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Pédago
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Le choix du micro pour le chant - 5e partie - Le guide de l’enregistrement - 112e partie

Nouvel épisode consacré à l'étude de cas de figure hypothétiques simplifiés dans le cadre de l'enregistrement de la voix. Pour une fois, je vous ferai grâce d'une introduction verbeuse. En avant !

Le choix du micro pour le chant - 5e partie : Le guide de l’enregistrement - 112e partie
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Funam­bu­lisme

Bon, commençons par une bonne dose de lapa­lis­sa­des…

Face à une voix trop brillante, un micro offrant une balance tonale plutôt « sombre » s’im­po­sera. À l’in­verse, sur une voix sensi­ble­ment étouf­fée, mieux vaut utili­ser un micro brillant, éven­tuel­le­ment un omni­di­rec­tion­nel ou un bidi­rec­tion­nel dispo­sant d’un coupe-bas à pente douce (6 dB par octave) de façon à récu­pé­rer une bonne « bouf­fée d’air ». Pour une voix manquant de corps en revanche, un cardioïde chaleu­reux sera de mise, sans coupe-bas et en jouant éven­tuel­le­ment sur l’ef­fet de proxi­mité lors du place­ment, mais nous revien­drons sur cela plus tard.

Imagi­nons main­te­nant une voix un poil trop « douce », il est évident qu’un micro sensi­ble­ment « dur » vous aidera à harmo­ni­ser le rendu au regard des tran­si­toires. Pour une voix ténue, un micro sensible sera forcé­ment le bien­venu. Enfin, un chan­teur pourvu d’un filet de voix déli­cat avec une pronon­cia­tion peu marquée néces­si­tera l’em­ploi d’un micro sensible mais dispo­sant d’une réponse aux tran­si­toires rela­ti­ve­ment dure.

Enregistrement-112Nous pour­rions conti­nuer long­temps comme cela mais je pense que vous saisis­sez à présent l’idée. Le but de la manoeuvre consiste à cher­cher une certaine forme d’équi­libre en complé­tant la voix. Cela peut passer par le fait d’at­té­nuer certaines « faiblesses », de combler certains « manques » et / ou d’ac­cen­tuer certaines quali­tés du chan­teur. En visant a minima cet équi­libre, vous vous garan­ti­rez une malléa­bi­lité maxi­male lors du mixage.

Tout ceci a l’air extrê­me­ment facile présenté ainsi. Ceci étant, cet exer­cice de funam­bu­lisme présente de nombreux écueils n’ap­pa­rais­sant pas clai­re­ment au sein de ces cas de figure simpli­fiés ! Tout d’abord, je vous invite à vous méfier de la tactique consis­tant à vouloir à tout prix accen­tuer les quali­tés vocales de votre chan­teur tant il est facile d’y aller trop fort, ce qui s’avère toujours contre­pro­duc­tif au final. Pour cari­ca­tu­rer la chose, c’est un peu comme lorsque quelqu’un vous annonce qu’il est humble… Rien qu’en disant cela, la personne contre­dit d’em­blée son propos. Bref, gardez à l’es­prit ce vieil adage : le mieux est l’en­nemi du bien. Privi­lé­giez donc en premier lieu une approche que je quali­fie­rai abusi­ve­ment de « sous­trac­tive » en commençant par cher­cher à atté­nuer les faiblesses et combler les manques. En procé­dant de la sorte, il y a de fortes chances pour que les parti­cu­la­ri­tés vocales du chan­teur s’en trouvent suffi­sam­ment mises en valeur sans que vous ayez besoin de les hyper­tro­phier.

L’autre point qu’il ne faut surtout jamais quit­ter des yeux, c’est le contexte global dans lequel cette démarche s’ins­crit ! N’ou­bliez pas que vous ne cher­chez pas seule­ment à équi­li­brer cette voix en soi. Il s’agit bel et bien de faire cela dans le contexte plus géné­ral du titre en cours de produc­tion en fonc­tion du lieu d’en­re­gis­tre­ment et de ce que vous souhai­tez en faire lors du mix, ce qui complique passa­ble­ment la donne…

Afin d’éclair­cir encore un peu plus ce vaste sujet, nous verrons dès le prochain épisode quelques cas de figure plus complexes. Sur ce, je vous souhaite de passer une excel­lente semaine !

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