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Sujet [Bien débuter] Comment utiliser une réverbe

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1 [Bien débuter] Comment utiliser une réverbe
Comment utiliser une réverbe
Aujourd’hui, nous allons décrire la marche à suivre afin de pouvoir travailler avec des réverbérations en toute sérénité.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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41
Bon, merci pour cet éclaircissement et j'attends la suite sur les reverbs avec impatience vu que ça a été toujours un gros brouillard pour moi... Si, à ce sujet, mon ciel se dégage autant que pour les eq et les compresseurs, ça devrait commencer à sonner :8)

Puzzle King. Rock progressif.

42
Il me semble qu'il est opportun de rappeler la notion de "money maker". Traduction : ce qui fait gagner de l'argent.

Notion qui nous vient je crois que la production américaine, d'où cette référence à l'argent, qu'on n'est pas obligé de prendre pour argent comptant, surtout si son exigence artistique prime sur la recherche de succès.

N'empêche que la notion de money maker se défend, même quand on n'est pas dans la recherche d'un succès commercial. Il s'agit de savoir qu'est-ce qui tue dans un morceau. Ça peut être la mélodie, un rythme, un riff, le refrain, un pont, un son de synthé, une ligne de basse, un vers du texte... Mais il s'agit de déceler ce qui fait déboîte dans le morceau et donc à priori ce qu'on va mettre en avant et valoriser.

Se poser cette question aide à avoir une vision de son mix. Et surtout à éviter des erreurs, comme par exemple d'enterrer un riff pour faire de la place à d'autres choses alors que c'est lui le money maker.

Ça aide aussi à faire des choix, notamment pour les gens qui (comme moi), on tendance à avoir des prods assez chargées. Quand on se demande si on garde un truc ou pas, la réponse est vite vue : s'il valorise le money maker, on garde. S'il le bouffe, on jette.
43
Ça sonne bien ricain comme manière de voir les choses ^^
J'aime beaucoup !! J'avoue avoir bien trop tendance à analyser tout, et pour te rejoindre Will, je charge toujours 2x trop mes prods...
Puis j'ai vu quelques ricains bosser en stud sur des prods : y'a 2-3 idées qui ressortent, ils mettent le paquet là-dessus et éliminent complètement le superflu ! Au final, on a un résultat condensé d'efficacité et de pertinence...

Bon, c'est bien abstrait tout ça ^^

Juste pour faire le lien avec le mix, je dirais que parfois, il ne faut pas hésiter non plus à user du bouton "Mute" quand on est face à un projet blindé de pistes et de matière différente !! Que ce soit notre propre production ou un mix pour un autre artiste...


(Et pour répondre @Glob : 20x d'accord avec toi ! Après quand on ressent rien de base comme moi... Faut bien trouver un angle d'attaque ^^ Je m'adresse à tous les torturés du cerveaux dans mon genre à qui on a pas appris à ressentir la musique en premier lieu et pour qui il faut passer par un paquet d'expériences avant d'oser espérer sortir une émotion concrète et tangible d'un morceau ;) Un peu contradictoire pour un musicien/ingé son, me direz-vous ?)
44
Du temps où je m’évertuais à enseigner le maniement d’un instrument (de musique), j’avais sorti, pour les besoins de la cause, une distinction entre « mécanique » et « technique ». Distinction lexicale qui en valait bien une autre pour distinguer, d’un côté, ce qui nous est imposé par la facture de l’instrument (la « mécanique »), et, de l’autre, comme maîtrise nécessaire au musicien pour qu’il impose son « idée » (musicale) par le moyen de ce fichu instrument : la « technique ».
Plus concrètement : la « mécanique », c’est mettre son corps dans les bonnes postures, c’est se faire les doigts assez déliés et costauds, etc.
La « technique », c’est plus subtil : c’est trouver (et bien réaliser) le geste qui va faire sonner l’instrument « comme on l’entend ».
Ce qui fait que la maîtrise « technique » suppose, d’une part un dressage « mécanique » accompli, et, de l’autre, que l’on soit capable d’entendre quelque chose, et dans sa tête, et dans son oreille…
En d’autres termes : ne cherchez pas à « réaliser l’idée » (ce que vous dicte votre feeling), si vous n’êtes pas encore passé par la case « je fais mes gammes » ; mais ne cherchez pas non plus à nous estourbir de gammes (« beaucoup, vite et fort et longtemps ») si vous n’avez pas une idée du pour quoi vous le faites. Merci.
:lol:

J’ai déjà dit avoir apprécié (+ 10 !) le commentaire de Nantho – et sa guitare
Citation :
« sombre, tapie dans l'ombre, un peu sournoise »
!
C’était vraiment un bel exemple de "vision poétique motivante"…
La référence de Will (à la notion de money maker) est plus brutale … :lol:
N'empêche… que oui, bien sûr ! Oui, il s'agit bien de savoir
Citation :
« ce qui tue dans un morceau »
.
Bon, dans un autre contexte, on peut aussi appeler ça : « le ton fondamental », par exemple… Mais ce n’est sans doute qu’une question de vocabulaire.

Sinon, pour finir : la suggestion de @mad_keyboard, de
Citation :
« ne pas hésiter non plus à user du bouton "Mute" »
!
Ah, là, c’est la voix (la voie ?) de la plus profonde sagesse !
Mais sans doute faudrait-il voir aussi que surcharger, blinder, les mix de pistes diverses, et de toujours plus d’over over … ce peut être, soit : 1) un choix esthétique (qui se défend en tant que tel), soit, 2) le signe d’une incapacité à entendre ce qui est déjà dans UN son…
Bon, ce n'était toujours que pour causer.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

45
Citation :
Bon, ce n'était toujours que pour causer.

Ben, continue :D: j'aime plutôt bien la façon dont tu causes et ta perspicacité :aime:
46
Citation :
Mais sans doute faudrait-il voir aussi que surcharger, blinder, les mix de pistes diverses, et de toujours plus d’over over … ce peut être, soit : 1) un choix esthétique (qui se défend en tant que tel), soit, 2) le signe d’une incapacité à entendre ce qui est déjà dans UN son…

Soit une incapacité à renoncer aux bonnes idées.

Je viens de le vivre dans un morceau : avec mon groupe, on a fait une refonte complète d'un de nos morceaux. On a changé les thèmes, revu la structure... bref, c'est presque un nouveau morceau.
J'avais beaucoup de parties réalisées aux machines pour l'ancienne version. Dont des programmations rythmiques que j'aimais beaucoup et des samples qui m'avaient demandé beaucoup de travail et sonnaient. Hier, j'ai fait du ménage pour virer tout ce qui ne servait plus le morceau. Je n'ai pas pu résister à essayer de replacer dans la nouvelle version des trucs que je ne voulais pas jeter, avant de me résoudre à les archiver.

Ce n'est pas parce qu'une idée, un riff, un son, une boucle ou un sample est bon qu'il faut forcément le mettre dans le morceau.

Citation :
on peut aussi appeler ça : « le ton fondamental », par exemple… Mais ce n’est sans doute qu’une question de vocabulaire.

Oui. Surtout que "ton" et "fondamental" peuvent créer une confusion avec des questions de solfège.
47
Ah zut ! Oui autant pour moi !
"ton fondamental" ce n'est pas très heureux ici.
!icon_facepalm.gif
En fait ça venait d'un autre domaine - pas trop musical... mais à force de faire du "transfert de compétences", je me suis fait un noeud !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

48
Ah propos de "transfert de compétences"... je ne suis pas trop embarassé par les "bonnes idées" en musique
;)
mais je fais beaucoup d'images... et là, oui, c'est dur dur ! de sacrifier les "bonnes images" (qui étaient bonnes là bas - mais qui ne le sont plus du tout ici !)

Bon, ça, c'est que du bavardage.
Sorry....

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 27/11/2015 à 14:50:55 ]

49
Non. Même si ça ne concerne plus l'utilisation d'une reverbe, ça me semble cohérent avec la discussion. Je fais aussi de la photo et il y a deux trucs qu'on constate souvent, c'est :
- la difficulté à balancer une photo médiocre qui nous tient à coeur à cause des conditions ou du moment où on l'a prise (on peut toujours la garder pour soi, mais ça ne sert à rien de l'exposer)
- la difficulté à balancer une bonne photo alors qu'on en a une meilleure du même sujet

Pour avoir fait plusieurs expositions, c'est très difficile à chaque installation de se décider à ne pas mettre une photo qui est bonne, qu'on a fait tirer et encadrer (ce qui coûte un peu), mais qui ne trouve pas sa place, soit par rapport au reste de l'expo, soit par rapport au lieu, soit tout simplement faute de pouvoir la placer de façon qui la mette en valeur sans nuire au reste de l'expo.

Pour moi, ça ressort du même problème que de choisir ce qu'on garde ou pas dans la prod d'un morceau. Oui, c'est difficile de jeter un truc qu'on aime ou dont on est fier, mais s'il ne sert pas le morceau, voire lui nuit, c'est pourtant ce qu'il faut faire.

En musique où on collabore souvent, il y a une autre mauvaise raison de garder des trucs, c'est la diplomatie. Sur mon premier album, sur un des morceaux, mon duetiste avait enregistré un contre-chant. Je ne le trouvais pas terrible. Alors que ce gars est bon chanteur, ici, je trouvais que ça ne sonnait pas très juste avec le chant lead et ça plombait un peu le morceau. Je l'ai quand même gardé par diplomatie, pour ne pas vexer mon pote. Il me l'a à juste titre reproché en disant que j'aurais dû mettre cette piste à la poubelle en constatant au mix qu'elle ne donnait pas terrible dans le morceau.
50
Citation de Will :
c'est difficile de jeter un truc qu'on aime ou dont on est fier, mais s'il ne sert pas le morceau, voire lui nuit, c'est pourtant ce qu'il faut faire.


C'est aussi à ça que sert le réalisateur sur un projet musical ou à défaut, un mixeur tiers qui n'a pas d'attachement particulier à tel ou tel élément et à un recul lui permettant de faire le "tri" pour le bien du morceau.

Sur le sujet de la diplomatie, on m'a apprit très tôt dans ma carrière qu'un projet musical n'est en aucun cas une démocratie et qu'il ne peut y avoir qu'une seule personne en charge à chaque étape.
Ça ne veut pas dire qu'il y a un chef absolu et que tout le monde doit fermer sa bouche en baissant les yeux, attention. Ça signifie simplement qu'il faut une personne ayant pouvoir de décision finale sur les points pouvant créer le débat.
J'ai très, très souvent vérifié par la suite que les projets sans leader défini finissent généralement dans le mur ou alors très loin du potentiel visé. Même chose quand le leader n'assume pas ses choix et ne dirige pas correctement le projet (ce qui est pire).

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla