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Pédago
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Comment tester un plug-in ? Le guide du mixage — 137e partie

Maintenant que nous avons vu l’aspect plus ou moins théorique des principes qui doivent vous guider dans le choix de vos outils de traitement, il est temps d’aborder la chose de façon beaucoup plus concrète. L’épisode du jour a donc pour but de vous aider à tester au mieux les capacités d’un plug-in. Ainsi, vous pourrez plus facilement savoir s’il mérite d’entrer dans votre panel ultra-sélect d’outils indispensables à tout mixage.

Comment tester un plug-in ? : Le guide du mixage — 137e partie
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Sur le grill

Afin de pouvoir juger les quali­tés et les défauts d’un trai­te­ment quel­conque, il convient d’abor­der le problème avec une certaine rigueur scien­ti­fique.

Le prin­cipe de base est on ne peut plus simple : l’en­vi­ron­ne­ment de test doit être tota­le­ment maîtrisé de façon à limi­ter tous les para­mètres incon­nus à l’objet dudit test. Ramené à notre petit monde du mixage audio, cela se traduit par le fait de mener vos expé­ri­men­ta­tions avec un seul et unique nouveau trai­te­ment à la fois, et ce, sur la session d’un morceau que vous connais­sez sur le bout des doigts et dont le mixage vous satis­fait déjà, au moins à un certain degré. Il convient alors d’uti­li­ser le petit nouveau sur une ou plusieurs pistes, en rempla­ce­ment d’un autre plug-in le cas échéant.

En procé­dant de la sorte, vous ferez passer une véri­table audi­tion digne de ce nom à votre éven­tuel futur joujou qui vous révé­lera ses atouts ainsi que ses carences en contexte d’uti­li­sa­tion réelle. Atten­tion cepen­dant ! N’ou­bliez pas que l’oreille humaine a une fâcheuse tendance à préfé­rer tout ce qui sonne plus fort, mais qu’une fois remis à volume perçu égal, le diag­nos­tic peut s’avé­rer diamé­tra­le­ment opposé. Je vous encou­rage donc comme d’ha­bi­tude à prendre toutes les précau­tions néces­saires pour ne pas flouer vos chères petites esgourdes.

Mixage 137 Doc

La métho­do­lo­gie étant posée, voyons à présent les ques­tions auxquelles il est inté­res­sant de répondre à l’heure d’ef­fec­tuer le bilan de votre test. Il y a bien entendu toutes celles que nous avons vues dans l’épi­sode précé­dent. Vous pouvez toute­fois pous­ser la réflexion plus avant en explo­rant les thèmes suivants :

  • Le rendu sonore obtenu est-il meilleur, iden­tique ou moins bon qu’avant l’uti­li­sa­tion de ce plug-in ?
  • Permet-il d’ar­ri­ver au résul­tat souhaité plus rapi­de­ment et/ou plus faci­le­ment qu’à l’ac­cou­tu­mée ?
  • Si vous aviez déjà un outil du genre, ce nouveau plug-in possède-t-il plus ou moins de fonc­tion­na­li­tés que son prédé­ces­seur ? Le cas échéant, ces fonc­tions supplé­men­taires vous sont-elles réel­le­ment utiles et ne compliquent-elles pas outre mesure votre « work­flow » habi­tuel ?
  • Enfin, la consom­ma­tion en ressources (CPU et RAM) vous permet­tra-t-elle d’uti­li­ser ce joujou autant que néces­saire ?

Cette façon de faire peut paraître longue et fasti­dieuse, mais je vous assure qu’elle en vaut la peine. Le temps passé à bien choi­sir vos outils de travail sera, au final, du temps gagné lors de la réali­sa­tion de vos mixages. En effet, votre esprit lors d’un mix ne sera alors plus jamais pollué par un manque de confiance dans vos outils, ce qui vous permet­tra de vous concen­trer sur l’es­sen­tiel : réali­ser votre vision du puzzle sonore de votre morceau.

Pour finir, deux petites remarques. Tout d’abord, je tiens à souli­gner qu’il est ici unique­ment ques­tion d’ou­tils de mixage, pas « d’ef­fets spéciaux ». Pour être plus clair, cette métho­do­lo­gie s’ap­plique essen­tiel­le­ment aux égali­seurs, aux trai­te­ments de la dyna­mique (compres­seur, limi­teur, proces­seur de tran­si­toires, gate, etc.), ainsi qu’aux réver­bé­ra­tions et delays. Pour des effets plus « exotiques », le problème est un poil diffé­rent, car, de fait, ces effets sont plus diffi­ci­le­ment compa­rables entre eux et le choix de l’un plutôt que l’autre sera essen­tiel­le­ment une histoire de goût.

Ensuite, sachez que cette tech­nique sert prin­ci­pa­le­ment à tester un outil pour savoir s’il peut vous conve­nir ou non. Par contre, la méthode pour apprendre à connaître sur le bout des doigts vos outils est sensi­ble­ment diffé­rente. Ce sera donc l’objet d’un futur épisode, mais pas le prochain, car il nous reste encore une ques­tion à voir pour boucler la consti­tu­tion de votre boîte à outils idéa­le…

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