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Censure et néo fascisme

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Sujet de la discussion Censure et néo fascisme
Depuis le déclenchement de l'affaire Weinstein, pas un jour ne se passe sans que la libération de la parole des femmes ne soit traitée dans l'actualité.
De cela il faut sans doute se réjouir.

Toutefois, il faut également s'inquiéter de ce tribunal des réseaux sociaux, qui vocifére, juge, condamne, calomnie, faisant fi d'un des piliers de la démocratie qu'est la justice rendue au nom du peuple, et basée sur des textes de lois. Renoncer à cette délégation d'autorité revient à revenir à l'arbitraire, à une forme de loi du talion, aux lynchages du Far west.

Hier, on apprenait que Bertrand Cantat renonçait à se produire dans des festivals car ceux ci étaient menacés de perdre leurs financements publics par des petits barons locaux. Et même des ministres supposés progressistes y vont de leur diatribe justifiant la censure.

Aujourd'hui, ce sont des dates de sa tournée qui sont annulées pour les mêmes raisons. Et je passe sur les appels à la censure médiatique, au boycott des titres de presse présentant son travail, les appels à sa disparition, etc.

Il s'avère que ça n'est pas le message ou le contenu de ses concerts qui posent problème, comme pour un humoriste véhiculant des thèses racistes et antisémites il y a quelques années (propos punis par la loi, et qui à ce titre constituent un délit), mais sa personne.

Sans rien oublier de ce qu'il a commis, ce lynchage médiatique, cette volonté de faire taire, d'empêcher de s'exprimer, voire de vivre, fait particulièrement froid dans le dos.
J'appelle ça une nouvelle forme de fascisme, niant sa possibilité de réinsertion, de rédemption, sa faculté d'être un homme.

Si une fois la justice passée, la peine effectuée, on ne peut plus prétendre à vivre, on sort de la fonction essentielle et régalienne de la justice.

En tant que musiciens, créateurs, auteurs, compositeurs, nous devons nous sentir concernés car fermer les yeux, nous taire, fera que demain, nos œuvres passeront par un comité de censure tenu par de bons et honnêtes citoyens, et si à la fin il ne doit rester que de la musique et des chansons complaisantes, les ascenseurs, Louane et Fréro de la Vega ont de beaux jours devant eux.... mais pour le reste....

Pour mémoire, il n'y a pas si longtemps, étaient coupées les subventions au Hellfest (par rapport à l'image du metal), annulés des festivals de jazz (musiques incompréhensibles), et sans parler des scènes électro encore systématiquement associées à la drogue.


Merci de m'avoir lu.

[ Dernière édition du message le 14/03/2018 à 09:40:56 ]

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Mais t'as une idée quand t'écris, tu veux vraiment dire un truc, ou tu ne fais qu'assembler des mots les uns derrière les autres ?
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On dirait du Stoper', manque juste une image piochée au hasard.
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Citation de AA† :
Ce qui est fâcheux c'est que Los Teignos à sa mesure, comme Mme Atwood avant lui risque d'en faire les frais.

Dans ces cas là, on a beau avoir beaucoup de soutien, la sournoiserie colle à la peau. Elle devient proportionnelle au soutien reçu.

Et vice versa.

Un esprit sein dans un... cornichon ?

Le tout venant a été piraté par les mômes, on se risque sur le bizarre : https://soundcloud.com/gojats  

64
un procès c'est des milliers d'heures de travail cumulés si on prend en compte tous les protagonistes. Tout ce travail est finalement condensé dans le verdict. Un verdict qui est ensuite remis en cause par tout un tas de gens qui ont consacré au maximum 5 minutes à lire un article sur la'affaire dans le meilleur des cas (je penche plutôt sur quelques secondes à n'en lire que les titres).

Au final il s'agit d'un mépris pour le travail (des autres)

Non je ne mettrai pas de pull

65
Le cas de Mme Atwood est particulièrement intéressant. L'affaire est devenue si importante qu'elle a reçu un soutien international d'éminentes personnalités. Je viens même de voir un film, "numéro une", où elle est évoquée. Plus elle reçoit de soutien, plus elle est attaquée. Elle est devenu l'objet de deux camps qui s'opposent.

[ Dernière édition du message le 19/03/2018 à 14:22:00 ]

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Mais tu veux en venir où ? Parceque là comme d'hab' avec toi (je me rappelle plus de ton ancien pseudo, mais c'était bien toi qui avais supprimé ton compte et qui étais revenu lorsque tu avais appris que le grand satan -barbu et breton de surcroit- Will Zegal n'était plus admin) tu sembles toujours hésiter entre enfoncer des portes ouvertes, parler du coq quand on parle de l'âne, et donner des leçons de vie.
67
On peut effectivement parler de censure mais elle est apolitique, le titre ne convient pas. C'est une censure plus anarchique et beaucoup plus banalisée. Une façon de s'exprimer populaire où la forme prend le pas sur le fond. Lorsque le manque de profondeur devient évident, on cherche à faire taire son interlocuteur. C'est assez représentatif du manque de grandeur de nos sociétés ou chacun ayant la libre parole, en abuse. Une phrase sur deux prononcées sur le net est destinées à faire taire son interlocuteur. Certains ne faisant même que ça, ne sachant s'exprimer autrement.

On les reconnait généralement à leur propension à interpeller directement un intervenant.

[ Dernière édition du message le 19/03/2018 à 15:03:35 ]

68

Tout est politique icon_redface2.gif

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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ha je m'étais pas trompé, t'es donc bien le forumer auquel je pensais.:bave:
70
:mdr:
Bon c'est un forum, après les idées, c'est les individus qui deviennent agressifs
(et voila le tour est accompli, les agressifs défendent Cantat, les agressifs condamnent Cantat)
bientôt les insultes et les modérateurs devront clore ce débat.
Il y a de très bonnes interventions, autant pour que contre, (je pense à Chloé que je salue très humblement)
L'oeuvre de l'artiste restera, elle existera sans lui, elle sera décorrélée de son auteur humain, livrée au jugement individuel et c'est tout à fait normal.
Acheter un disque de Cantat c'est à mon avis aimer l'oeuvre, aller voir Cantat s'est aimer applaudir Cantat.
C'est pour moi différent.
Avoir des positions est notre dimension humaine et culturelle, l'oubli est bien une chose qui doit se produire, juste au bout de combien de temps? Beaucoup d'Allemands se posent cette question.
Oui, nous oublierons, nous en parlerons peut-être dans un mode bien plus philosophique qu'une discussion de
rue.