie, c'est donc le « patient » lui-même qui déclenche sa mort et non un tiers.
Traumax
Du coup l'assistance au suicide c'est légal ?
Anonyme
France : le Comité d'éthique opposé à l’assistance au suicide et à l’euthanasie
Le Comité consultatif national d’éthique, saisi par François Hollande sur la question de la fin de vie, a rendu son avis lundi. Les membres du comité n’ont pas autorisé le suicide assisté ni l’euthanasie et préconisent un débat public.
Traumax
Simon De Talbert
Citation de : ludwigh
On peut jouer sur les mots, jouer avec les terminologies... Simplement, une personne veut mourir et a besoin des autres pour mourir. Qu'est-ce qu'on fait ? Et si on fait, comment ?
sans jouer sur les mots, on peut quand même interroger la formule "simplement, une personne veut mourir et a besoin des autres" que tu utilises: on peut évoquer des situations biens différentes qui n'appellent pas les mêmes réponses:
deux situations particulières en exemple; il y en a d'autres ...
-la personne souhaite ne plus souffrir et elle ne peut pas elle-même réduire ou supprimer ses souffrances; la réponse est dans le champ des soins palliatifs avant tout et avant de parler d'euthanasie.
- la personne n'a plus envie de vivre, elle n'a pas le courage de se donner la mort, elle demande assistance (situation que l'on rencontre avec une personne dépressive qui a une réelle souffrance mentale autant que physique souvent); avec un cadre légal, on l'aide à mourir ou on soigne sa dépression?
la question est complexe, les réponses pas évidentes par ce que la demande d'assistance à la mort est très complexe, très variée-c'est pourquoi je ne vois comment on peut se passer de l'avis des personnes qui évaluent, sur le plan psychologique, la demande d'une personne en particulier.
d'autre part en cas de souffrance physique intense avec un pronostic vital très péjoratif, est-ce que le soins palliatifs importants (donc qui vont abréger, on le sait la vie- cf les dérivés morphiniques) ne sont pas suffisants?
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN
oryjen
Ouvert à trop de dérives subjectives, évidemment. Je pense que l'avis du praticien n'est absolument pas à prendre en compte, pas davantage que celui de la famille, pour les mêmes raisons.
Le seul cas où la chose me semble recevable est quand la demande émane du patient lui-même, en possession manifeste de son jugement.
Il faut alors poser la question de ce qu'est le jugement d'une personne souffrante, et nous voici enfin dans le domaine de la philosophie, c'est une question intéressante...
Le problème c'est que dès qu'on veut discuter de souffrance et de jugement, Mère Thérésa rapplique.
c'est pourquoi je ne vois comment on peut se passer de l'avis des personnes qui évaluent, sur le plan psychologique, la demande d'une personne en particulier.
Nous parlons ici d'un moment grave de la vie d'une personne, ainsi que de la vie de la collectivité qui éventuellement rend la chose possible.
D'accord pour le fond de l'idée, mais QUI évalue? Je veux dire par là, étant donné le foutoir incommensurable des écoles et tendances dans les professions psy, qu'on risque fort, en multipliant les avis sur un même cas, de multiplier aussi les conclusions. En ce cas, cela revient à ne rien décider du tout, attendu que dans un cas de cette gravité, seul un avis indiscutable et d'ailleurs indiscuté doit prévaloir.
L'essentiel de la sarabande commence évidemment quand le mourant a du pognon. Quand on voit ce que les gens sont capables de devenir en pleine rue pour l'armoire de Mémé, on n'a pas du tout envie de devoir recourir aux expertises-contre expertises etc... car finalement c'est toujours un particulier qui tranche (généralement un juge, en se référant à des textes qui évitent soigneusement de se prononcer sur ce problème, en se référant donc à rien du tout), et il me semble inadmissible que la décision puisse se passer du principal intéressé sur ce point.
Je ne vois donc qu'une seule position tenable collectivement: Quand on ne peut rien décider, il faut ne rien décider. Dans bien des cas, ne rien faire est un acte fort.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 10/12/2013 à 02:47:07 ]
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