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Pédago
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Le contraste sonore - Le guide du mixage — 77e partie

Suite et fin de notre petite parenthèse. Cette fois-ci, nous allons nous pencher sur une notion d’une importance capitale en matière de mixage et que j’appelle…

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Si vous avez bien suivi cette série depuis le début, vous devez certai­ne­ment vous souve­nir de cette histoire de contraste que j’ai déjà abor­dée à l’oc­ca­sion du chapitre consa­cré à l’éga­li­sa­tion. Il me semble qu’à l’époque j’avais expliqué cela au moyen d’une analo­gie très facile à comprendre : un noir semblera plus profond s’il est direc­te­ment entouré d’un blanc écla­tant. Eh bien pour le son, il en va de même. Que vous soyez en train de travailler sur l’as­pect fréquen­tiel, dyna­mique ou spatial d’un élément du mix, il faut toujours garder à l’es­prit que ce travail s’ins­crit dans la globa­lité du titre que vous mixez. Les instru­ments n’ont aucune impor­tance en tant qu’élé­ments auto­nomes, ce qui compte c’est le rendu dans son ensemble. Du coup, chacun se défi­nit et trouve sa place au sein de notre puzzle sonore en fonc­tion des autres. D’où l’im­por­tance de cette notion de contraste.

Désolé si certains d’entre vous trouvent que j’en fais un peu trop, mais je vous assure que je ne saurais trop insis­ter sur le sujet tant cette ques­tion est primor­diale. D’ailleurs, le manque de contraste sonore est l’une des prin­ci­pales tares du mixage amateur. En effet, il suffit que l’ap­prenti ingé-son tombe sur une recette qui fonc­tionne sur un élément parti­cu­lier en lui donnant un « bon gros son dans ta face » pour qu’im­manqua­ble­ment il essaye d’ap­pliquer la même formule magique à toutes les autres pistes du morceau. Résul­tat des courses : bouillie sonore garan­tie avec en plus comme dommage colla­té­ral le fameux premier instru­ment qui désor­mais sonne petit bras. C’est d’au­tant plus bête qu’en travaillant avec cette idée de contraste, il est alors possible d’ac­cen­tuer encore plus le côté « in your face » de l’élé­ment à l’ori­gine de tous les maux.

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Avant de passer aux conseils spéci­fiques à notre domaine d’ac­ti­vité, faisons un dernier crochet par quelques analo­gies. L’ombre existe grâce à la lumière. Le beau n’a aucune signi­fi­ca­tion en tant que telle sans laideur. Que serait le net sans le flou ? Et je ne vous parle même pas du bien sans le mal… Bref, le contraste est partout. C’est lui qui condi­tionne notre percep­tion des choses via un méca­nisme de compa­rai­son à une réfé­rence. Le plus drôle dans cette histoire c’est que l’exis­tence de la réfé­rence est elle-même dépen­dante de cette compa­rai­son. Mais ne nous égarons pas…

Pour en reve­nir au son, je résu­me­rais cet article à un simple énoncé : qu’im­porte le but recher­ché en termes de rendu sonore d’un élément du mix, il faut systé­ma­tique­ment penser à contre­ba­lan­cer celui-ci en essayant d’at­teindre l’objec­tif inverse sur un ou plusieurs autres instru­ments. Ainsi, une piste paraî­tra d’au­tant plus brillante si le reste est sourd ; une autre sonnera plus ronde si elle est accom­pa­gnée d’élé­ments à la dyna­mique tran­chante, etc.

Concer­nant le travail de l’es­pace, toute cette histoire ne peut mener qu’à une seule conclu­sion : si vous souhai­tez obte­nir « Ze Son In Your Face », il vous faudra impé­ra­ti­ve­ment travailler sur la profon­deur de certains éléments. Je sais que cela peut paraître contre­pro­duc­tif de prime abord, mais essayez et je vous garan­tis que vous m’en direz des nouvelles !

Sur ce, rendez-vous dans le prochain épisode pour de nouvelles aven­tures !

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