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Pédago
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2 MIN POUR... comprendre la mécanique de frustration / récompense dans un mix - Comprendre la mécanique de frustration / récompense dans un mix

Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer comment jouer de la mécanique d'attente et de récompense dans un mix sur les plans du spectre, du volume ou de la largeur stéréo. C'est parti avec Katy !

Alors on va pas traî­ner sitôt que vous serez abonné à la chaîne d’Au­dio­fan­zine. S’il n’y a pas de recette infaillible pour réali­ser un tube qui marche, ça n’em­pêche pas qu’il y ait des ficelles à l’oeuvre dans quan­tité de tubes, et notam­ment dans leur produc­tion qui se débrouille souvent pour que le refrain soit le climax de la chan­son. L’idée globale, c’est de mettre l’au­di­teur en attente pendant tout le couplet et de récom­pen­ser cette attente avec le refrain, tant sur le plan du spectre, que de la dyna­mique ou de l’image stéréo.

Voyons ça avec le Teenage Dream de Kathy Perry : la chan­son démarre avec une petite guitare aigre­lette, un beat simple et la voix de la chan­teuse. Et soyez atten­tif à plusieurs points : déjà, tout se trouve plutôt au centre de l’image stéréo, mais on a surtout au mieux des choses dans le bas médium avec le kick et la caisse claire et non dans le bas réel­le­ment. La basse arrive ensuite en prenant bien garde de ne pas être plus basse que le beat, tandis que le mixeur commence à dispo­ser des petites choses aiguës dans le champ stéréo : quelques notes de synthé à gauche, un char­ley à droi­te… Sur le pré-refrain, on double juste la voix de la chan­teuse pour gagner en inten­sité mais ce n’est que sur le « We’ll be young fore­ver » que le mixeur fait vrom­bir quelque chose dans le bas pour lancer le refrain. Et là, on ouvre tout : le bas du spectre avec un vrai kick bien solide dans ses fonda­tions et une vraie basse entière, mais aussi la stéréo avec des synthés doublés dispo­sés de part et d’autre du champ. Et le volume se retrouve sensi­ble­ment augmenté.

L’ef­fet est impa­rable : le refrain délivre de toute la frus­tra­tion spec­trale et spatiale du couplet… Et c’est une leçon de mix : sachez mettre en attente votre audi­teur pour mieux le récom­pen­ser car c’est ce qui donne du contraste à la chan­son et la rend plus exci­tante. Les produc­teur du Call me maybe de Carly Rae Jespen et We Are Never Ever Getting Back Toge­ther de Taylor Swift ne se sont pas privés pour utili­ser la même stra­té­gie de faux kick et de fausse basse dans un espace restreint et qui ne prennent leur dimen­sion que lors du refrain.

Voilà, j’es­père que ça vous donnera des idées pour vos prods, sachant qu’il ne me reste qu’à vous dire de liker, commen­ter et parta­ger cette vidéo. Ciao !

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