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Pédago
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Pourquoi utiliser une réverbe ? Le guide du mixage — 55e partie

Bien, nous avons maintenant atteint un stade où il semble opportun de dégainer nos plus beaux plug-ins de réverbération. Plutôt que d’essayer de réinventer le fil à couper le beurre en vous décrivant par le menu les différents paramètres de ces jolis joujoux, je préfère largement aborder le sujet d’un point de vue plus pratique, voire philosophique dans une certaine mesure.

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C’est pourquoi, en regard des éven­tuelles ques­tions que vous pour­riez vous poser sur tel ou tel réglage parti­cu­lier, je vous renvoie vers cet excellent article paru il y a quelques années de cela sur votre site préféré. Pour le reste, c’est par là que ça se passe…

Human nature

Comme vous l’avez sans doute compris depuis le début de cette série d’ar­ticles consa­crée au mixage, je suis plutôt un adepte de la méthode « expli­ca­tion/action » que je préfère large­ment à celle du « fait comme ça et tais-toi ». Du coup, en cet instant précé­dant votre ruée vers la réverbe, je vous propose de vous inter­ro­ger en premier lieu sur la néces­sité de la chose. En y réflé­chis­sant, la réponse est rela­ti­ve­ment simple. Dans la nature, la réver­bé­ra­tion est tout bonne­ment omni­pré­sente ! Qu’elle résulte du rebond du son sur les murs d’une pièce ou du rico­chet du « silence » sur un simple plan d’eau, la réverbe nous enve­loppe immanqua­ble­ment. Bref, norma­le­ment, qui dit son dans un espace, quel qu’il soit, dit réver­bé­ra­tion. La réverbe est donc un phéno­mène natu­rel reflé­tant d’une certaine façon la vie et reliant les choses non seule­ment à l’es­pace qui les entoure, mais égale­ment entre elles.

Or, il se trouve que les moyens modernes de produc­tion musi­cale tendent à omettre cette compo­sante essen­tielle à l’as­pect vivant du son. C’est vrai qu’entre l’en­re­gis­tre­ment en « close miking », les instru­ments à base de synthèse sonore, ou bien encore les instru­ments virtuels de tout poil, la réver­bé­ra­tion natu­relle a du mal à se frayer un chemin. Et ce n’est pas forcé­ment un mal, car cela nous laisse une plus grande marge de manœuvre lors du mixage. Cepen­dant, il faut donc néces­sai­re­ment en passer par la case plug-in de réver­bé­ra­tion.


Ainsi, grâce aux réverbes arti­fi­cielles, il est possible de redon­ner un certain souffle de vie et de natu­rel à vos produc­tions. Cela permet égale­ment de mode­ler un espace virtuel tridi­men­sion­nel cohé­rent — mais pas néces­sai­re­ment réaliste comme nous le verrons plus tard. Enfin, le recours aux réver­bé­ra­tions peut faci­li­ter l’ar­ti­cu­la­tion entre les divers éléments du mix en remplis­sant l’es­pace sonore d’une texture qui sera commune à tous les instru­ments présents.

Même si nous verrons plus tard qu’il y a encore plus de raisons pour utili­ser les réverbes, voici déjà les trois prin­ci­pales : vie, espace et liant. Suivant l’axe que vous souhai­tez abor­der, il convien­dra d’uti­li­ser tel ou tel plug-in de telle ou telle manière. C’est donc dans cette optique que nous appro­che­rons le travail avec les réver­bé­ra­tions dans les semaines à venir, en commençant dès la semaine prochaine avec la suite logique de cet article, à savoir le comment !

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