Cela fait bien longtemps que nous étudions la réverbération de façon plus ou moins théorique. Je sais que la chose est un poil frustrante, mais je vous assure que c’était nécessaire. Maintenant que cette étape est enfin terminée, il est grand temps de passer à l’aspect pratique des choses. Hallelujah mes ami(e)s, le côté « fun » du travail avec les réverbes va commencer !
Premiers pas…
Pour aborder l’aspect pratique des choses, je vous propose de partir d’une configuration de travail que je maîtrise tout particulièrement puisqu’il s’agit du modèle me servant de base lorsque j’attaque cette étape du mixage. Loin de moi l’idée de vous imposer cette méthode ou de clamer sa supériorité face à tout autre possibilité. Cependant, je pense sincèrement que ce « template » constitue un socle solide à partir duquel vous pourrez concevoir votre propre modèle de travail.
Bien, rentrons maintenant dans le vif du sujet. Ma configuration se résume à 9 bus auxiliaires :
- Le premier est entièrement dédié à la voix ;
- Le deuxième se consacre à la caisse claire ;
- Le troisième aux instruments solistes ;
- Le quatrième s’occupe de la coloration de certaines pistes ;
- Le cinquième itou, mais avec une autre coloration ;
- Le sixième gère l’effet « glue » ;
- Les trois derniers, quant à eux, déterminent le placement dans l’espace.
Une petite remarque à ce stade. Sachez que ce n’est pas parce que ce modèle dispose de 9 bus qu’ils vont tous être usités. Seuls ceux vraiment nécessaires au titre sur lequel je travaille seront employés, les autres finiront aux oubliettes sans autre forme de procès. Dans le même ordre d’idée, si d’aventure je venais à ressentir le besoin d’une réverbération supplémentaire, je ne me gênerais absolument pas pour créer un bus supplémentaire. Alors pourquoi ces 9 bus ? Tout simplement parce qu’à la longue, je me suis aperçu qu’en partant de cette base je n’avais généralement pas grand-chose à ajouter ou supprimer. Mais il se peut très bien que cela ne vous convienne pas, à vous d’adapter ce « template » à votre façon de travailler.
Comme vous devez vous en douter, chez moi, ce modèle est directement fonctionnel avec les bus nommés à mon goût et mes plug-ins de réverbération préférés déjà en place, suivis ou précédés d’éventuels compresseurs, gates et égaliseurs, tous « bypassés », mais déjà prêts à bondir le cas échéant. Bien sûr, ce n’est pas encore le cas chez vous. Je vous conseille donc de vous atteler dès à présent à la tâche et de sauvegarder cela sous forme de « template » si votre STAN le permet, cela vous fera gagner un temps précieux lors de prochaines utilisations.
L’étape suivante consiste à sélectionner les présets adéquats. Pour ce faire, le travail que nous avons effectué ces derniers mois devrait enfin pouvoir porter ses fruits. Oui, mais qu’en est-il du dosage de l’envoi des pistes vers ces bus ? Eh bien, pour l’instant, nous n’en avons pas grand-chose à faire. Ajustez donc les envois grossièrement dans un premier temps, de façon à entendre clairement l’effet produit, sans toutefois trop forcer le trait bien sûr. Le dosage en finesse des envois interviendra plus tard, mais pour l’instant nous souhaitons juste juger la pertinence des présets. Et nous verrons cela en détail lors du prochain épisode…