opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
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le reverend

Bon, celui-là il me manquait comme thread.
J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.
C'est parti...
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

karloguan

Je suis certain d'avoir vu/entendu des gens qui en vivent et qui le font pas beaucoup mieux que moi (surtout relativement au temps qu'ils peuvent passer à travailler techniquement et artistiquement), je ne dis pas qu'ils en vivent bien.
La motivation par contre...savoir se vendre aussi
Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

gojats

+1 avec Karlo sur l'histoire du talent. Y'a des gens qui sont "sortis" avec leur projet artistique perso sans être réellement des lumières.
"Fils de", la bonne connaissance au bon moment, le bon réseau...etc
Y'a un paquet d'anecdote la dessus.
Et puis vivre de SA musique, et être musicien pro sont 2 choses différentes. Forcément liées, mais les métiers de la musique comportent plusieurs facettes.
Comme je connais des "Amateurs" qui ont des super niveaux et un réel talent, mais ne veulent absolument pas en faire leur principale activité et source de revenus.
faudrait ptêtre un topic la desssus
Un esprit sein dans un... cornichon ?
Le tout venant a été piraté par les mômes, on se risque sur le bizarre : https://soundcloud.com/gojats

karloguan

doit y'en avoir dans la section auto-production et business
Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

Karl Dekos

En fait, fut un temps où je faisais des nuits au boulot. Et pendant mes jours de repos je continuais à vivre la nuit. Je faisais de la musique au casque. Et je laissais la télé allumée à coté.
Bah plusieurs fois j'ai eu droit au même reportage sur M6 : Benjamin Braxton, la star de l'electro.
A un moment j'en ai eu marre de voir sa gueule et de penser à toute la génération Guetta. alors j'ai décidé de me créer un pseudo qui ferait vachement electro nouvelle vague tout en étant crétin : Karl Dikos !!
Tout ça pour dire que Benjamin Braxton il est pas plus doué que moi. Nan. Mais il est 10000 fois plus hype que moi. Ca change tout. Il en vit bien de son business maintenant.
Voila. Et finalement au moment de choisir un pseudo pour AF j'me suis dit que Dikos ça le faisait pas trop... alors j'ai mis Dekos pour garder l'esprit DJ.
On s'en fout je sais, je suis au boulot je vous rappelle, en plein milieu d'une pause qui ne sert à rien !!


Will Zégal

Disons pour résumé que j'aimerais pas devoir choisir entre : un minimum de stabilité et la musique. Ce serait horrible comme choix.
A part à se faire embaucher dans un orchestre symphonique national et de devenir ainsi fonctionnaire, je ne vois pas comment on peut avoir les deux, c'est clair.
Moi, j'ai tout lâché d'un coup pour faire de la musique. J'étais pas préparé : c'était une sorte de coup de tête ou plutôt d'urgence quand, à 30 balais, j'ai réalisé certaines choses.
Notamment, j'ai réalisé que, si je m'étais éclaté dans mes boulots, au fond de moi, j'avais toujours voulu être musicien, mais que finalement, je n'avais jamais osé y aller.
J'ai aussi vu certains de mes collègues et amis autour de la cinquantaine ou qui arrivaient en fin de carrière. Ils avaient ce qu'on appelle couramment une vie réussie : ils avaient un bon boulot avec un bon salaire, une maison payée ou presque, une famille plutôt unie, avec des enfants parfois en grande partie élevés dont ils avaient pu financer les études, les moyens de leurs loisirs, de partir en vacances, parfois d'avoir un bateau ou une résidence secondaire...
Et pourtant, chez certains, je sentais comme un regret, une nostalgie de ne pas avoir suivi certaines voies artistiques à laquelle ils s'étaient beaucoup donnés jeunes. Pour certains, c'était la peinture. Pour beaucoup, c'était la musique. Tous avaient carrément fini par arrêter, pris par leur vie professionnelle et familiale. Quand le temps dédié à une passion descend sous un certain niveau où l'on stagne et même on régresse, on finit par l'abandonner.
Ces gens n'étaient clairement pas malheureux. Il n'empêche que je sentais bien que cet abandon était un tâche dans leur vie. Beaucoup d'anciens musiciens qui avaient énormément tourné jeunes n'allaient même plus voir de concert, car voir d'autres gens s'éclater sur scène leur rappelait trop leur manque et leur frustration.
C'est ça dont je n'ai pas voulu. Je me suis alors dit que je préférais me planter et n'avoir ensuite aucun regret que de ne jamais essayer.
La chance que j'avais, entre autres, c'était de ne pas avoir de charge de famille. Mais je trouve dur le jugement selon lequel certains "sacrifient la bonne volonté de leur conjoint". Je connais pas mal de couples dont l'un fait une carrière artistique (musique ou arts plastiques) et dont l'autre assure la marmite et souvent les gosses (et c'est pas toujours la femme). C'est un choix de couple et personne n'est sacrifié dans l'affaire. Quand tu aimes quelqu'un, tu as envie de le soutenir et de l'aider à réussir dans son domaine. Je pense même que certains aiment leur conjoint notamment parce que c'est un(e) artiste et n'en voudraient pas s'il/elle était garagiste ou directeur marketing, même si il/elle gagnait 20 fois mieux sa vie.
Ce soutien n'est d'ailleurs pas propre au domaine artistique : j'ai vu des conjoints en chier pendant des années parce que l'autre reprenait des études ou qu'il prenait un boulot plus intéressant à des centaines de bornes ou lançait sa boîte. Dans tous ces cas, il n'y en a pas un qui sacrifie l'autre : ce sont des décisions de couple , des choix de vie et un soutien mutuel pour l'épanouissement de chacun.
Après, il y a probablement des cas où un conjoint est victime des choix de l'autre. Mais je pense qu'est victime qui veut et que, à moins de connaître clairement la position de chacun, on ne peut pas juger de l'extérieur si c'est un "sacrifice" volontaire ou pas.
En ce qui me concerne, pour les gens que je connais, j'ai l'impression que ceux qui ont fait le choix des sacrifices (notamment matériels) pour vivre leurs passions et envies sont plus heureux que ceux qui ont "assuré" professionnellement et financièrement, en sacrifiant leurs rêves.

Karl Dekos

Je vais montrer ça à ma femme ! Lol

W-Addict

Ce soutien n'est d'ailleurs pas propre au domaine artistique : j'ai vu des conjoints en chier pendant des années parce que l'autre reprenait des études ou qu'il prenait un boulot plus intéressant à des centaines de bornes ou lançait sa boîte. Dans tous ces cas, il n'y en a pas un qui sacrifie l'autre : ce sont des décisions de couple , des choix de vie et un soutien mutuel pour l'épanouissement de chacun.
Après, il y a probablement des cas où un conjoint est victime des choix de l'autre. Mais je pense qu'est victime qui veut et que, à moins de connaître clairement la position de chacun, on ne peut pas juger de l'extérieur si c'est un "sacrifice" volontaire ou pas.
En ce qui me concerne, pour les gens que je connais, j'ai l'impression que ceux qui ont fait le choix des sacrifices (notamment matériels) pour vivre leurs passions et envies sont plus heureux que ceux qui ont "assuré" professionnellement et financièrement, en sacrifiant leurs rêves.
Ma femme a repris ses études il y quelques années. 3 ans de dur labeur pour elle où la vie de couple n'est pas forcément celle qu'on attend. Je ne l'ai pas senti comme un sacrifice, car c'était important pour elle. Au delà de gagner plus de thunes c''était pour elle l'occasion de s'épanouir personnellement, d'être en adéquation entre ses valeurs et le métier qu'elle exerce.
Bientôt (moyen terme) ce sera mon tour de passer par une VAE. ça me laisse le temps de réfléchir à une éventuelle reconversion qui me rapprocherait de la musique, de la culture. Voire gros changement de vie (quitter la ville, toussa quoi).
Mon avis : si un choix est ressenti comme un sacrifice c'est quasi foutu d'avance. Certains choix sont difficiles, peuvent nous mettre face à de vraies questions. Mais un sacrifice c'est un signe que c'est pas un bon choix.
[ Dernière édition du message le 30/04/2014 à 12:58:34 ]

Bout'chou



Karl Dekos

En ce qui me concerne, pour les gens que je connais, j'ai l'impression que ceux qui ont fait le choix des sacrifices (notamment matériels) pour vivre leurs passions et envies sont plus heureux que ceux qui ont "assuré" professionnellement et financièrement, en sacrifiant leurs rêves.
Mais évidemment !! Perso je passe 70% de mon année au boulot. L'informatique c'est pas mon truc à la base. C'est très utile dans la vie mais coté business c'est totalement indigeste.
On va pas se raconter nos vies pendant des pages mais il est clair que tout ce qui nous rapproche de notre passion est forcément plus épanouissant. A partir du moment où tu es honnête avec toi même et que tu connais bien le sujet.
Tout n'est qu'une question d'argent. Je ne peux pas à mon âge annoncer à ma chère et tendre aujourd'hui que j'abandonne mon taf pour faire de la musique alors qu'on est co-locataires d'un appartement qu'on a pas les moyens de payer individuellement...
Ce serait totalement inconscient et d'un égoïsme monstrueux.
Peut on casser la stabilité d'une vie pour combler ses frustrations... Ca dépend des cas. Beaucoup de gens n'ont pas vraiment le choix. Et finissent par le payer. De là à parler de piège ?

gojats

Après être ou devenir artiste c'est quand même faire beaucoup de compromis et accepter de pas avoir tout à fait une vie comme les "autres".
Ou simplement de ne pas avoir envie de vivre comme les autres.
Un esprit sein dans un... cornichon ?
Le tout venant a été piraté par les mômes, on se risque sur le bizarre : https://soundcloud.com/gojats

Will Zégal

Comme musicien, les gens te regardent la plupart du temps comme une espère de branleur qui passe ses journées à rien foutre ou à s'amuser.

Même si beaucoup admirent le fait que tu aies fait ce choix, t'as toujours les mêmes questions / remarques débiles qui déboulent : mais tu fais quoi, sinon ? Et tu en vis ?
Comme si on demandait à un archi s'il "en vivait". Pourtant, je connais un paquet d'architectes qui tirent la langue.
Et j'en passe.
Mais je m'en fous : si je ne rejette pas la reconnaissance sociale, je me tape totalement de ne pas en avoir. Quant au pognon, oui, c'est souvent dur. Mais la qualité de vie que j'ai comme musicien et la liberté, je ne crois pas que je les échangerais à nouveau pour un taff bien payé.

karloguan

Je ne peux pas à mon âge annoncer à ma chère et tendre aujourd'hui que j'abandonne mon taf pour faire de la musique alors qu'on est co-locataires d'un appartement qu'on a pas les moyens de payer individuellement...
je rêverai de me trouver à nouveau dans cette situation, je ferai des choix drastiques !
Bon maintenant 3 gosses + crédit immo + travaux, c'est chaud....
Comme quoi tout est relatif
Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

Anonyme

Même si beaucoup admirent le fait que tu aies fait ce choix, t'as toujours les mêmes questions / remarques débiles qui déboulent : mais tu fais quoi, sinon ? Et tu en vis ?
Comme si on demandait à un archi s'il "en vivait". Pourtant, je connais un paquet d'architectes qui tirent la langue.


Karl Dekos


Oui tout est relatif, j'ai pas de gosses en plus.
Et j'ai la sérieuse impression de jeter des heures de travail musical par la fenêtre.
Tourment, dilemme, dans quelle étagère !? Je ne sais plus.
Si je sais en fait : si j'ai fait ce choix c'est parce que je connais un peu les concessions et leurs conséquences. J'ai vécu des périodes : appart misérable, voisins cas sociaux, fauché. Je connais aussi les détours qu'ont du prendre certains pour financer leur vie de producteur de musique inconnu au bataillon...
J'assume. Je ferai tout ce que je peux pour trouver la sortie mais je fais partie de ceux qui assument de vivre en marge de leurs propres désirs.
Et d'autres subissent le même sort en leur âme et conscience. Venez à moi frères, fabriquons de nos mains un nouveau label international : Frustrated Music
[ Dernière édition du message le 30/04/2014 à 13:26:25 ]

gojats

Mais je m'en fous : si je ne rejette pas la reconnaissance sociale, je me tape totalement de ne pas en avoir. Quant au pognon, oui, c'est souvent dur. Mais la qualité de vie que j'ai comme musicien et la liberté, je ne crois pas que je les échangerais à nouveau pour un taff bien payé.
La reconnaissance de qui ? et basé sur quoi ?
Les gens qui ne considèrent et façonnent leur entourage que par le compte en banque, les moyens financiers et les tafs soit-disant valorisant (directeurs, prof libérales..etc) ont une vision trop superficielle et trop matérielle.
La culture de l'emballage pour moi, ils ne s'entoure que de certaines catégorie dans le but de sa valoriser eux même.
Aucun intérêt d'avoir de la reconnaissance de ces gens là.
Un esprit sein dans un... cornichon ?
Le tout venant a été piraté par les mômes, on se risque sur le bizarre : https://soundcloud.com/gojats

Karl Dekos

Aucun intérêt d'avoir de la reconnaissance de ces gens là.
De manière plus générale on peut dire qu'il ne sert à rien d'avoir de la reconnaissance de gens qui ne comprennent pas ce que tu fais et pourquoi tu le fais.
La reconnaissance des gens qui comprennent est forcément plus valorisante.

Bout'chou

D'accepter aussi que même si ce qu'on fait reste une passion, c'est aussi devenu un travail sur lequel on sera jugés constamment et qui fera que on n'aura plus trop le droit à l'erreur si on veut continuer.


Djeeloo

-> Will Zégal, que dis ta compagne de ton choix de barbichette ?

( Allez,

L'esprit c'est comme un parachute: Il marche mieux quand il est ouvert.

Anonyme

Citation :
Même si beaucoup admirent le fait que tu aies fait ce choix, t'as toujours les mêmes questions / remarques débiles qui déboulent : mais tu fais quoi, sinon ? Et tu en vis ?
C'est un truc récurrent : quand je dis aux gens ce que je fais, cad de la musique, on me répond invariablement, nan mais comme boulot tu fais quoi ?
Ce à quoi j'ai envie de répondre que d'une qu'est ce que ça peut bien te foutre, et de 2 faut arrêter de résumer les gens à leur situation administrative professionnelle.
Ca m'est arrivé de dire que je faisais équarrisseur de chevaux, bon, on m'a regardé de traviole toute la soirée, mais je riais sous cape.

Karl Dekos

Ne refais pas ce genre de blague dans une soirée vegan surtout !!
Tant qu'à faire t'as qu'à dire que tu produis pour des grands noms incognito

Splotch

Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!!

Karl Dekos


Anonyme


Anonyme


Mais tellement savoureux.
[ Dernière édition du message le 30/04/2014 à 15:38:39 ]

Karl Dekos

Le lièvre qui fume vous souhaite en tout cas d'être en accord avec votre subconscient musical qui est tyrannique !!
Non seulement il ne lâche jamais l'affaire mais en plus il est particulièrement bruyant.
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