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Sujet The Beatles: VOS anecdotes sur LEURS techniques de Prise de Son

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1 The Beatles: VOS anecdotes sur LEURS techniques de Prise de Son
Voila, l'idée est née dans le Thread parlant du dernier album de McCarntey.

Les Beatles ont tellemetn fait pour le monde de la musique, pour l enregistrement, le mixage, les effets, bref ils ont été des précurceurs dans bcp de domaines.

Si vous avez des anecdotes concernant leurs prises de sons, leurs techniques, sur leurs travaux, c'est ici :mdr:

Sin, Degradation, Vice, Insanity...

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481
Pareil
merci merci merci

et si tu as le courage de tout traduire, je pense que ça intéresserait beaucoup de personnes, voire même l'éditeur ?

amicalement
482
Merci.

une autre annecdote marrante...

On (Geoff) va parler de "Hey Jude", un fameux Single des Beatles.... le plus long en temps en son temps....

Geoff en a ras la caouette des seénces de merde du double blanc, il se barre....

" La vie était assez top pour moi à partir du moment où j'ai démissionné. Je passais le reste de la semaine à pêcher. Quel plaisir de voir le soleil se lever, de respirer l'air frais au lieu des bouffées de cigarettes, d'entendre des chants d'oiseaux au lieu de l'argumentation sans fin des Beatles !...

Quand je suis retourné au boulot le lundi suivant, rajeuni et régénéré, j'allais enfin retourner à un emploi du temps normal.
C'était un arrangement qui faisait que je ne pouvais pas tomber sur les Beatles, qui e montraient rarement avant la fin de l'après-midi.

Je n'étais pas particulièrement fier de ça, mais je n'avais pas vraiment envie de les croiser à nouveau.

Quand finalement je les croisais au hasard d'un couloir quelques semaines plus tard, le contact fût chaleureux. Après ça, je pouvais aller et venir comme je voulais dans le studio (control room -NdT-) juste pour dire bonjour ou autres choses.
J'ai senti que ma présence mettait Ken Scott dans une position inconfortable, alors j'ai décidé de passer moins souvent.

15 jours après que j'ai quitté le groupe, Richard décida lui aussi qu'il en avait assez, et John Smith le remplaça, assistant Ken pour le reste de l'album, quelques pistes étant enregitrées sur le nouveau 8 pistes de EMI.

(...)

J'entens parler d'histoire disant que les Beatles n'étaient pas contents du travail de Kent, parce qu'il ne leur faisait pas le son auquel ils étaient habitués.
Ils aimaient tous Ken en tant que personne - il était très proche de Harrison- mais ils n'étaient pas satisfaits de son travail d'ingé son.
Ken manquait d'expérience...

Une journée d'août, je rencontrais un George Martin contrarié dans le couloir.
"Geoff, tu as un truc à faire, là, maintenant ?..."
"Non, je vais dinner" répondis-je.
"Ah. Bien" Dit-il. "Tu ne voudrais pas venir et écouter quelque chose ?".
George ouvreit la porte du studio et je vis quatre Beatles malheureux contre un Ken Scott frustré...

La chanson qu'ils écoutaient s'appelait "Hey Jude" - c'était indéniablement une de Paul. C'était une superbe, envoutante mélodie, mais la qualité d'enregistrement était pauvre, plate, sans relief.

Quand le playback s'arrêta, George me dit "J'ai un visiteur qui voudrait être aidé".
Paul fut le premier à me repérer. Il grimaçait et me donna l'accolade.
"Ah !... Le fils prodigue est de retour !" dis John.

Même George Harrison me serra vivement la main et dit calmement : " Salut, Geoff !... merci de t'arrêter ici. On apprécie vraiment".

"Les garçons ont enregistré et mixé cette piste au studio Trident voici quelques jours" m'expliqua George Martin, "Et nous avons quelques difficultés à le faire sonner. veux-tu voir ça de plus prêt ?".

ken regarda la console. "J'ai écouté les pistes au Trident et elles avaient l'air bonnes" me dit-il avec anxiété, "mais quand nous sommes revenus ici... Bon, écoute, tu verras..".
Visiblement, quelque chose avait merdé au Trident, et le seul espoir de sauver le mix était de monter à fond vers les aigus.

Je me mis à la console. John Smith passa la bande pendant que je tournais les boutons.
A la rigueur, on pourrait le faire sonner pas mal, bien que la prise n'ait pas la présence qui caractérisait la plupart des enregistrements des Beatles à Abbey Road.

Je ne suis pas resté bien longtemps -ça embarrassait Ken - et je ne voulais pas trop rester moi même.
Je n'ai rien fait que Ken n'ait pu faire, mais je crois que les Beatles voulaient mon "avis".
Les quatre Beatles me remercièrent chaleureusement et George Martin offrit de me raccompagner.

Une fois dans le couloir, il me demanda si je voulais revenir bosser avec eux.
"Non merci, George" répliquais-je sans une hésitation. "J'aime être engagé avec d'autres artistes, et j'apprécie énormément de pouvoir dormir".
"Je comprends, Geoff, Je comprends" me dit-il tristement. "D'une certaine manière, j'aimerais faire ce que tu as fait. Je n'ai pas eu de vacances depuis longtemps et j'aimerais bien en avoir".

Nous nous serrâmes la main et repartirent, moi vers un dîner relaxant, lui vers la cocotte-minute...".

(...)

Un samedi soir, Ken et John me racontèrent l'histoire complète de "Hey Jude". Les Beatles avaient apparemment passés deux journées à travailler dessus à Abbey Road, une journée avec la foule présente, malgré un désaccord entre Paul et George.
Après ça, ils avaient décidé de refaire la piste au studio Trident, pensant sans doute qu'un changement serait bienvenue pour détendre l'atmosphère.
(...)
Il y a un point intéressant concernant le mis de "Hey Jude". Juste après le début du troisième couplet, juste entre les phrases "Remember to let her under your skin/Oh, then you begin" vous pouvez entendre clairement paul hors-mic dire "Fucking Hell". (NdT c'est à 2:58... Si si.... c'est vrai !!!!!....).
John Smith se rappelle très bien quand John Lennon lui a dit alors qu'ils écoutaient la bande.

"Paul a fait un pain au piano et a dit un vilain mot" gloussa John...."Mais j'ai insisté pour qu'on le garde, juste assez fort pour qu'on puisse l'entendre. La plupart des gens n'y verront que du feu.. Mais nous, on saura que c'est là !!".

C'était le genre d'humour de John, mais je dois admettre que c'est amusant de penser que des millions de fans ont écouté le disque des millions de fois sans réaliser qu'il contenait un mot de 4 lettres strictement tabou en 1968...".


Ah là là, ces Beatles.... Fucking hell !!!....

Perso j'avais jamais fait gaffe... Mais c'est bien là, mettez à 2:58 et vous l'entendrez !... Bondiouuuuûuû !!.... Paul qui jure sur un disque en 1968 !.... Ca sent le suicide collectif dans les chaumières !!....
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Un p'tit dernier sur le bruit blanc à la fin de "I Want You" (Abbey Road

"...Le reste de la semaine fut passé à mixer et organiser les séquences. malgré la présence de presque tous les Beatles la plupart du temps, tout se passa sans incident, jusqu'au jour ou on travailla sur 'I want you" de John.

Lennon était si épris du bruit blanc que George avait sorti de son synthétiseur moog qu'il voulait que Ringo l'agrémente en utilisant les ventilateurs du studio 2.

Comme nous nous asseyions dans le studio, il commença ^être obsédé par le son; "plus fort ! Plus fort !" m'implorait-il. "Je veux que la piste monte, monte, monte" m'expliqua-t'il "et je veux aussi que le bruit blanc augmente et efface la musique".

Je regardais John comme s'il était fou, mais il ne plaisantait pas. Au-dessus de son épaule, je pouvais voir Yoko esquissant un petit sourire, ses dents brillants dans les lumières. mais par dessus-tout, je voyais un Paul déprimé, affalé sur sa chaise, la tête basse, regardant le sol.

Il ne disait pas un mot, mais son attitude montrait clairement qu'il n'était pas vraiment heureux, pas par rapport à la chanson elle-même, mais à l'idée que la musique - la musique des Beatles, qu'il considérait comme sacrée- était éffacée avec du bruit. Dans le passé, il aurait dit quelque chose -sans doute un diplomatique "ne crois-tu pas que c'est trop, John ?"- mais Paul semblait dorénavant trop abattu pour argumenter avec un John survolté, qui semblait prendre un malin plaisir à torturer son complice...

Pour paul, ça a du être un "Revolution n°9" bis. John déformait délibérément la musique des Beatles, essayant d'emmener le groupe vers un orchestre d'avant-garde au lieu d'un groupe pop.

Je regardais autour de moi. Ringo et George Harrison semblaient aller dans le sens de Jce que John faisait -ils avaient les yeix fermés et battaient le tempo. Il n'y avait que Paul, misérable, regardant le sol. Son isolation par rapport aux autres n'en était que plus flagrante.

Le bruit blanc était un effet super, bien que la manière d'en rajouter toujours plus me déplaisait, esthétiquement et accoustiquement parlant.
Mais c'était la chanson de John, et ça allait être fait à la manière de John, peu importe ce que Paul ou moi -où qui que ce soit de toutes façons- en pensions.

Quoique certain de son concept, John demeurait indécis jusqu'à la dernière minute concernant la version du mixage à choisir. Il y avait quelques pistes qui avaient été enregistrées aux studios Trident en avril, deus d'entre elles avaient été overdubbées.
A la fin, Lennon me fit éditer ensemble deux d'entre elles. La coupure arrivait après son dernier "She's so...". C'était comme travailler sur Strawberry Fields Forever encore et encore, mais cette fois, heureusement, les deux pistes étaient de même tonalité et au même tempo.

Et ainsi fut la manière dont finit la chanson. Quand ils enregistrèrent les pistes supplémentaires, les Beatles avaient juste à jouer sans arrêt, sans fin, et je m'occuperais du fade out.

John avait visiblement une autre idée...

Il me laissa faire défiler la bande jusqu'à environ 20 secondes de la fin, et soudain se mit à crier "coupe la bande ici !!".

"Couper la bande ??" Lui demandais-je, abasourdi. Nous n'avons jamais fini une chanson de cette manière, et une telle fin abrupte n'aurait de sens que suivie d'autre chose.
Mais ce n'était pas le cas ici, parce qu'il avait été décidé que "I Want You" clôturerait l'album.

Mes protestations n'eurent aucun impact sur John : sa décision était sans appel.
"Tu as entendu ce que j'ai dit, Geoff ?!... Coupe la bande !".
Je jetais un regard à George Martin, qui haussait les épaules, alors je pris les ciseaux et coupait la bande à l'endroit indiqué par John.

Et c'est comme ça que Abbey Road s'est terminé...

A l'époque, je pensais que c'était stupide, mais suite au choc de la séparation des Beatles, le concept de Lennon m'apparut enfin clairement...

Pendant les sessions d'Abbey road, il ne pm'est jamais venu à l'idée que je travaillais sur le dernier album des Beatles. Personne n'aurait dit ça, et franchement, ça me semblait inconcevable.

Bien sûr, j'ai réalisé que chacun suivait sa voie, mais ils faisaient quand même de la sacré bonne musique ensemble !...Et que ça allait encore être un sacré succès commercial.
Même dans nos conversations privées, la seule chose que George Martin disait c'est qu'il ne pensait pas qu'ils se donnaient à 100% comme pour pepper's.

Mon sentiment était qu'ils prendraient du bon temps et qu'ils ressortiraient un album dans six mois. J'avais vu et entendu les saloperies pendant l'Album Blanc et entendu des histoires horribles sur let t be, mais allez !.. Ils allaient bientôt revenir nous faire partager leur folles expériences !!...

Peut-être étais-je un peu naïf, où peut-être simplement que je ne voulais pas que ça finisse.

Pendant les derniers jours de travail sur Abbey Road, les quatre Beatles étaient préoccupés à regarder les planches-contacts de la photo de couverture.

Paul, l'organisateur, marqua consciencieusement les photos qui lui plaisait et il y eu de longues discutions à ce propos.

Chaque membre du groupe avait sa photo favorite, mais ils semblaient tous vouloir qu'on les voient marcher loin du studio, et non pas vers lui... Ce qui montre combien ils n'aimaient plus être là.

Tous les quatre Beatles étaient là pour les mix d'Abbey Road, et c'est la dernière fois qu'on les a vu dans un studio ensemble."
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C'est génial... :8)

Je suis Charlie

485
Merci !!!! :bravo2: :bravo2: :bravo2: c est que du bonheur del ire ces anecdotes !

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Du coup je me suis commandé le bouquin !
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Tu ne regretteras pas ton choix. C'est le meilleur sur les Beatles que j'ai lu !...

La fameuse intro au clavier de Ob-La-Di, Ob-La-Da...
Qui la jouait, quelle a été sa genèse ?...
Je vous propose de devenir petites souris dans les studios Abbey Road pour des séances mouvementées racontées avec talent par Geoff Emerick dans son livre "Here, There and Everywhere - My life recording the Beatles"

Je lui laisse la parole...

"Nous travaillions maintenant depuis cind semaines sur l'album blanc. Les séances avaient été longues et assomantes, mais pas grand chose n'avait été accompli. Contrastant avec Pepper, John avait presque toujours dominé les séances jusque là. George Harrison avait peu contribué, et seulement une chanson de paul -blackbird, enregistré en solo- avait été enregistrée.

Il y eu deux changements début juillet, quand nous commençâmes à travailler sur Ob-La-Di, Ob-La-Da de Paul. C'était une chanson que John détestait passionnément, et les mauvaises vibrations que ça engendrait amenèrent à des tensions que je ne pouvais plus supporter.

la plupart du temps, George Martin et Chris Thomas ne travaillaient pas ensemble, surtout parce que George ne voulait pas que Chris l'interrompe sans arrêt pour donner son avis. George n'était pas là la première nuit où les Beatles commencèrent à bosser sur "Ob-La-Di, Ob-La-Da", Chris devint donc le producteur.

A la base, nous étions tous ravi de bosser sur ce morceau à cause de son tempo entraînant. Même Lennon rentrait dedans -au début, toutefois- parce que ça lui donnait l'occasion de faire le clown avec ses voix bébêtes. Mais ça commençait à durer, nous prenant trois nuits entières.

Paul n'était pas satisfait du rythme de la piste ou de la manière dont sonnait son chant. Il recherchait un feeling reggae Jamaïcain et n'était pas satisfait de ce que le groupe en faisait. Le problème était exacerbé par le fait que même Paul ne savait pas trop comment amener le morceau rythmiquement, et il en devenait très frustré lui-même.
Paul était certainement un perfectionniste, mais il avait aussi été bouleversé par le comportement de John. Je ne sais plus bien, mais je crois que ça avait un rapport avec le fait qu'il travaille avec acharnement ce morceau, peut-être qu'il voulait juste emmerder John, juste pour lui donner une leçon.

Au travaers des semaines précédentes, j'avais pu constater combien l'humeur de John pouvait être changeante - ses sautes d'humeurs étaient plus sévères, et elles étaient aussi plus fréquentes.

Ce fut définitivement le cas avec l'enregistrement de "Ob-La-Di, Ob-La-Da".

A un moment, il était dedans, faisant le guignol et sa caricature de patois Jamaïcain, et la minute suivante, il boudait te ronchonnait comme quoi le morceau était une merde de Paul en plus. Vous ne pouviez jamais savoir exactement où vous situer avec Lennon à aucun moment, mais les choses empiraient...

Alors quand Paul annonça quelques nuits plus tard qu'il voulait tout reprendre à zéro, John a piqué une crise. Ralânt et tempêtant, il sorti par la porte, avec Yoko qui se traînait derrière lui, et nous avons pensé qu'on ne le reverrait pas de la journée.

Mais quelques heures plus tard, il déboula tel un ouragan dans le studio, clairement dans un état second.

"I AM FUCKING STONED !!" ...

...hurla John du haut des escaliers. Il avait choisi de faire son entrée par la porte de l'étage, sans doute pour pouvoir capter d'avantage l'attention des trois beatles tétanisés dans le studio.
En se balançant légèrement, il continua, bougeant ses bras avec emphase.

"Je suis plus stone que vous ne l'avez jamais été. En fait, je suis plus stone que vous ne le serez jamais !"

Je me retournais vers Richard et lui murmurait :"Oh-oh... Il est de bonne humeur ce soir".

"Et ça" - dit Lennon d'un coup- "c'est comme ça que cette putain de chanson doit sonner".

En titubant, il descendit difficilement les escaliers, s'installa au piano et commença à claquer les accords de toutes ses forces, pondant les fameux accords qui deviendraient l'ouverture du morceau, joués à un tempo débridé.

Un Paul estomaqué regarda Lennon droit dans les yeux. A un moment, j'ai cru que les poings allaient voler.

"Ok, d'accord, John" dit-il simplement, en épelant bien ses mots, regardant son partenaire défoncé droit dans les yeux. "Faisons à ta manière".
Aussi en colère soit-il, je crois qu'au fond de lui, paul était flatté que son vieux partenaire daigne s'occuper de sa chanson...même s'il avait agi ainsi pour s'en débarrasser.

La contribution de John était, je dois l'admettre, assez bonne. Le morceau avait un feeling plus léger et sautillant que la version originale, qui semblait de plomb en comparaison, et quand ça a été fini, nous avons tous poussé un soupir de soulagement à l'idée de ne plus travailler sur la chanson.

Plus tard cette nuit, Judy Martin s'arrêta au studio; elle venait parfois une heure ou deux quand on travaillait. C'était une femme distinguée, classe sociale élevée, et elle était toujours très diplomate dans ses rapports avec nous.
Nous avons tous été un peu stone pendant ces dernières sessions nocturnes. parfois je me tournais vers richard et lui disait "Je me sens comme un cocktail de crevettes". George Martin nous regardait et je pouvais imaginer ce qu'il se disait "Qui est défoncés ! Nous ou eux ?" Même Judy (sa femme NdT) sentait ces choses parfois, quand elle voyait George piquer du nez à minuit... "Oh !.. le rembourrage du nounours s'en va" disait-elle, nous plongeant Richard et moi dans un abîme de rires.
J'ai repris le truc plus tard, le répétant impitoyablement à George, juste pour remuer le couteau dans la plaie.
Les Beatles n'étaient pas les seuls capables de se mettre minables.

Malheureusement, Paul retrouva son côté tatillon le lendemain, annonçant péremptoirement qu'il n'était pas satisfait et voulait refaire la chanson encore...malgré le fait que ringo ne soit pas encore là.
Paul se mit à la batterie et emmena Harrison et un Lennon sous pression vers une nouvelle séance de travail avant qu'il ne capitule et abandonne.

Les trois beatles prirent alors les micros pour faire les chœurs sur la version enregistrée la veille, qui fut la version finale gravée sur le disque.

Etrangement, tous les mauvais sentiments de la semaine passée semblaient évaporés dès qu'ils se retrouvèrent autour des micros et que je leur envoyais un peu d'écho dans les casques.
C'est tout ce qu'ils leur fallait pour suspendre leurs petits désagréments; pendant ces moments, ils faisaient les cons et les clowns, comme ils faisaient quand ils étaient mômes, au tout début de leur carrière.
Puis, dès qu'ils enlevaient les casques, ils recommençaient à se détester entre eux.

C'était assez dingue, c'était comme si le fait de mettre les casques et d'écouter l'écho les mettait dans un état second.

Même pendant les sessions de pepper, les Beatles travaillaient tard, beaucoup plus tard que ne le prévoyait l'emploi du temps du studio, me faisant attendre moi et mon assistant des heures et des heures, et personne ne nous appelait pour nous prévenir.

Quelqu'un devait appeler George Martin, parce qu'il savait toujours à peu près quand ILS arrivaient, mais il ne prenait jamais la peine de me le dire, ce qui était assez ennuyeux.
Ca contrastait avec les autres artistes, ou les sessions commençaient toujours à l'heure.
pendant les séances de l'Album blanc, Richard et moi nous tenions à la réception, en attendant qu'ils arrivent, regardant par la porte d'entrée pour voir si les fans s'étaient regroupés sur le parking.

S'il n'y avait personne, on savait qu'on aurait encore au moins une heure à attendre avant que le premier Beatle n'apparaisse.
Peut-être que les fans faisaient le pied de grue devant chez Paul et qu'alors ils venaient quand ils le savaient en chemin, ou peut-être qu'ils appelaient leurs amis, relayant les infos par téléphone.

Pendant que nous attendions, nous parlions des séances. Nous avions toujours espéré qu'ils referaient une nouvelle chanson cette nuit au lieu de ressasser toujours et toujours la même. C'était la cerise sur le gâteau pour nous : entendre une chanson des Beatles pour la première fois. John ou Paul viendraient et jouerait à la guitare ou au piano et ils nous diraient de quoi ça parle et on aurait pensé "Waouh ! Génial !".

Alors on voyait l'évolution de la chanson dans le temps. parfois c'était mieux, parfois non.
Ca pouvait être incroyablement ennuyant et déprimant de rester les écouter jouer le même morceau pendant 9 ou 10 heures d'affilée, surtout s'ils étaient trop défoncés et que ça partait en vrille.

Cependant, pendant ces longues jam sessions, Ringo était souvent le seul à les embarquer dans une nouvelle direction - il était fatigué de jouer toujours le même rythme, alors il le changeait, ce qui amenait parfois un changement radical dans le jeu des autres."
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Encore excellent :bravo2: :bravo2: :boire: merci bcp !

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Citation : Il y a un point intéressant concernant le mis de "Hey Jude". Juste après le début du troisième couplet, juste entre les phrases "Remember to let her under your skin/Oh, then you begin" vous pouvez entendre clairement paul hors-mic dire "Fucking Hell". (NdT c'est à 2:58... Si si.... c'est vrai !!!!!....).



Excellent ! J'écoute cette chanson depuis que je suis petit, et j'avais jamais fait gaffe....
Je viens à l'instant de la ré-écouter, c'est clair qu'on entend bien en tendant (à peine) l'oreille ! :lol:
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