normalizer
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emmette-brown
Anonyme
Pascal - Ad Lib
Anonyme
C'est vrai que, si la prise est bien maîtrisée (fréquences et dynamique), l'étape de normalisation n'est pas un passage obligé.
[ Dernière édition du message le 14/08/2012 à 11:58:34 ]
Spawn-X
Ce n'est pas inutile, mais à condition de faire un petit nettoyage avant.
Perso, j'utilise une macro qui me permet d'appliquer au préalable un traitement dynamique d'expansion. Le but de ce traitement est d'atténuer les bruit inutiles de manière moins radicale qu'un noise-gate. Ensuite, la normalisation remonte le tout sans remonter les bruits de fond et le souffle.
Mais tout dépend de la source et du niveau du peak le plus élevé. Si ce dernier culmine à -30dB et que tu as un souffle important, c'est m^m pas la peine d'y penser, mieux vaut refaire la prise.
Si en revanche le peak est aux alentours de -10 à -15dB avec un bruit de fond pas trop présent, c'est largement jouable.
Spawn-X
Citation de : TesTiT
Certains Filtre les basses fréquences, d'autre préfère utiliser un gate puis compresse, normalise, limite. Mais bon, cela dépend du résultat escompté.
C'est vrai que, si la prise est bien maîtrisée (fréquences et dynamique), l'étape de normalisation n'est pas un passage obligé.
Ce qui est sûr, c'est que la normalisation seule n'a aucune influence sur la dynamique. Il faut donc l'utiliser nécessairement conjointement avec d'autres traitements.
En fait, pour tout dire, il m'arrive plus souvent d'utiliser la normalisation pour atténuer un signal que pour l'augmenter...
Spawn-X
Par ailleurs, il n'est pas forcément nécessaire que toutes les pistes tapent le 0dB.
Par exemple, une nappe de synthé ou de cordes peu largement se satisfaire d'un peak à -20dB. Tout dépend de la place que la piste concernée tient dans l'arrangement.
L'intérêt d'une piste qui frise le 0dB réside surtout dans le fait qu'on peut y appliquer des effets de manière plus optimale. Mais ça ne veut pas dire que cette piste aura la m^m importance pour l'oreille de l'auditeur. Un bon mix, c'est avant tout un bon arrangement. Du coup, la normalisation devient bien moins importante quand on a compris ça.
Will Zégal
C'est ça. Mais ça remonte aussi le bruit de fond. Idéalement, il faut enregistrer le plus proche de 0 dB et éviter la normalisation ensuite...
+1 pour le bruit de fond.
- 1 pour l'enregistrment proche de 0 dB.
Pour la normalisation :
- si l'enregistrement a un niveau suffisant, ça ne sert à rien.
- s'il y a une grosse crête, ça ne sert à rien et une compression est préférable.
- ça remonte effectivement le bruit de fond.
Surtout, pourquoi vouloir remonter de x dB une piste brute dont on va ensuite baisser le fader de n dB pour l'intégrer au mix ?
Ça ne sert à rien.
Au final, la normalisation rajoute un traitement supplémentaire (donc, un minimum de dégradation) sans avoir d'utilité flagrante.
Cette fonction sert normalement pour le sampling. Quand on enregistre différents samples, ça permet de les avoir tous +/- au même niveau. Elle n'a pas à être utilisées en prise de son / mixage.
Pour l'enregistrement proche de 0 dB :
C'est vrai en théorie. En effet, avec les crêtes tapant à 0 dB, on obtient censément le meilleur rapport signal bruit.
Mais nettement moins vrai dans la pratique. Pour plusieurs raisons :
1- régler pour taper à 0 dB en crête est délicat. 9 fois sur dix, le musicien (y compris quand c'est nous-même) joue moins fort lors des réglages qu'une fois lancé. On a donc le risque de dépasser le 0 dB à l'enregistrement, donc écrêtage, donc caca. C'est plus facile de régler sans trop se prendre la tête pour avoir des crêtes autour de -12 dB
2- d'après certains (dont Rroland), les entrées de certaines cartes son n'aimeraient pas trop s'approcher du rouge. Il cite le cas des RME qui sont excellentes quand on en reste à -12 dB. Quand on approche du 0 dB, on introduit une certaine distorsion, pas forcément flagrante sur une seule piste, mais nuisant à la qualité globale au fur et à mesure qu'on cumule les pistes. Je n'ai pas eu le temps de faire des tests comparatifs pour vérifier ceci, mais j'aurais assez tendance à lui faire confiance. D'autant qu'il n'est pas nécessaire ni même vraiment utile de taper vers 0 dB.
3- A quoi ça sert d'avoir des pistes qui tapent vers 0 dB alors qu'on va ensuite baisser le fader d'au moins 12dB (souvent beaucoup plus) pour les mixer ? Surtout qu'avant l'étape de premastering, il est préférable d'avoir un morceau qui tape dans les -12 dB pour que l'ingé master ait de la marge pour bosser.
4- avec l'enregistrement en 24 bits désormais quasiment la règle, on dispose d'une dynamique qui dépasse déjà le CD (16 bits), voire l'audition. En tous cas, on est très loin de l'étendue dynamique qui sera probablement celle du morceau final. Donc aucun risque de perdre des informations dans les faibles niveaux.
Sauf erreur de ma part, l'idée de l'enregistrement "proche du 0 dB" est une survivance de l'analogique. Là, on disposait d'un rapport signal / bruit souvent médiocre et surtout d'une réserve dynamique nettement plus faible (de mémoire, dans les 60 dB sur bande alors qu'on a 96 dB en 16 bits). Il fallait donc taper haut pour ne pas risquer de perdre les nuances les plus faibles. De plus, l'analo supportait bien les distorsions induites par le 0 dB. On les recherchait même parfois sur les consoles haut de gamme car elle ajoutait une belle couleur sonore. Ce n'est pas le cas en numérique ou 0 dB, ça tort. Et le tort tue.
Spawn-X
Citation :
1- régler pour taper à 0 dB en crête est délicat. 9 fois sur dix, le musicien (y compris quand c'est nous-même) joue moins fort lors des réglages qu'une fois lancé. On a donc le risque de dépasser le 0 dB à l'enregistrement, donc écrêtage, donc caca. C'est plus facile de régler sans trop se prendre la tête pour avoir des crêtes autour de -12 dB
Pour ça j'ai une astuce.
Je règle grosso modo le niveau du préamp pour que ça ne pête pas le vu, et ensuite, je lance le BT pour jouer par dessus normalement, ou faire jouer le zicos sans lui dire que c'est pour du beurre. Une fois le morceau joué en entier, je regarde la valeur indiquée par le crête-mètre de Cubase. Ensuite, je n'ai plus qu'à ajuster en fonction de cette valeur moins une petite marge de sécurité.
Citation :
3- A quoi ça sert d'avoir des pistes qui tapent vers 0 dB alors qu'on va ensuite baisser le fader d'au moins 12dB (souvent beaucoup plus) pour les mixer ?
De mon point de vue perso, l'utilité d'une telle chose réside surtout dans les traitements et effets appliqués pré-fader. Qu'il s'agisse d'un comp ou d'une réverbe ou que sais-je. Bénéficier pour ces traitements d'un signal optimal sur le plan dynamique est à la fois la garantie de gérer plus facilement les réglages des effets en question, et à la fois la garantie de tirer le maximum des dits effets.
Citation :
Sauf erreur de ma part, l'idée de l'enregistrement "proche du 0 dB" est une survivance de l'analogique. Là, on disposait d'un rapport signal / bruit souvent médiocre et surtout d'une réserve dynamique nettement plus faible (de mémoire, dans les 60 dB sur bande alors qu'on a 96 dB en 16 bits). Il fallait donc taper haut pour ne pas risquer de perdre les nuances les plus faibles. De plus, l'analo supportait bien les distorsions induites par le 0 dB. On les recherchait même parfois sur les consoles haut de gamme car elle ajoutait une belle couleur sonore. Ce n'est pas le cas en numérique ou 0 dB, ça tort.
C'est également mon avis, mais je maintiens qu'il reste quand m^m utile pour les raisons sus-mentionnées.
Anonyme
Citation :
2- d'après certains (dont Rroland), les entrées de certaines cartes son n'aimeraient pas trop s'approcher du rouge. Il cite le cas des RME qui sont excellentes quand on en reste à -12 dB. Quand on approche du 0 dB, on introduit une certaine distorsion, pas forcément flagrante sur une seule piste, mais nuisant à la qualité globale au fur et à mesure qu'on cumule les pistes. Je n'ai pas eu le temps de faire des tests comparatifs pour vérifier ceci, mais j'aurais assez tendance à lui faire confiance. D'autant qu'il n'est pas nécessaire ni même vraiment utile de taper vers 0 dB.
petite précision à ce sujet, qui est au coeur de toutes les confusions sur les niveaux.
Le niveau en question (le -12 ->arbitraire puisque dépend du réglage de sensibilité en entrée /sortie) est un niveau RMS, pas crête, tous les convertos supportent sans aucun problème un niveau crête proche de 0dBfs, ce qui peut augmenter le taux de distorsion, c'est un niveau RMS qui dépasserait le niveau nominal.
Cela étant dit, je ne dit pas qu'il faut viser le 0dBfs à l'enregistrement, je dit que la seule limite de niveau crête exprimée en dBfs est 0, qu'on soit à -0.1 ou -25 ne change rien en terme de distorsions autre que celles du bruit de quantification, et évidemment, comme la quantification de la conversion est en nombre entier, plus haut est le niveau, meilleur est le SNR.
En conclusion, le niveau se règle en fonction de la source et de son facteur de crête*, un caisse claire aura intérêt à être enregistrée assez haut car son facteur de crête est élevé, pour une grosse nappe de synthé il sera préférable au contraire d'y aller molo, car le facteur de crête sera assez faible.
Je parle pour des enregistrements analogiques, en interne du séquenceur, en soit, techniquement on s'en fou des niveaux (parce qu'on est en quantification à virgule flottante), mais comme de toute façon on écoute le tout sur des enceintes, il y a conversion en sortie, la bonne méthode est donc de régler les niveaux de chaque piste pour que le bus master n'atteigne pas 0dBfs (sinon, clipping à la conversion numérique->analogique ou lors de l'export du mix)
Sinon, la normalisation remonte effectivement le bruit de fond, mais ce n'est pas très important puisque le SNR reste inchangé.
* le facteur de crête est l'écart entre le niveau crête et le niveau RMS
Citation :
De mon point de vue perso, l'utilité d'une telle chose réside surtout dans les traitements et effets appliqués pré-fader. Qu'il s'agisse d'un comp ou d'une réverbe ou que sais-je. Bénéficier pour ces traitements d'un signal optimal sur le plan dynamique est à la fois la garantie de gérer plus facilement les réglages des effets en question, et à la fois la garantie de tirer le maximum des dits effets.
avec des calculs en flottant, ça ne change absolument rien, puisque le SNR est constant quelque soit le niveau de modulation.
[ Dernière édition du message le 14/08/2012 à 13:18:14 ]
Spawn-X
Ok. Mais quand on utilise des effet externes, c'est pas un peu plus chiant? Moi par exemple, j'utilise un Axe-FX comme effet en insert sur mon interface audio. Pour éviter de me prendre le choux, je règlement les niveaux de sorties et d'entrées de mon interface à 0 pour que les éventuelles modifs ne viennent que du DAW et des réglages interne de l'Axe. Suis-je dans l'erreur?
Anonyme
non, à partir du moment ou on repasse par une quantification en entier, c'est pas forcément idiot de remonter un peu le niveau pour attaquer l'effet, et le rabaisser ensuite avec le fader de la console du soft (en flottant donc).
Par contre en faisant super gaffe de pas clipper le temps qu'on est en entier.
Si on passe par un traitement analo, alors ça dépend de la source et de son facteur de crête, comme pour l'enregistrement.
[ Dernière édition du message le 14/08/2012 à 13:42:26 ]
Will Zégal
Anonyme
de rien. ![]()
En fait c'est une juste une histoire de ce qu'on mesure, comment, et pourquoi.
Un Vu-mètre est sensé mesurer un niveau perçu (VU= Volume Unit), le temps d'intégration est d'environ 300ms, ce qui fait que le niveau est proche du niveau RMS.
Le niveau RMS est la moyenne quadratique (Root Mean Square)
Le niveau crête, ça dépend avec quoi on le mesure, avec un crête mètre PPM (Peak Program Meter) le temps d'intégration est d'une dizaine de ms, il y a donc un écart entre les "vraies" valeurs crêtes et la mesure.
Un crête mètre numérique (comme celui des voies des consoles des DAW) mesure en général à l'échantillon près (au pire à 2 ou 3 échantillons).
Sur le digicheck de la RME par exemple, on peut choisir le nombre de samples impliqués dans la mesure.
Dans tout ça, ce qui nous intéresse généralement à l'enregistrement c'est:
- pour la partie analogique, sauf effet recherché (coloration particulière) de ne pas dépasser le 0Vu (quasi équivalent à +4dBu RMS= niveau nominal)
- pour la partie numérique (et surtout conversion analogique-> numérique) de ne pas clipper, donc que le niveau crête n'atteigne pas 0
Si je place ma caisse claire à 0VU, j'ai toutes les chances de clipper le converto, au contraire, si je place ma nappe de synthé proche du 0dBfs, j'ai toute les chances d'avoir largement dépassé le niveau nominal côté analo, et donc d'avoir un son un peu crade.
Tout ça pour dire qu'il est impératif de ne jamais atteindre 0dBFs crête, mais que selon la source, on peut en être très proche, ou au contraire assez loin sans que cela ne pose le moindre soucis, bien au contraire, parce qu'on aura judicieusement adapté le niveau à la source et que la chaîne sera réglée au mieux (dynamique, SNR ...)
[ Dernière édition du message le 14/08/2012 à 14:02:58 ]
emmette-brown
mais très intéressant , mes pistes on casi jamais de crête en dessus du seuil,
cest juste pour un peux remonter le volume à égale des autre prise,
comme par exemple la jai enregistré ma batterie , le micro sous le snare arrive près de 0db donc assez bon volume et le micro sur peaux de frappe jai du descendre le gain à l enregistrement du coup ya une difference de niveaux entre ses deux .
comme je travail pas encore avec des preampli, compresseur, externe j'enregistre direct pars l'interface , le son est neutre, donc je ferai avec la normalisation pour le moment .
merci à tous la classe!
Anonyme
préampli intégré ou pas, c'est pareil.
Et surtout, le niveau crête ne donne aucune indication sur le volume perçu de la piste, donc ta démarche de vouloir aligner les crêtes n'est pas bonne, , dit autrement, la normalisation ne sert à rien dans ton cas, comme dit par Will plus haut, tu te rajoutes une étape inutile, vu que tu reviendras obligatoirement en arrière après.
Anonyme
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