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Pédago
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Le choix du micro pour le chant - 4e partie - Le guide de l’enregistrement - 111e partie

Maintenant que nous connaissons les critères sur lesquels doivent se fonder notre choix de micro pour l'enregistrement du chant ainsi que les caractéristiques de nos micros, nous avons enfin toutes les cartes en main pour passer à l'action. Afin d'éclairer mon propos d'une façon un peu plus concrète, je vous propose aujourd'hui d'étudier quelques cas de figure hypothétiques et l'orientation de choix de micro que cela implique…

Le choix du micro pour le chant - 4e partie : Le guide de l’enregistrement - 111e partie
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Lieu(x) commun(s)

Commençons par le critère du lieu d’en­re­gis­tre­ment avec le pire cas de figure qui est malheu­reu­se­ment le plus répandu en situa­tion de home studio : une pièce non trai­tée à l’acous­tique fort peu agui­chante. Au passage, je vous répète encore une fois qu’il est rela­ti­ve­ment simple de s’af­fran­chir de cette contrainte en prenant la peine de travailler dans un coin plutôt qu’un autre, dépla­cer du mobi­lier, enre­gis­trer dans une autre pièce, inves­tir dans des panneaux acous­tiques mobiles ou en délo­ca­li­sant carré­ment votre home studio dans un lieu plus adapté l’es­pace d’une séance ; mais admet­tons que tout cela ne soit pas possible.

Dans une situa­tion telle que celle-ci, les premiers constats sont rela­ti­ve­ment simples : il vaut mieux privi­lé­gier un micro peu sensible et éviter les direc­ti­vi­tés omni­di­rec­tion­nelle ou bidi­rec­tion­nelle au profit d’un cardioïde de façon à limi­ter l’im­pact néfaste de l’acous­tique du lieu. Rien qu’en faisant cela, vous amélio­re­rez d’avance vos futures prises mais il est possible d’al­ler encore plus loin. En prenant soin d’écou­ter atten­ti­ve­ment votre donneur de voix chan­ter « à vide » le titre en cours de produc­tion dans votre espace de capta­tion, vous devriez remarquer assez faci­le­ment dans quelle(s) zone(s) du spectre l’acous­tique du lieu vient pertur­ber la perfor­mance. Cette démarche vous permet­tra d’orien­ter votre choix vers un micro possé­dant une balance spec­trale à même de contre­car­rer plus avant les effets indé­si­rables. Un exemple clas­sique du genre consiste à choi­sir un micro rela­ti­ve­ment « sombre » lorsqu’une pièce a tendance à réflé­chir le haut du spectre.

Enregistrement-111Imagi­nons à présent une situa­tion plus enviable : l’en­re­gis­tre­ment au sein d’un lieu pourvu d’une acous­tique rela­ti­ve­ment neutre. Dans ce cas, vous aurez alors les coudées franches et pour­rez donc envi­sa­ger l’uti­li­sa­tion d’un micro plus sensible. Vous pour­rez même consi­dé­rer l’em­ploi des direc­ti­vi­tés omni ou figure en 8 si vous souhai­tez capter un peu plus « d’air » ou carré­ment une bonne dose de réver­bé­ra­tion natu­relle. Bien entendu, dans de telles condi­tions, ce sont essen­tiel­le­ment les trois autres critères qui orien­te­ront prin­ci­pa­le­ment votre choix.

Dernier cas de figure du jour : un lieu à l’acous­tique pas forcé­ment désa­gréable en soi mais parti­cu­liè­re­ment sensible aux tran­si­toires. Ici, mieux vaut privi­lé­gier un micro rela­ti­ve­ment « doux » à cet égard. Atten­tion cepen­dant, si votre donneur de voix chante avec une diction plus ou moins approxi­ma­tive, si vous souhai­tez mettre en avant l’éner­gie de la voix ou si le « flot » du titre appelle une ryth­mique enle­vée, prenez garde à ne pas tout noyer avec un micro un peu « mou du genou ».

Dans le prochain épisode, nous verrons encore d’autres cas de figure. Ceci étant, je tiens à termi­ner aujour­d’hui en souli­gnant un chose : gardez à l’es­prit que ces études de cas sont « simpli­fiés » car en réalité, l’en­semble des critères doivent être abor­dés de front avec en sus la ques­tion du place­ment du micro qui joue énor­mé­ment sur le rendu final. Je me permets cepen­dant de vous présen­ter les choses ainsi car il est extrê­me­ment diffi­cile de prendre en compte tous ces éléments en même temps lors d’une expli­ca­tion écrite.

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de nos aven­tures !

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