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sleepless
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Anonyme
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Citation :
Le piano à 60 000 boules dont tu parles, il n'est déplacé pour des concertistes que dans des salles dont l'acoustique permet d'entendre la différence, c'est à dire des auditoriums, des opéras : ça représente quoi : 1% des salles où l'on jour de la musique en France?
Sans compter qu'en réalité, ces salles disposent souvent déjà d'un tel piano à résidence.
Sans même parler de prix, il est assez complexe de déplacer un piano à queue : c'est évidemment ultra-lourd et maxi-volumineux, et sujet à des gros soucis de désaccordage dûs aux conditions de transport et/ou à des changements de température, et c'est plus compliqué à accorder qu'une basse.
Bref, sans dire que ça arrive jamais, tous les artistes ne partent pas avec leur propre piano.
Nico53
De mon expérience, je militais déjà pour que la petite salle de concert que j'exploite au boulot serve plutôt pour une programmation chanson/acoustique, et non pas à du hard rock comme c'est trop souvent le cas, avec des batteurs bûcherons et des guitaristes qui se sentent obligés de venir avec leur 4*12 sur un plateau de 40m2 pour jouer devant 100 personnes...
Donc, ok... je partage ce point de vue : il y a des lieux qui permettent de faire certaines choses, et d'autres pas.
Mais de mon point de vue, c'est aussi une sorte d'éducation à inculquer aux programmateurs de salles qui font tout et n'importe quoi, sans jamais prendre en considération ce point technique... ou pire en écartant l'expertise de leur propre régisseur son résident.
... et je ne parle pas de la frustration des artistes locaux qui voient un outil coûteux devenir inaccessible, sans bien comprendre quels sont les enjeux.
Parce que c'est facile de dire "Yfo, Yaka", mais dans la vraie vie, on a beau être patient et pédagogue, c'est quand même pas évident de convaincre les acteurs culturels locaux du bien fondé de l'utilisation d'un lieu pour tel ou tel type d'activité artistique alors qu'on est un simple régisseur ou technicien "éxécutant", si j'ose dire... d'autant que ces postes sont souvent attribués à des contrats précaires ou des intermittents qui ont une liberté de ton et d'expression limité, si vous voyez ce que je veux dire.
Je reviens quand même sur certaines affirmations que j'ai lu...
... suite à mon affirmation sur le fait que les 3/4 des batterie électroniques en circulation étaient des daubes :
On peut dire la même chose pour les guitares acoustiques : Les 3/4 des guitares que l'on trouve sont des merdouilles.
Est-ce que ça permet de dire ou déduire que la guitare acoustique c'est nul ? Ben non.
Il ne faut pas oublier que la batterie occupe - avec la voix - une place particulière (et notamment la grosse caisse) dans notre culture musicale commune. Faire sonner un mix avec une guitare pourrie, c'est possible. Faire sonner un mix avec une batterie pourrie, c'est déjà beaucoup plus compliqué.
Sans compter qu'en réalité, ces salles disposent souvent déjà d'un tel piano à résidence.
Sans même parler de prix, il est assez complexe de déplacer un piano à queue : c'est évidemment ultra-lourd et maxi-volumineux, et sujet à des gros soucis de désaccordage dûs aux conditions de transport et/ou à des changements de température, et c'est plus compliqué à accorder qu'une basse.
Bref, sans dire que ça arrive jamais, tous les artistes ne partent pas avec leur propre piano.
Ce que tu dis était vrai il y a 10 ou 20 ans... mais les temps ont bien changé, et les budgets sont gérés autrement désormais.
Je t'invite à venir voir comment ça marche dans les théâtres municipaux, ou le réseau scène nationale, par exemple.
Aujourd'hui, mis à part les auditoriums classique, il est bien rare de trouver un piano à queue sur un plateau.
Pourquoi ?
1/ parce que les programmations ont fondues comme beurre au soleil et que l'achat d'un piano représente un achat difficilement amortissable, sauf peut être à très très long terme.
2/ Les fiches techniques sont devenues plus rigides, et quand l'artiste demande un Steinway D, tu ne peux pas forcément fournir un Yamaha C3... donc c'est impossible de faire un investissement qui convienne à toutes les situations.
3/ Il y a des accordeurs/loueurs de piano qui font un boulot formidable pour des prix tout à fait respectables au regard des budgets des théâtres aujourd'hui.
4/ Le transport n'est pas forcément une étape rédhibitoire... Même sans robot de manutention.
Personnellement, je peux rapporter l'expérience qu'on a avec le loueur de piano avec lequel on a un marché au boulot, qui bosse à l'ancienne : le piano sort du camion sur un tube en acier, il est transporté sur un chariot à roulette... etc... ça demande un peu d'expérience, et d'user de quelques astuces, mais c'est loin d'être aussi difficile qu'il n'y parait, même pour un grand concert...
On livre même des pianos dans une cave dans laquelle se trouve une autre salle de concert pour laquelle je bosse... On passe par un escalier pourri, et ça marche... bon, c'est pas des grand concert dans ce cas, mais plutôt des 1/4 de queue type Yamaha C1 ou des droits... mais quand même.
Enfin, de mon expérience, ce qui nous pousse à installer un piano à queue, c'est plus l'artiste lui-même que "le bon sens"... Il y a clairement des cas où un piano numérique pourrait faire le job, et où pourtant on croise des pianos acoustiques... volonté artistique ou pas... tout devrait pouvoir être négociable, mais les prods font souvent de l'excès de zèle avec leurs artistes et imposent parfois des solutions technique ubuesque, sous prétexte que "l'artiste veut..."
Bref... De mon point de vue, c'est aussi un truc très français dans l'attitude... nos amis Belges ou Québecquois sont nettement plus cool et arrangeant.
Enfin, il faut bien comprendre que les tournées se soulagent de plus en plus d'une partie de leur fiche technique sur les organisateurs.
C'est souvent au théâtre de fournir l'éclairage, le systèmes son, la régie, le parc micro, le câblage, le backline ET le piano.
L'exemple qui me vient en tête, c'est la tournée de Malouff où la prod vient les mains dans les poches. Le théâtre fourni absolument tout, jusqu'à l'ingé son retour.
ça permet de faire baisser les prix de vente des spectacles... parce que c'est la crizzzz' ma bonne dame
La bière sera pour moi si on se croise.
C'est noté
[ Dernière édition du message le 24/05/2015 à 14:20:21 ]
Nico53
Les 3/4 des batteries acoustiques en service ne sont pas accordées, ont des ferrailles comme cymbales et des peaux qui datent de 1998.
Pas de bol pour toi… on doit pas croiser les même kits et les mêmes batteurs alors
Chez moi les kits acoustiques sont hautement plus respectables que ce que tu décris…
Par contre, les deux fois où on m'a imposé une batterie électronique, c'était un DTXplorer… beurk.
Mais admettons, ne faisons pas de quelques exemples isolés une généralité.
Le piano à 60 000 boules dont tu parles, il n'est déplacé pour des concertistes que dans des salles dont l'acoustique permet d'entendre la différence, c'est à dire des auditoriums, des opéras : ça représente quoi : 1% des salles où l'on jour de la musique en France? A partir du moment où il est repris par une façade, personne dans le public ne sera plus capable de faire la différence avec un piano électronique ou un acoustique.
Et bha détrompe toi…
Barbara Hendricks, Kent, Alain Chamfort, Juliette, Vincent Delerm, Bénabar, Emily Loizeau, Cali, etc…
C'est loin d'être de sombres inconnus du classique, et pourtant on les voit avec un piano à queue sur des tournées théâtre avec des jauges variant entre 500 et 2000 places…
Bref, des salles, où tu composes avec le son acoustique du plateau quand tu mixes, parce que tu n'as pas le choix… ça fait une différence importante… et je t'assure que le public le voit et le ressent.
On parle de tournées avec 60 ou 80 dates par an, dans des théâtres dans toute la France… pas sûr que ça fasse "1% des salles" comme tu dis…
Perso, je parle de "salles de spectacles", pas d'obscurs caf'conc', pour que les choses soient bien claires
(avec tout le respect que j'ai pour le travail des gens qui ont le courage de faire du caf' conc', je vois très bien ce que ça représente)
[ Dernière édition du message le 24/05/2015 à 14:53:17 ]
microwAves
Et bha détrompe toi…
Barbara Hendricks, Kent, Alain Chamfort, Juliette, Vincent Delerm, Bénabar, Emily Loizeau, Cali, etc…
C'est loin d'être de sombres inconnus du classique, et pourtant on les voit avec un piano à queue sur des tournées théâtre avec des jauges variant entre 500 et 2000 places…
Bref, des salles, où tu composes avec le son acoustique du plateau quand tu mixes, parce que tu n'as pas le choix… ça fait une différence importante… et je t'assure que le public le voit et le ressent.
On parle de tournées avec 60 ou 80 dates par an, dans des théâtres dans toute la France… pas sûr que ça fasse "1% des salles" comme tu dis…
Perso, je parle de "salles de spectacles", pas d'obscurs caf'conc', pour que les choses soient bien claires
(avec tout le respect que j'ai pour le travail des gens qui ont le courage de faire du caf' conc', je vois très bien ce que ça représente)
Pour les cas que tu cite, je ne me prononce pas, j'ai pas eu l'occasion de bosser dessus, donc la partie logistique m'est inconnue... Mais TRES souvent, quand une grosse tournée musique actuelle voyage avec un piano... C'est une piano numérique, dans une carcasse de piano à queue. Et ça j'en ai vu énormément, dans des salle allant du theatre petit/moyen, aux zénith et plus gros...
Nico53
Pour les cas que j'ai cité, c'est un piano acoustique 3/4 minimum... un vrai.
Et puis dans les config Zeniths, on s'en fout d'avoir un piano numérique, le son acoustique de l'instrument est couvert par la diff... ce qui n'est pas le cas dans un théâtre généralement.
[ Dernière édition du message le 24/05/2015 à 16:05:43 ]
Nico53
Parce que mettre un nordStage dans une boîte en bois, c'est bien mignon, mais le public n'est pas débile et entend bien que c'est un fake quand la jauge est modeste... C'est aussi des questions de mise en scène...
Il n'y a pas de solution toute faite, juste des cas particuliers, où quand on bosse sur un projet où l'acoustique est prépondérant et où on peut jouer avec confortablement, dans le cadre d'une tournée de salles moyennes, on fait plus volontiers le choix d'un véritable instrument acoustique...
... et puis le cas des contraintes des petites salles, où le son direct est parfois problématique... et là, c'est un peu du cas par cas selon les projets...
... et puis le cas des très grandes salles où le son acoustique direct, on s'en "bat les coui**es", et on opte alors pour la solution logistique et organisationnelle la plus pratique. Reste simplement à considérer les besoins/attentes du musicien.
[ Dernière édition du message le 24/05/2015 à 16:13:04 ]
matthieu.tibi
Put*** je vais pas assez souvent écouter de la varièt
Nico53
Des pianos numériques dans une carcasse de piano à queue ??
Put*** je vais pas assez souvent écouter de la varièt
Si tu savais...
Pire, la carcasse n'est même pas authentique ;p
C'est souvent du contreplaqué, du sapin, et un bon coup de peinture noire, et Basta.
... et puis tu serais surpris de voir ce qu'on voit parfois sur certaines tournées, et pas forcément sur de la variété d'ailleurs...
(Non, je ne parlerai pas du GuitarRig de Rammstein et leur caisse à savon vide en guise d'ampli alignés au plateau).
... la mise en scène... c'est un critère important dans le spectacle, autant que le son, autant que le concept artistique... c'est ce qui génère tant de compromis frustrants pour certains...
[ Dernière édition du message le 24/05/2015 à 16:41:39 ]
Anonyme
Hors sujet :
Citation :
Ce que tu dis était vrai il y a 10 ou 20 ans... mais les temps ont bien changé, et les budgets sont gérés autrement désormais.
Je t'invite à venir voir comment ça marche dans les théâtres municipaux, ou le réseau scène nationaley a confusion, on parlait des scènes de type salle Pleyel ou salle Poirel, qui effectivement ne représentent pas la majorité des salles en France, et perso j'ignore totalement ce qui se passait y a 20 ans, j'étais ado, je parle bien de ce qui se passe maintenant.
Mais ça constitue une exception et pas une règle. (à noter que ces salles ont une acoustique totalement irréprochable)
Nico53
J'ai déjà vu du jazz à Pleyel (Julien Lourau, je crois), et le son n'était vraiment pas terrible... pourtant j'étais 2 rangs devant la régie, quasi au centre de la salle. Pas "fort"... juste désagréable... réverbéré, imprécis... crado...
[ Dernière édition du message le 24/05/2015 à 16:47:12 ]
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