Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
65 réactions

2 MIN POUR... comprendre la Loudness War - Qu'est ce que la course au volume ?

Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer ce qu'est la Loudness War ou course au volume en français. C'est parti !

Alors on va pas trai­ner sitôt que vous vous serez abon­nés au Chanel Youtube d’Au­dio­fan­zine ! Tradui­sible en guerre du volume ou plutôt course au volume, la « loud­ness war » est un phéno­mène dont les origines remontent aux années 40 améri­caines. À l’époque des premiers juke­boxes, on se rend compte que les disques qui sonnent plus fort sont les plus écou­tés et génèrent donc plus de profits.

C’est un fait : ce qui sonne plus fort nous semble toujours sonner mieux et l’in­dus­trie du disque n’aura de cesse d’ex­ploi­ter cela dans les décen­nies suivantes.

Le problème, c’est qu’elle ne peut pas avoir la main sur le bouton de volume au moment où l’au­di­teur écoute et elle va donc se débrouiller pour que l’en­re­gis­tre­ment semble sonner plus fort. Comment ? En compres­sant le titre dans son ensemble.

En remon­tant le niveau du son les plus faibles pour les amener au niveau des plus forts, on donne l’im­pres­sion que le volume global est plus fort. On parle alors de volume perçu, qu’on mesure en LUFS, et si vous voulez vous faire une idée de ce à quoi ça ressemble, il vous suffit d’écou­ter un titre sur CD et le même diffusé par une radio FM car dans leur grande majo­rité, ces dernières surcom­pressent le son des titres qu’elles diffusent.

Le problème, c’est qu’en faisant cela, on réduit la plage dyna­mique, ce qui est d’une part plus fati­guant à l’écoute mais gomme aussi les nuances. Voyez ce que ça donne.

Plus de notion de pianis­simo ou de fortis­simo, tout est ramené au même niveau, un peu comme si on désa­tu­rait complè­te­ment les couleurs d’une image.

Alors bien sûr, on peut tout à fait vouloir réduire au mini­mum la dyna­mique pour des raisons esthé­tiques comme dans certains genres de musique élec­tro­nique. En revanche, on verra d’un plus mauvais oeil le fait que cette surcom­pres­sion ait été appliquée à quan­tité d’an­ciens albums sous couvert de les « remas­te­ri­ser ».

Lorsque vous écou­tez un disque ainsi réédité des Beatles, il sonne plus fort et semble donc sonner mieux, ce qui permet à la maison de disque de vous vendre ou de vous revendre une version dégra­dée de l’oeuvre origi­nale.

Si je vous parle de cela, c’est que c’est à vous qu’il revient de garder un oeil sur cet aspect : il existe quan­tité d’ou­tils aujour­d’hui vous permet­tant suivre cette course au volume mais est-ce vrai­ment ce que vous souhai­tez pour votre musique ? Je vous laisse réflé­chir à cela sachant que nous repar­le­rons prochai­ne­ment du niveau sonore de vos titres au moment de les diffu­ser.

D’ici là, commen­tez, likez, parta­gez cette vidéo et abon­nez vous au Chanel Youtube d’Au­dio­fan­zine. Ciao !

2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique Voir tous les épisodes de "2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique"

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre