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Le test - Test IK Multimedia Sampletank L

SampleTank porte bien son nom : c'est un réservoir à échantillons sonores... Ou bien un expandeur évolué, si vous préférez, puisque la quantité de sons disponibles n'est limitée que par la place de votre disque dur.

La société italienne IK Multi­mé­dia a décidé de répar­tir son logi­ciel en plusieurs offres :

  • Sample­Tank XL dispose de 4 CD-ROM de samples, propose l’im­por­ta­tion Akai et peut lire n’im­porte quel fichier au format Sample­Tank. Les 4 CD comprennent les CD propres à Sample­Tank XL, plus ceux de la version L
  • Sample­Tank L contient moins de CD de samples mais peut égale­ment impor­ter les échan­tillons Akai
  • Sample­Tank LE qui est fourni avec tous les CD d’échan­tillons sonores édités par IK Multi­me­dia
  • enfin, il ne faut pas oublier Sample­Tank Free, version gratuite et fonc­tion­nelle, qui ne peut lire que les sons dédiés à cette version (moins nombreux que ceux des versions supé­rieures) et qui est limité dans l’éten­due sonore (en nombre d’oc­taves).

Notez que vous pouvez mettre à jour faci­le­ment votre Sample­Tank vers les versions supé­rieures en passant par le site de l’édi­teur.

Sample­Tank existe en tant qu’ins­tru­ment [def]VST[/def], à utili­ser, donc, dans les logi­ciels compa­tibles VST (Cubase, Logic, ou même Sonar avec le module Direc­tiXer), mais aussi en [def]RTAS[/def] (pour Protools) et [def]MAS[/def] (Pour MOTU Digi­tal Perfor­mer).

NB : pour ceux qui connais­saient les « anciennes versions » de Sample­Tank, la version DJ n’existe plus.

Instal­la­tion

La 'face avant' de l'expandeur virtuel SampleTank de IK MultimediaLe manuel papier de Sample­Tank est en anglais, mais vous dispo­sez sur le CD-ROM d’ins­tal­la­tion de la version française du manuel, au format PDF.

En tout état de cause, le logi­ciel est telle­ment simple à utili­ser qu’on se passe faci­le­ment de manuel.

Petite contrainte lors de l’ins­tal­la­tion : pour débri­der le logi­ciel (qui par défaut est limité à 3 voix de poly­pho­nie au lieu de 128), il vous faudra récu­pé­rer un numéro d’ac­ti­va­tion soit sur le site Inter­net de IK Multi­me­dia, soit par la poste via le distri­bu­teur du logi­ciel. Cette opéra­tion ayant pour but d’évi­ter le pira­tage du logi­ciel, rend l’ins­tal­la­tion un peu fasti­dieuse pour qui ne dispose pas d’In­ter­net.

La « face avant » de l’ins­tru­ment est sobre, peu char­gée. Bref, on peut se fier rapi­de­ment à son intui­tion pour utili­ser cet expan­deur virtuel.

Fonc­tion­na­li­tés

Comme je vous le disais tout à l’heure, Sample­Tank est extrê­me­ment simple à utili­ser. Il ressemble à un petit expan­deur hard­ware (à la diffé­rence qu’il possède plusieurs centaines de méga­oc­tets d’échan­tillons sonores).

L’ac­cès aux échan­tillons sonores est intui­tif et surtout très rapide, tous les programmes de sons étant clas­sés par caté­go­ries et sous caté­go­ries. Un exemple que les construc­teurs d’ex­pan­deurs feraient bien de suivre ! Idéal pour retrou­ver ses instru­ments préfé­rés. L'accès aux échantillons sonores est intuitif et surtout très rapide, tous les programmes de sons étant classés par catégories et sous catégories

 

Moteur de recherche interne à SampleTankSample­Tank étant un « réser­voir à samples », vous pour­riez rapi­de­ment vous perdre dans la quan­tité d’échan­tillons utili­sés. Heureu­se­ment, outre le clas­se­ment intel­li­gent par réper­toire / caté­go­rie, vous dispo­sez d’un mini «  moteur de recherche  ».

Tous les sons four­nis avec Sample­Tank (ainsi que les sons Akai impor­tés) contiennent des mots clefs, qui vous permettent de trou­ver les sons selon certains mots en un clic. Vous pouvez même ajou­ter ces mots clefs dans une liste de «  favo­ris  » pour y accé­der plus vite la fois suivante.

Vous pouvez choi­sir que le son soit joué en [def]mono­pho­nique[/def] (bien pour les leads) ou en [def]poly­pho­nique[/def]. La plupart des instru­ments possèdent des para­mètres de modu­la­tion (jusqu’à 5) en fonc­tion de leur nature : brillance, enve­loppe, hauteur du son… Ce qui est pratique, c’est que les para­mètres affi­chés sont ceux qui seront le plus proba­ble­ment utili­sés pour modu­ler le son. Encore une fois, c’est le côté rapide et pratique et non la complexité qui est privi­lé­gié. Certains trou­ve­ront peut-être que l’on ne peut pas assez modi­fier de para­mètres pour «  bidouiller  » le son, mais la voca­tion de Sample­Tank est surtout d’être un grand expan­deur plutôt qu’un synthé­ti­seur. Il reste néan­moins la possi­bi­lité de modi­fier de nombreux para­mètres sur les effets (chaque effet dispose lui aussi de 5 para­mètres modi­fiables via des contrô­leurs MIDI). Les para­mètres de modu­la­tions utili­sés (control change) sont visibles en cliquant simple­ment sous les boutons.

À gauche, les 4 para­mètres perma­nents de chaque instru­ment. À droite, les 5 para­mètres propres à chaque effet :

Seules les valeurs sont affichées Seules les valeurs des para­mètres sont affi­chées
 
Les numéros de contrôleurs MIDI ainsi que leur valeur sont affichés Les numé­ros de contrô­leurs MIDI ainsi que leur valeur sont affi­chés

La multi­tim­bra­lité de Sample­Tank, de 16 voix, permet de l’uti­li­ser comme expan­deur complet (et à la rigueur de se canton­ner à son utili­sa­tion exclu­sive si l’on ne dispose pas de beau­coup de maté­riel).

Enfin, sauve­gar­der votre morceau (que ce soit dans Cubase ou Logic) enre­gistre égale­ment tous les para­mètres modi­fiés sur Sample­Tank. Vous pouvez néan­moins sauve­gar­der ces para­mètres indé­pen­dam­ment du morceau, afin par exemple de les réuti­li­ser ulté­rieu­re­ment dans un autre morceau.

Sons

Tous les instru­ments sont réper­to­riés dans un petit fasci­cule, ce qui s’avère pratique, même si de toutes manières les sons étant clas­sés par réper­toires, on y trouve faci­le­ment le son que l’on recherche. La plupart des échan­tillons proviennent de la propre produc­tion de IK, mis à part certains échan­tillons signés Master­bits.

Le mieux pour vous convaincre (ou non) de la qualité des instru­ments, c’est d’écou­ter les démons­tra­tions en MP3 sur le site. Ce que l’on peut dire en tous cas assez rapi­de­ment, c’est que certains instru­ments sont d’ex­cel­lente facture, là où une mino­rité de sons demeurent par contre vrai­ment moyens.

Un bon point pour les instru­ments suivants :

  • les sons de batte­rie, qui sont précis et nombreux. Les DJ appré­cie­ront égale­ment les nombreuses boucles de batte­rie dispo­nibles,
  • certaines basses sympa­thiques (en jouant fort, on entend le freeze sur le manche),
  • les flûtes (la flûte traver­sière comme la flûte indienne) dont l’at­taque est très pure, et qui dans un ensemble «  orches­tral  » sont très réalistes
  • les instru­ments à cordes, qui ont un grain très agréable (on entend le frot­te­ment de l’[def]archet[/def]), et malgré une certaine diffi­culté à dispo­ser d’une grande richesse d’ex­pres­sion (éter­nel problème avec les cordes frot­tées !), vous risquez d’être bluf­fés par la qualité et le grain de ces instru­ments.

En revanche, les sons de piano sont de qualité très moyenne, peut-être parce qu’ils sont mono­couches (c’est à dire qu’un seul son est attri­bué à une touche, quelque soit le niveau sonore). Les notes aiguës sur le « piano grand » restent hono­rables mais dans les basses et les médiums, je n’ai pas du tout été convaincu. Sur certaines voix, on entend les arte­facts des boucles. La clari­nette a un grain parfait, mais demeure un peu statique, ce qui nuit au réalisme du jeu…

Malgré ces quelques instru­ments un peu «  ratés  », ne jetons pas la pierre à IK tout de même. Sur une aussi grande quan­tité de sons (2 Go de samples pour la version XL !), il est normal que tous les sons ne soient pas parfaits (pas de chance, je suis pianiste, alors j’écoute le piano !). Il est juste éton­nant de voir se côtoyer certains sons médiocres avec des sons d’ex­cel­lente qualité. A vrai dire, on s’en rend aussi compte parce que l’on peut écou­ter les deux «  extrêmes  » en un clic de souris. Ce qui est rassu­rant, c’est que, dans tout expan­deur, on utilise plei­ne­ment les instru­ments qui nous plaisent et oublions bien vite ceux qui ne nous disent rien.

Dans l’en­semble, les aiguës sont souvent très précises, mais les sons manquent parfois de chaleur, de présence dans les basses fréquences. Chaleur qu’il faudra parfois corri­ger avec certains effets.

Pour finir, sachez qu’il est possible d’im­por­ter les échan­tillons Akaï (versions XL et L), chose très appré­ciable car agran­dis­sant parti­cu­liè­re­ment la quan­tité de sons dispo­nibles, et que de nouveaux instru­ments gratuits sont régu­liè­re­ment mis à dispo­si­tion via Inter­net sur le site de l’édi­teur.

Effets

La partie effets de Sample­Tank est suffi­sam­ment impor­tante pour que nous lui réser­vions un chapitre entier.

Jusqu'à 4 effets... Par instrumentCe que j’ai trouvé puis­sant dans Sample­Tank, c’est la possi­bi­lité de cumu­ler jusqu’à 4 effets par instru­ment. En effet, dans la plupart des expan­deurs maté­riels, on dispose géné­ra­le­ment de 2 effets… pour l’en­semble des 16 instru­ments. Ce qui fait que, bien souvent, les programmes joués seuls sonnent d’en­fer, alors qu’en mode multi­tim­bral, tout à coup, ils sonnent «  cheap  », car le gros son était en bonne partie généré par les effets.

Avec Sample­Tank, chaque son dispose de ses propres effets. Ainsi, le problème ne se pose plus ! Les ressources [def]CPU[/def] consom­mées restent raison­nables dans la mesure où les instru­ments n’ont pas tous besoin d’ef­fets complexes. Surveillez tout de même la jauge de consom­ma­tion CPU dans Cubase si vous avez envie d’abu­ser des effets tout en utili­sant beau­coup de poly­pho­nie !

Si vous préfé­rez utili­ser le même effet sur plusieurs instru­ments, il est préfé­rable de router la sortie des instru­ments de Sample­Tank vers une même sortie parmi les 4 sorties stéréo, et d’uti­li­ser un effet externe.

La panoplie d'effets de SampleTank !Vingt types d’ef­fets sont dispo­nibles sur Sample­Tank :

  • Compres­seur : très simple mais aussi un peu limité au niveau des para­mètres, puisque l’on ne peut modi­fier que le taux de compres­sion
  • Egali­seur : 3 égali­seurs, dont un semi-para­mé­trique
  • Réver­bé­ra­tion & «  ambiance  » : des effets clas­siques. A vous de juger si vous aimez le grain ou pas
  • Reverb delay : comme son nom l’in­dique, cet effet cumule une réver­bé­ra­tion calquée sur un délai
  • Filtres : cette partie est assez inté­res­sante. En effet, d’une part vous dispo­sez de plusieurs types de filtres : [def]passe bas[/def], [def]passe haut[/def] et [def]passe bande[/def]. D’autre part, les filtres ont de 1 à 4 pôles. La fréquence de coupure ainsi que la réso­nance sont para­mé­trables. Plusieurs modes sont possibles :
    • Filtre avec LFO
    • Filtre suivant une enve­loppe [def]AR[/def]
  • Wah-wah, contrô­lables via un contrô­leur externe (par exemple via une pédale d’ex­pres­sion, utili­sée comme pédale wah-wah), ou bien de manière auto­ma­tique à partir de l’en­ve­loppe
  • Deux chorus, l’un étant plus riche (et plus gour­mand en CPU) que l’autre
  • Un flan­ger
  • Deux [def]modu­la­tion[/def]s : en ampli­tude (AM) et en fréquence (FM)
  • Un «  auto­pan  » qui fait oscil­ler le son d’une enceinte vers l’autre
  • Un clas­sique tremolo
  • Un rotary spea­ker
  • Un effet salis­sant «  lo-fi  »
  • Une distor­sion, ou plutôt 5 types de distors­tion, dont 1 de type « solid state », une satu­ra­tion bête et méchante, et deux modèles d’am­plis à tube pour guitare
  • Un effet «  phono­gram  » (bruit des craque­ments d’un vinyle) fort à la mode
  • Un slicer. Quelques remarques sur ce dernier effet : le slicer est une [def]enve­loppe[/def] synchro­ni­sée sur le [def]tempo[/def] de votre [def]séquen­ceur[/def]. Ceci permet de hacher le son de diffé­rentes manières (vous dispo­sez à cet effet de plusieurs motifs prédé­fi­nis). A utili­ser surtout en musique élec­tro­nique, par exemple à mettre sur des voix.

Notez en outre que vous pouvez synchro­ni­ser les effets suivants sur le tempo de votre séquen­ceur : le délai (Delay BPM), le filtre (Filter BPM), le flan­ger (Flan­ger BPM), la pano­ra­mique auto­ma­tique (Auto­Pan BPM) et enfin le tremolo (Tremolo BPM).

Perfor­mances

A condi­tion de ne pas abuser des effets, Sample­Tank se montre raison­nable en ce qui concerne la consom­ma­tion du [def]CPU[/def]. Le seul moment où toute la puis­sance de l’or­di­na­teur est utili­sée, c’est lors du char­ge­ment des échan­tillons en mémoire [def]RAM[/def].

Concer­nant la consom­ma­tion de [def]mémoire vive[/def], IK Multi­me­dia a déve­loppé une méthode de compres­sion dyna­mique appe­lée «  2 pack  » et qui permet de réduire de moitié la place prise par les samples char­gés en [def]RAM[/def]. Bien utile quand on utilise en paral­lèle d’autres instru­ments ou effets qui prennent beau­coup de place en [def]RAM[/def].

La poly­pho­nie de Sample­Tank peut monter jusqu’à 128 voix. Cepen­dant, pour limi­ter la consom­ma­tion en CPU, vous pouvez la réduire. En tant que réfé­rence, IK indique qu’un PIII 500 peut avoir une poly­pho­nie de plus de 100 notes, un Power Mac G3 350 ne suppor­tant qu’un maxi­mum de 32 voix. En ce qui me concerne, sur mon PIII 933, utili­ser les 128 voix de poly­pho­nie simul­ta­né­ment* n’a consommé que 55% des ressources CPU sur un instru­ment compor­tant 2 effets.

* La méthode consiste à appuyer sur la pédale de sustain et de jouer, sur un instru­ment à relâ­che­ment long, les notes d’un clavier 88 notes deux fois de suite.

Vu la capa­cité des disques durs actuels, je vous conseille, pour des ques­tions de confort évidents, de copier l’en­semble des CD-ROM sur votre disque dur. Pour ma part, j’ai une parti­tion «  stockage  » qui contient tous les CD que j’uti­lise, et cela s’avère bien plus pratique que d’in­sé­rer les CD-ROM néces­saires à chaque char­ge­ment d’ins­tru­ment.

Conclu­sion et avis person­nel

En pratique, je ne me lasse pas d’uti­li­ser Sample­Tank. Il est vrai que j’ai critiqué certains instru­ments (le piano par exemple). Autant je fuis les instru­ments que je n’apré­cie pas, autant j’use (et j’abuse) des sons qui me plaisent !

Sample­Tank se veut être un instru­ment «  prêt à l’em­ploi  », effi­cace, donc, et riche en sono­ri­tés. Il est appré­ciable de pouvoir l’uti­li­ser dans sa simpli­cité, sans se poser de ques­tions sur les sons, et de se consa­crer à la partie pure­ment musi­cale. Utili­ser Sample­Tank tel quel peut conve­nir pour certains styles musi­caux qui ne requièrent pas trop d’ori­gi­na­lité dans les instru­ments mais plutôt un certain réalisme.

En revanche, s’il s’agit de faire de la musique plus créa­tive au niveau des sono­ri­tés (musique élec­tro­nique par exemple), un synthé­ti­seur virtuel du type  »analo­gique" peut être un bon complé­ment. Pour ma part, je dispose de synthés analo­giques qui me permettent d’avoir ma dose de bidouille sonore.

Enfin, n’ou­blions pas qu’une version gratuite (Sample­Tank Free) du logi­ciel existe et peut être télé­char­gée sur le site de l’édi­teur. Il ne s’agit pas d’une version de démons­tra­tion mais réel­le­ment d’une version complète, simple­ment bridée dans ses possi­bi­li­tés. Ceci permet notam­ment de profi­ter de ce logi­ciel, et de voir ce qu’il en est avant de se déci­der éven­tuel­le­ment pour une version supé­rieure.

  • Jusqu'à 4 effets par instrument
  • Simplicité d'utilisation, rapidité d'accès aux fonctionnalités
  • Certains instruments sont très réalistes
  • Importation AKAI possible (sur la version XL uniquement)
  • Sons gratuits à télécharger régulièrement sur le site de l'éditeur
  • Certains instruments qui ne sont vraiment pas à la hauteur de l'ensemble
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