Philosophie sur le zinc !
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Anonyme
Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît…
Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,
Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,
Tu passes ton bac,
Que tu sois camusien ou sartien,
Prends une chaise et un verre ….
[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]
quantat
Citation de orygen :
on trouve la foule grandissante de ceux qui croient en la Nature... Ecoutez-les parler, soyez attentifs à leurs tournures de phrases, remplacez simplement un mot par un autre... ces gens-là parlent d'une entité consciente, qui planifie, agit, veille et modèle les destins individuels. Malgré le subterfuge qui leur permet de ne pas avoir l'air, aux yeux des autres et à leurs propres yeux, de ce qu'on leur appris à détester, ces gens-là parlent de Dieu.
+1
Tu as mille fois raison orygen ! il s'agit bien d'une forme de "panthéisme"... et d'autant plus "potentiellement dangereux" que ceux là ignorent souvent qu'ils croient en dieu et pourraient se laisser bercer de l'illusion que leur propos n'est pas métaphysique... j'ai quelques potes qui tiennent ainsi des propos "extremistes"/"intégristes", sans même s'en rendre compte... et vraiment convaincus d'être la "voix de la raison"
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 31/01/2014 à 08:13:36 ]
quantat
Citation de : oryjen
Malheureusement, j'en ai autant au service des purs positivistes qui sont convaincus des "fins dernières de l'HHHHHistoire", du "Progrès de l'Humanité", etc... Position impossible à tenir sans en appeler à une transcendance.
Pourquoi dis-tu "malheureusement" ?
Là encore je partage pleinement cette remarque... tu peux, à côté des positivistes (à ne pas confondre avec les néo positivistes du cercle de Vienne qui ont maintenant rompu avec cette croyance dans le progrès de l'Histoire), ranger les hégéliens et les marxistes (admirablement critiqués par Camus dans un article sur lequel je ne parviens pas à remettre la main).
Et la liste ne s'arrête pas là
(pour être "transparent", je me range dans la catégorie des sceptiques modérés... Hume est mon copain - même si je ne suis pas inductiviste)
Anonyme
(admirablement critiqués par Camus dans un article sur lequel je ne parviens pas à remettre la main).
Dès que tu l'auras, poste-le ici
quantat
ça va pas être simple... je sais que j'ai lu ça dans une salle d'attente ... je sais de qui ... je crois me souvenir que c'était dans un magazine édition spéciale sur les intellectuels et le nazisme.... j'aurai peut-être la possibilité de le retrouver
Si kekun met la main dessus....
En gros l'argument de Camus se ramenait à ça : la croyance dans la fin de l'Histoire (hégéliens et marxistes), et surtout dans la dialectique qui constitue le moteur de celle ci, les conduit à considérer que toute forme de violence s'inscrit dans la logique même de l'Histoire ("le conflit est père de toutes choses " Héralite) qui se dirige vers cette inéluctable fin... les souffrances subies par les innocents relèvent alors d'un "mal nécessaire" ... nécessaire puisque c'est ainsi qu'adviendra le but ultime...
Camus constatait que cette croyance produisait l'indifférence à l'égard de ces victimes.
oryjen
Aucun être doué de pensée ne peut, du simple point de vue de la logique binaire, soutenir que la fin justifie les moyens. On tombe sur une absurdité logique dès le troisième terme de la réflexion.
Un sophisme d'anthologie.
Mais pour retomber sur nos pattes, il faut signaler que la question de la divinité n'est pas du tout pensée par les marxistes et les hégeliens. Ils se contentent de l'évacuer en la caricaturant, et n'en considèrent que les aboutissants d'ordre social (tu parles d'un enfonçage de porte ouverte... ), mais ne traitent pas le sujet.
Ainsi, réfuter d'emblée un débat sous prétexte qu'il met en balance la science et le divin sous l'angle de la croyance est tout simplement une manière de ne pas penser le sujet, ou de le réduire d'office à un syllogisme, ce qui n'est pas recevable d'un point de vue philosophique.
A mon avis, il y a un parallèle à faire entre l'idée du divin et l'idée des limites de la conscience. Ainsi, la représentation extra dimensionnelle de l'horizon relativiste d'une part, et l'étrange logique quantique d'autre part, me semblent être un apport essentiel et radicalement nouveau à côté duquel la philosophie n'a pas le droit de passer, afin de reconsidérer sous un angle "rationnel" et "objectif" l'hypothèse divine.
D'ailleurs, débarrassés du fatras culturel dont l'occident les a ridiculement barbouillés au XIXe siècle, de nombreux textes métaphysiques orientaux du moyen-âge y font très explicitement référence.
Je ne me prononcerai pas catégoriquement sur les Veda, car je ne connais pas le sujet assez profondément, mais il m'a semblé saisir, à la faveur de commentaires et citations rencontrés ça et là, que c'était là aussi le cas.
Cependant, les philosophes se heurtent là à une sévère limite: vers 1935, Einstein disait "Il n'y a que deux personnes au monde capables de se représenter la relativité: Poincaré et moi". C'est dire, même si l'eau a coulé sous les ponts et que ces idées sont devenues légèrement moins exotiques, que l'effort à fournir n'est pas mince! On comprendra que la plupart préfèrent remâcher leurs vieux chewing-gums...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 01/02/2014 à 11:12:18 ]
samy dread
Notre nation est élue par Dieu et a le mandat de l'histoire pour être un modèle pour le monde
et
Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous
et ce genre de délire n'est pas simplement sorti de la tête du dernier Bush, c'est un classique américain depuis le temps des pères fondateurs
Non je ne mettrai pas de pull
Anonyme
ça relève de la propagande de guerre où l'agresseur se fait passer pour l'agressé. mais justement, le problème de la violence, ce n'est pas tellement sa manifestation que ses causes premières. une émeute de la faim a toujours sa légitimité, quand bien même ses manifestations sont impardonnables, des gens lynchés pour rien, etc.
Bush justifie sa fin (le paradis sur Terre) mais tait les causes (géostratégiques).
quand la violence est là, il est trop tard pour être pour ou contre au passage.
oryjen
Notre nation est élue par Dieu et a le mandat de l'histoire pour être un modèle pour le monde
et
Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous
D'autres avaient trouvé plus percutant: "Gott mit uns"
Etrange qu'on ait pu l'oublier au point de retomber dans la même rhétorique moisie une cinquantaine d'années plus tard...
Mais est-ce radicalement différent d'affirmer que notre action s'inscrit (et donc est légitimée par) le "sens de l'Histoire"?
A mon avis c'est exactement la même injure à la pensée. On s'empare d'une transcendance (qui ne peut pas dire le contraire, pauvrette) et on la colle à la Super-Glu sur le foutoir avide et désordonné de nos actes.
Amen.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
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