Le troquet du Parigot
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Anonyme
17824
Sujet de la discussion Posté le 04/12/2018 à 22:06:31Le troquet du Parigot
Z'aimez Paris, c'est ici. Vos bons plans de tout et n'importe quoi, bouffe, cinés, salles de concerts, restos, quartiers, ce que vous voulez.
Vos souvenirs de parisien, que vous y soyez restés 3 jours ou que vous n'ayez jamais vécu ailleurs.
Bien sûr ce qui différenciera toujours le parigot du Berrichon, du Basque, du Corse ou du Breton c'est que se définit comme Parigot celui qui décide de l'être... et non celui qui porte comme un étendard son ascendance remontant à Vercingétorix. J'veux dire par là que j'ai connu des tacos sénégalais ou kabyles plus parigots que bien des Parigots auvergnats.
Si vous n'avez jamais fait la différence entre un géranium et un palétuvier, bienvenu. Expression piquée à ma défunte tante qu'avait jamais crèché plus loin que le Kremlin Bicêtre et qui s'inquiétait passé Melun de pas avoir pris sa tenue d'exploratrice...
Est-ce qu'y aurait kelkun par ici qu'aurait connu Zorro, chiftir-biffin-clodo 100% alcoolo qui vendait des fleurs sur sa charrette à bras le samedi matin à l'angle des Rues de la Roquette et de la Rue Léon Frot ? On trouvait aussi Zorro, Place de la Bastille, qui faisait la circulation quand c'était embouteillé, bien poivré il déboulait au milieu de la place tout de noir vêtu avec son galure à plumes oranges, arrêtait les bagnoles, en faisait passer d'autres... Personne disait rien et respectait ses consignes, efficaces... Quand les cognes déboulaient ils étaient bien contents de trouver un trafic fluide... C'était dans les 60's-70's...
Zorro son quartier c'était entre le bas du Père Lachaise, à Ménilmuche, et Bastoche.
Reverend ? Ça te cause ?
Vos souvenirs de parisien, que vous y soyez restés 3 jours ou que vous n'ayez jamais vécu ailleurs.
Bien sûr ce qui différenciera toujours le parigot du Berrichon, du Basque, du Corse ou du Breton c'est que se définit comme Parigot celui qui décide de l'être... et non celui qui porte comme un étendard son ascendance remontant à Vercingétorix. J'veux dire par là que j'ai connu des tacos sénégalais ou kabyles plus parigots que bien des Parigots auvergnats.
Si vous n'avez jamais fait la différence entre un géranium et un palétuvier, bienvenu. Expression piquée à ma défunte tante qu'avait jamais crèché plus loin que le Kremlin Bicêtre et qui s'inquiétait passé Melun de pas avoir pris sa tenue d'exploratrice...
Est-ce qu'y aurait kelkun par ici qu'aurait connu Zorro, chiftir-biffin-clodo 100% alcoolo qui vendait des fleurs sur sa charrette à bras le samedi matin à l'angle des Rues de la Roquette et de la Rue Léon Frot ? On trouvait aussi Zorro, Place de la Bastille, qui faisait la circulation quand c'était embouteillé, bien poivré il déboulait au milieu de la place tout de noir vêtu avec son galure à plumes oranges, arrêtait les bagnoles, en faisait passer d'autres... Personne disait rien et respectait ses consignes, efficaces... Quand les cognes déboulaient ils étaient bien contents de trouver un trafic fluide... C'était dans les 60's-70's...
Zorro son quartier c'était entre le bas du Père Lachaise, à Ménilmuche, et Bastoche.
Reverend ? Ça te cause ?
Anonyme
17824
21 Posté le 07/12/2018 à 18:21:22
Putain... Clichy.
C'était mon arrière grand mère paternelle qui m'en causait aussi beaucoup...
A l'écouter y'avait que 2 endroits dans Paname où acheter de la pâtisserie, chez Clichy ou chez Hédiard pour l'épicerie fine. Et chez Tartempion rue du Bac qui était le seul à proposer des oeufs à 2 jaunes.
Faudrait que j'aille sur le Pub nostalgie pour en causer de la mémé. Plus parigote y'avait pas... y'avait rien de plus vexant pour elle que de lui rappeler que ses parents, qui tenaient un Beurre Oeuf Fromage aux Halles, étaient nés à St Flour... en 1870. A l'écouter la famille tenait la boutique aux Halles depuis Henri IV...
C'était mon arrière grand mère paternelle qui m'en causait aussi beaucoup...
A l'écouter y'avait que 2 endroits dans Paname où acheter de la pâtisserie, chez Clichy ou chez Hédiard pour l'épicerie fine. Et chez Tartempion rue du Bac qui était le seul à proposer des oeufs à 2 jaunes.
Faudrait que j'aille sur le Pub nostalgie pour en causer de la mémé. Plus parigote y'avait pas... y'avait rien de plus vexant pour elle que de lui rappeler que ses parents, qui tenaient un Beurre Oeuf Fromage aux Halles, étaient nés à St Flour... en 1870. A l'écouter la famille tenait la boutique aux Halles depuis Henri IV...
dana12
17910
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22 Posté le 07/12/2018 à 18:24:36
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Anonyme
17824
23 Posté le 07/12/2018 à 18:57:28
Je savais bien que l'enclos de Ninon, qui tire son nom de Ninon de l'Enclos, était à l'origine dans le coin:
https://books.google.fr/books?id=tpmwCgAAQBAJ&pg=PT1825&lpg=PT1825&dq=l%27enclos+de+ninon+boulevard+beaumarchais&source=bl&ots=eP0aOC6z9s&sig=D0TJeAflII8W3wwYs3v0v6but9c&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJxrC_pI7fAhUQHxoKHQtsD-o4ChDoATAAegQICRAB#v=onepage&q=l'enclos%20de%20ninon%20boulevard%20beaumarchais&f=false
Et tiré d'un San-A, spécial Dana.
https://books.google.fr/books?id=tpmwCgAAQBAJ&pg=PT1825&lpg=PT1825&dq=l%27enclos+de+ninon+boulevard+beaumarchais&source=bl&ots=eP0aOC6z9s&sig=D0TJeAflII8W3wwYs3v0v6but9c&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJxrC_pI7fAhUQHxoKHQtsD-o4ChDoATAAegQICRAB#v=onepage&q=l'enclos%20de%20ninon%20boulevard%20beaumarchais&f=false
Et tiré d'un San-A, spécial Dana.
dana12
17910
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24 Posté le 07/12/2018 à 19:02:49
Citation :
Nous autres, les garçons bouchers, ne savons plus où donner de l'os à moelle....
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Anonyme
17824
25 Posté le 07/12/2018 à 19:08:00
J'ai été marqué par une phrase de ce style de San-A:
"Tu mets un sénégalais à Stockholm, il restera un sénégalais, un Berrichon à Pékin, il restera un Berrichon. Mets les à Paris et tout de suite ils deviennent parisiens".
"Tu mets un sénégalais à Stockholm, il restera un sénégalais, un Berrichon à Pékin, il restera un Berrichon. Mets les à Paris et tout de suite ils deviennent parisiens".
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
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26 Posté le 07/12/2018 à 20:31:51
J'avé été stupéfait moi même, alors que je n'ai passé que 3 mois à Paris pour un stage en entreprise. Les 1ers jours en prenant le RER qui m'emmenai au Bourget, je voyais les gens courir pour avoir leur rame. Je me disais qu'ils étaient complètement abrutis puisqu'il y en avait toutes les 3 minutes, donc pas besoin de se presser.
Ça m'a pris 2 semaines pour que je cours, comme tout le monde. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai décidé de partir plus tôt pour ne jamais courir et sortir 1, 2 ou plusieurs stations de métro avant ma station en rentrant, pour marcher tranquille.
Ça m'a pris 2 semaines pour que je cours, comme tout le monde. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai décidé de partir plus tôt pour ne jamais courir et sortir 1, 2 ou plusieurs stations de métro avant ma station en rentrant, pour marcher tranquille.
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
dugenou
399
Posteur·euse AFfamé·e
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27 Posté le 07/12/2018 à 23:52:23
Ok c'est pas a Paris mais a Saint Ouen.
La chope des puces:
Tout jeune ado j'y allais au moins 1 fois par mois regarder et ecouter les pointures connues et moins connues du jazz manouche et quand il n'y en avait pas (rarement) Mondine (le papa) et Ninine (le fils) assuraient
Il etait bien vu de laisser quelques piécettes dans le chapeau
Depuis que Mondine est décédé je n'y suis encore jamais retourné, ca commence a faire un bail
La chope des puces:
Tout jeune ado j'y allais au moins 1 fois par mois regarder et ecouter les pointures connues et moins connues du jazz manouche et quand il n'y en avait pas (rarement) Mondine (le papa) et Ninine (le fils) assuraient
Il etait bien vu de laisser quelques piécettes dans le chapeau
Depuis que Mondine est décédé je n'y suis encore jamais retourné, ca commence a faire un bail
will_bru
24384
Vie après AF ?
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28 Posté le 07/12/2018 à 23:55:06
Pour moi c'est Paris. Pourquoi ça serait pas Paris ? Le périph ?
One Breath III : WBBTMR - One Breath III
"Like a guitar solo in a coffee shop, Bunt Magnet strums the strings of nostalgia and sarcasm with equal flair."
xbassman_K
5487
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
29 Posté le 08/12/2018 à 03:14:32
Citation de Xipe :
Ah pour moi ça n'est qu'un quartier d'adoption, et plus vers Parmentier en fait, j'y ai eu une turne pendant 2 piges qui donnait sur le Square Gardette, j'ai adoré ce quartier. Mais je suis un parigot pur beurre né dans le 15ème, assez vieux aussi pour avoir connu les vitriers, les rémouleurs et autres chanteurs de rue, mon vieux est né à Boucicaut et ma reum à Clichy. Mais question jactance je cause plutôt le patois du 13ème et ses mots de verlan contracté ; de la Butte aux Cailles jusqu'à la Mouff' en passant par les Gobelins, c'était ça le quartier où j'ai grandi (on peut étendre à tout le quartier latin, parce que je dois reconnaitre qu'à partir d'un certain âge j'y passais le plus clair de mon temps libre avec mes potes). Plus tard ça a été aussi le 20ème à Gambetta et le 11ème donc. Mais toujours à l'Est en tous cas, d'ailleurs j'avais l'habitude de dire qu'il existait une ligne de démarcation à la hauteur du Sébasto mais en incluant tout de même Pigalle et Montmartre (obligé hein !) entre le Paris marrant à l'Est et le Paris moins marrant à l'Ouest.Comment que tu jactes toi... t'es bon pour aller poster tes bafouilles ici. C'est que le triangle Roquette-Chemin vert-Beaumarchais c'est là que j'ai fait mes humanités, de la maternelle... au CE-2.
Mais étant môme je passais aussi des weekends dans 16ème pas loin de la maison de la radio où crêchaient mes grands-vieux paternels, du coup y'avait comme un contraste entre les 2 quartiers tant le 16ème semblait calme, mais pas tant que ça car à cette époque y'avait encore quelques îlots populos dans le 16, voire carrément prolos comme les alentours de la rue Gros. Je me souviens en particulier que j'accompagnais mon grand-vieux et son galurin au PMU du début de l'avenue de Versailles le dimanche matin pour qu'il fasse son tiercé. Le patron du bistrot était un classique du genre : un petit gros dégarni à moustache qui portait son falzar presque sous les aisselles, avec ceinture ET bretelles siouplé, il avait aussi toujours des cravetouzes qui me fascinaient, courtes et larges avec des motifs dignes de DD Zilch dans Lucky Luke et toujours des chemises à fines rayures impec' avec boutons de manchette façon joncaille, il avait de l'allure le bougnat.
Même si l'endroit était très bruyant, j'aimais bien ce bistrot car c'était l'occase de siroter un Orangina, rares étaient les gamins de mon époque qui avaient le privilège de boire ce genre de boissons à la maison, du coup c'était un peu la teuf, mais aussi c'était l'occasion pour moi de délirer sur les colonnes à petites facettes en miroirs (je sais c'est con mais ça me faisait délirer ces trucs là) ainsi que sur la maquette animée qui se trouvait dans la vitrine d'une auto-école voisine du bistrot qui montrait le fonctionnement d'une automobile sur laquelle je pouvais bloquer des heures (un peu comme sur les plans de métro interactifs - pour ceux qui ont connu - qu'on trouvait dans certaines stations, j'aurais pu jouer des heures avec les dizaines de boutons du pupitre).
Pis en termes de souvenirs olfactifs je dois dire que ce café-tabac-PMU était un modèle du genre, cette odeur typique qui mêlait la cave, les chiottes, le mou de café tiède, la bière et le tabac brun, on peut pas dire que ça sentait bon, mais cette odeur n'existait que dans les bistrots parisiens (j'ignore pourquoi mais les cafés de province ne sentaient pas tout à fait pareil, même si y'avait un cousinage). Difficile à décrire cette odeur qui n'existe plus aujourd'hui, mais curieusement lorsque j'ai habité 2 ans loin de Paris (à Vienne en Autriche) au début des années 80, cette vilaine odeur m'a terriblement manquée (tout comme l'odeur du métro) si bien que chaque fois que je débarquais à Paname en sortant de la Gare de l'Est à 7 plombes du mat', je radinais dans le premier troquet venu pour humer "l'air de Paris" et m'envoyer un grand crème et une paire de tartines de baguette fraiche beurrées comme si y'avait urgence !
Tiens pis c'est marrant que vous parliez de patisseries, quand j'allais faire le marché à Mouffetard avec mon père, y'avait une boulangerie patisserie qui faisait des gâteaux géants, les modèles classiques genre éclairs, religieuses ou Paris-Brest, mais juste 2 fois plus gros que d'habitude, ça aussi ça m'a marqué !
Ah et le Bouillon Chartier (son nom d'origine) je crois que j'ai toujours connu ce resto très particulier (grâce à mon père qui bossait rue St Marc) et ça a été ma cantine très souvent le midi à la fin des années 80 (je bossais chez un éditeur de musique juste à côté rue Chauchat)... Un lieu unique en son genre où le temps semblait s'être arrêté il y a longtemps, j'adorais observer le manèges des habitués (certains étaient "en compte" et payaient au mois) avec leurs serviettes personnelles dans les petits casiers à leurs noms sur les murs. Pour moi cet endroit a totalement perdu son âme malheureusement, en fait il a suffit qu'on lui consacre un émission dans les années 90 pour qu'une clientèle gentrifiée se pointe et ruine totalement l'atmosphère de l'endroit. Et par voie de conséquence la carte et plats du jours se sont gentrifiés aussi. Du coup plus d'œuf mayo, de céleri rémoulade (le meilleur que j'ai mangé !), de rognon sauce madère ou de bourguignon, mais des plats qui sonnent plus chics aux oreilles des touristes... Franchement dommage.
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[ Dernière édition du message le 08/12/2018 à 04:21:53 ]
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 15 ans
30 Posté le 08/12/2018 à 07:01:57
Génial de vous lire, même si, forcément, je ne connais ni reconnais rien des endroits que vous citez.
C'est vrai qu'il y a du SanA dans ces évocations, du Léo Malet aussi.
Si j'ai eu un grand-père que j'accompagnais au PMU le dimanche matin, c'était du côté du Pont-Neuf (celui qui fait 60 pieds)... à Annecy, et ce qui m'avait marqué n'était pas l'odeur particulière de ce PMU (y en avait-il seulement une ?) mais le bruit du bistrot, et les drôles de confettis des bulletins de jeu du tiercé : vous vous souvenez de ces drôles de pinces emporte-pièces qui permettaient de valider les petits tickets cartonnés du PMU ?
C'est vrai qu'il y a du SanA dans ces évocations, du Léo Malet aussi.
Si j'ai eu un grand-père que j'accompagnais au PMU le dimanche matin, c'était du côté du Pont-Neuf (celui qui fait 60 pieds)... à Annecy, et ce qui m'avait marqué n'était pas l'odeur particulière de ce PMU (y en avait-il seulement une ?) mais le bruit du bistrot, et les drôles de confettis des bulletins de jeu du tiercé : vous vous souvenez de ces drôles de pinces emporte-pièces qui permettaient de valider les petits tickets cartonnés du PMU ?
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
[ Dernière édition du message le 08/12/2018 à 07:04:22 ]
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