réactions au dossier Quels sont les outils utilisés pour le mastering ?
- 79 réponses
- 19 participants
- 5 155 vues
- 23 followers

Los Teignos

Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

Anonyme

les exciters et autres « élargisseur stéréo » qui sont si souvent mal utilisés que j’ai plutôt envie de les déconseiller.
Pourquoi ?
Quand j’utilise ça, à travers l’application de mastering, j’entends un espace sonore plus large mais très vite, après avoir finalisé la masterisation, je ne m’en aperçois plus.
Je dois sans doute mal l’utiliser.

rroland

L’exemple le plus flagrant étant cette personne qui vient au studio de mastering, et me fait écouter ce qu’elle a réalisé via son portable, demandant des conseils pour améliorer son travail à la maison.
Je jette un œil et une oreille, et je lui exporte son fichier, puis le même en retirant exciter et élargisseur.
Puis je passe de l’un à l’autre en lui faisant écouter (sur un système de monitoring sérieux).
Il préférait de loin sans ces deux traitements : l’exciter rendait le son plus teigneux, et l’élargisseur plus flou et un peu mou. Le client voulait absolument savoir ce que j’avais fait : retiré deux traitements inutiles.

Jean-Marc Boulier

La distorsion harmonique (ce qu'ajoute les exciters) n'est pas facile à entendre si on n'a pas l'entraînement et le monitoring adéquats. Du coup la tendance naturelle est d'en mettre beaucoup (trop).
Idem pour l'élargissement stéréo : il est rare d'avoir une reproduction fidèle en home studio car cela requiert une parfaite symétrie acoustique et une bonne cohérence de phase des moniteurs. Du coup il est facile d'en mettre trop sans s'en rendre compte (bien qu'en général une vérification en mono devrait mettre la puce à l'oreille).
Jean-Marc
[ Dernière édition du message le 25/10/2021 à 13:17:25 ]

Darkmoon

Idem pour l'élargissement stéréo : il est rare d'avoir une reproduction fidèle en home studio car cela requiert une parfaite symétrie acoustique et une bonne cohérence de phase des moniteurs. Du coup il est facile d'en mettre trop sans s'en rendre compte (bien qu'en général une vérification en mono devrait mettre la puce à l'oreille).
Si l'on observe et nous nous assurons que le « correlation meter » ne dépasse jamais vers les valeurs négatives (hors phase), il est quand même possible que ce soit trop, que ça rende le mix plus flou~mou? Ou c'est seulement lorsque l'on n’est pas conscient des hors phase qu’il y a problème?
Perso, mixant principalement au casque, je valide avec me oreilles sur plusieurs systèmes ensuite, mais m'arrange pour que le « correlation meter » ne tape presque jamais (ou très peu, pas plus que -0.25, de très courtes durées). C'est bon comme « pis-aller »?
"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

Jan mk2

D'autre part, le corrélateur de phase (ou "corrélation meter" pour ceux qui causent la langue de Shake ce peer) peut être un piège pour qui ne sait pas trop comment ça fonctionne. Le corrélateur de phase compare la phase des deux canaux, mais en fait il ne sais pas faire dans le détail. Sur un signal complexe (comme de la musique, normalement) si la part des signaux en phase est supérieure à la proportion de ceux qui ne sont pas en phase, le corrélateur indique que tout va bien. Par exemple, le kick, la basse et le chant sont trois composantes importantes de beaucoup de musiques au 21ème siècle, et si vous mixez ces trois éléments avec au fond un clavier hors phase, vos oreilles peuvent vous le dire, le corrélateur n'y verra que du feu.
La manière de contourner ça est de mettre la piste du clavier en solo, et dans ce cas, le corrélateur indiquera s'il y a un souci.
Ensuite, c'est l'écoute en mono qui donne de bons indices. Si une source devient toute maigre, ou même disparait lors d'une écoute en mono, c'est qu'il y a un souci avec le respect de la phase.
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

Jean-Marc Boulier

Ce n'est pas toujours l'apanage des musiciens amateurs : il y a quelques mois cette chanson est sortie et le fait qu'elle ait des dizaines de millions de streams n'enlève rien au fait que, selon moi, c'est une production ratée à plusieurs niveaux.
https://open.spotify.com/track/18ssFhD04lWo1RzpcohnrG?si=6e9dc039fa7a4e65
On y entend justement un problème de phase assez extrême sur le piano. Je soupçonne qu'il s'agit d'un enregistrement mono qui a été artificiellement "stéréo-isé".
Jean-Marc

Anonyme

D'autre part, le corrélateur de phase (ou "corrélation meter" pour ceux qui causent la langue de Shake ce peer) peut être un piège pour qui ne sait pas trop comment ça fonctionne. Le corrélateur de phase compare la phase des deux canaux, mais en fait il ne sais pas faire dans le détail. Sur un signal complexe (comme de la musique, normalement) si la part des signaux en phase est supérieure à la proportion de ceux qui ne sont pas en phase, le corrélateur indique que tout va bien.
Très juste.
Je favorise les corrélateur de phase multibande, plus précis, et les analyseurs de spectre en mid side.
Pour un analyseur, on peut interpréter les courbes et en tirer une analyse plus précise qu’un corrélateur large bande.
Si la courbe du side dépasse celle du mid, il se peut qu’on soit face à un problème, qu'on peut cibler rapidement sur le plan fréquentiel.
Certes plus précis qu’un corrélateur large bande, en fonction des paramétrages visuel des analyseurs, mais cela ne remplace pas le jugement à faire à l’oreille.
[ Dernière édition du message le 25/10/2021 à 19:01:22 ]

Jan mk2

Cela se traduit par une sorte de "malaise acoustique" si j'ose dire, en tous cas c'est comme cela que je le ressens
En fait, ce que j'ai constaté depuis que j'exerce cette coupable industrie, c'est que nous sommes assez inégaux devant ce phénomène de malaise (que je ressens aussi moi-même assez fortement). Certaines personnes ne semble pas ressentir de malaise et ne se rendent compte de rien, y compris parmi des gens dont les oreilles sont éduquées.
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

Anonyme


Anonyme

- < Liste des sujets
- Charte