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Sujet Les évents et les problèmes de souffle générés

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Sujet de la discussion Les évents et les problèmes de souffle générés   fusion
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Hors sujet :
Citation :
(étonant de la part d'APG tout de même).

C’est surement pas la seule bizarrerie d'APG, par exemple les évents de subs qui soufflent à mort ce qui indique une surface d'évent trop petite.

[ Ce message faisait initialement partie de la discussion "Remplacement menbrane DS12 !" qui a été fusionnée dans ce sujet le 26/10/13 ]

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La balle de golf est effectivement un exemple qui peut dérouter, mais parfaitement raccord avec les lois de la physique, la science le démontre. On sait très bien modéliser cet effet (et des choses bien plus complexes que cela).

Citation :
En suivant le même raisonnement, je trouve un peu étonnant qu'on puisse dire: "des petits évent turbulents, c'est 1dB de gagné au maximum".

Tout simplement parce que ce qui peut être gagné est limité, et il y a des raisons à cela. La bobine mobile étant au milieu d'un entrefer, elle n'est pas ventilée directement par les turbulences d'air produites par les évents. Ce que ventilent les évents, c’est surtout la température ambiante à l'intérieur de la charge et l'aimant du HP. Les évents ne ventilant pas directement la bobine mobile, l'efficacité de réduction de température se retrouve limité. Quel que soit la puissance de la turbulence, la température ambiante de la charge ne pourra en aucun cas être inférieure à la température ambiante de l'extérieur. Dans une charge avec un évent standard sans trop de turbulence, il fera évidement un peu plus chaud que l'air ambiant extérieur, mais jamais beaucoup plus qu'avec un petit évent à forte turbulence, puisque même un gros évent génère des turbulences, l'air n'est donc jamais stagnant. Partant de là, facile de comprendre que ce qui gagné avec de fortes turbulences ne sera jamais transcendant. Si on voulait vraiment gagner quelque chose se significatif par les turbulences, il faudrait trouver un moyen d'injecter directement les turbulences sur la bobine mobile afin qu'on puissent avoir un effet direct (A noter que les HP modernes exploitent déjà des phénomènes de turbulences internes au HP pour un meilleur refroidissement). Les petits évents, ce n’est que l’équivalent d'un ventilateur qui soufflerait dans le volume de charge et non directement sur la bobine, ce qui fait une grande différence. Entre un volume de charge clos et une charge BR (à évents de surface raisonnable), c’est 1.5 à 2dB de puissance supplémentaire admissible qui est gagné. Sachant que la charge close étant ce qu'il y a de pire, croire qu'il est encore possible de gagner 1.5 à 2dB supplémentaires avec des évents qui génèrent de fortes turbulences, c’est illusoire. Le chiffre de 0.5 à 1dB de gain avec petits évents (par rapport à de grands évents) est calculé sur la base d'étude de l'AES ou les températures ont été mesurées avec divers types de charges, divers types d'évents, nombre d'évents qui différent, etc, et dans cette étude, il est très justement fait une distinction entre la température de la bobine mobile, la température du volume de charge, mais aussi température de l'aimant. On peut constater que toutes ces températures n’évoluent pas de manière symétrique dans le temps, la bobine étant évidemment ce qui va monter le plus rapidement en température. Si sur le HP, on applique un signal continu à la puissance maxi du HP, il faut une à deux minutes pour voir la courbe de température de bobine commencer à se stabiliser. Et pour que la température commence à se stabiliser sur un aimant de bonne taille, ce temps peut prendre facilement 1 heure, donc largement + de temps que pour la bobine (ce temps peut varier suivant la taille des aimants, circuits internes de refroidissement HP, etc). On comprendra donc que ce qui domine la puissance maxi admissible d'un HP est avant tout la température de la bobine, bien avant que ce qui se passe sur l'aimant ou dans le volume de charge. Donc la aussi facile de comprendre que la ventilation de la charge aussi forte soit elle ne peut pas être à l'origine d'un profonds refroidissement de la bobine. La température de l'aimant et la température de la charge ne sont donc pas des variables majeures pour déterminer la puissance maxi admissible, seulement des variables de moindre ampleur.

Illustration de température avec un document produit lors d'une conférence CNAM/AES par Philippe Lesage, fondateur de PHL Audio (mais aussi ingé électro acoustique issu de chez Audax, expert pour la Commission Electrotechnique Internationale normes IEC). Ici c'est un 20cm PHL qui est testé. On voit très bien que la bobine (courbe en haut du graphe) a commencé sa stabilisation bien avant l'aimant dont la température (courbe dans le bas du graphe) continue à grimper avant de commencer sa stabilisation à 30mn .

817179phl.gif

Et pour terminer: il existe des systèmes d'échangeur thermique entre l'évent de décompression du HP et l’extérieur du caisson. Ce dispositif est efficace, avec toutefois les limites déjà citées, mais surtout il n'apporte aucun effet secondaire désagréable, contrairement à de petits évents. Exemple d'échangeur ci dessous:

859092heatexchanger.gif
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Pour la balle de golf c'est simplement lié à l’épaisseur de la couche limite qui augmente avec ces aspérité, je pense qu'une recherche google avec ces mots clé suffira pour ceux que ça intéresse.

Personnellement j'avais été super dérangé par le bruit d'écoulement des évents d'un système Master Audio dont je n'ai pas la référence exacte, mais c'était tout de même un gros système composé 2 subs bass-reflex j'imagine + top pavillonné 2 voies, du matos résolument orienté pro. J'ai pas trouvé d'archives pour les systèmes Master Audio mais comme quoi plusieurs marques ont fait ce choix.
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Bonjour

Le sujet est passionnant à lire. Merci à tous les intervenants. Je ne veux surtout pas rajouter de l’huile sur le feu mais les propos de Nick Zefish sont très justes, la plupart des grandes marques sont amenées à faire quelques compromis pour coller au mieux à la réalité du travail. Même si ça doit aller à l’encontre de certains principes.
Pour des concepteurs comme APG, L Acoustic et autres, ne pas tenir compte des demandent de leurs clients, serait se tirer une balle dans le pieds.
Dans beaucoup de salle de concert/spectacle, les directeurs techniques veulent maintenant des systèmes plus petits, plus faciles à mettre en œuvre et plus légers. C’est la réalité et la demande des utilisateurs pros au jour d’aujourd’hui.
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Petite info Alain à revendu APG en 2001 pour créer deux marques plus haute gamme Lotus line et ArphoniA. Qu'il ya couler en 2015 ou 2016.... Il travail maintenant avec Celto qui fait des haut parleurs en chine de qualité très limite... J'ai hate d'écouter ces enceintes. Une fin de carrière assez étonnante pour un si grand homme. Affaire à suive. Au passage y a t'il quelqu'un qui à une paire de Celto conçu par Alain.? Qui est équipé avec un pavilon iso top de type CL 16 Lotusline?
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Je ne crois pas que Lotusline soit plus haut de gamme qu'APG. L'idée était d'être "aussi haut de gamme" mais moins cher en faisant fabriquer en Chine. La boîte a été liquidée en 2016.
Après, je ne connais pas Alain Pouillon-Guibert, mais il ne faut pas forcément prendre tout ce qu'il dit pour parole d'évangile. J'ai lu un ou deux articles anciens de lui, où il a un ton définitif et limite hautain qui me rebute un peu.
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Pour ceux qui étaient sur le forum il y a quelques années, Celto est la boite d'Arthur (AG Audio pro) Il l'a développe depuis quelques années et a déjà a son actif quelques belles installations (boites, festivals etc..) plutot en Asie, Moyen orient ...
Alain P-G l'a rejoint il y a peu pour le développement en commun d'un nouveau type de Line Array, présenté a Francfort cette année. A voir ce que cela donnera. Il me semble qu'ils ont trouvé un distributeur pour la France.

Anciennement gérant de B Corde Audio, Créateur des enceines Chiltone et aujourd'hui chez Sonovente.com.