Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Pourquoi devrait-on croire...

  • 56 réponses
  • 20 participants
  • 5 323 vues
  • 24 followers
Sujet de la discussion Pourquoi devrait-on croire...
... qu'un genre particulier de musique devrait exiger des techniques particulières d'enregistrement/mixage ?

Je pense que c'est un non-sens total ! .... à moins que le but ne soit d'obtenir de la soupe homogène copiant ce que tout le monde à déjà fait depuis bien trop longtemps en appliquant des "templates" et autres recettes de cuisines toutes préparées.

Par exemple, si un guitariste arrive avec une guitare clean et brillante et un feder twin réglé sur 3 avec de la réverb tandis qu'un autre arrive avec une Les Paul dans un ampli soldano et un booster entre deux...
On peut très certainement enregistrer les deux exactement de la même manière et toujours en avoir un clean et l'autre "heavy".

Il est bon de développer des techniques qui marchent pour soi et de les partager. Par contre, ce qui me révulse, c'est d'entendre quelqu'un dire des choses du genre "telle technique est OBLIGATOIRE pour tel style !" Foutaises !

Ce n'est peut être que moi mais je pense que ce que j'essaie de dire c'est que le seul critère pour prendre le job est de comprendre la musique. Ce n'est absolument pas une question de techniques spécifiques à un style ou un autre.

La demande de faire un album exactement comme untel ou untel est la parfaite recette de l'ennui et de la stagnation.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

Afficher le sujet de la discussion
41
Citation de ReNo :
la technique : Le choix des micros, le placement de ceux-ci, le choix du préampli, du placement de la batterie dans la pièce, le choix de l'eq à la prise, les réglages du compresseur sur la basse. Tout ca, ca n'a rien à voir avec le style


C'est bien ce que je dis depuis le début...(dédicace à crumar et darkroom)


Citation de ReNo :

vais-je trigger la batterie pour éventuellement pouvoir faire du layering. Vais-je enregistrer la DI en parallèle des amplis pour pouvoir simplifier l'édition et/ou reampée les guitares pour augmenter ma texture sonore? Vais-je doubler ou quadruplée les guitares pour avoir plus d'épaisseur?, Vais-je enregistrer la basse avec un micro de doigt supplémentaire? Vais enregistrée la basse en une seule piste ou vais-je la fractionner en fonction des articuliations du bassiste et enregister les passaages en slap via une autre chaine d'enregistrement. Vais-Je quadruplée les prises de voix lead pour avoir de l'épaisseur, un effet compact et solide? Tout ca, c'est le STYLE de musique ou la musique tout simplement qui va te le définir.


Tout ça sont des décisions qui sont à prendre par le réalisateur en fonction de la vision qu'il a déterminée avec l'artiste/le groupe. Et en aucun cas ce ne sont des choses qui sont exclusives à un style de musique particulier et ces questions peuvent se poser autant en pop qu'en blues, métal, folk etc etc...

Citation de ReNo :

Il est biensur possible de revenir sur les décision que tu as prise durant l'approche, mais tout ca sera fait en fonction DU STYLE parce que tu va te rendre compte au moment de ta prise que tu as fait des mauvais choix et que ce que tu entends là ne fonctionnera pas dans le style de musique que tu es en train de produire


Là encore, on est sur des choix de réal. Je peux cependant dire que faire des mauvais choix pendant la prise pour les corriger après n'est pas une question de style musical mais de compétence (ou d'absence de compétence en l’occurrence). Le but même de l'enregistrement est de capter des sons qui fonctionnent ensemble et c'est bien pour cette raison qu'on nous engage. Si on ne peut pas faire ces choix correctement alors peut être qu'on avait rien à faire sur le job. Personne n'est parfait mais si on tombe tellement à côté qu'il faut recourir à des tours de passe passe pour corriger le tir, c'est qu'il y a un sérieux problème (qui est souvent un problème de méthode d'ailleurs).

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

42
Flagounet.

Ce que je retiens pour l'instant, c'est que tout part de la démarche artistique. Soit le groupe cherche à exister dans un style, et il est utile de mettre en œuvre certaines techniques de composition, d'arrangement, d'interprétation, de prise de son et/ou de mixage (pas forcément tout ca d'ailleurs) en rapport avec les canons du style. Soit il s'agit d'expérimenter librement, voire tenter de créer un nouveau style, et là tout est permis pour se démarquer. Et bien sûr tous les intermédiaires entre ces extrêmes sont possibles.

Si je comprends bien le propos de Glob, c'est le morceau lui-même qui importe, et pas le style dont il se réclame. OK, ca revient à dire que chaque morceau est un style bien à lui. Il n'empêche que des techniques plus ou moins connues seront utilisées pour obtenir un résultat escompté (un mur de guitares, un chant intimiste, une section cuivre pimpante ...), potentiellement dans une combinaison inédite.
Mais si il y a des techniques secrètes qui marchent à tous les coups, ca m'intéresse ! ;)

Dans certains cas, on cherchera à capter la performance instrumentale de la manière la plus transparente possible, et cette approche peut être la même dans des styles très différents (classique, jazz, apparemment reggae aussi). Mais quand la démarche artistique dicte un son plus typé, je considère la chaîne sonore comme un tout : choix de l'instrument, de son amplification le cas échéant, le placement des micros, les effets et traitements à la prise et au mixage ... Tout ca doit être cohérent avec le but recherché.
Je n'ai pas connaissance de disque de rock enregistré avec juste un couple ORTF dans un auditorium (je ne parle pas d'album live), tout comme je ne crois pas qu'on fasse du reamping sur de la musique de chambre ...

Pour bien comprendre la sémantique, qu'est-ce que vous appelez la "réalisation" ? C'est la même chose que "l'approche" définie par Reno au post 37 ? Une manière de structurer l'enregistrement d'un morceau, un peu comme l'arrangement structure le morceau lui-même ?

43
Glob : si tu commences a distinguer real, Inge son, DA, drum Tech etc,... On s'en sortira pas. Toutes mes remarques ainsi que celle de darkmoon concerne le travail de production dans sa globalité. Si effectivement, tu ne te considere que comme Inge son dans tes propos et que tu laisses tout ce qui imcombe a l'artistique au real, alors nous sommes d'accord. Ce qui m'amène a la prochaine question: le real, lui, il fait ses choix en fonction du style de musique ou pas?
44
Glob : si tu commences a distinguer real, Inge son, DA, drum Tech etc,... On s'en sortira pas. Toutes mes remarques ainsi que celle de darkmoon concerne le travail de production dans sa globalité. Si effectivement, tu ne te considere que comme Inge son dans tes propos et que tu laisses tout ce qui imcombe a l'artistique au real, alors nous sommes d'accord. Ce qui m'amène a la prochaine question: le real, lui, il fait ses choix en fonction du style de musique ou pas?
45
Citation de ReNo :
Glob : si tu commences a distinguer real, Inge son, DA, drum Tech etc,... On s'en sortira pas.


Le sujet de départ concerne pourtant les techniques d'enregistrement et de mixage donc la distinction est faite dès le début. J'ai d'ailleurs reprécisé plusieurs fois.

Pour répondre à Jimbass, le réal est la personne qui prend en charge le projet et est chargé de le mener à bien. En gros, le groupe ou l'artiste vient le voir avec un projet, un budget et un objectif et lui va se mettre en charge de réaliser ce projet en respectant les contraintes données (notamment le budget). Cela implique la gestion du calendrier du projet, le choix et la réservation des lieux, des équipes etc en fonction des besoins. Il est aussi le vote décidant en cas de litige sur un choix artistique car il est en charge de maintenir le cap vers l'objectif fixé au départ (pour éviter les dépassements de budget qui résultent généralement d'une bifurcation non contrôlée).
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est qu'il y a toujours un réal, même si celui ci n'a pas été désigné explicitement dans ce rôle. Le recordist est bien souvent réalisateur par défaut, si le groupe/l'artiste manque de vision sur la finalité du projet et qu'ils lui accordent leur confiance pour prendre ces décisions.

Pour répondre à ta question Reno, le réal prend ses décisions en fonction du morceau en question, de l'impact souhaité et du rôle de ce morceau dans le projet, le tout en prenant en compte les forces et faiblesses des artistes de manière à mettre en avant ce qui les rend uniques. Tout ça étant évidemment influencé par le style.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

[ Dernière édition du message le 21/04/2014 à 18:39:45 ]

46
Jimbass
Citation :
Ce que je retiens pour l'instant, c'est que tout part de la démarche artistique. Soit le groupe cherche à exister dans un style, et il est utile de mettre en œuvre certaines techniques de composition, d'arrangement, d'interprétation, de prise de son et/ou de mixage (pas forcément tout ca d'ailleurs) en rapport avec les canons du style. Soit il s'agit d'expérimenter librement, voire tenter de créer un nouveau style, et là tout est permis pour se démarquer. Et bien sûr tous les intermédiaires entre ces extrêmes sont possibles.


entiérement d'accord....rien n'empêche d'apporter sa pâte personnelle et d'être novateur mais avant ça il y a un gros travail pour comprendre les "ressorts" d'un style musicale...Si le groupe ou le musicien a déjà tout compris et qu'il apporte un son "clef en main" (genre je chante toujours dans le micro "X" ce qui sort de mon ampli/rack c'est la perfection)qu'il ne reste plus qu'à doser (pousser les faders) alors c'est vrai que l'ingé-son peut être polyvalent sans stresser...

[ Dernière édition du message le 21/04/2014 à 21:30:45 ]

47
Citation de globule_655 :
Explique moi en quoi lancer un débat et donner son opinion revient à décider pour tout le monde ??

Ben quand tu dis ça par exemple :
Citation de globule_655 :
le réal est la personne qui prend en charge le projet et est chargé de le mener à bien. En gros, le groupe ou l'artiste vient le voir avec un projet, un budget et un objectif et lui va se mettre en charge de réaliser ce projet en respectant les contraintes données (notamment le budget).

Tu as raison pour ce qui est de la définition, mais c'est une vision idéalisée qui ne correspond pas forcément à la réalité de tous. Pour certains artistes qui font affaire avec une major (et donc un réal), ok, mais pour nombre de groupes, c'est pas comme ça que ça se passe en pratique.

Ensuite du dis :
Citation de globule_655 :
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est qu'il y a toujours un réal, même si celui ci n'a pas été désigné explicitement dans ce rôle.

Comme je l'ai déjà dit, en disant cela, tu t'assures d'avoir raison de tous les cotés, parce que peu importe ce qu'on diras, tu pourras toujours arguer que l'exemple qu'on te soumet fait partit du travail du réal, même s’il n'y en pas un de désigné "officiellement" et correspondant à ta définition idéale.

Sinon, tu dis que :
Citation de globule_655 :
Le recordist est bien souvent réalisateur par défaut.

Et nous sommes d'accord que, dans bien des cas, ça peut aussi être celui qui mixe. Et, le cas de ReNo est intéressant, car je trouve qu'il correspond parfaitement à ce que plusieurs "petits" groupes font : c'est-à-dire qu'il y a souvent un mec (qui s'y connais ou a plus d'expériences que les autres) qui prend en charge un peu tout (recording, mixage, réalisation).

Ensuite tu poursuis en disant :
Citation de globule_655 :
le réal prend ses décisions en fonction du morceau en question [et autres facteurs à propos desquels nous sommes tous d'accord] Tout ça étant évidemment influencé par le style.


Donc, nécessairement, le "réal" (ou la personne désigné) vas prendre des décisions qui pourront se traduire concrètement, dans les faits, par des actions spécifiques à appliquer à l'enregistrement, au mixage, etc. On est d'accord?

Donc, à la fin (et peu importe le degré d'influence), on peut dire qu'il sera de toute façon "influencé" par le "style" général du projet (et tout ce que ça peut impliquer et que tu énumères si bien), non?

Alors si l'on analyse tout ça avec comme référent ta question d'introduction : "Pourquoi devrait-on croire qu'un genre particulier de musique devrait exiger des techniques particulières d'enregistrement/mixage ?". Et considérant tout ce que tu dis par la suite, ben la réponse est évidente : oui! parce que c'est un truisme de dire devoir appliquer des procédés particuliers à des trucs qui sont particulier. Parce qu'il est tout à fait normal d'utiliser des façons de faire particulière (dans le sens "d'adapter en fonction de ce qui est exigé..") pour des "genres particuliers" de musique!

Par définition, pratiquement tous les projets différents exigent des trucs particuliers et différents!

Je pense que l'imbroglio viens principalement du fait que, toi, personnellement, tu utilisais en intro "genre particulier de musique" au sens de "courant musical" (au sens large) alors que dans les faits (et tu as raison) tous les projets sont uniques et "particuliers", même s'ils font partie d'un même et grand "courant musical".

Peut-on se mettre d'accord que si l'on cause uniquement de "grand courant musical", et ce, de façon plutôt générale, alors en effet, tout et son contraire sont possible et aucune "recette précise" ne peut assurer d'obtenir de bons résultats avant même d'avoir pris connaissance des particularités du projet, du groupe, de leur musique, ainsi que de leurs visions et attentes. Perso je suis d'accord avec cela! Et égalemnnt avec le fait que les techniques de bases demeurent les mêmes.

Mais peut-on également se mettre d'accord que, par contre, plus on commence à parler de sous-genres toujours plus particuliers et spécifiques, à nommer des références, des albums, des rendus de guitares et de batteries spécifiques à tel ou tel groupe connu et à préciser ce qu'on veux obtenir, ben on peut dès lors commencer à dire et à définir comment on procédera et qu'il y aura donc forcément des trucs "particuliers" à mettre en oeuvre (que ce soit à l'arrangement, à l'enregistrement, au mixage, etc.)?

Es-tu d'accord qu'il existe souvent des façons de faire, des outils, bref des points communs qui se recoupent et se retrouvent dans des genres (et moins dans d'autres), à mesure que nous les définissons de plus en plus précisément en sous-genres?

Un exemple concret parmi tant d'autres: si on parle de brutal death p. ex., ben ça exclut d'emblée l'utilisation de guitare de type Fender Stratocaster et ce, sans même avoir besoin de préciser quoi que ce soit avec les membres du projet. Qu'on vois ça comme une “recette” ou non, de par leurs micros simples bobinage*, ces dernières ne génèrent tout simplement pas ce qui est requis (ce qui est "exigé") pour produire le son de ce genre spécifique (oui, bien sûr qu'on peut expérimenter, mais par défaut, cela ne correspondra pas à l'attente de la majorité des gens qui utilise "brutal death" pour communiquer les mêmes référents communs).

Nous sommes d'accord?

Sinon, je ne mets aucunement en doute la possibilité que certains, comme toi, puissent utiliser une technique qui reste essentiellement la même (à la base), peu importe les projets, sauf que ça ne veut pas dire que c'est la seule et unique façon de procéder ou que les autres façons ne produisent pas de bon résultat.

Bref, tu dois bien commencer à saisir qu'on dit tous pratiquement la même chose?

Je pense que, probablement, tu craignais juste que des newbies puissent interpréter ceci comme étant qu'il existe des "recettes magiques prêt à l'emploi", en fonction des grands courants musicaux. Si c'est ça, je comprends alors tes réserves.

* Bien sûr on peut customiser en ajoutant un humbucker...

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

[ Dernière édition du message le 22/04/2014 à 05:57:26 ]

48
bonjour
c'est interessant
Si quelqun est capable d'enregistrer et de mixer des styles musicaux sans copier les standards deja enregistrés et d'y apporter sa touche "audible" et ben c'est bien.
Y'a t'il vraiment des standards?
Dans quels styles sont ils le plus flagrant?
merci
49
Ca commence à s'éclaircir doucement dans ma tête ...
Quand je posais la question de la réalisation, c'était sans s'attarder sur qui le fait. D'ailleurs, je n'avais jusque là entendu le terme "réalisateur" que dans le domaine du cinéma, on parle plus souvent de "producteur" pour ce rôle dans le domaine musical, non ? Donc dans beaucoup de projets home-studio, le réalisateur est également le preneur de son, le mixeur, et dans bien des cas (surtout chez les amateurs) également l'un des musiciens.

Donc cette étape de réalisation, consiste si j'ai bien compris à décider d'une part quel résultat sonore on attend (qui découle de la démarche artistique du projet), et d'autre part quelles techniques on va bien pouvoir utiliser pour l'obtenir. Dit comme ca, ca me semble fondamental, et pourtant on en parle très peu ! Tout le monde s'écharpe sur le choix et le positionnement d'un micro, sur le choix et le réglage d'un compresseur (hardware ou software ? icon_facepalm.gif), mais finalement ce qui compte c'est pourquoi on fait ca, qu'est-ce qui fait que ces choix produiront un bon son® dans le contexte du projet, et quel impact on cherche à atteindre par ce biais. En quoi ca sert le morceau.

Imaginons un instant l'hypothétique discussion entre Lars Ulrich et Bob Rock avant d'enregistrer St Anger : "Allez, sur cet album on va lancer une nouvelle mode. Des morceaux très lourds, sans le moindre solo de guitare, et avec une caisse claire piccolo. Ca ne s'est jamais fait en metal, ca va cartonner !" (avec le résultat qu'on connaît)
On aborde à cette étape aussi bien des aspects composition/arrangement, sonorité globale, choix d'instruments ... qui vont influer fortement sur les techniques de prise de son et de mixage à utiliser.

Un exemple volontairement bête (je ne prétends pas y connaître quoi que ce soit) pour illustrer mon propos :
  • intention : Faire un morceau rock bien pêchu
  • sonorité recherchée : Mur de son compact et pas subtil
  • arrangement : Gros power-chords à la guitare, basse à l'octave
  • technique de prise de son : Doublage des guitares, amplis
  • technique de mixage : Basse intégrée dans le même bus que les guitares pour faire un ensemble compact
  • orientation de mastering : Presser le citron jusqu'au dernier dB
Il serait donc intéressant de discuter aussi de "recettes" de réalisation (tout en se doutant bien qu'il n'y a pas de règles, seulement des opportunités), des trucs qui on bien (ou mal) fonctionné dans un certain contexte. Quand on lit des interview d'ingé son célèbres, ils décrivent souvent des astuces qui semblent avoir été trouvées par hasard : "On a tenté un truc zarbi, ca sonnait bien, alors on l'a gardé."

Et vous, comment vous abordez cette phase de (pré)production ? Avez-vous des exemples à partager ?
50
Darkroom, j'ai parfois un peu de mal à te suivre dans la mesure où tu me dis qu'on est d'accord sur des choses contre lesquelles tu as toi-même objecté.
Par exemple :

Citation de darkmoon :

Citation de globule_655 :
le réal prend ses décisions en fonction du morceau en question [et autres facteurs à propos desquels nous sommes tous d'accord] Tout ça étant évidemment influencé par le style.


Donc, nécessairement, le "réal" (ou la personne désigné) vas prendre des décisions qui pourront se traduire concrètement, dans les faits, par des actions spécifiques à appliquer à l'enregistrement, au mixage, etc. On est d'accord?

Donc, à la fin (et peu importe le degré d'influence), on peut dire qu'il sera de toute façon "influencé" par le "style" général du projet (et tout ce que ça peut impliquer et que tu énumères si bien), non?


La phrase en gras signifie exactement la même chose que celle que tu as toi même citée. Le concept sur lequel je débat dès le début du thread est l'idée que le choix et le placement de micro ainsi que les techniques de mix sont EXIGEES par le style de musique. D'ailleurs, tu l'admets toi même ici :

Citation de darkmoon :

Un exemple concret parmi tant d'autres: si on parle de brutal death p. ex., ben ça exclut d'emblée l'utilisation de guitare de type Fender Stratocaster et ce, sans même avoir besoin de préciser quoi que ce soit avec les membres du projet. Qu'on vois ça comme une “recette” ou non, de par leurs micros simples bobinage*, ces dernières ne génèrent tout simplement pas ce qui est requis (ce qui est "exigé") pour produire le son de ce genre spécifique (oui, bien sûr qu'on peut expérimenter, mais par défaut, cela ne correspondra pas à l'attente de la majorité des gens qui utilise "brutal death" pour communiquer les mêmes référents communs).

Nous sommes d'accord?


Oui, nous sommes parfaitement d'accord puisque que c'est exactement l'exemple que je donne au post numéro 1 :

Citation de globule_655 :

Par exemple, si un guitariste arrive avec une guitare clean et brillante et un feder twin réglé sur 3 avec de la réverb tandis qu'un autre arrive avec une Les Paul dans un ampli soldano et un booster entre deux...
On peut très certainement enregistrer les deux exactement de la même manière et toujours en avoir un clean et l'autre "heavy".


et là :

Citation de darkmoon :

Je pense que, probablement, tu craignais juste que des newbies puissent interpréter ceci comme étant qu'il existe des "recettes magiques prêt à l'emploi"


Toujours dans le premier post :

Citation de globule_655 :

...qu'un genre particulier de musique devrait exiger des techniques particulières d'enregistrement/mixage ?

Je pense que c'est un non-sens total ! .... à moins que le but ne soit d'obtenir de la soupe homogène copiant ce que tout le monde à déjà fait depuis bien trop longtemps en appliquant des "templates" et autres recettes de cuisines toutes préparées.

(...)

Il est bon de développer des techniques qui marchent pour soi et de les partager. Par contre, ce qui me révulse, c'est d'entendre quelqu'un dire des choses du genre "telle technique est OBLIGATOIRE pour tel style !" Foutaises !


Donc oui on dit la même chose.

Citation de darkmoon :

Sinon, je ne mets aucunement en doute la possibilité que certains, comme toi, puissent utiliser une technique qui reste essentiellement la même (à la base), peu importe les projets, sauf que ça ne veut pas dire que c'est la seule et unique façon de procéder ou que les autres façons ne produisent pas de bon résultat.


Quelques posts plus tôt :

Citation de globule_655 :

En clair, on peut obtenir plusieurs résultats différents avec la même technique, de la même manière qu'on peut obtenir un résultat similaire avec plusieurs techniques différentes.
La source est le plus important !



Quand je relis d'ailleurs le premier post j'ai du mal à comprendre toute cette controverse dans la mesure où la plupart des objections ne concernent pas le sujet de départ. Je parle de techniques d'enregistrement et de mixage. Par exemple, des affirmations du genre : "un ampli de guitare saturée en métal doit forcément s'enregistrer avec un SM57 collé à la grille alors qu'en jazz il faut un AEA R84 à environ 30cm bla bla bla".
Le fait de doubler une guitare, par exemple relève d'un choix artistique, pas technique. Si tu relis bien tous mes posts depuis le début A AUCUN MOMENT je ne conteste des choix artistiques. Je ne parle que de technique.

Citation de darkmoon :

Tu as raison pour ce qui est de la définition, mais c'est une vision idéalisée qui ne correspond pas forcément à la réalité de tous. Pour certains artistes qui font affaire avec une major (et donc un réal), ok, mais pour nombre de groupes, c'est pas comme ça que ça se passe en pratique.

Ensuite du dis :
Citation de globule_655 :

Ce qu'il est intéressant de noter, c'est qu'il y a toujours un réal, même si celui ci n'a pas été désigné explicitement dans ce rôle.


Comme je l'ai déjà dit, en disant cela, tu t'assures d'avoir raison de tous les cotés, parce que peu importe ce qu'on diras, tu pourras toujours arguer que l'exemple qu'on te soumet fait partit du travail du réal, même s’il n'y en pas un de désigné "officiellement" et correspondant à ta définition idéale.


La définition n'est pas idéalisée. C'est la définition, quel que soit le niveau. Qu'on soit signé en major ou bien seul dans son home studio on travaille toujours en fonction de paramètres qu'il faut gérer et à moins que le projet n'ait qu'uniquement le but de se faire plaisir à soi, il y a toujours un budget et une timeline à gérer, de même que des décisions artistiques et/ou logistiques à prendre pour atteindre l'objectif fixé en respectant ces contraintes (évaluation du coût par rapport au gain qualitatif de quelque chose par exemple). Dans le cas d'un groupe il y a des personnes à gérer qui ont chacune leurs contraintes etc. Aucun projet ne peut arriver à bon port si personne ne conduit le bus. On peut réparer la tuyauterie chez soi sans être plombier, on n'en fait pas moins un travail de plomberie. Pareil ici avec le réalisateur. Et oui jimbass, c'est un rôle très important et l’échec d'un projet est souvent dû à une mauvaise réalisation.
D'ailleurs, j'en profite pour préciser que "réalisateur" = "producer" en anglais mais qui est totalement différent de "producteur" qui est un faux ami. Le producteur est celui qui finance le projet.

Citation de Jimbass :
Dit comme ca, ca me semble fondamental, et pourtant on en parle très peu ! Tout le monde s'écharpe sur le choix et le positionnement d'un micro, sur le choix et le réglage d'un compresseur (hardware ou software ? icon_facepalm.gif), mais finalement ce qui compte c'est pourquoi on fait ca, qu'est-ce qui fait que ces choix produiront un bon son® dans le contexte du projet, et quel impact on cherche à atteindre par ce biais. En quoi ca sert le morceau.


Oui. En fait l'artiste lui présente son projet et en définit les attentes. A partir de là, des références apportées et "l'étude" de la personnalité musicale de l'artiste. Généralement, on demande à écouter TOUT ce que l'artiste à pu produire depuis ses débuts. Que ce soit des maquettes guitare/chant enregistrées sur cassette ou via le micro de la webcam etc on s'en fout, on veut TOUT écouter. Le but est de cerner le plus précisément possible la personnalité musicale de l'artiste, la manière dont ses influences se traduisent dans sa musique, ainsi que ces forces et faiblesses. Toutes ces informations permettent de mettre en place la "stratégie" afin de coller aux attentes exprimées tout en permettant à l'artiste de développer tout le potentiel de son projet ou bien, dans certains cas, à l'aider à redéfinir ses attentes quand elles ne sont pas bien définies (il arrive que des artistes viennent en exprimant cette demande dès le départ).
Un des principaux avantages d'un réalisateur dédié, est qu'il prend en charge toute la partie "gestion de projet" : l'organisation du planning, des réservation de studios et des équipes le cas échéant (qui enregistre, qui mixe, à quel endroit, comment répartit-on le temps entre l'enregistrement des pistes de base ? les overdubs ? faut-il faire venir un musicien externe sur un ou plusieurs morceau ? Louer du matériel ou des instruments spécifiques ? etc etc). Tout cela en respectant le budget établi au départ. Le gros avantage est que l'artiste peut se concentrer uniquement sur son art, car mine de rien, toutes ces tâches requièrent une bonne quantité d'énergie.

Que dans les "petits groupes", toutes ces tâches soient souvent effectuées par les membres en plus de la composition, l'arrangement, l'interprétation, l'enregistrement et le mixage... on est bien d'accord. Est-ce pour autant une bonne chose ? Mon avis est que dans la grande majorité des cas, hors exceptions, le projet n'en sort pas aussi bon que ce qu'il aurait pu être. Mais ce n'est qu'une supposition car on ne pourra jamais le savoir...

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla