réactions au dossier [Bien débuter] Une histoire d’EQ (6e partie)
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Nantho Valentine
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nanok
Après tu as raison, l'essentiel est que ce soit fait…Au moins au mixage, on fait pas perdre de temps aux artistes à chercher les mauvaises fréquences durant deux heures.
Robin Schneider
Sur une batterie par exemple, il vaut mieux commencer par réaccorder ses fûts et placer le micro au bon endroit plutôt que de passer des plombes à virer les résonnances à coups d'EQ. En plus ces résonnances, bien qu'harmoniquement indésirables, contribuent souvent à l'impact et à la dynamique du fût, et l'EQ tend à réduire cette dynamique (cassez du 200Hz et du 5000Hz sur une caisse claire, le facteur de crète en prend un coup). En réaccordant correctement le fût, cette énergie dynamique est replacée sur les aspects utiles et importants du son. Non seulement plus besoin d'EQ, mais plus besoin de compresseurs non plus.
Rob' Schneider,
Ingénieur du son et musicien à We Tailor Sound,
Batteur de La Loom Spencer and Partners
Musicien joker de Joe Chicago
Favorite tools : Samar VL37A, PorticoII, Reaper, Smart Eq, Axiom.
rogercag
Oui. Tu peux le faire a la prise même si l'air du numérique et la possibilité de faire facilement tout "in the box" a de plus en plus inciter à enregistrer brut.
L'inconvénient de le faire a la prise, c'est qu'il ne faut pas se tromper!
Et avec les STAN actuelles, tu peux très bien enregistrer en plaçant un plug d'eq en insert de la piste pour entendre le son égalisé mais ce qui est enregistré est brut avec donc la possibilité de retour en arrière.
En fait, d'un point de vue technique, il n'y a plus aucun avantage á traiter a la prise (sauf en cas de hardware spécifique pour donner une couleur spécifique). Le seul intérêt que ca implique, c'est le gain de temps, ce qui est fait n'est plus a faire, mais ca demande de l'expérience et dans un article destiné a des débutants, je trouverais dangereux de conseiller de traiter a la prise.
Puis, et ca c'est un avis qui n'engage que moi, je trouve que l'eq a la prise est une "mauvaise habitude". J'ai assisté a une session d'enregistrement où l'ingénieur passait 20 minutes par ligne a branler ses eq, ses compresseurs et ses enhancer plutôt que de lever son cul pour aller bouger le micro en cabine de quelques millimètres. Ce qui, au final, aurait été bcp plus bénéfique malgré la qualité du matos utilisé.
C'est pas faux je me souvient de l'ami Rroland qui m'avait conseillé de refaire mes prises voix plutot que de perdre du temps à nettoyer les plosives, utiliser un deesseur et c... maintenant que je fais gaffe à ça j'ai beaucoup moins de ménage a faire...
Par contre un fait que j'ai constaté récemment, tous les eq ne se valent pas, j'ai fini par changer de DAW et utiliser des VST (type FabFilter entre autres) bah ya pas foto... le son n'a rien à voir avec mes eq sous Reason (je suis sous Ableton maintenant). Là ou j'ai passé des heures à equaliser dans les regles de l'art sans avoir un resultat correct, avec des vst dignes de ce nom ça sonne de suite... ce qui pose la question du matos faut des competences certe... mais avec des bons outils.
LeGrosChat
Bon, je viens mettre mon grain de sel malgré ma relative inexpérience dans le domaine, mais on sait jamais, c'est une suggestion de plus pour qui cherche des solutions...
Donc, en tant que clavier avec quelques décennies de vécu, je pense qu'on pourrait peut-être utiliser le même principe que les tirettes harmoniques de l'orgue, ou des "voix" sur les string-machines, pour des pistes trop proches au niveau fréquentiel (en supposant qu'il n'y en ait que 2, par exemple).
Sur un orgue, à partir d'une voix en 8", quand on lui rajoute un peu de 16", ça la renforce en lui donnant plus de corps, mais en l'assombrissant un peu. Il suffit de doser correctement le rapport 8"/16" pour réajuster la couleur de l'ensemble. Si on rajoute du 4", en revanche, ça éclaircit davantage l'ensemble sans apporter trop d'épaisseur, mais ça rend le son plus "chantant" pour un lead, par exemple.
C'est le même principe que filtrer les harmoniques, évidemment, mais mon idée de base repose sur l'utilisation de deux pitch-shifters, l'un à l'octave sup pour l'une des deux pistes, et l'autre à l'octave inf pour l'autre, pour éviter l'inconvénient d'avoir à aller chercher les harmoniques note par note avec un EQ, mais au contraire à les fabriquer sur deux autres pistes séparées. Ensuite on pourra en effectuer le dosage final dans le mix en jouant d'abord sur les volumes des 4 pistes plutôt que seulement sur les EQ des deux pistes de départ (tout en laissant la possibilité quand même de travailler aussi avec les EQ de chacune des 4 pistes).
Ce qui veut aussi dire qu'on pourra sans doute baisser davantage le niveau de chaque piste (surtout les deux en conflit), puisqu'elles occupent maintenant deux octaves de plus dans le spectre. Toute nouvelle solution apportant de nouveaux problèmes, il est possible que ce double décalage vienne empiéter sur d'autres bandes fréquences,vers le bas et/ou le haut du spectre (sur les voix ou les basses, par exemple), et il faudra en tenir compte évidemment dans le mixage, l'équalisation et le panning des 2 nouvelles pistes ainsi créées.
Il y a une autre possibilité de séparation également en utilisant une équalisation sur les effets, notamment dans le cas des réverbs, mais cela a peut-être déjà été dit... avec un départ de réverb filtré en passe-bas pour l'une des 2 (ou des 4) pistes, et en passe-haut pour l'autre. Mais rajouter des réverbs dans un mix déjà un peu trop brouillon sur une plage de fréquences risque encore davantage d'aggraver le problème plutôt que l'aider à le résoudre...
Ai-je été assez clair dans mes explications ? ![]()
[ Dernière édition du message le 02/03/2015 à 17:58:26 ]
miles1981
Audio Toolkit: http://www.audio-tk.com/
globule_655
En fait, d'un point de vue technique, il n'y a plus aucun avantage á traiter a la prise
Optimiser les ressources me paraît être un avantage technique relativement important. Tout comme l'optimisation du rapport signal/bruit en compressant à la prise quand le besoin s'en fait sentir. Ou encore le fait que l'on s'épargne la possibilité de remettre en question ses propres décisions jour après jour (ou la déception du client qui décide de mixer lui-même mais n'a pas les plugins utilisés à la prise). La petite EQ qui fait la différence entre "ma voix est un peu trop sourde dans mon casque !" et "Whouah ! Ca sonne trop bien, on dirait que c'est déjà mixé !" peut aussi faire la différence entre une performance peu inspirée et une prise géniale.
Il y a certes des traitements que l'on peut faire très facilement après coup mais s'ils sont nécessaires pour le son en question et que sans eux, il y a des lacunes, alors je ne vois aucune raison valable pour ne pas les enregistrer tels quels.
Je pense au contraire que SURTOUT pour un débutant, il est bénéfique de prendre ses décisions le plus tôt possible au lieu d'espérer un miracle au mix, voire au mastering.
il n'empêche que le rôle de l'ingé (outre le conseil éventuel sur d'autres solutions) sera de les faire cohabiter... non ? et il faudra bien user d'outils qu'il soient EQ ou autre... après tout, où se trouve le problème si ça fonctionne ?
Histoire que les choses soient bien claires, je n'ai jamais voulu ne serait-ce qu'insinuer qu'il n'y avait qu'une seule bonne manière de faire et tout dépend évidemment du contexte considéré. Si on est uniquement mixeur sur un projet, on doit faire avec ce qu'on nous a donné.
Je maintiens cependant que si les sons ne cohabitent pas ensembles dès le départ, on a un soucis qui est de l'ordre de l'arrangement. A partir de là, à nous d'utiliser les outils à notre disposition pour arranger les choses, ce qui fera très certainement appel à des traitements drastiques (EQ radicale, compression, distorsion...). Dans ce cas, on modifie fortement le son de base pour le "faire rentrer". On modifie donc l'arrangement. Il est des cas où quoi que l'on fasse, le son en question ne contribuera pas de manière positive à l'ensemble et la meilleure solution sera donc le mute.
et puis régler un EQ de guitare sur l'ampli c'est génial et bien évidement qu'il faut le faire au mieux... mais revenir dessus pour l'affiner au mix, avec des outils encore plus précis et adaptés que le baxendal limité de cette superbe pédale d'OD, où est le souci ?
Ce sont deux choses totalement différentes. Egaliser avant amplification (et donc avant le HP) ne revient pas du tout au même que d'égaliser après la captation.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
Anonyme
Tout comme l'optimisation du rapport signal/bruit en compressant à la prise quand le besoin s'en fait sentir
La plupart des convertos actuels sont en 24 bit (meme sur l'interface audio premier prix lambda), soit une plage dynamique de 144 db... Meme en se laissant une marge, on a encore plus de 100db... Plus que ce qu'aucun home studiste ou studio modeste ne pourra jamais avoir en cabine... D'ailleurs, il existe peu de micro avec un tel rapport, enfin, le debat a deja eu lieu des dizaines de fois, nottament ici sur AF, je te laisse lire par toi même.
ou la déception du client qui décide de mixer lui-même mais n'a pas les plugins utilisés à la prise)
On est dans la section [bien debuter], la plupart des lecteurs ici n'ont pas de clients. Ils travaillent sur leurs propre projets ou sur des projets navigant dans leur reseau regional. Donc, encore une fois, ton argument est ma fois bien pertinent, mais tu te trompe de combat, d'adversaire et de ring...
Pour le reste, si tu avais lu mon post au dela de la phrase que tu as cité, tu constaterais que je parle aussi du gain de temps mais que selon moi, il est plus benefique pour un debutant de se poser les questions sur le placement du micro, de la gestion de la source sonore directement que de prendre l'habitude d'atteindre le son qu'il souhaite a grand coup d'EQ... Et que si eq. Il fallait vraiment, le confort des Stan actuelles te permettent de traiter le signal sur me chemin de retour et non sur le bus d'enregistrement, ou meme, d'enregistrer sur plusieures pistes, une version clean et un version traitée ou, pour les reaperites, d'enregistrer en multicanal et de solliciter le canal de son choix par la suite.
globule_655
La plupart des convertos actuels sont en 24 bit (meme sur l'interface audio premier prix lambda), soit une plage dynamique de 144 db...
Certes, mais je parlais du rapport signal/bruit de l'étage analogique du convertisseur, qui se trouve lui dans le même ordre d'idée que tous les autres appareils. D'ailleurs, je me rend compte que j'ai oublié de mentionner l'optimisation de la structure de gain, par exemple avec un chanteur à forte dynamique.
On est dans la section [bien debuter], la plupart des lecteurs ici n'ont pas de clients. Ils travaillent sur leurs propre projets ou sur des projets navigant dans leur reseau regional. Donc, encore une fois, ton argument est ma fois bien pertinent, mais tu te trompe de combat, d'adversaire et de ring...
Je ne pense absolument pas me tromper de combat. A partir du moment où on enregistre de la musique, le job reste le même, qu'on enregistre un client, mémé, un pote ou soi-même. Si on prend la situation que tu as citée, j'aurai pu parler d'un changement d'ordi (passage windows à macOS par exemple), une mise à jour malencontreuse ou n'importe quoi d'autre qui pourrait faire perdre le bénéfice desdits plugins.
Pour le reste, si tu avais lu mon post au dela de la phrase que tu as cité, tu constaterais que je parle aussi du gain de temps mais que selon moi, il est plus benefique pour un debutant de se poser les questions sur le placement du micro, de la gestion de la source sonore directement que de prendre l'habitude d'atteindre le son qu'il souhaite a grand coup d'EQ...
J'ai bien tout lu, c'est juste que ce point demande une réponse plus spécifique que j'avais la flemme d'écrire à 4h du mat.
On est tous d'accord pour dire que la source et le choix/placement de micro est plus important, ce qui devrait être une évidence pour tout le monde. Cela n'empêche pas qu'il y ait d'autres outils avec une importance bien réelle qui vont faire la différence et il faut savoir les utiliser. De la même manière qu'un photographe va utiliser la lumière naturelle et des lumières artificielles pour optimiser sa photo à la prise, même si photoshop permet des choses assez radicales. Le fait que le photographe dispose de lumières artificielles ne le dispense pas d'exploiter au mieux la lumière naturelle, de la même manière que nos EQ ne nous dispensent pas de placer au mieux nos micros. Les deux sont complémentaires, pas exclusifs.
Par ailleurs, mon argument était sur la prise de décision le plus tôt possible dans le process et ses bénéfices plus que sur le gain de temps immédiat.
Et que si eq. Il fallait vraiment, le confort des Stan actuelles te permettent de traiter le signal sur me chemin de retour et non sur le bus d'enregistrement, ou meme, d'enregistrer sur plusieures pistes, une version clean et un version traitée ou, pour les reaperites, d'enregistrer en multicanal et de solliciter le canal de son choix par la suite.
C'est justement ce que je trouve contre-productif et inutile. Si le traitement doit faire partie du son et est nécessaire alors pourquoi ne pas l'enregistrer directement ? A part pouvoir corriger plus tard, je ne vois pas d'autre avantage, et encore, ce n'en n'est pas un selon moi. C'est du gaspillage de ressources et surtout d'énergie car on se laisse la possibilité de douter de nos décisions plus tard et que plus le temps passe, moins on est objectif.
Si la peur de se gourer est le seul motif, alors il suffit d'apprendre à se servir de ses outils. Quand on prend l'habitude de reporter ses décisions, on se place dans une zone de confort qui ne pousse pas à l'efficacité.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
ultrasteak
Histoire que les choses soient bien claires, je n'ai jamais voulu ne serait-ce qu'insinuer qu'il n'y avait qu'une seule bonne manière de faire....
Aucun soucis avec ça, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire de toi, désolé si ce n'était pas clair dans mes propos...
Robin Schneider
Une de mes grandes frustrations sur mes premières sessions d'enregistrement était d'entendre systématiquement un son "plat" à la prise. Si j'en parlais à l'ingéson, il me sortait : "t'en fais pas on verra au mix". Quand on est un rockeur et qu'on veut entendre tout "10x plus grand que nature", ça n'aide pas à donner le meilleur de soi-même en tant qu'interprète.
Comme le dit globule aussi, la connaissance de son matériel est très importante, qu'il soit hardware ou logiciel. Si on ne connait pas son matériel en terme de structure de gain, de fonctions etc... Inutile de prendre des risques.
En revanche, si on peut directement appliquer des traitements à la prise parce qu'on connait nos machines, là on gagne du temps et en plus dès la ré-écoute "ça sonne" déjà.
Si effectivement en terme de dynamique le 24 bits permet d'enregistrer sans compresser sans risque d'avoir du signal utile perdu, c'est plus justement en terme d'EQ que le problème se pose, notamment dans les extrêmes du spectre.
Déjà, la gestion du grave est importante à la prise car elle permet d'optimiser l'énergie sonore envoyée dans le convertisseur. De fait, le coupe-bas ou le low-shelf pour enlever ce qui se trouve sous la fondamentale permet de récupérer de l'énergie réutilisable pour le reste du spectre. En plus, avoir directement un grave propre permet de gagner du temps au mixage.
Pour les aigus aussi c'est importants car quand on travaille à 44,1 (ce qui est encore très souvent le cas en musique), l'enregistrement provoque une réduction définitive de bande passante, à laquelle on ne pourra jamais remédier par la suite.
Typiquement, l'ajout "d'air" dans la voix ou dans une batterie. Dans ma config, cet effet passe par un boost de 6dB en shelf à 25Khz. Et la différence est notoire car elle a un impact non seulement les aigus en eux-même mais aussi la perception du reste du spectre (inter-modulation, interactions de phase etc.).
Or, lors qu'on enregistre à 44,1, tout signal au dessus de 22KHz n'existe plus, donc l'effet ne sera pas le même puisque qu'on boostera dans le vide, empêchant ainsi certaines interactions qui pouvaient avoir lieues avant la conversion A-N initiale.
Rien que cette gestions des extrêmes du spectre peut faire la différence dans le rendu à la ré-écoute.
Rob' Schneider,
Ingénieur du son et musicien à We Tailor Sound,
Batteur de La Loom Spencer and Partners
Musicien joker de Joe Chicago
Favorite tools : Samar VL37A, PorticoII, Reaper, Smart Eq, Axiom.
Bernadette Michelle
Par contre un fait que j'ai constaté récemment, tous les eq ne se valent pas, j'ai fini par changer de DAW et utiliser des VST (type FabFilter entre autres) bah ya pas foto... le son n'a rien à voir avec mes eq sous Reason (je suis sous Ableton maintenant).
Le son modifié par deux égaliseurs différents qui ne sont pas censés rajouter des distorsions harmoniques et qui proposent les mêmes options de réglage (type de phase, facteur Q, etc.) , sont normalement strictement identiques.
Deux EQ pourront donner la sensation qu'ils sonnent différemment à cause des réglages qui ne sont pas toujours les mêmes afin d'obtenir la même modification du son.
La seule différence viendra de l'interface et il est vrai que celles des produits Fabfilter sont assez géniales.
Existe-il quelque chose de plus chiant que la musique ?
[ Dernière édition du message le 03/03/2015 à 15:07:22 ]
rogercag
Citation de rogercag :
Par contre un fait que j'ai constaté récemment, tous les eq ne se valent pas, j'ai fini par changer de DAW et utiliser des VST (type FabFilter entre autres) bah ya pas foto... le son n'a rien à voir avec mes eq sous Reason (je suis sous Ableton maintenant).
Le son modifié par deux égaliseurs différents qui ne sont pas censés rajouter des distorsions harmoniques et qui proposent les mêmes options de réglage (type de phase, facteur Q, etc.) , sont normalement strictement identiques.
Deux EQ pourront donner la sensation qu'ils sonnent différemment à cause des réglages qui ne sont pas toujours les mêmes afin d'obtenir la même modification du son.
La seule différence viendra de l'interface et il est vrai que celles des produits Fabfilter sont assez géniales.
Ecoute c'est ce que j'ai constaté, je ne suis pas un specialiste mais deux eq codés par des gens differents devront sonner pareils ? a l'inverse les EQ hardware ne sonnent pas tous pareils ? mais j'avais déjà remarqué ce phenomène avec des tutoriaux en video, lorsqu'un ingé son modifiait un parametre sur une frequence le son était toujours nicquel jamais strident dans les frequences aigues par ex...
Sous Ableton je n'ai plus aucun de ces soucis donc je n'ai pas d'explications. (pour moi les EQ de Reason taillent à la serpe)
Bernadette Michelle
Ecoute c'est ce que j'ai constaté,
Phénomène psycho-acoustique qui te fait croire des choses qui n'existent pas.
je ne suis pas un specialiste mais deux eq codés par des gens differents devront sonner pareils ?
Deux EQ avec les mêmes fonctionnalités de base (je ne parle pas des plugs qui rajoutent du bruit ou qui font saturer le son) sonneront de la même manière. l'algorithme de Orfanidis est quasiment toujours utilisé.
Existe-il quelque chose de plus chiant que la musique ?
[ Dernière édition du message le 03/03/2015 à 21:12:16 ]
Anonyme
C'est du gaspillage de ressources et surtout d'énergie car on se laisse la possibilité de douter de nos décisions plus tard et que plus le temps passe, moins on est objectif.
Ouais c'est une question de point de vue!
Voici comment je m'y prend lorsque j'enregistre
http://dl.dropboxusercontent.com/u/30049114/Multichannel%20record.gif
j'enregistre le brut sur un canal (ou plusieurs si il y'a plusieurs micros)
j'enregistre le son traité (que l'artiste à dans son casque) sur un autre canal
j'enregistre parfois même la reverb utilisée pour la prise (ou des micros d'ambiance) sur d'autres canaux
dans l'exemple mis dans le lien c'est une prise de voix avec en canal 1 la voix brute, en canal 2, la voix traitée par les FX du totalmix FX, en canal 3 + 4, la voix traitée avec la reverb que la chanteuse à dans le casque.
Ce qui me permet de switcher en un click sur la version que je veux garder avec possibilités de retour en arrière... ca ne me demande pas bcp de resources en plus et ca me donne un roue de secours au cas où, j'aurais fait un mauvais choix...
Faut aussi savoir vivre avec son temps, le numérique apporte un certain confort et une sécurité, ca serait dommage pas de s'en servir

[ Dernière édition du message le 03/03/2015 à 21:46:35 ]
globule_655
Citation :C'est du gaspillage de ressources et surtout d'énergie car on se laisse la possibilité de douter de nos décisions plus tard et que plus le temps passe, moins on est objectif.
Ouais c'est une question de point de vue!
Voici comment je m'y prend lorsque j'enregistre
Ca fait toujours X fois l'espace disque occupé et autant de ressources de processing en plus que tu pourrais t'épargner. Tout cela toujours sans parler d'efficacité en terme de résultat.
Tu parles de possibilité de retour au cas où tu aurais fait un mauvais choix mais pourquoi ce choix serait-il mauvais ? A moins d'être complètement sourd et hermétique pendant l'enregistrement et de soudain retrouver ses sens au mix, pourquoi devrais-tu avoir à revenir sur tes décisions ? D'ailleurs, les décisions que l'on prend tôt sont souvent les bonnes en terme de feeling, ce qui est au final le plus important. De plus, régler ces soucis tôt dans le processus (compression et EQ, le cas échéant) permet de se concentrer sur les choses vraiment importantes pendant le mix (qui ne sont absolument pas le travail de l'EQ et de la compression, contrairement à ce que la série d'article pourrait laisser penser à certains jusque là).
Quand tu parlais plus tôt de bouger le micro avant de toucher un EQ ou un compresseur (ce avec quoi je suis entièrement d'accord), il faut savoir ce que l'on veut entendre avant de placer ce même micro. Si on ne sait pas ce que l'on veut, on n'a rien à faire là pendant l'enregistrement. Si on le sait, alors il n'y a aucune raison valable pour ne pas l'enregistrer tel quel !
Le problème que je cherche à soulever n'est pas tant la mise en place d'un filet de sécurité mais l'absence de vision à chaque étape qui se traduit par le report excessif des prises de décisions. Une bonne illustration de ce problème est quand je reçois en mix des multipistes qui ne contiennent que des guitares prises en DI. Je répond invariablement que ce n'est pas à moi de prendre ces décisions qui relèvent de l'arrangement et refuse le gig à moins qu'ils ne m'envoient les pistes amplifiées.
Je ne veux en aucun cas devoir revenir sur le mix pour des choses qui ne le concernent pas comme "ce n'est pas l'ampli qu'on avait en tête". Il fallait prendre cette décision AVANT d'envoyer les pistes !
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
Anonyme
Tu parles de possibilité de retour au cas où tu aurais fait un mauvais choix mais pourquoi ce choix serait-il mauvais ?
La dernière grosse session d'enregistrement que j'ai faite s'est déroulée dans un hangar avec des poutrelles métalliques partout, une acoustique complètement improbable (c'etait un choix qu'on a fait de façon assumée pour donner une ambiance particulière à l'EP), des sons de guitares particulièrement spéciaux... Bref, loin de chez moi, de mes références, de ma zone de confort, de mes conditions d'écoutes... Dans ce genre de conditions, il est difficile d'être sur à 100% de tapper juste, surtout quand les sessions durent de 8 heures du matins à 22 heures le soir sans aucune interruption... Bref, J'ai préféré sacrifier quelques Mo de mon disque dur et être sur d'avoir un retour en arrière possible en cas de mauvaises idées.
Et des mauvaises idées, quand on est en session, on en a pas mal.
[ Dernière édition du message le 08/03/2015 à 16:49:29 ]
EraTom
Tu parles de possibilité de retour au cas où tu aurais fait un mauvais choix mais pourquoi ce choix serait-il mauvais ? A moins d'être complètement sourd et hermétique pendant l'enregistrement et de soudain retrouver ses sens au mix, pourquoi devrais-tu avoir à revenir sur tes décisions ? D'ailleurs, les décisions que l'on prend tôt sont souvent les bonnes en terme de feeling, ce qui est au final le plus important.
globule_655
Es-tu en train de prétendre que tu ne fais jamais d'erreur ? Faut arrêter les postures là...
Non. Ce que je dis, c'est qu'en dehors de conditions exceptionnelles où l'on est pas du tout en mesure de prendre des décisions correctes (auquel cas il vaut mieux ne pas enregistrer), aucune erreur n'est irrattrapable au point de donner un résultat inexploitable.
Ce que je dis aussi, c'est qu'un enregistrement avec ce type d'erreur mais une vision claire est bien plus efficace et ira certainement beaucoup plus loin et plus vite qu'un autre où l'on a multiplié les "options" pour éviter de prendre des décisions.
Bref, je parle d'assumer ses choix et je ne vois pas en quoi ce serait une posture.
EDIT : J'ai bien relu mon post jusqu'au bout histoire de voir si je ne l'avais pas rédigé de manière à induire en erreur et pourtant il me semble avoir bien précisé les choses, notamment par cette phrase :
Le problème que je cherche à soulever n'est pas tant la mise en place d'un filet de sécurité mais l'absence de vision à chaque étape qui se traduit par le report excessif des prises de décisions.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
[ Dernière édition du message le 08/03/2015 à 22:58:42 ]
Anonyme
EraTom
C'était pour moi une posture dans le sens où "limiter les options" n'est pas la seule façon de discipliner son travail, même si je te rejoins sur ce point : Il est important de procéder avec méthode.
[ Dernière édition du message le 09/03/2015 à 01:09:53 ]
francki09
Qu'on soit debutant ou confirmé , logiquement quand on en est a ce stade la , c'est qu'on est ni sourd ni hèrmétique, donc il a raison, et je suis entierrement d'accord quand il parle de nos premieres decisions " la premiere impression est souvent la bonne "
La premiere ecoute et donc la premiere decision est logiquement la bonne car qui dit premiere decision dit premiere ecoute, et c'est souvent le fait d'ecouter pour la premiere fois , ou de ré ecouter avec du recul qui nous fait prendre conscience des points a améliorer.
Un petit èxcés de confiance en soit parfois ca a du bon
De toute facon il faut bien s'arreter sur une décision a un moment ou a un autre sinon on ne les finirai jamais nos mix
Franck Studio SDF
[ Dernière édition du message le 09/03/2015 à 08:04:19 ]
rroland
Le premier choix utile est de ne pas travailler dans un local à l'acoustique pourrie durant des séances d'une longueur infinie, dans l'urgence, etc. A force d'accumuler les bourdes, on ne peut être certain que 'une chose : on sera déçu du résultat. proposer un service sérieux, c'est cela aussi : organiser une session de travail dans des conditions décentes.
Anonyme
Le premier choix utile est de ne pas travailler dans un local à l'acoustique pourrie durant des séances d'une longueur infinie, dans l'urgence, etc. A force d'accumuler les bourdes, on ne peut être certain que 'une chose : on sera déçu du résultat. proposer un service sérieux, c'est cela aussi : organiser une session de travail dans des conditions décentes.
Oui, certes, mais quand ca fait partie du projet lui meme d'enregistrer dans une acoustique improbable, que le groupe chercher quelque chose justement de complétement atypique... Il n'y a pas qu'une seule façon de bien faire les choses. Je suis d'accord qu'il faut une méthodologie mais je ne vois pas en quoi, enregistrer une roue de secours pose problème... Surtout que jusqu'à, maintenant, dans ce projet, je ne me suis servi que d'un seul back up (DI de gtr) pour reamper un son très difficile a obtenir...
Anonyme
Le premier choix utile est de ne pas travailler dans un local à l'acoustique pourrie durant des séances d'une longueur infinie, dans l'urgence, etc. A force d'accumuler les bourdes, on ne peut être certain que 'une chose : on sera déçu du résultat. proposer un service sérieux, c'est cela aussi : organiser une session de travail dans des conditions décentes.
Oui, certes, mais quand ca fait partie du projet lui meme d'enregistrer dans une acoustique improbable, que le groupe chercher quelque chose justement de complétement atypique... Il n'y a pas qu'une seule façon de bien faire les choses. Je suis d'accord qu'il faut une méthodologie mais je ne vois pas en quoi, enregistrer une roue de secours pose problème... Surtout que jusqu'à, maintenant, dans ce projet, je ne me suis servi que d'un seul back up (DI de gtr) pour reamper un son très difficile a obtenir...
Robin Schneider
La piste DI est également très utile au montage à l'heure des flex-time à gogo où lelle permet de bien visualiser les coups de médiator même si le son d'ampli est un mur d'harmoniques.
La notion de roue de secours n'est donc pas un problème du tout, surtout si on a un gros ordi et beaucoup d'entrées sur son système.
Je travaille sur un projet de project studio et je compte mettre au patch 8 split au niveau micro ou au niveau ligne pour pouvoir enregistrer "dry mic>preamp" d'un côté et avec un son déjà traité de l'autre.
Le souci c'est plutôt quand des ingés n'enregistrent que ce qu'on appelle la roue de secours pour ensuite tout créer au mixage à coup de plugin, surtout sur des styles un peu à l'ancienne comme le rock.
Au final, la question qu'on soulève tous et qui est finalement presque HS vis à vis de ces dossiers somme toute très technique : quel son recherche l'artiste dès le départ ? et au sein du projet, qui a la responsabilité de l'esthétique sonore ?
Ce peut très bien être le groupe si il sait exactement ce qu'il veut comme son. Si le groupe n'est pas sûr de lui il peut engager un directeur artistique ou laisser faire le technicien son qui s'occupe de la prise et/ou du mixage.
La question finalement c'est "qui décide de l'esthétique sonore ?". Si les prises sont destinées à être envoyé à l'autre bout du monde à un mixeur de renom qui souhaite avoir des pistes ultra dry pour appliquer "son style" sur le morceau, alors le technicien à la prise se doit d'appliquer le minimum de traitement possible.
En revanche, si l'artiste sait exactement ce qu'il veut ou si l'ingé/directeur artistique l'a déterminé dès le début du projet, autant directement partir dans cette direction dès la prise tout en se ménageant des possibilités de retour en arrière, notamment sur les guitares electriques, les voix etc.
Enfin, pour revenir au sujet, il reste l'aspect "technique" de l'égalisation quant à la gestion du grave, des résonnances parasites etc.
Si le contexte ne permet pas de régler le problème à la source (lieux de prise improbable, impossible d'obtenir une meilleure caisse claire bien accordée etc.) et qu'on a un bon EQ sous la main, autant régler le problème avec dès le départ (si on y parvient), ça fera moins de travail pour les étapes ultérieures.
Rob' Schneider,
Ingénieur du son et musicien à We Tailor Sound,
Batteur de La Loom Spencer and Partners
Musicien joker de Joe Chicago
Favorite tools : Samar VL37A, PorticoII, Reaper, Smart Eq, Axiom.
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