Philosophie sur le zinc !

L'enseignement du Cittamātra est dit « idéaliste »

On développe une sorte de "flair" qui permet d'identifier certaines situations où les choses sont en balance ténue.

Roger-Pol Droit a écrit un excellent livre ("Le culte du néant")sur l'histoire du décalage à propos du bouddhisme tel qu'il était compris en Europe au XIXème siècle.
Les "nihilistes" (principalement Nietzche et Schoppenhauer) ont repris certains aspects à leurs sauces. D'autres aspects restaient cependant totalement "inexploitables" car sans aucun référentiel occidental.

On développe une sorte de "flair" qui permet d'identifier certaines situations où les choses sont en balance ténue... Avec beaucoup de "pratique", il apparaît des "noeuds" sur lesquels il est possible d'agir au moyen de certaines techniques "mentales".
De nombreuses philosophies anciennes y font allusion. Notons qu'il se pose avec le temps comme avec l'espace un problème de perspective, qui a tendance à "comprimer" les choses et à lisser les contrastes...

Pour le dire crûment, qu'est-ce que c'est chiant les cours de philo le cul posé entre une chaise et un tableau, on se croirait à l'école. Comme disait Pascal, la vraie philosophie se moque de la philosophie. D'autres disent que la philo est faite pour nous faire remarquer ce que l'on sait déjà, et non nous faire savoir ce que l'on doit remarquer. Alors descendez de votre estrade, et faites comme Aristote, promenez-vous un peu.

Notre perception du monde est aussi pas mal formatée par la culture/société qui "impose" des filtres, des schèmes, habitus

Sinon, de manière générale, je suis effrayé par l'incapacité chronique de la philosophie occidentale à intégrer non seulement les philosophies "étrangères" [...]

Car enfin, si la philosophie occidentale avait intégré la physique quantique et les mathématiques alternatives (depuis le temps!Plus d'un siècle quand même!!), non seulement elle aurait trouvé des ouvertures vers les philosophies orientales, mais d'un point de vue général, elle aurait fait un pas certain en direction de son idéal proclamé: la Vérité.

Michel Bitbol, né le 12 mars 1954, est chercheur en philosophie des sciences.
Il est directeur de recherche au CNRS au centre de recherche en épistémologie appliquée de l'École polytechnique, dont il est le directeur adjoint.

Ses domaines de recherche sont : l’histoire de la physique du vingtième siècle (Erwin Schrödinger) ; la philosophie de la physique contemporaine (mécanique quantique, Théorie quantique des champs) ; la philosophie générale de la connaissance (Epistémologies transcendantales, de Kant aux néo-kantiens) ; la philosophie de l’esprit (Le concept de conscience et le physicalisme).

Auteur de plusieurs ouvrages sur ces problèmes, il a été récompensé par le prix Grammaticakis-Neumann de philosophie des sciences de l'Académie des sciences morales et politiques pour Mécanique quantique, une introduction philosophique.
Il a participé aux conférences du Mind and Life Institute, qui a pour but de promouvoir un dialogue entre la science et le bouddhisme.

Il le taxerait vite de réac' ou de quelque chose de ce genre.

La philosophie occidentale gagne à se frotter aux pensées alternatives, et notamment à celle de l'Inde.
Michel Onfray propose une méditation sur ce continent sous le triple signe du Cosmos, d'Eros et de Thanatos.
Cosmos par la lecture du temps sur le mode de l'éternel retour;
Eros parce que le Kâma Sûtra propose une alternative à l'anti-Eros chrétien;
Thanatos parce que les bûchers de Bénarès, sur les rives du Gange, offrent une occasion de méditation utile pour penser notre Occident postmoderne.
L'ensemble se présente comme une méditation philosophique induite par deux voyages en Inde.