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Pédago
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La complémentarité dans la réverbe - Le guide du mixage — 66e partie

Aujourd’hui, je vous propose un dernier article dont le but est encore une fois de vous faciliter la vie à l’heure du choix de vos présets de réverbération de départ. Oui, je sais, ça commence à être long cette histoire, mais l’importance de ces choix de base est telle que je ne saurais trop insister sur le sujet.

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En matière de réver­bé­ra­tion, il y a une notion dont je ne vous ai pas encore parlé et qui est pour­tant primor­diale, il s’agit de la complé­men­ta­rité. Le mixage est par défi­ni­tion la recherche d’un certain équi­libre et c’est d’ailleurs dans ce sens-là que nous avons travaillé depuis le début de notre aven­ture. En ce qui concerne la ques­tion de l’es­pace, et donc des réverbes, cet équi­libre se trouve en respec­tant une règle simple basée sur le prin­cipe de complé­men­ta­rité entre le son traité et le son réver­béré. Ainsi, pour un son brillant, il convien­dra d’uti­li­ser une réver­bé­ra­tion sombre, et vice-versa. Un son dense profi­tera, quant à lui, d’une réverbe douce et éthé­rée, alors qu’un instru­ment doux gagnera à être enrobé d’une réver­bé­ra­tion plus soli­de­ment marquée. Pour conti­nuer dans le même esprit, lorsqu’une source vous semble « fermée », l’ajout d’une réverbe complé­men­taire pourra contri­buer à l’ou­vrir légè­re­ment, et toujours vice versa. Bref, vous avez sans doute compris le prin­cipe, le but ultime étant de contre­ba­lan­cer au moyen d’une réver­bé­ra­tion le carac­tère trop prononcé de telle ou telle prise.

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Mais cette notion de complé­men­ta­rité ne se limite pas qu’à un simple jeu de réci­pro­cité façon yin/yang. En effet, pour le trai­te­ment de prises acous­tiques, il peut même en être tout autre­ment d’une certaine façon. Imagi­nons que vous ayez affaire à des enre­gis­tre­ments conte­nant déjà une réver­bé­ra­tion natu­relle (ou pas d’ailleurs). Cette situa­tion est bien sûr très loin d’être idéale, mais quand il n’y a pas le choix, il faut faire avec ce que l’on a ! Eh bien dans ce cas-là, la complé­men­ta­rité joue pour ainsi dire dans l’autre sens. Je m’ex­plique. Il serait inutile, voire carré­ment contre­pro­duc­tif d’uti­li­ser alors des réver­bé­ra­tions allant à l’en­contre de celle déjà présente. Plutôt que de cher­cher à combattre le son réver­béré, il est beau­coup plus judi­cieux d’es­sayer d’al­ler dans le même sens que ce dernier en cher­chant un préset de réver­bé­ra­tion arti­fi­cielle qui se fondra avec lui. Cette fois-ci, l’op­tique n’est plus vrai­ment dans la recherche d’équi­libre, mais plutôt dans l’ob­ten­tion d’un complé­ment réaliste du son déjà présent afin de gagner en contrôle, ce qui, à terme, permet­tra d’at­teindre ce fameux équi­libre d’une façon quelque peu détour­née.

Voilà, je pense que doré­na­vant vous avez toutes les cartes en main pour choi­sir au mieux les types de réver­bé­ra­tion qui habille­ront avec panache vos produc­tions, sans pour autant leur voler la vedette. Certes, il y a énor­mé­ment de para­mètres à garder à l’es­prit. Tant et si bien que cela peut encore vous paraître un peu confus. Cepen­dant, avec l’ha­bi­tude, vous devriez pouvoir large­ment tirer votre épingle du jeu. Patience donc, et pratiquez ! Encore et toujours ! C’est la seule et unique clé de votre réus­site, en matière de mixage comme pour toute chose d’ailleurs. Quant à la suite de nos péri­pé­ties, la logique veut qu’elle nous mène à tritu­rer les prin­ci­paux réglages de ces réverbes afin de les plier aux exigences de votre morceau. Rendez-vous donc au prochain épisode !

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