Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Le Pub
le Pub inclassable

Sujet Qu'est-ce qui vous fascine automatiquement ?

  • 50 949 réponses
  • 522 participants
  • 1 808 149 vues
  • 397 followers
Sujet de la discussion Qu'est-ce qui vous fascine automatiquement ?
Et hop encore un autre sujet inutile !
Ce coup ci parlez nous des petits trucs devant lesquels vous scotchez.
Moi c'est :
-Les aiguillages de trains (surtout quand y'en a plein)
-Les usines d'embouteillage à la chaine
-Un DJ qui scratche (pas comme moi au couteau !)
-Un beau circuit de train électrique bien décorré
Afficher le sujet de la discussion
46371
Citation de Jimbass :
Oui, mais ni plus ni moins que d'estimer le reste-à-faire d'un développement qui a été laborieux.

Citation de Dr :
Ben si. Dans beaucoup de cas on compare d’un côté un truc fait à 75%, et dont une bonne partie a été identifiée en faisant, et d’un autre côté un truc pas commencé, dont la proportion sous-estimée risque d’être plus élevée (car plus c’est gros, plus on se gourre).


D’ailleurs depuis quelques années je bosse sur un exemple encore plus radical. D’un côté on a lancé le projet d’acheter un truc tout neuf, sur étagère. De l’autre, je m’occupe du portage sur Linux d’un logiciel qui tourne sur des machines de 1996 (Bull / IBM AIX 4.2). Côté équipe portage, on s’est un peu forcé à mentir pour faire un planning délibérément court. On a fait ça parce-que le planning du projet d’achat nous semblait très fortement sous-estimé, et du coup, si l’écart était faible, le portage ne serait pas lancé, ce qui présentait le risque de continuer encore pas mal (trop) d’années avec des matériels et logiciels désormais très difficiles à maintenir.

On pourrait donc dire : achat = départ d’une feuille blanche, portage = évolution moyenne d’un truc bien avancé.

Grand bien nous a pris de mentir un peu ! Évidemment notre planning a dérivé, et plus que ce qu’on pensait. Mais l’autre a dérivé infiniment plus. Et au final on voit bien que les temporalités ne sont absolument pas les mêmes. De fait, ce portage va nous permettre de tenir sereinement encore un bon moment (sûrement 10 ans avant qu’on arrête ce système sur le dernier des 40 sites où il est déployé), en attendant qu’il soit remplacé par le nouveau.

Et le nouveau projet s’est heurté à des difficultés auxquelles on ne s’attendait vraiment pas (même si justement on sait que ça ne se passe jamais comme prévu). Pour une fois l’appel d’offre (international) et le contexte étaient très bien engagés. On a eu pas mal de réponses d’industriels, mais ils se sont petit-suicidés avec un effet de série assez incroyable.

Un qui était bien pressenti avait tout bon, sauf qu’il a obstinément refusé de chiffrer (et aussi de réaliser) de quoi se mettre en conformité avec les règlements européens (essentiellement de la documentation).

Un deuxième, certainement le leader pour les grands pays, avait un produit encore mieux, mais a non seulement refusé de franciser une partie de sa doc (alors qu’on a vu pendant les démos qu’il a plein d’employés parlant très bien français), mais a surtout complètement salopé la deuxième série de démonstrations, celle avec les contrôleurs, qui du coup ne croyaient plus du tout à cette solution.

Le troisième, très connu, pouvait nous proposer soit un très gros truc dans lequel on est déjà impliqué, soit un truc de taille moyenne, bien a eux, éprouvé, qui aurait bien convenu. Mais non, il a répondu avec des produits de seconde zone, même pas prévus pour fonctionner ensemble.

Un quatrième, d’un grand pays voisin, a répondu avec un produit sympa, mais clairement destiné à des petits terrains et non les plus gros. Ce qui était pourtant le cœur de l’appel d’offre (Orly et Roissy...).

Un cinquième a répondu avec un truc constitué d’un constituant bien éprouvé et représentant environ 30% des fonctions, et la promesse d’un développement merveilleux pour le reste, alors que dans notre appel d’offre on a bien dit qu’on voulait un système complet, déjà utilisé depuis plusieurs années sur au moins un gros aéroport.

Bref, c’est rarement simple ces histoires...
46372
Citation de Jimbass :
Quant au dérapage des coûts, et autre "On a dépensé X millions pour cette bouse, alors on va s'en servir quand même", voici une petite vidéo explicative :



Je trouve qu’il y a beaucoup de biais de simplification dans sa vidéo !

Voire carrément des erreurs. Pour le Concorde, on savait dès le début que ce ne serait pas rentable. Mais son but premier était de reprendre confiance, dans une certaine fierté nationale, et dans une audace technologique et industrielle. Ça a certainement facilité la voie à Airbus, même si, pour Airbus aussi, il y a eu 36 fois l’occasion de jeter l’éponge et abandonner.

Je crois que c’était Ziegler (l’un des créateurs d’Airbus) qui racontait ça dans une conférence : Giscard l’avait convoqué pour savoir où en était ce projet ; et Ziegler devait lui annoncer que ça démarrait, certes mollement, mais ça démarrait. Un appareil avait été vendu... :bave: (un A300)


Pour résumer, je dirais que le piège de ce genre de simplification est similaire à la différence entre un énoncé de mathématiques (voire un énoncé scolaire), et un problème plus bassement concret et matériel :
- dans un problème mathématique, l’énoncé est souvent court, toujours clair et complet ; par contre la résolution peut faire appel à des trucs compliqués
- dans un problème industriel, généralement l’énoncé est très vaste (en volume d’infos mais aussi dans leur nature variée), assez incomplet ; mais la résolution repose sur des actions plus simples, avec des compromis pifométriques.


Alors oui, bien sûr qu’il y a un biais humain absurde à vouloir rentabiliser des coûts irrécupérables. Mais ce serait une grosse erreur, très simplificatrice, de mettre ça un peu partout. Rien que sur son exemple de départ, il compare des carottes et des langages objet. Donc bof.
46373
Citation :
- dans un problème mathématique, l’énoncé est souvent court, toujours clair et complet ; par contre la résolution peut faire appel à des trucs compliqués
- dans un problème industriel, généralement l’énoncé est très vaste (en volume d’infos mais aussi dans leur nature variée), assez incomplet ; mais la résolution repose sur des actions plus simples, avec des compromis pifométriques.


ça me fait penser à mes profs d'automatiques en école d'ingés : on avait toujours dans les exos des système avec un ou deux paramètres à asservir maximum, et plein de calculs théoriques.
Puis les profs de l'école ont monté un drone, avec donc énormément plus de paramètres à prendre en compte puisque dans le monde réel. Donc des calculs de malade. Et on leur demande quelle formule ils utilisent pour les calculs :
"on essaie avec des valeurs qui paraissent logique, puis on adapte en testant en condition réelle".

:-D

aucun calcul, juste de l'itération et des essais empirique !

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

46374
Un français qui part à Los Angeles et qui lance le mouvement "Moped" sur la West Coast, tu le crois ça ?

Fan de 103 SP et autre 51 black, tu vas kiffir



Y'a des mecs y sont bons quand même. :8)

[ Dernière édition du message le 23/07/2018 à 22:53:11 ]

46375
Djardin :bravo:

Je ne vais pas dire que c’est une règle, au contraire, mieux vaut essayer de s’appuyer sur les bases les plus solides possibles. Mais il faut aussi faire gaffe à vouloir trop simplifier les choses. D’ailleurs en économie, ils ont tellement voulu avoir des équations mathématiques (voire des équations qu’on sache résoudre symboliquement), que ça a fini par partir largement dans le n’importe quoi.

Dans The Limits to growth, non seulement Donella et Dennis Meadows n’ont pas simplifié leurs équations (qui sont plutôt nombreuses que compliquées), mais ils ont souligné que leurs résultats numériques ne valent pas trop pour déterminer les années auxquelles les problèmes se poseront, mais plutôt pour l’évolution générale du système, autrement dit, la forme des courbes.

[ Dernière édition du message le 23/07/2018 à 22:58:41 ]

46376
Les économistes sont des cons et se plantent tout le temps comme des gros cons. Y'a qu'à voir les conseillers en économie, les intervenants pseudo conférenciers et les politiques économiques qu'on nous inflige depuis 60 ans. Des cons.

Edit: je réagis à la vidéo sur les coûts irrécupérables. Pour le mec tout est simple, 1+1=2. Bah il n'est pas très doué en psychologie humaine le gars, le nombre de paramètres à prendre en compte est un peu plus important. Comme ça a été dit pour le Concorde par-exemple (idem pour Airbus ensuite) rien n'a été perdu au final. Ces raisonnements débiles sont bien dignes d'un économiste.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 24/07/2018 à 01:02:23 ]

46377
Il n’est pas économiste mais physicien, et bon dans son domaine ! Mais là oui, certes le biais qu’il évoque existe, mais globalement c’est un peu trop simpliste / simplifié.
46378
x
Hors sujet :
Citation de kosmix :
je réagis à la vidéo sur les coûts irrécupérables. Pour le mec tout est simple, 1+1=2. Bah il n'est pas très doué en psychologie humaine le gars


C'est un vulgarisateur scientifique (assez réputé par ailleurs) qui met juste en garde contre un des nombreux fonctionnements irrationnels du cerveau humain. Un truc qui amène plein de gens à prendre de mauvaises décisions, sans s'en rendre compte.
Rien à voir avec un économiste, du genre à écrire des équations du style "prix = valeur x rareté".

Citation de kosmix :
Les économistes sont des cons et se plantent tout le temps comme des gros cons.

+1.042
(avec un taux de croissance positif de mon plussage)

[ Dernière édition du message le 24/07/2018 à 01:28:00 ]

46379
Le problème c'est d'aborder la question sous un seul angle : celui de l'économiste. Et en matière de science "exacte" on fait mieux.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

46380
x
Hors sujet :
D'ailleurs, vous savez que d'après une étude américaine, 71.8471% des statistiques sont fausses ?