rms vs peak
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ms82
alors voilà je suis débutant dans le mix et j'entend parlé souvent de rms et de peak.
d'après ce que j'ai pus en comprendre le niveau rms est le niveau moyen entre les niveau fort et les niveau faible, voir niveau ressenti et celà est mesurable.
et le niveau peak ce sont les niveau les plus fort.
si je fait un gain staging avant tout traitement, est-ce que je doit prendre chaque piste est régler le gain par rapport au peak ou au rms?
apparemment la norme pour un mix fini c'est -8dbrms, mais piste par piste de combien devrait-elle être en rms?
par exemple si j'ai un kick qui tape a -3db avec un rms a -25( c'est un exemple, je n'ai pas les rapport exact), est-ce qu'il vaut mieu ramener le niveau rms ou simplement s'occuper des peak?
Anonyme
Citation de jfherts
Je pense qu'il fut tout un temps, on devait parler en peak, mais que peut-être certaines nouvelles normes créent la confusion dans leur interprétation.
c'est ce que je pense aussi (donc que quelque part, tout le monde à un peu raison dans cette discussion).
M'est avis que les usages ont générés les normes, avec des valeurs peaks (ou les normes ont entrainé les usages, mais j'y crois moins) et que certains fabricants (probablement de chip de conversion) ont alertés ou fait pression sur les commissions pour que ça soit du RMS et éviter les confusions entre les normes/usages en analo et en numérique.
Mais c'est le problème avec les normes comme je le disait plus haut, c'est un gros sac de noeuds.
Et comme le disait rroland, il y a toujours une latence (parfois énorme) entre la parution et la mise en application, parfois le temps que la version 1 soit appliquée on est déjà à la version 6, il s'est passé 15 ans et tout a été remis en cause à chaque version, donc tout le monde s'y perd.
Et je pense comme toi qu'on est nombreux à avoir débarqué avec pleins de certitudes (je m'inclus dans le lot) et à repartir en ayant appris des trucs (je m'inclus aussi), donc au final, c'est plutôt cool!
static volatile
Effectivement la référence pour le dBFS est bien la valeur efficace de la sinusoide dont la crête positive atteint la pleine échelle numérique.
C'est cohérent avec la remarque sur l'onde carrée de même amplitude que la sinusoide de test:
- sa valeur efficace serait bien +3 dB FS, tout comme son amplitude
- elle clipperait bien le convertisseur car les oscillations dues à la limitation de sa bande passsante excèderaient la pleine échelle numérique.
Reste cette affaire d'amplitude crête qui serait définie comme étant égale à la valeur efficace dans le domaine numérique pour une sinusoide.
Une app note de chez analog devices en parle, sans mentionner son origine, mis à part le fait que certains mètres numériques emploient cette définition.
Si quelqu'un a de la documentation la-dessus, ça m'interesse.
Resistance is not futile... it's voltage divided by current
srak
Donc si en se réfère à cette définition, rien d'étonnant à ce que la valeur de crête soit égale à la valeur efficace.
dpuppet
Dans la définition mathématique d'une sinusoïde, la valeur de crête est une manière différente de dire Amplitude.
Donc si en se réfère à cette définition, rien d'étonnant à ce que la valeur de crête soit égale à la valeur efficace.
Moi ca me semblait logique aussi, et c'est également ce que l'on observe quand on fait le test.
rroland
Voici la question que j'avais envoyée :
I always thought that dBFS implicitly means “peak level”, and that the output of a 0 VU preamp with a sine wave was equal to “- 18 dBFS” (peak level). So I record at a peak level between -18 dBFS and – 8 dBFS (depending on the type of sound, almost 18 dBFS for sounds like bass or cello, higher for percussive sounds). On the table “Reference Levels – analog and digital scales”, are the three right columns in dBFS to be read in “peak level” or “RMS Level” (I think “peak” but maybe I am mistaken)? Friends of mine swears it’s RMS level, not peak level. Can you tell me what is right?
Traduction :
Bonjour, J'ai toujours cru que la mesure dBFS était utilisée pour le niveau crête, et que le niveau de sortie d'un préampli avec un signal sinusoïdal modulant à 0 VU correspondait à un niveau de - 18 dBFS en crête. Aussi, j'enregistre à un niveau crête situé entre -18 et - 8 dBFS suivant le type de son : proche de - 18 dBFS pour des sons de basse ou de cello, et plus haut pour des sons percussifs. Sur le tableau “Reference Levels – analog and digital scales”, les trois colonnes de droites en dBFS doivent-elles être lues en niveau crête, ou en niveau RMS ? Je pense que c'est en niveau crête, mais je peux me tromper. Des amis jurent que c'est du niveau RMS. Pouvez-vous me dire ce qui est correct? (formule de politesse)
La réponse :
Hi, actually you’re both right. dBFS is simply a scale; it’s mostly just meter ballistics that determine whether it’s measuring peak or average levels. So the scales in the table work either way.
In a practical sense, you’re watching both your average level and the absolute peak for setting your optimum recording level – which it looks like you’re doing perfectly.
Working out what the average level actually is on peak meters is tricky though – it’s nice to have a proper RMS or VU meter as well as the peak meter to help with that. If you have later-version Pro Tools you can try some of the numerous built-in meter options. Other DAWs typically have some metering options as well, or there are plenty of good metering plug-ins available (some even free).
Traduction :
Bonjour, vous avez tous les deux raison. dBFS est simplement une échelle, ce sont surtout les compteurs balistiques qui déterminent la mesure des niveaux crête ou moyen. Donc, les échelles dans la table fonctionnent dans les deux sens.
Dans la pratique, vous observez à la fois votre niveau moyen et le niveau crête pour définir votre niveau d’enregistrement optimal - ce que vous semblez faire parfaitement.
Il est difficile de déterminer le niveau moyen des crête mètres, mais il est intéressant de disposer d'un VU mètre RMS ou VU approprié, ainsi que d'un crêtes-mètre pour vous aider. Si vous disposez de la dernière version de Pro Tools, vous pouvez essayer certaines des nombreuses options de compteur intégrées. Les autres DAW ont généralement des options de mesure, ou de nombreux plug-ins de mesure sont disponibles (certains sont même gratuits).
Je lui ai ensuite posé la question : "Et quand je calibre, dans la mesure où le niveau RMS est 3 dB plus bas que le niveau crête, lequel dois-je prendre en référence" ? Il m'a répondu :
In theory it shouldn’t make too much difference – VU meters can be calibrated against a sine wave or square wave and I think it does show up as a 3dB difference between the two.
Unless you’re genuinely worried about sudden huge peaks, it’s probably better to aim for the higher version of the two VU levels.
I’d just use the peak meter level for setting the signal to -18dBFS.
En théorie, il ne devrait pas y avoir trop de différence - les VU-mètres peuvent être calibrés à l'aide d' une onde sinusoïdale ou d'une onde carrée et je pense que cela se traduit par une différence de 3 dB entre les deux.
Si vous ne vous inquiétez pas vraiment des pics soudains, il est probablement préférable de viser la version supérieure des deux niveaux de VU.
Je n'utilise que le niveau de mesure de crête pour régler le signal sur -18dBFS.
[ Dernière édition du message le 14/09/2018 à 11:06:35 ]
fivesstringer
Je crois que on a un peu confondu calibration d'une carte son (avec un sinus on parle de 3dB d'écart) et réglages de nivdeaux d'enregistrement là (on parle de 8, 10 12 DB d'écart..) dont il était question au début du post..
Ce que le graphe montre c'est que sur de la musique, les niveaux de la colonne en question RMS sont à -18 dBFS et les peak à - 10 dBFs...
Et ce que dit ton nouvel ami c'est que pour du calibrage de DAW, il prendrait plutot les peak. Ca laisse 3 dB de marge de calibrage au cas où.
Par contre les niveaux d'enregistrement (Kick, caisse claire, synthé etC..) ce n'est plus du tout 3 dB d'écart.
Alors on fait quoi là ?
Jimbass
Bonjour, vous avez tous les deux raison. dBFS est simplement une échelle, ce sont surtout les compteurs balistiques qui déterminent la mesure des niveaux crête ou moyen. Donc, les échelles dans la table fonctionnent dans les deux sens.
Dans la pratique, vous observez à la fois votre niveau moyen et le niveau crête pour définir votre niveau d’enregistrement optimal
Ouf, ca me rassure d'avoir une confirmation de tout ca par l'auteur du fameux graphique.
En passant, je traduirais "meter ballistics" plutôt par quelque chose comme "inertie de l'aiguille" ou "balistique du compteur".
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
rroland
En passant, je traduirais "meter ballistics" plutôt par quelque chose comme "inertie de l'aiguille" ou "balistique du compteur".
Le terme balistique est souvent utilisé pour parler du comportement de l'aiguille, aucun souci avec cela (même si le terme fait penser à autre chose )
Alors on fait quoi là ?
Je continue de faire comme je le fais chaque jour depuis que je bosse en numérique : environ -18 dBFS en crête pour un son type nappes ou basse, un peu plus haut pour de la voix, bien plus haut pour les sons percussifs (en général je garde environ 8 dBFS de marge).
Captation de 22 sources simultanées cet après-midi : en un coup d'oeil sur les crêtemètres de la console (elle serait virtuelle que cela ne changerait rien) et l'on repère de suite de suite ce qui est correct ou pas.
Libre à chacun de faire comme il le veut, et de se baser sur un niveau RMS, tout en surveillant les crêtes : cela mettra beaucoup plus de temps (à moins de disposer d'un affichage en VU simultané sur toutes les pistes), pour un résultat qui ne sera pas meilleur.
Ce que je partage ici (comme d'autres), c'est de la pratique quotidienne. Des tas de pages à discutailler (parfois en s'énervant, moi compris) pour finalement obtenir l'info qui correspond à ce que je pensais, mais qui n'empêche personne de pratiquer autrement s'il en a envie. Bonne soirée.
[ Dernière édition du message le 14/09/2018 à 20:50:34 ]
Anonyme
Hors sujet :
Citation de rroland
Ce que je partage ici (comme d'autres), c'est de la pratique quotidienne. Des tas de pages à discutailler (parfois en s'énervant, moi compris) pour finalement obtenir l'info qui correspond à ce que je pensais, mais qui n'empêche personne de pratiquer autrement s'il en a envie.On en revient à ce qu'on évoquait un peu plus haut dans cette filière, sur la démarche de chacun pour répondre à un sujet.("recette" ou explications détaillées)
du point de vue de celui qui débute, il y a 2 postures:
1- j'ai pas envie de me prendre la tête à comprendre, je veux juste qu'on me dise ce que je doit faire
sujets typiques et récurrents:
j'enregistre à quel niveau?
comment je règle mon compresseur sur une voix?
je met quoi comme effets sur mon master? (là j'en ai mis 17 mais je pense qu'il en manque )
etc etc...
2- je cherche à comprendre les tenants et aboutissants pour telle ou telle problématique, afin de maîtriser ce que je fait et si je maîtrise ce que je fait, je peux "contourner" les règles ou recommandations, parce que je le fait en connaissance de cause et que j'en connais les incidences
De là, ça entraîne un peu les mêmes choses du point de vue de ceux qui répondent aux sujets:
1- je donne une "recette" issue de ma propre expérience
2- j'explique les bases techniques qui font que (les niveaux préconisés et pourquoi, à quoi sert un compresseur et comment ça marche, qu'est-ce que le mastering et à quoi ça sert etc etc....) et une fois que tu as compris, à toi de "créer" tes propres recettes
Je ne fait aucun jugement de valeur, tout ça a sa place sur le forum et peut coéxister. (de mon point de vue)
Partant de là et ramené au sujet qui nous occupe dans cette filière, à savoir les niveaux.
Tu (rroland et d'autres) donnes la "recette" (pas péjoratif) issue de ton expérience et qui te donne satisfaction.
Personnelement, j'ai aucun soucis ni avec la démarche, ni avec le conseil qui en résulte.
Là ou ça me "chiffone", et c'est sur ce point (en ce qui me concerne) qu'on a "discutaillé", c'est sur les explications parfois données pour "justifier" le conseil. (donc purement sur la théorie qui se cache derrière tout ça)
si +4dBu = 1.23V RMS, et que +4 dBu = -18 dB FS, alors -18 dB FS = 1.23V RMS
La valeur de référence, dans la norme (ITU-R BS.645-2 citée dans l'EBU R68 à laquelle se réfère le fameux graphique=> https://www.itu.int/dms_pubrec/itu-r/rec/bs/R-REC-BS.645-2-199203-I!!PDF-F.pdf ), c'est la tension efficace exprimée en dBu et dont le niveau 0 est = 0.775 V RMS:
3.1 dBu
Le terme dBu est employé pour définir la tension efficace d'un signal par rapport à une tension de
0,775 V. Ainsi, 0 dBu = 0,775 V en tension efficace.(pour rappel tension efficace = valeur RMS)
on peut y lire également ceci:
Un exemple numérique peut clarifier cette définition. Le signal d'alignement a une tension efficace de
0,775 V et une amplitude de crête de 1,1 V en un point de niveau relatif zéro. L'amplitude de crête
instantanée du signal radiophonique en ce point ne doit que rarement dépasser 3,1 V.
Bien qu'il soit prévu que les crêtes du signal radiophonique ne dépassent pas le niveau du signal maximal permis, une capacité de surcharge doit être assurée de manière que les rares dépassements du signal
radiophonique au-dessus du niveau du signal maximal permis puissent être tolérés.
si on prend la valeur de crête donnée à 3.1 V, ça donne quoi?:
20 Log (3.1/0.775) soit environ 12dB pour une référence à 0dBu.
Ramené au graphe et à une valeur de référence à +4dBu, ça nous donne 12-4 = 8
On comprend donc que sur le graphe nous avons:
Une valeur de référence RMS à +4dBu (ou -18 dB FS, toujours en valeur RMS) et un niveau crête à +12 dBu (ou -10 dB FS)
L'extrait de la norme précise bien qu'il faut en plus prévoir une marge. C'est pourquoi l'EBU préconise de laisser 18 dB de marge pour les crêtes.
Toujours dans cette même norme, on lit ceci:
5 Le vumètre indique le niveau moyen du programme, qui est, en général, nettement plus bas
que le niveau de crète vrai. Les opérateurs ont pour consigne de régler généralement les crêtes des
programmes à 0 vu***. L'expérience a montré que les niveaux de crête vrais dépassent les valeurs
indiquées d'une quantité comprise entre +6 et +13 dB, selon la nature du programme. Si, en outre,
on tient compte des erreurs des opérateurs, les niveaux de crête vrais du signal peuvent être de
16 dB supérieurs aux valeurs indiquées, ce qui correspond à l'amplitude de crète d'un signal
sinusoïdal à +16 dBu0s, ou bien à +14 dBu0s lorsque le signal d'alignement donne une indication de
+2 vu.***: ici il est question d'un PPM (Peak Program Meter) qui ne donne pas la même indication qu'un crête mètre numérique)
Moralité de tout ça:
Les recomandations telles que présentées sur le graphe et dans les normes auxquelles il se réfère sont bien un niveau RMS pour la référence de +4 dBu(mesuré avec un Vu-mètre qui donnerait 0Vu ou un bidule-mètre dans la DAW qui donne une valeur RMS de -18 dB FS)
Ces recommandations valent pour l'alignement, et par voie de conséquence pour l'enregistrement.
au début de la norme, on lit ceci:
1 Pendant une quarantaine d'années, les radiodiffuseurs ont élaboré des méthodes d'utilisation
des deux instruments pour contrôler les niveaux de modulation (il est question ici du PPM pour les PEAK, et du VU-mètre pour le niveau moyen). Ces méthodes donnent satisfaction aux organisations qui les utilisent; elles ne produisent ni surmodulations qui entraînent de la distorsion, ni sous-modulations qui entraînent des dégradations dues au bruit.
voilà (en gras) l'objectif de cet alignement et la mesure des niveaux d'enregistrement (mais c'est tout aussi valable pour ce qui sort du convertisseur)
En pratique, une fois que vous avez compris tout ça et le pourquoi du comment, vous faites bien ce que vous voulez.
La valeur de -18 dB FS est bien une valeur RMS si on suit les recommandations, mais ce ne sont que des recommandations et ces valeurs ne valent que pour un convertisseur dont le niveau max est de +22 dBU et sont donc à transposer en fonction des données de votre convertisseur.
La façon de faire de rroland n'a aucune raison de ne pas marcher, et en pratique est effectivement certainement plus simple à mettre en oeuvre, il faut juste (comme il le fait) adapter la mesure du niveau crête en fonction de la nature de la source et de son facteur de crête, car sinon on impacte:
- soit le taux de distorsion (sur-modulation de la partie analo si > +4dBu) ce qui peut être recherché pour amener une coloration particulière
- soit sous-modulation et donc dégradation du rapport signal/bruit
par exemple avec un élément percussif pour lequel si on aligne le niveau crête sur -18 dB FS, le niveau RMS se retrouvant bien plus bas (genre 15 ou 20 dB), le rapport signal/bruit sera dégradé d'autant, ce qui sur du matériel haut de gamme ne posera probablement pas de soucis, peut être un peu plus sur du matériel moyen/bas de gamme
Dans tous les cas, il est impératif de surveiller le crête mètre dans le soft, afin de s'assurer de ne jamais clipper
Voilà, j'espère avoir été à la fois clair et synthétique tout en restant factuel, le but de ce post était de faire un bilan sans prétention de toute cette discussion, des conseils/retours d'expérience (des uns et des autres) et des faits dont ils sont issus.
Et également de tenter de "réconcilier" tout le monde, histoire de pas repartir 200 posts en arrière et de tout recommencer.
Je pense que tout le monde a un peu raison dans cette longue discussion, et que si malentendu/incompréhensions il y a eu, c'est plus entre pratiques et théorie, mais les deux ne sont normalement pas incompatibles.
Hors sujet :
Sur ce, et cette fois je pense que c'est vraiment mon dernier post sur cette filière, je vous souhaites à tous du bon son, des échanges constructifs et enrichissants pour chacun sur le forum et je vous fait des gros bisous tous mouillés!
Tchuss les amis, et peut être à plus tard sous d'autres cieux!
[ Dernière édition du message le 15/09/2018 à 09:28:56 ]
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