juste pour dire que ce n'est pas le pays qui fait la qualité, mais le luthier, ou qu'il soit.
Certes, les chinois peuvent bien travailler. Une marque chinoise qui fabrique pour des chinois, ça peut être du haut de gamme.
Mais on ne va pas se mentir, un entrepreneur occidental qui délocalise sa production en Chine, sa motivation première dans 99% des cas, c'est de faire baisser le prix avec de la main d'oeuvre pas chère, donc souvent la qualité en pâtit quand c'est le prix qu'on cherche à optimiser.
Et d'autre part, il ne faut pas confondre "qualité de finition" et "qualités instrumentales". J'ai déjà eu entre le mains des guitares chinoise super bien finies mais qui ne sonnaient absolument pas. Je n'ai jamais entendu de Guild acoustique chinoise, par exemple, qui sonne comme une Guild doit sonner. Ce sont des guitares agréables, proprement fabriquées, mais qui n'ont aucune personnalité.
Les chinois ont appris à faire de très bons instruments, comme les japonais dans les année 70, et il n'y a donc aucun problème à trouver de la qualité made in China.
La provenance occidentale n'est plus intéressante du coup, selon moi, que d'un point de vue éthique parce qu'en général, elle implique des minimas sociaux, des droits et des lois dont se contrefoutent les chinois, ce qui permet de faire baisser le coût de production et c'est bien pour cela qu'on va faire construire là-bas. D'ailleurs, dans l'industrie textile, on fait même construire en Corée du Nord...
On est un peu hors sujet, mais il faudrait se mettre d'accord sur ce que désigne exactement le terme " très bons instruments" . En fait, ça mériterait qu'on ouvre un sujet spécifique
Dans les années 70/80 , il y a eu quelques marques "endémiques" japonaises qui avaient une excellente maîtrise de lutherie " industrielle" qui se sont mises à faire des copies de Gibson et de Fender ( essentiellement ). L'idée était à la base de répondre à la demande du marché intérieur japonais ( les guitares américaines étant alors hors de prix au japon à cause de protectionisme ) Mais progressivement, le monde entier s'est rendu compte que ces "japonaises" dépassaient les "américaines" fabriquées à la même époque
En Chine, ce n'est pas la même histoire puisqu'il s'agit majoritairement d'usines nouvelles montées expressément pour permettre une délocalisation. Délocalisation qui vise à faire baisser les coût de production pour développer des marchés à l'échelle mondiale.