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Pédago
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Gérer les transitions intro-couplet-refrain avec l’automation - Le guide du mixage — 116e partie

Dans cet épisode, nous allons clôturer notre volet « trucs et astuces » concernant l’automation en considérant la chose du point de vue de la structure même du titre en cours de mixage. Cette fois-ci, notre terrain de jeu sera l’agencement des pièces du puzzle que sont l’intro, les couplets, les refrains, les ponts, les solos, etc.

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Comme un Lego…

La première astuce que nous allons voir n’est pas vieille comme le monde, mais « presque », puisqu’elle doit remon­ter aux premiers véri­tables mixages stéréo. Le prin­cipe est on ne peut plus simple : restreindre la largeur stéréo sur les couplets afin de pouvoir mieux « lâcher les chiens » lors des refrains. Ça n’a vrai­ment l’air de rien dit comme cela, mais ça fait toujours son petit effet. Si vous ne connais­siez pas cette astuce, je vous invite à l’es­sayer sur-le-champ, vous m’en direz des nouvelles ! Il en existe bien entendu de nombreuses variantes, toutes plus ou moins basées sur le même concept. Vous pouvez par exemple la jouer « extré­miste » avec des passages unique­ment en mono pour mieux marquer la diffé­rence avec les climax en stéréo et ainsi obte­nir un impact émotion­nel survi­ta­miné. Il est égale­ment envi­sa­geable de déséqui­li­brer volon­tai­re­ment l’es­pace stéréo durant certains passages (instru­men­ta­tion globa­le­ment plus à droite ou à gauche) pour reve­nir à l’équi­libre aux moments qui vous semblent oppor­tuns. Bref, libre à vous de décli­ner cette méthode comme bon vous semble, soyez créa­tif !

Structure automation

Deuxième astuce d’au­to­ma­tion en lien direct avec la struc­ture d’un morceau : le trai­te­ment à part des breaks. Il est courant d’ap­pliquer des effets spéci­fiques sur ces sections de coupe du morceau afin de renfor­cer leur rôle de tran­si­tion musi­cale. Ces effets peuvent être employés dans deux sens anta­go­nistes : soit pour ajou­ter du liant entre deux sections conti­guës trop dispa­rates, soit, au contraire, pour accen­tuer la distinc­tion d’un passage à un autre. Dans le premier cas, il s’agira d’in­tro­duire progres­si­ve­ment la pâte sonore du passage à venir en partant de la couleur de la section actuelle ; par exemple en faisant une sorte de morphing entre des réverbes via le fade-out du bus auxi­liaire de l’une en conjonc­tion avec le fade-in de l’autre. Dans le second, il est plutôt ques­tion d’ef­fets « agres­sifs », ou tout du moins suffi­sam­ment marqués, par exemple des distor­sions, des filtres passe-haut ou passe-bas ayant des pentes assez raides, voire une réso­nance, ou bien encore des effets de modu­la­tion de type chorus, flan­ger, etc. Ces effets sont géné­ra­le­ment appliqués à l’en­semble des éléments du break (mais rien ne vous inter­dit de les restreindre à un ou deux éléments clés) et l’au­to­ma­tion de leurs para­mètres rendra la « cassure sonore » plus vivante, sans parler du côté « fun » de la manœuvre !

Pour finir, voici une astuce un peu plus subtile, mais ô combien effi­cace : l’éga­li­sa­tion tempo­raire des aigus du début d’une section, typique­ment un refrain. En effet, ajou­ter un petit déci­bel dans le haut du spectre à l’en­semble du mix au début d’un passage via un filtre en plateau est une tech­nique couram­ment utili­sée pour ajou­ter à ce dernier un supplé­ment d’élan. Une auto­ma­tion en douceur du gain de ce filtre en plateau pour reve­nir à une balance de mix natu­relle est bien évidem­ment de mise afin de garan­tir la trans­pa­rence du subter­fuge.

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui ! Notez que toutes les méthodes évoquées lors des trois derniers articles ne sont que des exemples dont il faut vous inspi­rer plutôt que de les appliquer à la lettre. De plus, il est évident qu’il ne faut pas tout utili­ser systé­ma­tique­ment pour chacun de vos mix. À vous de voir ce qui sera le plus adapté en fonc­tion du titre sur lequel vous travaillez.

Dans le prochain épisode, nous verrons quels sont les pièges à éviter à l’heure de l’au­to­ma­tion.

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