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L'enregistrement par parties - 2e partie - Le guide de l’enregistrement - 81e partie

Dans l'épisode du jour, nous allons voir en détail comment faire pour mettre en oeuvre la technique de l'enregistrement par parties de façon à ce que le rendu soit le plus naturel possible.

L'enregistrement par parties - 2e partie : Le guide de l’enregistrement - 81e partie
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Comme je vous le disais la semaine dernière, l’en­re­gis­tre­ment par parties consiste à enre­gis­trer sépa­ré­ment des sections d’un même instru­ment lorsque le son de ce dernier change de façon dras­tique à certain moment afin d’op­ti­mi­ser le résul­tat final. L’uti­li­sa­tion de cette tech­nique impose une réflexion quant à la manière de passer d’une section à une autre. Évidem­ment, la ques­tion ne se pose pas lorsqu’il y a un silence entre les diffé­rentes parties. En revanche, lorsque ces sections se suivent direc­te­ment, il faut impé­ra­ti­ve­ment réflé­chir en amont pour obte­nir un enchaî­ne­ment le plus fluide et le plus natu­rel possible. À première vue, il n’y a que deux possi­bi­li­tés : soit une coupure franche et nette, soit un passage plus progres­sif. Sauf qu’en réalité, la deuxième possi­bi­lité implique quelques subti­li­tés que nous verrons tout à l’heu­re…

Concer­nant le premier cas, l’af­faire est simple : la dernière note jouée sur la première partie (A) s’ar­rête aussi­tôt que la première note de la seconde partie (B) fait son appa­ri­tion. Cette façon de faire est idéale lorsque l’ar­ti­cu­la­tion entre A et B prend la forme d’un « break » ryth­mique. En effet, cela accen­tue la sensa­tion de rupture et de contraste entre les parties, ce qui va alors complè­te­ment dans le sens de l’ar­ran­ge­ment musi­cal. Notez que cette solu­tion est égale­ment celle qui se rapproche le plus du jeu « live » de fait, ce qui peut être inté­res­sant.

Enregistrement 81

Pour le deuxième cas, l’his­toire est un peu plus compliquée… L’idée géné­rale consiste à fondre la fin de la partie A avec le début de la partie B. Pour ce faire, il y a plusieurs possi­bi­li­tés.

La première se résume à lais­ser sonner la dernière note de A alors même que la partie B commence. Cette dernière note de A s’étein­dra natu­rel­le­ment, avec au besoin un petit coup de main via l’édi­tion d’un « fade out », et la tran­si­tion se fera alors tout en douceur.

Une deuxième possi­bi­lité consiste à faire jouer au « premier instru­ment » de la partie A la première note de la partie B en même temps que le « deuxième instru­ment ». Une fois encore, la mort natu­relle ou assis­tée via « fade out » de la partie A rendra la tran­si­tion fluide et natu­relle.

Tout cela est bien beau, mais il y a un hic… En effet, il arrive que l’en­chaî­ne­ment entre A et B s’ac­com­pagne d’une modu­la­tion harmo­nique. Or, un tel chan­ge­ment peut disqua­li­fier d’of­fice la première possi­bi­lité lorsque la dernière note jouée de la partie A ne colle pas avec l’har­mo­nie de la partie B. Dans ce cas, la deuxième méthode s’im­pose.

Enfin, la dernière possi­bi­lité consiste à faire commen­cer la partie B légè­re­ment en avance sur la fin de la partie A en guise d’amorce. Cette solu­tion est à plébis­ci­ter lorsque vous cher­chez à annon­cer une montée en puis­sance. Atten­tion cepen­dant au problème de modu­la­tion harmo­nique éven­tuel, il vous faudra peut-être « compo­ser » un petit pont addi­tion­nel pour éviter la fausse note…

Préci­sions

Pour conclure ce chapitre sur l’en­re­gis­tre­ment par parties, je tiens une nouvelle fois à souli­gner qu’il ne s’agit pas là d’une tech­nique obli­ga­toire et qu’il convient de l’em­ployer unique­ment lorsque le son de l’ins­tru­ment concerné change de façon dras­tique. Pour être plus clair, cela ne s’ap­plique pas par exemple aux chan­ge­ments de dyna­mique dans une voix chan­tée car de telles varia­tions font plei­ne­ment partie de l’in­ter­pré­ta­tion musi­cale. Si la distinc­tion vous paraît encore floue, voici quelques cas pour lesquels j’em­ploie­rais cette tech­nique :

  • Guitare folk en arpège vs. jeu en « strum­ming » ;
  • Chant vs. rap ;
  • Basse « clean » vs. basse satu­rée et / ou slap ;
  • Batte­rie au balais vs. jeu avec baguettes ;
  • etc.

Dans l’en­semble de ces cas, les chan­ge­ments sonores sont consé­quents et le recours à l’en­re­gis­tre­ment par parties peut donc avoir un inté­rêt certain.

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode consa­cré à la tech­nique du « punch in / punch out ».

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